Artikel Dreh Punkt Kultur
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Bei allen Schwüren, die ein Mann so bricht...
FESTSPIELE / MORETTI / WOOD SOUNDS
Tobias Moretti und Shakespeare – eine großartige Paarung.
Das kunstvollste Sonett macht er zum Elementar-Ereignis im Hier und Jetzt. Dazu Musik von Henry Purcel swingend, jazzelnd, locker vom Hocker – auch ein Kontrabass ist dabei – vom Ensemble wood sounds. Ein betörender Abend unter dem Motto My Love is as a Fever.
VON HEIDEMARIE KLABACHER
Da stimmt die Alte-Musik-Band sich selbst und ihre Instrumente dahinplätschernd ein in Richtung einer Chaconne von Purcell, wird ein wenig lauter, wird leiser – da mischt sich der „Verliebte“ ein: „Wenn die Musik der Liebe Nahrung ist, Spielt weiter...“ Diese Aufforderung, Tobias Moretti mit den Worten des entflammten Orsino aus Was ihr wollt, führte hinein in einen, bei aller Liebesqual und gar nicht wenig tiefem Ernst, behörend heiteren Abend. Wen das Wort „Lesung“ tendenziell beunruhigt, konnte schon nach dem ersten Auf-Tritt und -Schrei Morettis beruhtigt sich freuen: „Und die Begierden, wie ergrimmte Hunde, verfolgen mich seitdem...“ Da wurde nicht Lyrik gestelzt, da wurde aus dem Vollen geschöpft: „Gebt mir volles Maß! daß so Die übersatte Lust erkrank' und sterb“.
Ohnehin lief der poetische Abend am Freitag (19.8.) im Haus für Mozart in der Rubrik Kammerkonzert. Welch kluges Ineinander und Miteinander von Text und Musik nach dem gemeinsamen Konzept von Tobias Moretti, Julia Moretti und dem Geiger Florian Hasenburger! Der Cembalist der wood sounds ist Stefan Gottfried, der seit 2015 den Concentus Musicus nach Harnoncourt leitet.
Die Mitglieder dieser Alte Musik-Band einzeln vor den Vorhang geholt: Philipp Wagner Barockoboe, Wolfram Fortin Barockviola, Rainer Johannsen Barockfagott Flöte Duduk, Pierre Pitzl Barockgitarre Viola da Gama, Peter A. Bauer Perkussion und Ján Krigovský Kontraass. Ein lockerer, unprätentiös dabei umso mitreißender artikulierendes Originalklangensemble. Bitte bald wieder einladen!Man hat es ja eh gewusst, aber Moretti Shakespeare und der Lorenzo bestätigen es: Wer keine Musik mag, kann kein guter Mensch sein: „Den nicht die Eintracht süßer Töne rührt, Taugt zu Verrat, zu Räuberei und Tücken. … Trau' keinem solchen!“ Und dann ganz leise, Hand am Ohr, denn in der Ferne hat der Dance for the Fairies schon begonnen: „Horch auf die Musik!“
Solcher feiner Elisabethanischer Episoden gab es mehrere. Ebenso stimmig und faszinierend aber auch etwa eine „Szene“ mit Franz Kafkas Gedicht aus 1917 Das schweigen der Sirenen über eine Purcell-Jig bis hin zu Shakespeares Sonett 119 Wie trank ich Eimer von Sirenentränen in der Übertragung von Karl Kraus. Ebenso bewegend zwei Texte von Paul Celan – Brunnengräber im Wind und Die Krüge. Kurze Passagen aus Sommernachtstraum (da stammt der Titel her) oder Der Sturm standen für ganze Theaterabende in ihrer Intensität. Eine der Perlen dieser Perlenkette – Ich sah dich aus Otello quasi „übermalt“ mit Musik von Feridun Zaimoglu Günter Senkel: Hier kam das Duduk, ein Rohrblatt-Instrument, zum Einsatz zusammen mit der Gambe: Ferne Welten öffneten sich in diesem Klang. Einach betörend der Kontrast zum folgenden heiteren Come againe von John Dowland. Die Welt von Virgina Woolfs Orlando (der Liebling der Königin Elisabeth, der als Mann geboren und über die Jahrhunderte zur Frau wird) öffnete das brillante Gedicht viola von Albert Ostermaier „...bald bin ich der, der ich scheinen will...“ Auch H.C. Artmann schaute vorbei: „Erwarte mich im Frühling“.
