TOBIAS MORETTI

TOBIAS MORETTI

“Unfinished” Symphony in B Minor, D 759 “Mein Traum”, Part 1 & Part 2

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While the first half of Mein Traum tells about his mother’s decease and his problematic relationship to his father, the second part enters a magical, Romantic realm, and eventually brings a reconciliation with his father. On this recording, the two parts of the narration precede the two movements of the Unfinished symphony, and are recited by Tobias Moretti. 
Während die erste Hälfte von Mein Traum vom Tod der Mutter und der problematischen Beziehung zu seinem Vater erzählt, taucht der zweite Teil in eine magische, romantische Welt ein und führt schließlich zur Versöhnung mit dem Vater. Auf dieser Aufnahme sind die beiden Teile der Erzählung den beiden Sätzen der Unvollendeten Sinfonie vorangestellt und werden von Tobias Moretti vorgetragen.
Alors que la première partie de Mein Traum raconte la mort de sa mère et sa relation problématique avec son père, la seconde partie entre dans un monde magique et romantique, et aboutit finalement à une réconciliation avec son père. Sur cet enregistrement, les deux parties de la narration précèdent les deux mouvements de la symphonie Inachevée, et sont récitées par Tobias Moretti.

A écouter sur le blog / Auf dem Blog zu hören :

Teil 1 : 
https://static.blog4ever.com/2008/10/250815/Schubert-Unfinished---Great-Symphonies---NativeDSD-Music_9419903.mp3?fbclid=IwAR2zIcu8FEkU3V6Mu4GOMfi9kSyA_JFSRWJvlz2zQxHWz-Qnc_qxb4dY48U

Teil 2 :
https://static.blog4ever.com/2008/10/250815/Schubert-Unfinished---Great-Symphonies---NativeDSD-Music-1-.mp3?fbclid=IwAR3XksYOolDF22i_LpAlCe47wUiIt51v04AfqCl0QauRMjWuPxJrnzKdqME


Mein Traum.
Den 3. Juli 1822. 
»Ich war ein Bruder vieler Brüder und Schwestern. Unser Vater, unsere Mutter waren gut. Ich war allen mit tiefer Liebe zugetan. – Einstmals führte uns der Vater zu einem Lustgelage. Da wurden die Brüder sehr fröhlich. Ich aber war traurig. Da trat mein Vater zu mir und befahl mir, die köstlichen Speisen zu genießen. Ich aber konnte nicht, worüber mein Vater zürnend mich aus seinem Angesichte verbannte. Ich wandte meine Schritte und mit einem Herzen voll unendlicher Liebe für die, welche sie verschmähten, wanderte ich in ferne Gegend. Jahre lang fühlte ich den größten Schmerz und die größte Liebe mich zerteilen. Da kam mir Kunde von meiner Mutter Tode. Ich eilte sie zu sehen, und mein Vater, von Trauer erweicht, hinderte meinen Eintritt nicht. Da sah ich ihre Leiche. Tränen entflossen meinen Augen. Wie die gute alte Vergangenheit, in der wir uns nach der Verstorbenen Meinung auch bewegen sollten, wie sie sich einst, sah ich sie liegen. Und wir folgten ihrer Leiche in Trauer und die Bahre versank. – Von dieser Zeit an blieb ich wieder zu Hause. Da führte mich mein Vater wieder einstmals in seinen Lieblingsgarten: er fragte mich, ob er mir gefiele. Doch mir war der Garten ganz widrig und ich getraute mir nichts zu sagen. Da fragte er mich zum zweiten Male erglühend: ob mir der Garten gefiele? Ich verneinte es zitternd. Da schlug mich mein Vater und ich entfloh. Und zum zweiten Male wandte ich meine Schritte und mit einem Herzen voll unendlicher Liebe für die, welche sie verschmähten, wanderte ich abermals in ferne Gegend. Lieder sang ich nun lange, lange Jahre. Wollte ich Liebe singen, ward sie mir zum Schmerz. Und wollte ich wieder Schmerz nur singen, ward er mir zur Liebe. So zerteilte mich die Liebe und der Schmerz.
Und einst bekam ich Kunde von einer frommen Jungfrau, die einst gestorben war. Und ein Kreis sich um ihr Grabmal zog, in dem viele Jünglinge und Greise auf ewig wie in Seligkeiten wandelten. Sie sprachen leise, die Jungfrau nicht zu wecken. Himmlische Gedanken schienen immerwährend aus der Jungfrau Grabmal auf die Jünglinge wie leichte Funken zu sprühen, welche sanftes Geräusch erregten. Da scheute ich mich sehr auch da zu wandeln. Doch nur ein Wunder, sagten die Leute, führt in diesen Kreis. Ich aber trat langsamen Schrittes, immer Andacht und fester Glaube, mit gesenktem Blicke auf das Grabmal zu, und eh' ich es wähnte, war ich in dem Kreise, der einen wunderlieblichen Ton von sich gab; und ich fühlte die ewige Seligkeit wie in einen Augenblick zusammengedrängt. Auch meinen Vater sah ich versöhnt und liebend. Er schloss mich in seine Arme und weinte. Noch mehr aber ich.«
Franz Schubert

