TOBIAS MORETTI

TOBIAS MORETTI

Africa Race : une interview de Tobias

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Une interview de kleinezzeitung.at 
Ein Interview kleinezeitung.at 

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L'article et sa traduction / Das Artikel und seine Übersetzung

Die Angst lässt sie nicht mehr schlafen
La peur ne les laisse plus dormir. 

Schauspieler Tobias Moretti fährt mit seinem Bruder Gregor Bloeb das Africa Race von Paris nach Dakar. 6000 Kilometer in 13 Tagen. Ein Gespräch über Beweggründe, Angst und Risiko.
L’acteur Tobias Moretti participe avec son frère Gregor Bloéb à l’Africa Race de Paris à Dakar. 6000 Kms en 13 jours. Une conversation à propos des motifs, de la peur et du risque.

In einem Weihnachtsgeschenk verdichtet sich alles, was Tobias Moretti und Gregor Bloeb beim Africa Race von Paris nach Dakar erwartet: Cyril Despres schenkt den Brüdern eine Dose Babypuder. "Das werdet ihr für euren Hintern brauchen", sagt Despres. Und der 38-Jährige muss es wissen. Zwei Mal hat er die Dakar in Afrika gewonnen, zwei Mal seit dem Wechsel nach Südamerika. Bloeb lacht schallend über das Geschenk, Moretti schmunzelt. Noch trägt er keine Motorradkleidung, sondern Hemd und Sakko. Er wirkt konzentriert, spricht ruhig und leise. Nur zwischendurch, wenn er sich die Strapazen vorstellt, zupft er an seinem blau-grauen Kapperl.

Dans un cadeau de Noël, se condense tout ce qui attend Tobias Moretti et Gregor Bloeb lors de l’Africa Race de Paris à Dakar: Cyril Despres offre aux frères une boîte de talc pour bébé « Vous aurez besoin de cela pour votre derrière » dit Despres. Et le gars de 38 ans doit savoir cela. Il a gagné deux fois le Dakar en Afrique, deux fois depuis le transfert en Amérique du Sud. Bloeb rit aux éclats du cadeau, Moretti sourit. Il ne porte pas encore de vêtements de moto, mais une chemise et une veste. Il semble concentré, parle calmement et doucement. Seulement, entretemps, lorsqu’il s’imagine les fatigues, il plisse son regard gris-bleu. 

Herr Moretti, wann haben Sie mehr Lampenfieber: vor einer Premiere oder vor dem Africa Race?
Monsieur Moretti, quand avez-vous avantage le trac : avant une Première ou avant l’Africa Race ?

TOBIAS MORETTI: Das eine ist Spiel, das andere Ernst. Der Beruf, so großartig er ist, ist ein Spiel mit Netz. Bei der Dakar gibt es keinen doppelten Boden. Da wird scharf geschossen. Im Moment fühle ich eine Mischung aus Nervosität, Vorfreude und Angst.
TOBIAS MORETTI : L’un est un jeu, l’autre est sérieux. La profession, aussi magnifique soit-elle, est un jeu avec filet. Lors du Dakar, il n’y a aucune doublure. Là, on tire à balles réelles. En ce moment, je ressens un mélange de nervosité, de joie anticipée et de peur. 

Auf Sie warten ab 27. Dezember 13 Tage im Sattel, rund 600 Kilometer pro Tag über Stock und Stein, durch die Wüste und gefährliche Gebiete. Warum tun Sie sich das an?
A partir du 27 Décembre, vous attendent 13 jours en selle, environ 600 kms par jour sur les rochers et les pierres, à travers le désert et des régions dangereuses. Pourquoi faites-vous cela ? 

MORETTI: Weil Gregor und ich die unglaubliche Chance haben, das zu machen. Natürlich ist es eine Herausforderung, die man mit Vermessenheit verwechseln könnte. Aber wir haben uns lange und gut vorbereitet.
MORETTI : Parce que Gregor et moi avons la chance incroyable de faire cela. Bien sûr, c’est un défi que l’on pourrait confondre avec de l’audace. Mais nous nous sommes longuement et bien préparés. 

Bei täglich rund 600 Kilometern am Motorrad, auf denen man auch noch durchgeschüttelt wird, muss doch aber mehr dahinterstecken.
Avec environ 600 kms tous les jours sur la moto, sur laquelle on est aussi encore secoué, il doit pourtant y avoir encore plus 
derrière cela. 


