TOBIAS MORETTI

TOBIAS MORETTI

Tobias Moretti über seinen Glauben (30/06/18)

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Tobias Moretti über seinen Glauben

 

Glauben und Zweifeln
"Was glauben Sie?". Tobias Moretti spricht unter anderem über das, was ihn hält und woran er glaubt. – 

 

 

Auf dem Blog zu hören :

 

https://static.blog4ever.com/2008/10/250815/Der-Schauspieler-Tobias-Moretti---ber-seinen-Glauben--30.6.-_converted.mp3

 

 

 

Der Schauspieler Tobias Moretti über seinen Glauben
L'acteur Tobias Moretti à propos de sa foi

Sprecherin/Présentatrice :
Logos – Glauben und Zweifeln 
Logos - croyances et doutes

Tobias: 
Das Allerwichtigste im Glauben ist der Zweifel. Der Zweifel, ob das, was man glaubt sein kann und für einen stimmt. Und das, was gesagt wird, auch dem entspricht, was man meint. 
La chose la plus importante dans la foi est le doute. Le doute que ce que l'on croit peut exister et est juste pour soi. Et ce qui est dit correspond aussi à ce que l'on veut 

Sprecherin/Présentatrice: 
Was glauben Sie? Johannes Kaup im Gespräch mit dem Schauspieler Tobias Moretti.
A quoi croyez-vous? Johannes Kaup en conversation avec l'acteur Tobias Moretti.
Er ist der derzeitige "Jedermann" im gleichnamigen von Hugo von Hofmannsthal adaptierten Mysterienspiel. 2017 hat er die Titelrolle bei den Salzburger Festspielen übernommen. Gegenwärtig spielt er am Wiener Akademietheater die Hauptrolle in "Rosa oder Die barmherzige Erde": der renommierte Theater- und Filmschauspieler Tobias Moretti.
Am 11. Juli 1959 wurde er in Gries am Brenner als Tobias Bloéb geboren. Den Familiennamen seiner Mutter Moretti nahm er 1984 an, als er mit Giorgio Strehler in Italien arbeitete. 
Tobias Moretti begann nach seiner Schauspielausbildung seine Karriere zunächst an deutschen Theatern. Seit Anfang der 90er Jahre spielte Moretti zunehmen Rollen in Kinofilmen und im Fernsehen. Und wurde dafür mit zahlreichen Film- und Theaterpreisen ausgezeichnet. 
1997 heiratete Moretti die Oboistin Julia Moretti. Sie leitet das von ihr gegründete Kammerorchester Moderntimes. Das Ehepaar Moretti hat gemeinsam drei Kinder und lebt auf einem 400 Jahre alten Bergbauernhof im Tiroler Dorf Ranggen als Biobauern.
Dort hat Johannes Kaup Tobias Moretti besucht und folgendes Gespräch geführt: 
Il est l'actuel "Jedermann" dans l'adaptation du jeu du mystère éponyme de Hugo von Hofmannsthal. En 2017, il a repris le rôle-titre au Festival de Salzbourg. Actuellement, il joue le rôle principal dans "Rosa ou Die Barmherzige Erde" à l'Akademietheater de Vienne: le célèbre acteur de théâtre et de cinéma Tobias Moretti. Il est né à Gries am Brenner le 11 juillet 1959 sous le nom de Tobias Bloéb. Il a adopté le nom de famille de sa mère Moretti en 1984, lorsqu'il travaillait avec Giorgio Strehler en Italie. Tobias Moretti a commencé sa carrière après sa formation d'acteur, d'abord dans les théâtres allemands. Depuis le début des années 90, Moretti joue de plus en plus des rôles dans les films et à la télévision. Et a été honoré avec de nombreux prix de cinéma et de théâtre.
Moretti a épousé en 1997 la joueuse de hautbois Julia Moretti. Elle dirige l’orchestre de chambre Moderntimes qu’elle a fondé. Le couple Moretti a trois enfants et vit sur une ferme de montagne de 400 ans d’âge dans le village tyrolien de Ranggen en tant qu’agriculteurs bio.
C’est là que Johannes Kaup a rendu visite à Tobias Moretti et a dirigé la conversation qui suit.

Johannes Kaup: 
Tobias Moretti, Sie sind eine äußerst vielschichtige Persönlichkeit mit vielen Begabungen, vielen Interessen an allem, was zwischen Himmel und Erde und darüber hinaus kreucht und fleucht (kriecht und fliegt). Ein kleines Detail daraus. Sie singen zum Beispiel mit Ihrer Frau Julia und den Kindern Antonia und Lenz den vierstimmigen Choral „Brich an, du schönes Morgenlicht“ aus Bach‘s Weihnachtsoratorium. Können Sie sich noch daran erinnern, WANN und WARUM? 
Tobias Moretti, vous êtes une personnalité multi-facettes avec beaucoup de talents, beaucoup d’intérêts pour tout ce qui rampe et vole entre le ciel et la terre.
Un petit détail de cela; Vous chantez par exemple avec votre femme Julia et les enfants Antonia et Lenz le chant choral à quatre voix „ Lève toi, belle lumière du matin“ l’oratorio de Noël de Bach. Pouvez-vous encore vous rappeler de cela, quand et pourquoi? 

Tobias:
Also wir sind ja, sowohl meine Frau als auch ich, in einer Kultur aufgewachsen, in der die Musik eine große Rolle gespielt hat. Und für mich eigentlich der Inbegriff dessen ist, was mich bewegt. Innen wie außen. Musik ist auch die einzige Sprache, die in der ganzen Welt gesprochen wird und die immer wohin will. Die immer sozusagen eine höhere Intension hat. Die auch immer für mich das Bindungsglied zwischen Spirituellem war und der hiesigen Welt. Also das Diesseitige und Jenseitige immer verbunden hat und für mich nie, also auch in der katholischen und christlichen Tradition für mich nie etwas Einengendes gehabt hat. 
Donc, nous avons, aussi bien ma femme que moi aussi, grandi dans une culture dans laquelle la musique a joué un grand rôle. Et en fait, pour moi, l’incarnation de ce qui me touche. A l’intérieur comme à l’extérieur. La musique est aussi la seule langue qui est parlée dans le monde entier et qui en veut toujours. Qui a pour ainsi dire toujours une intention plus haute. Qui a toujours été pour moi le lien entre le monde spirituel et le monde terrestre. Donc, le monde d‘ici et l’autre monde ont toujours été connectés et jamais pour moi, donc aussi dans la tradition catholique et chrétienne n’a jamais eu pour moi quelque chose de restrictif.