Pour tous les serments qu'un homme rompt...
FESTSPIELE/MORETTI/WOODSOUNDS
Tobias Moretti et Shakespeare - un couple formidable.
Il fait du sonnet le plus artistique un événement élémentaire ici et maintenant. Le tout accompagné de la musique d'Henry Purcel, swinguante, jazzy, décontractée - il y a aussi une contrebasse - de l'ensemble wood sounds. Une soirée envoûtante sous la devise My Love is as a Fever.
PAR HEIDEMARIE KLABACHER
L'orchestre de musique ancienne se met au diapason, lui et ses instruments, en direction d'une chaconne de Purcell, monte un peu le ton, baisse la voix - c'est alors que l'"amoureux" s'en mêle : "Si la musique de l'amour est une nourriture, continuez à jouer...". Cette invitation, lancée par Tobias Moretti avec les mots de l'Orsino enflammé de Qu'est-ce que vous voulez, nous a conduits à une soirée autoritairement joyeuse, malgré tous les tourments de l'amour et un sérieux non moins profond. Ceux que le mot "lecture" a tendance à inquiéter ont pu se réjouir, rassurés, dès la première apparition et le premier cri de Moretti : "Et les désirs, comme des chiens enragés, me poursuivent depuis...". On n'y faisait pas de la poésie, on y puisait à pleines mains : "Donnez-moi la pleine mesure ! qu'ainsi le désir saturé tombe malade et meure".
De toute façon, la soirée poétique du vendredi 19 août à la Haus für Mozart a été présentée dans la rubrique "Kammerkonzert". Quelle intelligence dans l'imbrication et la cohabitation du texte et de la musique selon le concept commun de Tobias Moretti, Julia Moretti et du violoniste Florian Hasenburger ! Le claveciniste des wood sounds est Stefan Gottfried, qui dirige depuis 2015 le Concentus Musicus après Harnoncourt.
Les membres de ce groupe de musique ancienne ont été appelés un par un devant le rideau : Philipp Wagner hautbois baroque, Wolfram Fortin viole baroque, Rainer Johannsen basson baroque flûte Duduk, Pierre Pitzl guitare baroque viole de gambe, Peter A. Bauer percussion et Ján Krigovský contrebasse. Un ensemble sonore original, décontracté, sans prétention et à l'articulation d'autant plus entraînante. A inviter bientôt, s'il vous plaît !On le savait déjà, mais Moretti Shakespeare et le Lorenzo le confirment : celui qui n'aime pas la musique ne peut pas être un homme bon : "Celui qui n'est pas ému par l'harmonie des sons doux est apte à la trahison, au brigandage et à la perfidie. ... Ne fais pas confiance à un tel homme". Et puis tout doucement, la main sur l'oreille, car au loin la Dance for the Fairies a déjà commencé : "Écoute la musique" !
Il y a eu plusieurs épisodes élisabéthains de ce genre. Tout aussi cohérente et fascinante, une "scène" avec le poème de Franz Kafka de 1917 Le silence des sirènes, en passant par une gigue de Purcell, jusqu'au sonnet de Shakespeare 119 Comment ai-je bu des seaux de larmes de sirènes dans la transposition de Karl Kraus. Tout aussi émouvants, deux textes de Paul Celan - Brunnengräber im Wind et Die Krüge. De courts passages du Songe d'une nuit d'été (d'où vient le titre) ou de La Tempête ont représenté des soirées entières de théâtre par leur intensité. L'une des perles de ce collier de perles - Je t'ai vu d'Otello quasiment "peint" avec la musique de Feridun Zaimoglu Günter Senkel : ici, le duduk, un instrument à anche, a été utilisé avec la viole de gambe : des mondes lointains se sont ouverts dans ce son. Le contraste avec le joyeux Come againe de John Dowland est tout simplement envoûtant. Le monde de l'Orlando de Virgina Woolf (le favori de la reine Elisabeth, né homme et devenu femme au fil des siècles) s'est ouvert sur le brillant poème viola d'Albert Ostermaier "...bientôt je serai celui que je veux paraître...". H.C. Artmann est également passé par là : "Attendez-moi au printemps".