MORETTI: Letztendlich ist es eine Grundsatzentscheidung. Eine Bewusstseinsform, was man für ein Mensch ist. Ob man jemand ist, der so ein Angebot gleich ausschlägt, oder ob man das Risiko abwägt. Ich hatte für mich zu entscheiden: Was bin ich denn für ein Typ Mensch? So eine Challenge macht man nicht, um sich selbst etwas zu beweisen, sondern weil man daran wächst und danach 
wahrscheinlich ein anderer Mensch ist. Und es ist bei aller Gefahr einfach der Mythos Dakar.
MORETTI : Finalement, c’est une décision fondamentale. Une forme de conscience, de ce qu’on est pour un homme. Si on est quelqu’un qui refuse tout de suite une telle offre, ou si on mesure le risque. J’avais pour moi à décider : Que suis-je comme type d’homme ? On ne fait pas un tel challenge pour se prouver quelque chose à soi-même mais parce que l’on grandit au travers de cela et qu’on est probablement un autre homme après cela. Et c’est tout le danger simplement du mythique Dakar. 

Aber doch eine Gefahr, der man sich unnötig aussetzt.
Mais pourtant un danger, auquel on s’expose inutilement

MORETTI: Es ist diese archaische Herausforderung. Natürlich könnte man sagen: Warum geht ein Mensch in die Kälte, wenn er im Warmen sitzt? Warum riskiert er sein Leben? Die Tiere kämpfen ja nur ums Überleben. Der Mensch aber nicht. Er kann aber auch singen und nicht nur einfach kommunizieren.
MORETTI : C’est ce défi archaïque. Bien sûr, on pourrait dire : pourquoi un homme va dans le froid, quand il est assis au chaud ? Pourquoi risque-t-il sa vie ? Les animaux combattent seulement pour leur survie. Mais pas l’homme. Mais il peut aussi chanter et ne pas simplement communiquer. 

Stichwort Gefahr. Es gibt genügend professionelle Piloten, die von der Dakar nicht urückgekommen sind. Fährt die Angst vor dem Tod mit?
Mot clé Danger. Il ya assez de pilotes professionnels qui ne sont pas revenus du Dakar. Conduit-on avec la peur de la mort ? 

MORETTI: Die Gedanken daran sind nicht lustig, je mehr man sich in die Sache hinein begibt. Wir haben zuletzt in Tunesien trainiert, überall hängen Bilder vom mehrfachen Sieger Fabrizio Meoni und vielen anderen tollen Fahrern, die gestorben sind wie die Fliegen. Aber wir fahren nicht auf Sieg. Und die Gefahr war nicht der Anreiz. Denn ich bin ein lebensbejahender Optimist.
MORETTI : Les pensées à ce sujet ne sont pas gaies, plus on entre dans l’affaire. Dernièrement, nous nous sommes entraînés en Tunisie, partout sont suspendues des photos du multiple vainqueur Fabrizio Meoni et de beaucoup d’autres super pilotes, qui sont morts comme 
des mouches. Mais nous ne conduisons pas pour la victoire. Et le danger n’était pas la motivation. Car je suis un optimiste amoureux de la vie.


Das Risiko ist trotzdem hoch.
Le risque est haut malgré tout. 

MORETTI: Natürlich ist es ein enormer Grenzgang. Unser Risiko ist, dass wir die mentale Stärke bewahren. Wir haben unseren Beruf ein halbes Jahr vernachlässigt und dann wurde die Sache schon fast totgesagt, als ich mir die Achillessehne gerissen habe - und jetzt stehen wir da. Es gibt aber genug Momente, in denen sich der Alb auf meine Brust setzt und ich dann nicht mehr schlafen kann.
MORETTI : Bien sûr, c’est une zone de transition énorme. Notre risque est que nous préservions notre force mentale. Nous avons négligé notre profession pendant six mois et alors, l’affaire a déjà été presque annulée, lorsque je me suis arraché le tendon d’Achille – et maintenant, nous nous trouvons là. Mais, il y a assez de moments, pendant lesquels le lutin se pose sur ma 
poitrine et alors, je ne peux plus dormir. 


Ihr Trainer Heinz Kinigadner hat Ihnen sicher schonungslos geschildert, was sie dort erwartet.
Votre entraîneur Heinz Kinigadner vous a certainement décrit sans ménagements ce qui vous attend là. 