Johannes Kaup:
Wissen Sie noch die Situation, wo Sie das gesungen haben? 
Savez-vous encore dans quelle situation vous avez chanté cela?

Tobias:
Ja, das weiß ich genau noch. Und wie ich das gehört habe „Brich an du schönes Morgenlicht und lass den Himmel tagen“ ist einer der schönsten Choräle überhaupt von Bach, die es gibt. Wahnsinnig schwer. (Choral wird eingespielt). Und wir sind im Begriff gewesen, also wir haben ja schon zugesagt, in unserem fast jugendlichen Leichtsinn, die Dakar zu fahren und haben da ein Jahr trainiert dafür. Und das war alles schon so fortgeschritten. Und irgendwann kam mal der Tag „X“. Und es ging nicht nur noch um Sport. Und es ging nicht nur um „Wie komme ich da wieder raus?“. Wie schaffe ich das? Was mache ich? Also mit all diesem egozentrischen Blick. Sondern, man denkt darüber nach: Was wird denn da jetzt sein, wenn danach nichts mehr ist? Und ich vielleicht nicht mehr zurück komme. Ich möchte, denn das war ja um die Weihnachtszeit, ich möchte das mit den Kindern noch einmal singen. Und da beide – die großen Kinder – die jetzt ja schon ganz groß sind, Instrumente gespielt haben. Der Bub Trompete, die Antonia Geige. Und mit der Frau sowieso wir auch gesungen haben. Und dann haben wir das geübt und das ist ein ganz intensiver Moment gewesen. Als Essenz der Erhöhung des Seins. Und auch des Hier und Jetzt. 
Oui, je le sais encore exactement. Et comme j’ai entendu cela „Lève toi belle lumière du matin et laisse le jour poindre“ est l’un des plus beaux chants choraux, donc de Bach, qui existe. Follement difficile (le chant est joué). Et nous étions sur le point, donc, nous avions déjà accepté, dans notre légèreté presque adolescente de faire le Dakar et nous nous sommes entraînés un an pour cela. Et c’était déjà tellement avancé. Et à un moment donné, arrive le jour „X“. Et il ne s’agit pas seulement de sport. Et il ne s’agit pas seulement de „ Comment je me sors de là?“ Comment je réussis cela? Que fais-je ? Donc avec tout ce regard égocentrique. Mais quand on y pense : Qu’y aura-t-il maintenant, s’il n’y a plus rien après? Et je ne reviens peut-être pas. Je voudrais, car c’était pendant la période de Noël, je voudrais chanter encore une fois avec les enfants. Et comme les deux – les grands enfants, qui sont maintenant déjà tout à fait grands, ont joué des instruments; le gamin de la trompette, Antonia du violon. Et avec ma femme, nous avons aussi chanté de toute façon. Et alors, nous nous sommes exercés à cela et cela a été un moment tout à fait intensif. Comme l’essence de l’amélioration de l’être. Et aussi de l’ici et maintenant.

Johannes Kaup: 
Für Leute, die nur Auto fahren – wir nennen sie ja „Dosenfahrer“ - denn wir haben ja eine gemeinsame Passion, nämlich das Motorrad fahren, ja, ist Motorrad fahren ein bisschen unverständlicher. Noch dazu ein Motorrad fahren, das Sie betreiben, nämlich Off Road und dann noch in der Wüste. Selbst Ihre Frau, die Oboistin Julia Moretti hat damals große Angst um Sie, ja und wollte anfangs nicht, dass Sie fahren. Hat damals gesagt: „Ich bin keine Revanchistin, aber ich wünsche dem Tobias, dass er in seinem nächsten Leben als eine Frau zur Welt kommt.
Pour les gens, qui conduisent seulement des voitures – nous les appelons les „conducteurs de caisses“— car nous avons une passion commune, en fait conduire une moto, oui, conduire une moto est un peu incompréhensible . Encore plus conduire une moto comme vous le faites, en fait une Off Road et puis encore dans le désert. Même votre femme, l‘hautboïste Julia Moretti avait très peur pour vous à l’époque et ne voulait pas au début que vous le fassiez. Elle a dit à l’époque „Je ne suis pas revancharde, mais je souhaite que Tobias, dans sa prochaine vie, revienne sur terre dans la peau d’une femme“

Tobias lacht herzlich und brummelt was.
Tobias rit de bon coeur et grommelle quelque chose
Das hat aber eine andere Bewandtnis gehabt. Aber das stimmt. Sie war klarer Weise nicht gerade „amused“ wie man sagt. Wir haben ja beide damit kokettiert, der Gregor und ich. Beide:
Mais cela a eu un autre sens. Mais c’est exact. Elle n’était pas de façon claire, pas exactement ‚amusée“ comme on dit. Nous avons tous deux fait du charme avec cela, Gregor et moi. Tous les deux

Johannes Kaup::
Ihr Bruder, Gregor Bloeb.
Votre frère, Gregor Bloeb.

Tobias:
Ja genau. Und Weihnachten habe ich mich vorher mit dem Didier Mateschitz getroffen, nachdem ja vorher der ORF das mit produzieren wollte und das ZDF, die aber dann ausgestiegen sind in irgendwie doch nicht ganz die Mutigsten sind. Und dann hat der einfach gesagt: „Na ja, dann mache es ich halt, weil mir gefällt, wenn jemand überzeug ist von etwas. Dass man etwas schaffen kann.“
Oui, exactement; Et à Noël, j’avais auparavant rencontré Didier Mateschitz, après qu’auparavant ORF et ZDF voulaient produire cela, mais ils se sont alors retirés car ils ne sont pas en quelque sorte les plus courageux. Et alors il a simplement dit ‚Eh bien, je fais seulement juste parce que cela me plaît quand quelqu’un est convaincu de quelque chose. Qu’on peut réussir quelque chose."

Johannes Kaup: 
Sie haben eben gesagt, so eine Rallye ist die beste Konzentrationsschule der Welt. Sie hält dich im richtigen Adrenalinbereich. Worum geht es da eigentlich, wenn man in der Wildnis draußen auf so einem Motorrad sitzt? Was ist sozusagen der große Benefit für einen, der das lebt?
Vous avez justement dit qu’un tel rallye est la meilleure école de concentration du monde. Cela te permet de rester dans la zone correcte d’adrénaline. De quoi s’agit-il en fait, quand on est dans le désert et assis ainsi sur une moto? Quel est pour ainsi dire le grand bénéfice pour quelqu’un qui vit cela?