Mon rêve :
le 3 juillet 1822.
"J'étais le frère de nombreux frères et sœurs. Notre père et notre mère étaient bons. Je les aimais tous d'un amour profond. - Un jour, notre père nous emmena à une fête. Les frères furent très joyeux. Mais moi, j'étais triste. Mon père s'approcha de moi et m'ordonna de savourer les mets délicieux. Mais je ne pouvais pas, et mon père, furieux, me chassa de sa présence. Je tournai les talons et, le cœur plein d'un amour infini pour ceux qui les dédaignaient, j'errai dans des contrées lointaines. Pendant des années, je sentis la plus grande douleur et le plus grand amour me diviser. C'est alors que j'appris la mort de ma mère. Je me hâtai de la voir, et mon père, attendri par le chagrin, ne m'empêcha pas d'entrer. Je vis alors son corps. Des larmes s'échappèrent de mes yeux. Comme le bon vieux passé, dans lequel, selon l'opinion de la défunte, nous devrions nous mouvoir nous aussi, comme elle l'avait fait autrefois, je la vis gisant. Nous suivîmes son corps en deuil et la civière s'enfonça. - A partir de ce moment, je restai à la maison. Un jour, mon père me conduisit à nouveau dans son jardin préféré : il me demanda s'il me plaisait. Mais le jardin me déplaisait et je n'osais rien dire. Alors il me demanda pour la deuxième fois, tout enflammé, si le jardin me plaisait ? Je répondis par la négative en tremblant. Alors mon père me frappa et je m'enfuis. Pour la deuxième fois, je tournai les talons et, le cœur plein d'un amour infini pour ceux qui l'avaient dédaigné, j'errai de nouveau dans des contrées lointaines. J'ai chanté des chansons pendant de longues années. Si je voulais chanter l'amour, il se transformait en douleur. Et si je voulais seulement chanter la douleur, elle devenait l'amour. C'est ainsi que l'amour et la douleur me divisèrent.

Et un jour, j'appris qu'une jeune fille pieuse était morte. Un cercle s'étendait autour de son tombeau, dans lequel de nombreux jeunes gens et vieillards marchaient pour toujours comme dans une béatitude. Ils parlaient à voix basse pour ne pas éveiller la vierge. Des pensées célestes semblaient jaillir sans cesse du tombeau de la Vierge sur les jeunes gens, comme de légères étincelles qui provoquaient un doux bruit. Je craignais beaucoup de m'y promener. Mais seul un miracle, disaient les gens, permet d'entrer dans ce cercle. Mais moi, je m'avançai d'un pas lent, toujours dans le recueillement et la foi, les yeux baissés vers le tombeau, et, avant que je m'en fusse aperçu, je me trouvai dans le cercle, qui rendait un son merveilleux ; et je sentis la félicité éternelle comme concentrée en un instant. Je vis aussi mon père réconcilié et aimant. Il me prit dans ses bras et pleura. Mais moi encore plus".
Franz Schubert
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