MORETTI: Heinz ist eine Ausnahmeerscheinung. Den kennt dort jedes Kind. In Tunesien hängt sein Bild neben dem von Mohammed. Obwohl er uns darauf vorbereitet hat, weiß ich, dass da noch Dinge auf mich zukommen werden, die noch unvorstellbar für mich sind.
MORETTI : Heinz est un phénomène rare. Que chaque enfant connaît là. En Tunisie, son image est accrochée à côté de celle de Mohammed. Bien qu’il nous ait bien préparés à cela, je sais qu’il y a encore des choses qui viendront à moi qui sont encore inimaginables pour moi. 

Was sagt ihre Familie dazu?
Que dit votre famille de cela ?

MORETTI: Für meine Frau war es nicht einfach. Sie hat es nicht verstanden. Aber sie kennt mich in meinem Wesen. Sie weiß, dass ich ein Mensch bin, der so denkt und so arbeitet und so liebt. Ich funktioniere auf jeder Ebene so. Als sie dann gemerkt hat, dass ein anderer Überbau über dem ganzen steht und es nicht nur um einen Fight geht, sondern dass man daran wächst, hat sie gesagt, es ist okay. Und jetzt ist sie mit mir. Die Kinder hatten von Anfang an eine Freude damit.
MORETTI : Pour ma femme, ce n’était pas simple. Elle n’a pas compris cela. Mais elle connaît ma nature. Elle sait que je suis un homme, qui pense ainsi, qui travaille ainsi, et qui aime ainsi. Je fonctionne ainsi à chaque niveau. Quand elle a remarqué alors, qu’il y avait une autre superstructure sur le tout, et qu’il ne s’agit pas seulement d’un combat, mais qu’on sort grandi de cela, elle a dit : C’est OK. Et maintenant, elle est avec moi. Les enfants se réjouissaient 
de cela depuis le début.


Und wie geht es Ihnen mit der Angst um Ihre Familie?
Et comment agissez-vous avec la peur de votre famille ? 

MORETTI: Das sind intimste Momente. Die spielen bei so einer Entscheidung eine abstrakte Rolle. Da hab ich auch einen anderen Zugang als einen realitätsabsichernden. Aber es wird der Moment ganz sicher kommen. Man muss eben abwägen, was ist stärker.
MORETTI : Ce sont les moments les plus intimes. Qui jouent un rôle abstrait dans une telle décision. Là, j’ai aussi un autre accès que quelqu’un qui assure la réalité. Mais le moment viendra tout à fait certainement. On doit juste mesurer ce qui est le plus fort. 

Welche Erfahrung wird am Ende stehen, welches Gefühl erwarten, erhoffen Sie?
Quelle expérience se tiendra à la fin, quel sentiment attendez-vous, espérez-vous ? 

MORETTI: Das sind alles Spekulationen. Jetzt springen wir hinein und schauen, wie wir schwimmen. Es wird Momente geben, wo das Schwimmen ein Gleiten ist, wo man getragen wird, von der Schönheit des Landes.
MORETTI : Ce sont toutes les spéculations. Maintenant, nous sautons dedans et regardons comment nous nageons. Il y aura des moments, où la nage est un glissement, où on sera porté par la beauté du pays. 

Was war schwieriger: die körperlich-technische oder die mentale Vorbereitung?
Qu’est-ce qui est le plus difficile : la technique physique ou la préparation mentale ? 

MORETTI: Zuerst die technische. Mit der mentalen Vorbereitung bin ich noch nicht fertig. Ich habe zum Beispiel während des Trainings nie ans Aufgeben gedacht. Ich bin mir aber ganz sicher, dass dieser Gedanke irgendwann kommen wird.
MORETTI : D’abord la technique. Avec la préparation mentale, je ne suis pas encore prêt. Je n’ai par exemple, pendant les entraînements, jamais pensé à abandonner. Mais je suis tout à fait sûr, que cette pensée viendra à un moment ou l’autre. 

Sie messen sich mit Ihrem Bruder. Gibt es eine familieninterne Wette, wer besser abschneidet?
Vous vous mesurez avec votre frère. Y-a-t-il un pari interne à la famille, sur lequel réussit le mieux ?