Tobias:
Also es gibt ja 13 Etappen in 14 Tagen. Man fährt in der Frühe weg. Die geringste Etappe ist 450 Kilometer. Die Größte sind 700/800 Kilometer. Offroad – durch das Gelände fahren – am Tag. Man weiß nie, wo man raus kommt, wenn man sozusagen nicht genau navigiert. Aber Navigieren nicht im Sinne der technischen Hilfsmittel, sondern man hat ein Roadbook und weiß, Kilometer sowieso, muss man mit einem Kompass versehen, 270 Grad abbiegen. Und dann kommt irgendwann mal ein markanter Stein und bei dem Stein muss man dann wieder in die andere Richtung abbiegen. Und dann der Sonne nach und so so so. Das heißt man kann sich verlieren. Man fährt aber im Renntempo die ganze Zeit. Das heißt, ein kleiner Stein kann dir das Leben kosten, wenn man da mit 120 Stundenkilometern drüber blattelt (drüber fährt). Aber genau so gibt es auch ganz langsame Passagen, wo man durch unglaubliche Gegenden kommt. Und man fährt diese Tagesetappen, dann ist man völlig fertig. Und für Mensch und Material ist es so, dass sehr viel Spirituelles immer mit fährt. Es fährt immer der Gedanke mit. Es fährt immer der offene Blick mit. Es fährt immer mit, dass man soziale Situationen sieht. Wie Menschen leben. Unter welchen Bedingungen. Auch wenn das nur sozusagen ein Blitzlicht ist, Aber es ist auch vielleicht durch die Essenz der Konzentration so, dass man eine ganz besondere Aufmerksamkeit und Offenheit hat dafür, 
Donc, il y a 13 étapes en 14 jours. On part tôt le matin. L’étape la plus courte est de 450 Kms. Les plus longues de 700/800 Kms. Off road – conduire au travers de tous terrains – la journée. On ne sait jamais où l’on sort, si on n’a pas pour ainsi dire, pas navigué correctement. Mais naviguer pas au sens de moyens d’aides techniques, mais on a un Roadbook et on sait, les kilomètres pour ainsi dire, mais on doit se munir d’un compas, tourner à 270 degrés. Et puis, à un moment donné, arrive une pierre marquante et à la pierre, on doit de nouveau tourner dans l’autre direction. Et puis vers le soleil et ainsi, ainsi, ainsi. Cela signifie qu’on peut se perdre.Mais on conduit tout le temps dans le rythme de la course. Cela signifie qu’une petite pierre peut te coûter la vie, si tu passes dessus à 120 Kms/Heure. Mais exactement, il y a aussi des passages tout à fait lents, où on arrive dans des régions incroyables. Et on fait ces étapes quotidiennes, alors on est complètement crevés. Et pour les hommes et le matériel, c’est ainsi qu’on conduit toujours avec beaucoup de spiritualité. Cela t’amène toujours à réfléchir. Cela te conduit toujours avec le regard grand ouvert. Cela te conduit toujours à voir les situations sociales. Comment les gens vivent. Dans quelles conditions. Même quand cela est seulement un flash. Mais c’est peut-être ainsi au travers de l’essence de la concentration, qu’on a une attention et une ouverture tout à fait particulière pour cela.

Johannes Kaup:
Eine totale Achtsamkeit……
Une conscience totale

Tobias:
Ja, achtsam ist der richtige Ausdruck. Und am Abend ist man völlig müde. Aber trotzdem ist es unfassbar, wenn man dann nach oben in den Himmel schaut und sich denkt: Wo ist man denn jetzt eigentlich zu Hause? Und dann denkt man sich, dass die Familie zu Hause denselben Sternenhimmel sieht. 
Oui, conscient est l’expression correcte. Et le soir, on est totalement crevés. Mais malgré tout, c’est incroyable quand on regarde alors vers le ciel et qu’on pense ‚ Où en est-on alors maintenant en fait à la maison? Et qu’on se dit que la famille à la maison voit le même ciel étoilé.

Johannes Kaup: 
Sie sind trotz der vielen Verpflichtungen für Filmprojekte und auf der Bühne ein Vollerwerbs-Biobauer mit 30 ha Grund hier in der Tiroler Gemeinde Ranggen /Oberperfuß. Sie züchten Rinder. Warum tuen Sie sich das an? Warum machen Sie das? 
Malgré vos nombreuses obligations pour des projets de films et sur la scène, vous êtes un agriculteur bio à plein temps avec 30 hectares de terre ici dans le village tyrolien de Ranggen.Operperfuß. Vous élevez du bétail. Pourquoi vous infligez-vous cela? Pourquoi faites-vous cela?

Tobias:
Wenn einem eine Liebe passiert, ist es das Schönste, oder das, was sich daraus ergibt, ist, dass man mit dieser Liebe und in dieser Liebe wächst. Das heißt zur Familie, wenn man noch jung genug ist. Ja und wenn man die will, muss man irgendwo wohnen. Und da ich nicht irgendwie geeignet bin, irgendwo mich in Wien - obwohl ich Wien sehr gerne habe, weil es einfach eine höchst kultivierte Stadt ist und eine der wenig kultivierten Städte ist – bin ich nicht dafür geeignet und dann kam es mir so wie eine Möglichkeit vor, Und dann haben wir uns halt dafür entschieden. Und wenn man sich dafür entscheidet, so einen Betrieb zu übernehmen, dann ist es halt so. Das haben wir auch nie, ich glaube, nie bereut. Das glaube ich, kann ich auch für meine Frau sagen. 
Quand un amour arrive à quelqu’un, c’est le plus beau, ou ce qui résulte de cela, qu’on grandit avec cet amour et dans son amour. Cela signifie pour la famille, quand on est encore assez jeune. Oui, et quand on les veut, alors on doit vivre quelque part. Et comme je ne suis pas en quelque sorte adapté, n’importe où à Vienne – bien que j’aime beaucoup Vienne, parce que c’est simplement une ville très cultivée et une des villes les moins cultivées – je ne suis pas adapté pour cela et puis cela s’est présenté à moi comme une possibilité. Et alors nous nous sommes juste décidé pour cela. Et quand on s’est décidé pour cela, à reprendre une telle entreprise, alors, c’est juste ainsI. Nous n’avons non plus jamais, je crois, jamais regretté. Je crois que je peux dire cela aussi pour ma femme.

Johannes Kaup:
Aber wie geht es sich das aus? Eben beides zusammen? 
Mais comment ça se passe? Justement les deux ensemble?

