TOBIAS MORETTI

TOBIAS MORETTI

TEXTE DE L'EXTRAIT D'OTTOKAR

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(On the count of ten you will be dead. I say..)

 

Die Böhmen fechten matt, wie man wohl ficht

Für einen Ungeliebten, notgedrungen.

Die Oestreichsmänner und die Steirer aber,

Die sonst nur träg mir ihren Dienst erwiesen,

In Todesengel scheinen sie verwandelt

Und jeder ist ein Held nun wider mich,

Der Zahltag ist erschienen.

Ich hab' nicht gut in deiner Welt gehaust,

Du grosser Gott ! Wie Sturm und Ungewitter

Bin ich gezogen über deine Fluren;

Und hab' ich auch das Schlimme nicht gewollt,

Wer war ich, dass ich mich unterwand,

Den Herrn der Welten frevelnd nachzuspielen,

Durchs Böse suchend einen Weg zum Guten ?

Den Menschen, den du hingesetzt zur Lust,

Ein Zweck, ein Selbst, im Weltall eine Welt

Gebaut hast du ihn als ein Wunderwerk.

Ich aber hab' sie hin zu Tausenden geworfen

Um einer Torheit, eines Einfalls willen,

Wie man den Kehricht schüttet vor die Tür.

Und keiner war von den Gebliebnen allen,

Den seine Mutter nicht, als sie mit Schmerz geboren,

Mit Lust gedrückt an ihre Nährerbrust,

Der Vater nicht als seinen Stolz gesegnet

Und aufgezogen, jahrelang gehütet !

Wenn er am Finger sich verletzt die Haut,

Da liefen sie herbei und banden's ein

Und sahen zu, bis endlich es geheilt.

Und's war ein Finger nur, die Haut am Finger!

Ich aber hab' sie schockweis hingeschleudert

Und starrem Eisen einen Weg gebahnt

In ihren warmen Leib ! Hast du beschlossen,

Zu gehen ins Gericht mit Ottokar,

So triff mich.

Es ist nicht Todesfurcht, was mich so reden lässt,

Doch wenn dich eines Mannes Reu erfreut,

Den nicht die Strafe, den sein Unrecht schreckt :

So sieh mich hier vor deinem Antlitz knien.

 

 

(Quand je compterai dix, tu seras mort. Je dis...

Les Bohêmes se battent mollement, comme l'on se bat,

je pense, contraint et forcé, pour un chef qu'on n'aime pas.

Au contraire, les Autrichiens et les Styriens qui, d'ordinaire,

ne me servaient qu'avec indolence, paraissent changés

en anges exterminateurs, et chacun est un héros à présent

contre moi. Le jour du règlement de comptes est venu.

Je n'ai pas agi selon le bien dans le monde que tu as

créé, Dieu tout-puissant ! Comme la tempête et la foudre,

j'ai passé sur tes campagnes, Et si je n'ai pas voulu mal faire,

qui étais-je, pour oser singer de façon sacrilège le maître des

mondes en cherchant un chemin  vers le bien à travers le mal ?

L'homme, que tu as mis sur la terre pour la joie, un but,

un être en soi, un monde dans l'univers, tu l'as érigé

comme une construction merveilleuse.

Mais moi, je les ai jetés sur le sol par milliers pour une folie,

pour une fantaisie, comme on jette les balayures devant sa porte.

Et de tous ceux qui ont péri, il n'y en avait pas un seul que sa mère,

après l'avoir enfanté dans la douleur, n'eût serré avec délices

contre son sein nourricier, que son père n'eût béni, élevé, couvé

du regard pendant de longues années comme un trésor dont il était fier.

S'il se blessait la peau du doigt, ils accouraient, lui faisaient un pansement

et restaient attentifs jusqu'à ce que le mal fût enfin guéri.

Et ce n'était qu'un doigt, la peau du doigt !

Mais moi, je les ai lancés par tas à la mort et frayé au fer rigide

un chemin dans leur chair chaude...

Si tu as décidé de châtier Ottokar, frappe-moi.

Ce n'est pas la crainte de la mort qui me fait parler ainsi.

Cependant, si tu prends plaisir à voir le repentir d'un homme

digne de ce nom que n'effraie pas le châtiment, mais sa faute,

regarde-moi ici, agenouillé devant ta face .



27/05/2016
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