MORETTI: Nein. Aber im Internet kann man auf uns wetten. Da sind schon ziemlich viele gegen uns und glauben, dass wir es nicht schaffen.
MORETTI : Non. Mais sur Internet, on peut parier sur nous. Il y a déjà plusieurs qui sont contre nous et croient, que nous ne réussirons pas. 

INTERVIEW: KLAUS MOLIDOR

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Une  interview de faz.net / Eines  Interview faz.net
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„Der Alb raubt mir manchmalmeinenSchlaf“
“Le cauchemar me dérobe parfois mon sommeil”

26.12.2012 • Herausforderer und Herausgeforderter: Tobias Moretti wagt sich mit dem Motorrad ins Africa Race - in die original Dakar-Rallye. Im F.A.Z.-Interview spricht er über seine Vorbereitung, seine Motivation und die Angst vor dem Start.
26.12.2012 : Challenger et défié : Tobias Moretti se risque en moto dans l’Africa Race, le Rallye Dakar Original. Dans une interview F.A.Z. il parle de sa préparation, de ses motivations et de la peur avant le départ.

Herr Moretti, Sie fahren auf einem Motorrad das Africa Race von Paris nach Dakar. Warum reizt Sie diese Herausforderung?
Monsieur Moretti, vous participez en moto à l’Africa Race de Paris à Dakar. Qu’est-ce qui vous excite dans ce défi ? 

Die originale Rallye Paris-Dakar ist ein Mythos, der alle Bildungs- und Gesellschaftsschichten in ihren Bann schlägt - besonders in Frankreich, aber eigentlich überall in der Welt. Es ist eine der letzten archaischen Herausforderungen der postmodernen Welt. Und plötzlich rückt die aus ihrer mythischen Ferne heraus und wird eine reale Möglichkeit. Das ist doch unglaublich. Es ist mir zwar bewusst, dass wir noch nicht einmal jetzt, nach einem halben Jahr Training, eine Vorstellung davon haben, was uns da wirklich erwartet. Aber trotzdem ist der Reiz größer als die Angst oder die 
Bedenken.
Le rallye original Paris-Dakar est un mythe, qui fascine toutes les classes d’éducation et sociales, particulièrement en France mais à vrai dire, partout dans le monde. C’est le dernier défi archaïque du monde post-moderne. Et soudain, cela sort de son lointain mythique et devient une possibilité réelle. C’est pourtant incroyable. Je suis certes conscient, que nous n’avons pas encore maintenant, après six mois d’entraînement, une représentation de ce qui nous attend vraiment là. Mais malgré tout, le charme est plus grand que la peur ou les scrupules.

Bietet Ihnen die Bühne so wenig Aufregung, dass Sie nun auch noch Rennen fahren wollen?
La scène vous offre-t-elle si peu d’excitation que vous voulez aussi maintenant participer encore à des courses? 

Na ja, dieses Fieber und die Aufregung, die ich manchmal empfinde vor und während einer Vorstellung, ist nicht unähnlich der Situation und der Konzentration beim Rennen. Nur ohne Netz und doppelten Boden. Obwohl: Wenn man in einer Probenarbeit ausschlittert, kann man sich auch so versteigen, dass man tief fällt. Wahrscheinlich war es auch das, was den Didi Mateschitz 
(Chef von Red Bull) an diesem Unternehmen interessiert. Er hat mich nämlich zuvor bei den Salzburger Festspielen im „Ottokar“ gesehen und konnte sich nicht vorstellen, dass sich diese beiden Welten so treffen können. Das hat ihn vielleicht so provoziert, dass er das Unternehmen mit Heinz Kinigadner, unserem Teamchef, angehen wollte.
Eh bien cette fièvre et l’excitation, que j’éprouve parfois avant et pendant une représentation, n’est pas dissemblable à la situation et à la concentration lors d’une course. C’est seulement sans filet et sans doublure. Bien que : si dans un travail de répétition, on glisse, on peut aussi tellement s’égarer qu’on tombe profondément. C’est vraisemblablement aussi ce qui a fait que Didi Mateschitz (le responsable de Red Bull) s’est intéressé à cette entreprise. Il m’a, en effet, vu auparavant au Festival de Salzbourg dans « Ottokar »’et ne pouvait pas se représenter que ces deux mondes pouvaient se rencontrer. Cela l’a peut-être tellement provoqué, qu’il a voulu aborder cette entreprise avec Heinz Kinigadner, notre chef d’équipe.