Tobias:
Ja das sehen Sie ja bei mir, dass sich das ausgeht. Für andere wird es sich wahrscheinlich nicht ausgehen. Aber bei mir geht es sich irgendwie aus. Nicht, weil ich so gut organisiert bin (lacht).
Oui, vous voyez chez moi, comment ça se passe. Pour d’autres, cela n’irait probablement pas. Mais chez moi, ça va en quelque sorte. Pas, parce que je suis tellement organisé (il rit)

Johannes Kaup:
Ihre Frau organisiert, glaube ich
Votre femme organise, je crois

Tobias:
Ja, Sie haben Recht. Ich habe einen echt „Wahnsinns Fetten“ gehabt, mit dem Menschen, mit der Frau, weil sonst….ist ja unglaublich. Denn die ist ja auch als Künstlerin natürlich, haben wir halt auch eine andere Schnittmenge gemeinsam. Aber das ist halt ein Teil von mir, war das, das hat sie ja von vorne herein gewusst, Und da ich ja als Bub schon immer auf den Almen war und so. Ja, das war immer ein Thema, Und plötzlich war das da. Und jetzt sind wir über 20 Jahre da. . 
Oui, vous avez raison. J’ai vraiment eu une chance incroyable avec les gens, avec ma femme, parce que sinon.. C’est incroyable. Car elle est aussi en tant qu’artiste bien sûr, nous avons aussi d’autres points communs ensemble. Mais c’est juste une partie de moi, c’était cela, qu’elle savait depuis le début. Et que j’étais déjà toujours dans les alpages quand j’étais gamin et ainsi de suite. Oui, c’était toujours un sujet. Et soudain, c’était là. Et maintenant, nous sommes là depuis plus de 20 ans.

Johannes Kaup:
Kommen wir zu dem Beruf, durch den man Sie kennt. Sie sind gegenwärtig im Akademietheater im Stück „ROSA oder die barmherzige Erde“ zu sehen. In dem Theaterstück spielen Sie einen Mann, den Biblothekar Desire, der über sein eigenes Ende entscheiden will und sich deshalb freiwillig in den Zustand der Demenz versetzt. Der täuscht die Demenz vor, um in ein Heim zu kommen, wo er seine Jugendliebe Rosa trifft, die wirklich dement ist. Sie waren jetzt mit Ihrem Ensemble auch zur Vorbereitung zu diesem Thema in einer Demenzklinik im 16. Bezirk. Es gibt auch noch eine private Tangente. Ihr Vater, der Poet Harry Bloeb ist am Ende seiner Tage in einer milderen Form der Demenz erkrankt. Welche neuen Einsichten haben Sie in der persönlichen Auseinandersetzung mit diesem Thema gewonnen? 
Venons-en à la profession, au travers de laquelle on vous connaît. On peut actuellement vous voir à l’Akademietheater dans la pièce ‚“Rosa ou la terre charitable“. Dans la pièce de théâtre, vous jouez un homme, le bibliothécaire Désiré, qui veut décider de sa propre fin et qui décide volontairement de se faire passer pour dément. Il simule la démence pour entrer dans une maison de retraire où il rencontre Rosa, son premier amour, qui est vraiment folle. Vous êtes maintenant avec votre troupe allés dans une clinique psychiatrique dans le 16e arrondissement pour la préparation à ce sujet. Il y a encore aussi une tangente privée. Votre père, le poète Harry Bloeb souffrait à la fin de ses jours d’une forme légère de démence. Quelles nouvelles idées avez-vous gagnées avec votre engagement personnel sur ce sujet?

Tobias: 
Ja ich habe Einsichten gewonnen, die mir gar nicht recht sind. Nämlich, dass das Leben endlich ist. 
Oui, j’ai gagné des idées, qui ne me conviennent pas. En fait, que la vie a une fin.

Johannes Kaup:
Aber das war Ihnen schon klar?! 
Mais ce n’était pas déjà clair pour vous?!

Tobias:
Es klingt wahnsinnig blöd. Nur es ist ein Faktum, dass der Mensch das nicht einsehen möchte, wenn er so gebaut ist wie ich. Und das war während dieser Arbeit wirklich jetzt so, dass ich das irgendwie gespürt habe. Dass ich, zumindest den körperlichen Zenit, dass ich auf der Talabfahrt bin. Hammer, das war schwer, denn ich habe das bis jetzt nicht erlebt. 
Cela semble follement stupide. Seulement, c’est un fait que l‘homme ne veut pas voir cela, quand il est construit comme moi. Et c’était pendant ce travail vraiment maintenant ainsi, que j’ai en quelque sorte ressenti cela. Que je, tout au moins le zénith physique,, que je suis sur la pente descendante. Putain, c’était dur, car je n’avais jamais ressenti cela jusqu’à maintenant.

Johannes Kaup:
Die Sterblichkeit oder die Zerbrechlichkeit, Fragilität, die Sie da gespürt haben, was macht das mit Ihnen? Da gibt es ja ganz unterschiedliche Strategien. Manche Menschen sagen: „So jetzt lasst uns fressen und saufen, denn morgen sind wir tot.“ Volles Leben. Andere gehen in den seelischen Prozess, auch des Loslassens. 
La mortalité ou la fragilité, la fragilité que tu as ressentie, qu'est-ce que ça a d'important pour toi? Il y a des stratégies très différentes. Certaines personnes disent: «Maintenant, mangeons et buvons, car demain nous sommes morts.» La vie complète. D'autres vont dans le processus mental, même en lâchant prise.

Tobias: 
Das ist der wünschenswerte Prozess. 
C'est le processus souhaitable

Johannes Kaup:
Wie ist es bei Ihnen? 
Comment cela se passe-t-il pour vous?

