TOBIAS MORETTI

TOBIAS MORETTI

Die Wende der Titanic - Le Revirement du Titanic

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Tobias a écrit la préface d'un livre paru en 2005 :



Die Wende der Titanic
Le revirement du Titanic
1.10.2005
Wiener Deklaration für eine zukunftsfähige Weltordnung - von Herbert Rauch und Alfred Strigl - Mit Vorworten von Ernst Ulrich von Weizsäcker, Mathias Wackernagel und Tobias Moretti
Déclaration de Vienne pour un ordre mondial durable – d’Herbert Rauch et Alfred Strigl
Avec préfaces de Ernst Ulrich von Weizsäcker, Mathias Wackernagel et Tobias Moretti
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Gedanken von Tobias Moretti
Ich gehe von der Erde aus – vom gemeinsamen Boden. Der Boden muss tragen. Er muss mich und die Meinen ebenso halten wie die vielen anderen Familien auf diesem Planeten – immer und für alle Generationen. Ich setzte gern meine Füße auf das saftige Grün der Felder – und verstehe nur allzu gut, warum wir den Boden der uns trägt „Erde“ und warum wir den Planeten, den wir bewohnen, auch „Erde“ nennen. Beides ist eins.
Pensées de Tobias Moretti
Je pars de la terre – du sol commun. Le sol doit porter. Il doit aussi nous tenir, moi et les miens ainsi que beaucoup d'autres familles sur cette planète – toujours et pour toutes les générations. J'aime mettre mes pieds sur le vert luxuriant des champs - et je ne comprends que trop bien pourquoi nous appelons le sol qui nous porte «terre» et la planète que nous habitons aussi la « Terre ». . Les deux ne font qu'un.
Als moderner – weltfühlender – Mensch sehe ich aber auch, dass uns der Boden unter den Füßen wegrinnt. Fruchtbare, lebensspendende Erde, wird vom Wasser weggerissen oder von Sonne und Wind in Steppe, letztlich Wüste verwandelt. Mit der Erde gehen oft ganze Kulturen verloren: Traditionen, Werte, Vermächtnisse gehen heute den Bach hinunter und werden ins breite Fahrwasser des allerwelts–kulturellen Mainstream gespült. Da wird viel Schönheit, Kreativität und Phantasiefülle vernichtet.
Mais en tant qu’homme moderne et sensible au monde, je vois aussi que le sol sous nos pieds disparaît. La terre féconde, donnant la vie sera arrachée par l’eau ou par le soleil et le vent dans la steppe, et finalement transformée en désert. Avec la terre, ce sont souvent des cultures
entières qui sont perdues : les traditions, les valeurs, les héritages tombent à l’eau et sont noyés dans le large chenal du courant culturel passe-partout. Là, beaucoup de beauté, créativité et d’imagination fertile sont détruites.

Wenn wir Erde verlieren, geht auch das Land. Die Auffanglager der Landflüchtigen – die neuen Megastädte – quellen über und überbieten sich buchstäblich in Armut, was oft auch seelisches Elend bedeutet.
Si nous perdons la terre, le pays part aussi. Les centres d’accueil des fugitifs d’un pays – les nouvelles mégapoles – débordent et font littéralement une propre surenchère de la pauvreté, ce qui signifie souvent aussi la misère spirituelle
Wer Erde verliert, erntet seelisches Elend. Dieses breitet sich aus – verschlingt zuerst Natur und dann Kultur. Wer Natur zerstört, zerstört letztlich sich selbst. Diese Weisheit sollten wir doch lang schon „ergriffen“ haben.
Qui perd la terre, récolte la misère spirituelle. Cela se propage – vous engloutissez d’abord la nature puis la culture. Qui détruit la nature, se détruit finalement lui-même. Pourtant, nous devrions déjà depuis longtemps avoir « saisi » cette sagesse.
Das vorliegende Buch – die „Wiener Deklaration“ – strengt mich in jeder Hinsicht an! Nicht nur weil ich als Tiroler Bergbauer ein gesundes Spannungsverhältnis zur bürgerlichen Hauptstadt Wien pflege, sondern weil die Deklaration auch des öfteren meinen Widerspruch herausfordert. Da wird – wie ich meine in übertriebenem Maße – die EU als Europa, und Europa als die letzte Rettung und Hoffnung der Welt dargestellt. Liegt die Lösung wirklich in einer zentralisierten sogenannten „governance“? Sind wir hier nicht wieder Gefangene auf einer Titanic?
Le livre qui est présenté, la “Déclaration viennoise” me fatigue à tous points de vues. Pas seulement parce que, en tant qu’agriculteur de montagne tyrolien, j’entretiens un rapport de tension sain avec la capitale civile de Vienne, mais aussi parce que la déclaration rencontre
à maintes reprises mon opposition. Cela sera - comme je le crois, à un degré exagéré - l'Union européenne comme l'Europe, et l’Europe présentée comme le dernier recours et l'espoir du monde. La solution est-elle vraiment dans un système centralisé que l'on appelle la «gouvernance»? Ne sommes-nous pas là encore prisonniers sur un Titanic?