Sie fahren auf einem Motorrad. Warum muss es gleich die ganz harte Nummer sein?
Vous conduisez une moto. Pourquoi cela doit-il être tout de suite le plus difficile ? 

Ja, es ist schon so : es ist brutal. Aber seit ich mich erinnern kann, hat mich das Motorradl immer gepackt. Irgendeinen fahrbaren Untersatz gab’s immer, mit dem wir vier Brüder uns gematcht haben. Anfangs auf drei, später auf zwei Rädern. Und das hat nie mehr aufgehört, bis heute. Später, als Jugendlicher bin ich dann Bergrennen mit 50 und 125 Kubikzentimeter gefahren. Und erst später, als Erwachsener bin ich zum Enduro und zum Motocross gekommen.
Oui, c’est déjà ainsi : c’est brutal. Mais aussi loin que je peux m’en souvenir, la moto m’a toujours emballé. Il y avait toujours quelques tacots qui nous correspondaient, aux quatre frères. Au début, sur trois, plus tard sur deux roues. Et cela ne n’est jamais arrêté, jusqu’à aujourd’hui. Plus tard, quand j’étais adolescent, j’ai fait des courses de montagne avec des 50 et 125 cm3. Et seulement plus tard, quand j’étais adulte, je suis venu à l’Enduro et au motocross. 

Haben Sie Angst vor dem Start an diesem Donnerstag?
Avez-vous peur avant le départ ce jeudi ? 

Bis vor einem Monat gar nicht, allerdings setzt sich jetzt der Alb öfters auf die Brust und raubt mir meinen Schlaf. Dann geht’s halt kreuz und quer dahin, das ganze Szenario, wie man’s halt kennt. Aber am Morgen bin ich dann wieder voll mit Euphorie und neugieriger Freude auf all das, was jetzt da kommen wird. Es ist schon eine eigenartige Situation vor Weihnachten, mit unserer Großfamilie, und dann dieser Aufbruch jetzt. Aber ich habe irgendwo eine Zuversicht, dass ich gesund wiederkomme.
Jusqu’à il y a un mois , pas du tout, cependant, maintenant, le cauchemar se pose souvent sur ma poitrine et dérobe mon sommeil. Alors, ça va juste dans tous les sens là-dedans, tout le scénario, comme on le connaît seulement. Mais le matin, je suis de nouveau plein d’euphorie et de joie curieuse, de tout, ce qui va venir maintenant. C’est déjà une situation singulière avant Noël, avec notre grande famille, et puis, ce départ maintenant. Mais j’ai quelque part une assurance, que je reviendrai sain et sauf. 

Kann man die Vorbereitung auf eine Rallye mit der Vorbereitung auf ein Filmprojekt vergleichen?
Peut-on comparer la préparation d’un rallye avec la préparation d’un projet de film ? 

Nein, eher mit dem Marathon eines Theaterprojekts vielleicht. Aber es ist schon so, dass man in eine Rolle schlüpfen muss, nämlich in die Rolle eines Sportlers. Man muss es sich ganz zu eigen machen, sowohl die Disziplin des täglichen Ausdauertrainings als auch die Art zu denken, eigentlich die Konzentration auf ganz eingeschränkte Lebensbereiche.Das war eine ganz komische Erfahrung. Man muss die Perspektive enger machen. Ich beispielsweise habe mich viel zu sehr 
ablenken lassen von den verschiedensten Dingen, nicht nur in emotionaler Hinsicht. Aber man braucht ganz einfach diese körperliche und technische Basis zum Überleben. Im Film habe ich eine ganz andere Art der Vorbereitung.
Non, peut-être plutôt avec le marathon d’un projet théâtral. Mais c’est déjà ainsi qu’on doit se glisser dans un rôle, en effet dans le rôle d’un sportif. On doit s’imprégner totalement, aussi bien de la discipline des entraînements d’endurance quotidiens que la manière de penser, réellement se concentrer sur des domaines de vie très restreints. C’était une expérience tout à fait comique. On doit rendre la perspective plus étroite. Par exemple, je me suis trop laissé distraire par beaucoup de choses différentes, pas seulement du point de vue émotionnel. Mais on a tout simplement besoin de cette base corporelle et technique pour la survie. Pour les films, j'ai une manière de préparation tout à fait autre. 