Tobias: 
Wahrscheinlich ist das eine automatische Reflexion. Auch körperlich. Wenn man das zwei Monate probiert und man ist dement. Irgendwann beschäftigt man sich 8 Stunden am Tag damit und benimmt sich so und geht so und irgendwann mal rinnt dir der Tränsel herunter und du kannst dich nicht mehr bewegen. Als ich da das Wochenende her gekommen bin, dann hat es einen Tag gebraucht, dass ich irgendwie ein bisschen lebendiger werde und so. Und am Schluss sind hier drei, vier Leute gestorben. Und dann irgendwann mal kommt man drauf, dass man jetzt bald in der letzten Reihe steht. Meine Mama ist gestorben zum Beispiel. 14 Tage vor der Premiere auch noch und so. Es war zwar ein sehr runder, wunderschöner Vorgang. Wenn man das so sagen kann. Und auch die Familien. Wir haben das so toll gemacht. Zusammen gehalten und das mit ihr erlebt sozusagen. Aber trotzdem. Das ist halt so. Aber das hat schon davor begonnen. Zumindest drei, vier Leute, die jünger waren als ich. Der eine hatte Krebs. Der andere hat das gehabt und das. Das war natürlich auch ein Faktor. Und der andere war halt die Beschäftigung wirklich mit dieser Thematik. Das Hier und Jetzt neigt sich dem Ende zu. 
C'est probablement une réflexion automatique. Aussi physiquement. Si vous essayez pendant deux mois et que vous êtes dément. À un moment donné, vous vous en occupez pendant 8 heures par jour et vous vous comportez comme ça et vous allez comme cela et finalement les larmes coulent et vous ne pouvez plus bouger. Quand je suis venu ici pour le week-end, il m'a fallu une journée pour être plus animé, et ainsi de suite. Et à la fin, trois, quatre personnes sont mortes ici. Et puis à un moment donné, vous avez l'idée que vous êtes bientôt dans la dernière rangée. Ma mère est morte par exemple. 14 jours avant la Première et ainsi de suite. C'était certes un très beau processus. Si on peut dire cela ainsi. Et aussi les familles. Nous l'avons si bien fait. Nous nous sommes soutenus ensemble et l'avons vécu avec elle, pour ainsi dire. Mais malgré tout. C'est juste comme ça. Mais cela a commencé avant cela. Au moins trois ou quatre personnes plus jeunes que moi. L'un avait un cancer. L'autre avait ça et ça, c'était un facteur, bien sûr. Et l'autre avait juste un intérêt pour ce sujet. L'ici et maintenant touche à sa fin.

Sprecherin zur Musik: In der Logosreihe Was glauben Sie hören Sie Johannes Kaup im Gespräch mit dem Schauspieler Tobias Moretti. 
La présentatrice sur la musique :Dans la série Logos „ A quoi croyez-vous“ vous entendez Johannes Kaup en conversation avec l’acteur Tobias Moretti

Johannes Kaup:
Diesen Sommer stehen Sie in der zweiten Saison auf dem Salzburger Domplatz und geben den JEDERMANN. Diesem Hoffmannsthalstück wird von manchen Literaturkritikern attestiert, es sei antiquiert, es sei statisch, es sei frömmlerisch. Die Geschichte jage situierten Festspielbesuchern einen wohligen Schauer über den Rücken. Denn eigentlich könnte so manch einer das pralle Leben ja rücksichtslos genießen, wenn ihm am Ende doch noch die Möglichkeit der Reue bleibt. Und die Religionsfremden lasse das sowieso kalt. Also so die Meinung der Literaturkritiker über den JEDERMANN. Wie sehen Sie denn selbst die Essenz des Stückes und was hat es uns heute noch zu sagen? 
Cet été, vous êtes dans la deuxième saison sur la place de la Cathédrale à Salzbourg et donnez JEDERMANN. Cette pièce d’Hoffmannsthal est attestée par certains critiques littéraires, elle serait archaïque, elle serait statique, elles serait pieuse. L’histoire provoque chez les visiteurs du Festival un frisson agréable dans le dos. Car en fait, beaucoup peuvent profiter de la vie avec insouciance, si à la fin, ils ont encore la possibilité de se repentir. Et cela laisse de toutes façons froid ceux qui sont étrangers à la religion. Donc l’opinion du critique littéraire sur JEDERMANN. Comment voyez-vous vous-même l’essence de la pièce et qu’a-t-elle encore à nous dire aujourd’hui?

Tobias: 
Die Essenz hat sehr sehr viel zu sagen. Unabhängig von dem Phänomen JEDERMANN und Salzburg. Aber was die Aufführungspraxis betrifft, muss ich Ihnen da schon recht geben mit dem, was Sie da zitiert haben. Es war ja merkwürdig. Ich habe ja schon einmal in dem Stück gespielt. Den Teufel, 2002 bis 2005. Und da war meine damalige Agentin, mit diesem schwer konservativen Papst Ratzinger drin. Damals war er noch Kardinal. Und der hat das besucht mit ihr, weil die sich kannten. Und er war im JEDERMANN und er hat gesagt: „Also das ist schon komisch. Da geht es einem gut und was hat der eigentlich gemacht?, hat er gesagt. „Er hat gut gelebt. Er hat sein Geld mit Freunden ausgegeben. Und, naja danach hat ihn halt der Tod eingeholt. An Sünde sehe ich da jetzt wenig“, hat er gemeint. „Da haben wir andere Sorgen in der Welt.“ Womit er völlig recht hat. Und da habe ich mir gedacht, wenn der konservativste Papst Ratzinger so reagiert, da denke ich mir, da kann irgendwas nicht stimmen. Dann kann auch die Aufführungspraxis nicht stimmen. Dann bin ich halt auf die Suche gegangen und als das Angebot dann kam,usw. - entweder lasse ich das oder ich stelle mich dem. Und wenn ich mich dem stelle, muss ich irgendwie damit umgehen. Und dann habe ich so ein bisschen geforscht und geschaut. Dann bin ich drauf gekommen, dass Hoffmannsthal ein ganz großer Verehrer von Ibsen war. Und das Ibsen mit „Peer Gynt“ genau das Thema auf den Kopf getroffen hat. Und das habe ich versucht zu machen. Nämlich dass am Schluss eine Erkenntnis stehen muss. Und nicht eine Buße. Denn das ist das Verlogene. 
L’essence a énormément à dire. Indépendamment du phénomène JEDERMANN et de Salzbourg. Mais en ce qui concerne la pratique de la représentation, je dois vous donner raison sur ce que vous avez cité. C’était étrange. J’ai déjà joué dans la pièce. Le Diable, de 2002 à 2005. Et là, mon agent de l’époque était là avec Ratzinger, ce pape très conservateur. A l’époque, il était encore cardinal. Et il a visité cela avec elle, car ils se connaissaient. Et il était dans JEDERMANN et il a dit „Donc, c’est drôle. Il s’agit de quelqu’un de bon et qu’a-t-il fait en fait ? Il a dit „Il a bien vécu. Il a dépensé son argent avec des amis. Et, eh bien, après cela, la mort l’a rattrapé. Je ne vois là pas grand chose du péché. Il a dit „Là, nous avons d’autres soucis dans le monde“. Ce en quoi il a entièrement raison. Et j’ai pensé, si le pape conservateur Ratzinger réagit ainsi, là, je pense que quelque chose peut ne pas être exact. Alors la pratique de la représentation peut aussi ne pas être exacte. Puis, je suis juste allé rechercher et quand l’offre est alors venue, etc – soit je laisse cela, soit j’y fais face. Et si je fais face à cela, je dois y faire face d’une manière ou d’une autre. Et alors, j’ai un peu recherché et regardé. Puis, j’en suis arrivé au fait qu’Hoffmannsthal était un très grand admirateur d’Ibsen. Et qu’Ibsen avait déjà abordé exactement ce sujet avec „Peer Gynt“. Et j’ai essayé de faire cela. En fait, qu’à la fin, une connaissance doit rester. Et pas une pénitence. Car c’est le mensonge.