Doch ich möchte auch meinen Respekt aussprechen, weil das Buch endlich einmal Grundlegendes anspricht. In der Diagnose geht der Text tief in die Schichten und Nervenstränge des derzeit dominierenden Kapitalismusgeflechts hinein, das uns ja tatsächlich alle – und auch mich, obwohl als erfolgsverwöhnt geltend – immer ohnmächtiger nach Luft ringen lässt. Was passiert, wenn wir einmal fünf Minuten nicht brav produzieren und konsumieren wie es der Markt will? Gibt es eine andere Welt da draußen, und gleichzeitig gefragt, auch in uns drinnen – in den Familien, Dörfern und Regionen?
Mais je voudrais aussi exprimer mon respect parce que le livre s'attaque enfin une fois à l'essentiel. Dans le diagnostic, le texte entre profondément dans le système complexe du capitalisme actuellement dominant, qui nous laisse tous réellement toujours plus impuissants –
et moi aussi -bien que je sois gâté en matière de succès – dans la lutte pour l’air. Que se passe-t-il, si nous produisons une fois de façon incorrecte pendant cinq minutes et consommons comme le veut le marché ? Y-a-t-il un autre monde là, au dehors et on se pose en même
temps la question – aussi à l’intérieur de chez nous, dans les familles, les villages et les régions ?

Wo sind wir tatsächlich hingekommen, wenn ich z.B. mein Herkunftsland Tirol unter dem Schutt von Transitgasen und Werbeprospekten kaum mehr erspüren kann? Und wie sehr müssen erst alle – die weniger Tradition des geistigen und körperlichen Widerstandes haben – unter der Dampfwalze
eines Verwertungszwanges – und sei es auch mit superprovokativen Ereignissen – leiden. Wir alle müssen das dann „cool“ finden, um nicht schief angesehen und links liegen gelassen zu werden.
Où en sommes-nous vraiment arrivés, si, par exemple, je ne peux à peine plus déceler mon pays d’origine, le Tyrol, sous les décombres des gaz de transit et des brochures publicitaires. Et comment d'abord tous doivent beaucoup souffrir : avoir moins de tradition, de résistance
intellectuelle et physique; sous le rouleau compresseur d'une contrainte d'utilisation; et c’est aussi avec des événements super provocants. Nous devons ensuite trouver cela « cool » pour ne pas être regardés de travers et ne pas être laissés de côté.

Ich bin gespannt, ob ein – hier angezettelter und erwünschter – Diskurs breit genug entstehen wird. Ob die angesprochenen Punkte weitergedacht werden, oder nur alle dies als öffentlich zugängliche Schutthalde für Frust benutzen werden, – und am Ende sich mit zynischer Negativität („es wäre ja eh nichts zu machen, naiv wer dagegen ankämpft“) sich wieder zu verlaufen. Und schließlich ist das Ganze auch eine Einladung für Besserwisser aller Grade, beckmessernd Details zu beanstanden, und aus dem Grunde schon in keine „Generaldebatte“ einzusteigen.
Je suis curieux de savoir si un débat assez large aura lieu, - ici le plus provoqué et le plus souhaité. Si on réfléchira aux questions soulevées, ou si seulement tous l’utiliseront comme un tas de détritus accessible au public pour la frustration – et à la fin, pour s’égarer de nouveau avec une négativité cynique (ce serait .. il n'y a rien à faire, il est naïf celui qui lutterait). Et finalement, le tout est aussi une invitation pour les donneurs de leçons de tous degrés, de critiquer les détails mesquinement, et de n’entrer pour cette raison dans aucun
débat général.

Wenn ein Diskurs zustande kommt, will ich ihn begrüßen. Nicht weil ich mit allem einverstanden bin, was in der Deklaration steht, aber weil ich glaube, dass wir tatsächlich im Vorfeld der Politik, Wege finden müssen, um die vielen herumschwirrenden Gedanken und Gefühle für unsere
gemeinsame Zukunft in konstruktive Bahnen zu bringen.
Si un discours a lieu, je veux le saluer. Pas parce que je suis d'accord avec tout ce qui est dans la déclaration, mais parce que je crois que nous devons vraiment trouver dans la phase préparatoire de la politique, des chemins pour apporter les nombreuses pensées et sentiments qui se bousculent pour notre avenir commun dans des voies constructives.
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der Reflektierer
tm
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