Sie arbeiten mit dem ehemaligen Motocross-Weltmeister Heinz Kinigadner zusammen. Was hat er Ihnen geraten?
Vous travaillez en collaboration avec l’ancien champion du monde de motocross. Que vous a-t-il conseillé ?

Er ist ein Mythos in menschlicher Form, ein Heroe im antiken Sinne. Heinz als Teamchef ist so was wie unser Regisseur. Er ist der Einzige, den von Russland bis Dakar jeder respektiert und kopfschüttelnd bewundert. Obwohl er selbst für sich keine Grenzen kennt, ist er niemand, der andere irgendwo hineinhetzt. Im Gegenteil, er wirkt für mich trotz seines Anspruchs, den er logischerweise an uns hat, wie ein beruhigender Faktor. Dazwischen ist er aber wie ein Lausbub und trotzdem ein Chef, der nie die Autorität verliert.
Il est un mythe de forme humaine, un héros au sens antique du terme. Heinz comme chef d’équipe, c’est quelque chose comme notre metteur en scène. Il est le seul, que chacun, de Russie à Dakar respecte et admire en secouant la tête. Bien qu’il ne connaisse pour lui aucune limite, il n’est pas quelqu’un qui précipite les autres n’importe où. Au contraire, il agit sur moi, malgré ses exigences, qu’il a pour nous de façon logique, comme un facteur rassurant. Mais entre-deux, il est comme un gamin et malgré tout, un chef, qui ne perd jamais son autorité. 

Sie nehmen an der Rallye gemeinsam mit Ihrem Bruder Gregor Bloéb teil: Haben Sie gemeinsame Regeln aufgestellt?
Vous participez au rallye avec votre frère Gregor Bloéb. Avez-vous fixé des règles communes ? 

Dieses Projekt war immer schon auf uns beide abgestimmt, es war immer klar, dass wir das nur gemeinsam machen. In vieler Hinsicht sind wir uns ähnlich, in vieler aber auch grundverschieden. Das Beruhigende war: Während dieser ganzen Zeit hat sich die Entwicklungskurve im Trainings-aufbau nie auseinanderdividiert. Wir haben ausgemacht, dass wir nie, und sei die Versuchung noch so groß, uns gegenseitig matchen werden, das wäre auch hirnrissig. Es ist mir eine große psychische Beruhigung, dass er dabei ist. Wir werden uns sicher in vieler Hinsicht helfen, aber eines ist klar: Es ist letztendlich ein Rennen, in dem jeder für sich kämpft. 
Ce projet a déjà toujours été coordonné sur nous deux, il a toujours été clair, que nous le faisions seulement ensemble. A beaucoup d’égards, nous sommes semblables mais dans beaucoup d’autres fondamentalement différents. Le plus rassurant était: pendant toute cette période, la courbe de développement de la construction de l’entraînement ne s’est jamais 
divisée. Nous avons convenu, que jamais, et la tentation peut encore être tellement grande, nous ne nous opposerions l’un contre l’autre, ce serait aussi débile. C’est pour moi un grand réconfort psychologique, qu’il soit là. Nous nous aiderons certainement à bien des égards, mais une chose est claire : c’est finalement une course, dans laquelle chacun combat pour soi. 


Was treibt Sie an? Was soll die Rallye, diese Welt der harten Kerle, aus Ihnen als Mensch machen?
Qu’est-ce-qui vous motive ? Que doit faire le Rallye, ce monde de gars durs, de vous comme homme ? 

Ein Kamel vielleicht, unbeirrbar, der Zeit entrückt und zäh. Aber ich glaube nicht, dass ich eine Art von sozialem Interesse habe, zu den harten Kerlen zu gehören. Obgleich man sagen muss, dass jede Art von Elite einem schmeichelt. Es mag vielleicht naiv wirken, aber ich habe, als ich mich entschieden habe, nie an Kampf gedacht, sondern an die Lust, an die Unvorstellbarkeit der Herausforderung. Dass ich da jetzt mitten in dem Tross sitze und neben mir ein Werksteam 
mit 20 Leuten und Wahnsinnsaufwand; da muss ich mich schon manchmal kneifen, um aufzuwachen.
Un chameau, peut-être, imperturbable, détaché du temps et coriace. Mais je ne crois pas, que j’ai une sorte d’intérêt social, à appartenir aux gars durs. Bien que l'on doive dire, que chaque sorte d’élite est flatteuse. Cela peut sembler naïf, mais je n’ai lorsque je me suis décidé, jamais pensé au combat, mais à l’envie, à l’aspect inimaginable du défi. 
Que je sois maintenant assis au milieu du convoi et à côté de moi, une équipe de travail avec 20 personnes et un coût de folie, là, je dois déjà quelquefois me pincer, pour me réveiller. 