Johannes Kaup::
Friedrich Dürrenmatt hat einmal gesagt, meine Figuren beschäftigen sich mit der Gottesfrage, weil intelligente Menschen das nun mal tun. 
Friedrich Dürrenmatt a dit une fois, mes personnages sont concernés par la question de Dieu, car c’est ce que font les hommes intelligents maintenant.

Tobias:
Das stimmt doch.
C’est pourtant exact.

Johannes Kaup:.
Wie beschäftigt Sie denn diese Frage? 
Comment faites-vous alors face à cette question?

Tobias: 
Das impliziert jetzt, dass jeder Mensch, der da drüber nachdenkt, intelligent sein muss. Das finde ich irgendwie vermessen. 
Cela implique maintenant que chaque homme, qui y pense, doit être intelligent. Je trouve cela en quelque sorte présomptueux.

Johannes Kaup:
Ich unterstelle es Ihnen jetzt mal. 
Je vous la pose maintenant.

Tobias:
Ja also, es gibt ein Phänomen im Sein und im Tun des Menschen. Das eine ist, sich einer Sache oder einer Frage zu entziehen. Das andere ist, sich ihr zu stellen. Und entziehen kann man sich auf sehr intelligente Weise auch. Und stellen manchmal auf ganz einfache. Und so ist es ein bisschen mit dem Glauben auch. Oder mit der Frage der Existenz. Also was es für mich ist, ist ganz einfach. Ich glaube an die Schöpfung. Ich glaube an das Prinzip unserer Existenz, unseres Daseins. Und ich glaube an Gott. Und der hat aber so viele unglaubliche Formen und Facetten. Also diese Frage ist für mich etwas Grenzenloses zum Beispiel. Und das ist ein unglaubliches Glück, dass man in der Frage eine Grenzenlosigkeit hat. 
Oui, donc, il y a un phénomène dans l’être et dans l’action des hommes. L’un est d’éviter de faire face à une chose ou à une question. L’autre est d’y faire face. Et on peut aussi y échapper de façon très intelligente. Et y faire face parfois d’une façon tout à fait simple. Et c’est un peu ainsi avec la foi aussi. Ou avec la question de l’existence. Donc, ce que cela est pour moi, est tout à fait simple. Je crois en la création. Je crois au principe de notre existence, de notre présence. Et je crois en Dieu. Mais il a tellement de formes incroyables et de facettes. Donc, cette question est pour moi quelque peu indéfinie par exemple. Et c’est une chance incroyable, que l’on ait une immensité dans la question.

Johannes Kaup:
Glauben heißt ja nicht, einfach für wahr halten, sondern das heißt ja im Grunde Vertrauen. 
Cela ne s’appelle pas la foi, simplement tenir cela pour vrai, mais cela s’appelle au fond la confiance.

Tobias:
Ja, auch. 
Oui, aussi.

Johannes Kaup:
Ich vertraue sozusagen auf etwas, was mich unendlich übersteigt und auch trägt. 
Je fais confiance pour ainsi dire à quelque chose qui me transcende indéfiniment et me porte aussi.

Tobias: 
Ja, genau. Genau. Und das geht von der einfachsten Metamorphose aus, die man irgendwie ständig vor sich hat, wenn man am Feld arbeitet. Bis zu einem Akt der Barmherzigkeit. Bis zu einer Faszination, die die Schöpfung im Tier hat. Die die Schöpfung in der Natur hat. Die jeder Felsen, jeder Baum, jeder Berg, Wüste, jedes Wasser hat. Und auch den Respekt davor. Und mir tut es gar nicht weh, dass ich selbst, daher bin ich ein völlig unfaustischer Mensch, dass ich mich selbst ganz klein machen kann. Da bin ich trotzdem noch reich. Ich bin völlig zufrieden, ein Staubkorn zu sein. Denn als Staubkorn kann man immer noch genug bewegen. Ich habe dieses Problem nicht, dieses Menschen FAUST. 
Oui, exact. Exact. Et cela va de la métamorphose la plus simple, à laquelle vous êtes en permanence confronté quand on travaille dans les champs. Jusqu’à un acte de piété. Jusqu’à une fascination, que la création a dans l’animal. Que la création a dans la nature. Dans chaque roche, chaque arbre, chaque montagne, chaque désert, chaque eau. Et aussi le respect pour cela. Et cela ne me fait pas du tout mal, que moi-même, car je suis un homme totalement infidèle, que je peux me faire tout à fait petit. Là, je suis malgré tout encore riche. Je suis totalement content d’être un grain de poussère. Car en tant que grain de poussière, on peut encore bouger assez. Je n’ai pas ce problème de cet homme FAUST.

Johannes Kaup:
Also in Konkurrenz zu treten ….
Donc rivaliser..

Tobias: 
Ja, in Konkurrenz zu treten mit der Schöpfung und auch mit der Unbedingtheit der Frage: Was ist unsere Existenz? Was ist es? Gibt es Gott? Gibt es nicht? Das ist für mich verschwendete Zeit. Manchmal. .
Oui, rivaliser avec la création et aussi avec l'inconditionnalité de la question: quelle est notre existence? Qu'est-ce que c'est? Dieu existe-t-il? Ou pas? C'est du temps perdu pour moi. Parfois.

Johannes Kaup:
Sie stammen aus Tirol. Das ist ein Land, dass man von außen ironisch verkitscht ein bisschen als „heiliges Land“ bezeichnet. Wenn man genauer hin sieht, sieht man sehr wohl, dass das Leben der Menschen hier ziemlich säkular geworden ist. Sprich – vor 50 Jahren sind die Leute noch aufgefallen, die im Dorf nicht in die Kirche gegangen sind. Heute ist es eher umgekehrt. Die Leute fallen auf, die in die Kirche gehen. Haben Sie da einen Bezug zum christlichen Glauben? Wenn ja, welchen?
Vous êtes originaire du Tyrol. C’est une terre, que de l’extérieur, on désigne ironiquement un peu comme une „terre sainte“. Si on regarde cela de plus près, on voit très bien que la vie des gens est devenue plutôt laïque. En fait, il y a cinquante ans, les gens remarquaient encore qui n’allait pas à l’église dans le village. Aujourd’hui, c’est plutôt l’inverse. Les gens remarquent ceux qui vont à l’église. Avez-vous un lien avec la foi chrétienne? Si oui, lequel ?