Es gibt Kritiker, welche die Original-Dakar als „Unsinn“ abtun. Sehen Sie das inzwischen auch so?
Il y a des critiques, selon lesquelles le Dakar Original est écarté comme « Non sens ». Voyez vous aussi entretemps cela ainsi ? 

Ganz im Gegenteil. Als der Menschenrechtler und Touareg Mano Dayak über die Rallye zum ersten Mal schrieb, hat er sie als einen Haufen von wildgewordenen Europäern bezeichnet, die ihr Leben sinnloserweise riskieren. Er, der in der Wüste groß geworden ist, hat gedacht, es sei der Respekt nicht da. Später hat er Sabine Thierry (Gründer der Rallye Dakar, der 1986 während der Rallye bei einem Helikopterflug ums Leben kam) und den ganzen Haufen kennengelernt und hat zugestanden, dass nur der überleben kann, der ein Teil davon wird, auch wenn es im Sozialen anders aussieht. Am Ende ist er später selbst mitgefahren.
Tout à fait au contraire. Quand le défenseur des droits des hommes et Touareg Mano Dayak a écrit pour la première fois sur le rallye, il a décrit cela comme un tas d’européens devenus sauvages, qui risquaient leur vie de façon stupide. Lui, qui a grandi dans le désert, a pensé, qu’il n’y avait pas de respect là-dedans. Plus tard, il a appris à connaître Thierry Sabine (le fondateur de Rallye Dakar, qui est mort en 1986 pendant le rallye dans un accident d’hélicoptère) et tout le tas et a admis que seul peut survivre, celui qui devient une partie de cela, même si on voit cela différemment socialement. A la fin, il a plus tard lui-même participé. 

Die Dakar forderte seit 1978 rund sechzig Todesopfer. Braucht man so eine Veranstaltung heute noch?
Le Dakar a fait depuis 1978 environ 60 morts. A-t-on encore besoin d’une telle manifestation aujourd’hui. 

Das ist eine gute Frage, aber sie ist auch eine rhetorische. Denn jede Form von Hierarchie besteht aus Oben und Unten, jede Form von Wettkampf besteht aus Sieg und Niederlage, jede Form von Leben besteht aus Leben und Überleben. Uns ist in einer Gesellschaft der virtuellen Medien die Realität abhandengekommen: Da wird gestorben, ohne dass man tot ist; Liebe ist Sympathie. Alles, was zum Menschentum gehört, gibt’s in unserer Welt für den Oberflächenbetrachter kaum mehr. 
Ich meine, in einer Gesellschaft, die den Tod im eigenen Umfeld nicht mehr respektiert, wird es bigott, wenn sie sich über Lebensgefahren empört. Ich bin in meinem Wesen ein Herausforderer und Herausgeforderter - und trotzdem ein Zufriedener. Meine Verantwortung ist es, bestens vorbereitet meine Disziplin nie zu überfordern. Ich bin zuversichtlich und freue mich, wenn ich dieses Abenteuer bestehe. Inschallah.
C’est une bonne question, mais elle est aussi rhétorique. Car chaque forme de hiérarchie se compose de hauts et de bas, chaque forme de compétition se compose de victoires et de défaites, chaque forme de vie se compose de vie et de survie. Et la réalité a disparu dans notre Société dans un milieu médiatique virtuel: Là, on meurt, sans que l’on soit mort; L’amour est de la sympathie. Tout ce qui appartient à l'humanité ne donne dans notre monde guère plus pour l'observateur superficiel.. Je veux dire, dans notre Société, où on ne respecte plus la mort dans son propre environnement, on devient bigot, si on s’indigne à propos des dangers de la vie. Je suis, de par ma nature, un challenger et un défié – et malgré tout, quelqu’un de satisfait. Ma responsabilité est d’être préparé au mieux et de ne jamais surcharger ma discipline. Je suis confiant et je serai heureux, si je réussis cette aventure. Inch Allah. 
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