Tobias: 
Also ich habe ja eine Identität bekommen, als ich auf diese Welt geschickt wurde. Und diese Identität ist in dem Umfeld, in dem ich geboren bin, eine christliche. Eine katholische. Dieselbe Identität hätte ich, wenn ich ein Buddhist wäre. Hätte ich, wenn ich jetzt irgendwo anders aufgewachsen wäre. Wenn ich als Jude geboren worden wäre. Dann würde ich mit denselben Fragen gewachsen sein. Aber das ist nun mal meine Identität. Mit der habe ich zu arbeiten und zu kämpfen. Mich damit auseinander zu setzen. Und auch, in all meiner Anarchie, und in all meiner Kritik mit dem umzugehen. 
Donc, j’ai reçu une identité lorsque j’ai été envoyé sur ce monde. Et cette identité est dans l’environnement dans lequel je suis né, une identité chrétienne. Une identité catholique. J’aurais la même identité, si j’étais bouddhiste. Je l’aurais, si j’avais maintenant grandi n’importe où ailleurs. Si j’étais né juif. Alors j’aurais grandi avec les mêmes questions. Mais c’est mon identité. Avec laquelle je dois travailler et combattre. A laquelle je dois faire face. Et aussi, dans toute mon anarchie, et avec toutes mes critiques pour y faire face.

Johannes Kaup:
Heute ist Religion eigentlich zu einer Wahl geworden. Es ist übrigens nicht mehr die Identität. Ich werde zwar geboren und muss………….
Aujourd’hui la religion est en fait devenue un choix. Ce n’est d’ailleurs plus l’identité. Je suis certes né et je dois…

Tobias:
Ja, aber es ist ja schon…..ich bin ja geboren in dieser Tradition. In diese Identität hinein geboren. Das inkludiert ja auch den Kampf mit sich selbst. Religion. Und auch den Kampf im gesellschaftlichen Sinne. Und auch gegen Institutionen. Gegen Konformismen wie Kirche usw. So, dass eigentlich nur noch das bleibt, was besteht. Nämlich, die Essenz, was es eigentlich bedeutet. 
Oui, mais c’est déjà .. Je suis né dans cette tradition. Né dans cette identité. Cela inclut aussi le combat avec soi-même. La religion. Et aussi le combat au sens social. Et aussi contre les institutions. Contre les conformismes comme l’Eglise, etc.. Ainsi, qu’en fait il ne reste que cela, ce qui existe. En fait, l’essence de ce que cela signifie réellement.

Johannes Kaup:
Sie sind von Ihrer Mutter im katholischen Glauben erzogen worden. 
Vous avez été élevé par votre mère dans la foi catholique.

Tobias wirft ein/rétorque: 
Gar nicht streng. Ganz einfach.
Pas du tout strictement. Tout simplement.

Johannes Kaup:
Nicht streng? 
Pas strictement?

Tobias:
Die ist einfach gekommen und hat ein Abendgebet gebetet. Und hat gesagt: „Du bist nie alleine.“
Elle est simplement arrivée et a récité une prière du soir. Et a dit „tu n’es jamais seul“

Johannes Kaup:
Auf dieses Abendgebet wollte ich gerne zu sprechen kommen. Es heißt: „Jesuskindl komm zu mir, mach ein frommes Kind aus mir. Mein Herz ist klein. Darf niemand rein. Nur du, mein liebes Jesulein.“ Das haben Sie umgedichtet. 
J’aimerais volontiers en arriver à parler de cette prière du soir. Elle dit „ Enfant Jésus, viens à moi, fais de moi un enfant pieux. Mon coeur est petit. Personne ne doit y entrer. Toi seulement, mon cher petit Jesus“. Vous avez réécrit cela.

Tobias: 
Das musste ich umdichten, weil ich es so grausig finde. Weil es so blöd ist. Und auch so nicht nachgedacht zum Beispiel. Das ist ja eine Form der ganz kleinen Previlion, die eigentlich gar keine ist. Denn es ist eigentlich…. wo sind wir denn? Als wir dann selber ein Kind hatten, habe ich mir gedacht: Was bete ich denn für einen Scheiß da die ganze Zeit mit dem Kind? Also da muss ich mir was anderes ausdenken. Und viel muss man ja oft nicht machen. Es genügen ja oft nur ganz kleine Synapsen.
Je devais reformuler cela, parce que je trouve cela tellement horrible. Parce que c’est tellement stupide. Et aussi tellement pas réfléchi par exemple. C’est une forme d’un tout petit Previlion, qui en fait n’en est pas un. Car c’est en fait .. Où sommes-nous alors? Quand alors, nous avions nous-mêmes un enfant, j’ai pensé : Qu’est ce que je prie alors comme connerie tout le temps avec l’enfant ? Je dois donc réfléchir à quelque chose d’autre. Et beaucoup ne font pas cela souvent. Il suffit souvent seulement de tous petits synapses.
Und so heißt das jetzt:
Jesukindl komm zu mir. Mach ein frohes Kind aus mir. Nicht ein frommes – ein frohes Kind aus mir. Mein Herz ist klein, dürfen viele hinein. Nicht niemand – viele hinein. Und besonders du, mein liebes Jesulein. 
Das habe ich draus gemacht. Weil niemand hinein, nur du mein liebes Jesulein – völlig blöd! Denn das klammert die Menschen aus, das klammert die eigene Mutter aus. Was soll das Kind damit anfangen? Das ist ein Scheiß! Und das muss man einfach heute mal machen. 
Et il est maintenant dit :
Enfant Jésus, viens à moi. Fais de moi un enfant heureux. Pas un pieux – un enfant heureux de moi. Mon coeur est petit, beaucoup doivent y entrer. Pas personne – Beaucoup. Et toi en particulier, mon cher petit Jésus.
J’ai fait sortir cela de là. Parce que faire entrer personne, seulement toi mon cher petit Jesus, c’est totalement idiot. Car cela exclut les hommes, cela exclut ta propre mère. Que doit faire l’enfant avec cela ? C’est de la merde ! Et on doit simplement faire cela aujourd’hui. 
Das ist genau so, wie der derzeitige Papst - der beste Papst der Weltgeschichte überhaupt – her gegangen ist und gesagt hat: „Was betet ihr da eigentlich da komisch im Deutschen umanand? Mit dem Vater unser! „Und führe uns nicht in Versuchung!“ Was soll denn der Gott die in Versuchung führen? Du führst dich doch selbst in Versuchung. Und dann ist er drauf gekommen, dass im Spanischen – also das kommt aus dem Lateinischen – die Übersetzung. Aber im Italienischen und im Spanischen heißt es nicht: Und führe uns in Versuchung oder Gott, wieso soll der mich in Versuchung führen? Ich führe mich selber in Versuchung. Sondern hilf uns in der Versuchung heißt das. Ganz einfach und so bete ich es auch jetzt in der Kirche, wenn ich gehe. Ganz laut, auch wenn alles durcheinander kommt (lacht). Ist ja auch wahr!
C’est exactement ainsi, comme le Pape actuel – donc le meilleur pape de l’histoire mondiale – est venu ici et a dit „Que priez-vous donc en fait comiquement en allemand ? Avec le „Notre père“. Et ne nous conduit pas à la tentation“ Que doit alors diriger Dieu à la tentation? Tu te conduis toi-même à la tentation. Et alors il en est venu au fait, qu’en espagnol – donc cela vient du latin – de la traduction. Mais en italien ou en espagnol, cela ne signifie pas : Et ne nous conduis pas à la tentation ou Dieu, pourquoi doit-il me conduire vers la tentation? Je me conduis moi-même vers la tentation. Mais cela signifie aide nous dans la tentation. Tout à fait simplement et je prie aussi maintenant ainsi à l’église quand j’y vais. Tout à fait fort, même si tout arrive tout mélangé (rires) C’est vrai aussi. 
Das einzige, wo ich heraus getreten wäre, früher als junger Mensch und vielleicht auch später, wenn ich das nicht irgendwie für mich geklärt hätte, wäre das Prinzip der Erbsünde, das sozusagen mit dem Sakrament der Taufe sich dann automatisch erledigt. So. Ich habe gedacht, was ist denn das? Das Reinste, was es auf der Welt gibt, ist das Neugeborene. Die Inkarnation von Göttlichkeit. Mit jedem Menschen. Dem interpretiert man da was hinein und den will man dann sofort befreien von irgend etwas, was er noch nicht gemacht hat. Und dieses zum Teil einfach auch in einer naiven und obrigkeitshörigen und auch vielleicht etwas zu einfach strukturierten Pfarrern, Die haben mir das nie erklären können. Weil sie auch einfach deppert waren, oder nicht darüber nachgedacht haben, was es wirklich ist. Und heute empfinde ich es als eine der großartigsten Einrichtungen der katholischen Kirche überhaupt. 
La seule chose dont je serais sorti, plus tôt en tant que jeune homme, et peut-être aussi plus tard, si je n'avais pas résolu cela pour moi, serait le principe du péché originel, qui, pour ainsi dire, avec le sacrement du baptême, se ferait automatiquement. Donc, j'ai pensé, qu'est-ce que c'est? La chose la plus pure au monde est le nouveau-né. L'incarnation de la divinité. Avec chaque être humain. Vous interprétez ce qui s'y trouve et vous voulez le libérer de quelque chose qu'il n'a pas encore fait. Et cela en partie aussi naïvement et docilement et peut-être aussi des prêtres trop simplement structurés, qui n'ont jamais été en mesure de m'expliquer cela. Parce qu'ils étaient aussi juste abrutis, ou ne pensaient pas à ce que c'est vraiment. Et aujourd'hui, je pense que c'est l'une des plus grandes institutions de l'Église catholique.

Johannes Kaup:
Wie verstehen Sie das…………
Comment entendez-vous cela?

Tobias: 
Ganz einfach. Jeder Mensch kommt auf die Welt. Und jeder Mensch wird, auf Grund unserer Konstellation mit Intelligenz gesegnet. sein .Und die Intelligenz wird dazu benützt werden, einen eigenen Vorteil daraus zu ziehen. Und eine Hierarchie her zu stellen. Die anderen zum Opfer zu machen. Sich selbst über die Dinge zu stellen. Und das ist, was jetzt da passiert, ist in der Taufe ein präventives Entschuldigen dieses Individuums für DAS, WAS er vielleicht einmal tun wird. Und das ist eine ganz großartige Sache. Glauben heißt auch, ein Teil einer Weltgemeinschaft zu sein, dass man sich damit beschäftigen muss. Und nicht, dass es genügt, zu SEIN. Oder im Konformistischen sozusagen, sich einzugliedern. Das ist halt etwas, was ich machen muss, weil ich sonst unglücklich bin. Aber wenn wir die Möglichkeit der Reflexion haben, und das hat ein ganz einfacher Mensch auch. Das hatte meine Mama auch. Dann kann man das auch.so weiter geben. Aber vielleicht ist das auch ein Teil meiner Liebesfähigkeit. Weil mich das Gegenüber mehr interessiert, als ich mich selber. Vielleicht habe ich deshalb auch den richtigen Beruf (lacht) erwischt. 
C'est très simple Chaque être humain vient au monde. Et chaque être humain est béni avec intelligence à cause de notre état. Et l'intelligence sera utilisée pour tirer son propre bénéfice. Et pour créer une hiérarchie. Pour tyranniser les autres. Se mettre au-dessus des choses. Et ce qui se passe maintenant, dans le baptême, est une excuse préalable de cet individu pour ce qu'il peut faire. Et c'est une très bonne chose. Croire signifie aussi faire partie d'une communauté mondiale avec laquelle on doit faire face. Et cela veut qu'il n'est pas suffisant d'ÊTRE/ d'EXISTER. Ou bien se glisser dans le conformiste, pour ainsi dire. C'est juste quelque chose que je dois faire, sinon je suis malheureux. Mais si nous avons la possibilité de réfléchir, et une personne très simple a cela aussi. Ma mère avait ça aussi. Alors vous pouvez le faire aussi, continuer à donner Mais peut-être que cela fait aussi partie de ma capacité d'amour. Parce que l'autre m'intéresse plus que moi-même. C'est peut-être pourquoi j'ai trouvé le bon travail (rires).

Johannes Kaup:
Ja. Tobias Moretti, ich danke Ihnen herzlich für das Gespräch.
(Musik)
Oui. Tobias Moretti, merci beaucoup pour l'interview.
(Musique) 

Sprecherin/Présentatrice:
In der Logosreihe Was glauben Sie, hörten Sie Johannes Kaup im Gespräch mit dem Schauspieler Tobias Moretti. Die Musik zur Sendung stammte von Julia Moretti und ihrem Ensemble Modern Times. . . . 
Dans la série "Logos Que croyez-vous" vous avez entendu Johannes Kaup en conversation avec l'acteur Tobias Moretti. La musique pour l'émission était fournie par Julia Moretti et son ensemble Modern Times.

 



30/05/2020
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