Une interview de Tobias datant de Novembre 2000 parlant de sa 1ère mise en scène d'opéra (Don Giovanni) et de tournages en cours :
Opernregie zur Idealismus-Gage
Mise en scène d’opéra au cachet d’idéalisme
Tobias Moretti über Filme und seinen Bregenzer „Don Giovanni
Tobias Moretti au sujet de films et de son „Don Giovanni“ à Bregenz
Wien, Bregenz (VN) Am 5. Dezember ist Tobias Moretti in der Hauptrolle des ORFKrimis „Das Tattoo – Tödliche Zeiten“ zu sehen, der in der Unterhaltungs-Abteilung von Katrin Zechner entstanden ist. Derzeit dreht Moretti in München den Film „Der Tanz mit dem Teufel – Die Entführung des Richard Oetker“, und im Jänner kommt er dann nach Bregenz, um hier seine erste Operninszenierung
zu machen.
Vienne, Bregenz : Le 5 Décembre, on pourra voir Tobias Moretti dans un rôle principal dans un policier d’ORF « Tattoo » une réalisation de Katrin Zechner. Ensuite, Moretti ira à Munich tourner le Film « La danse avec le diable – l’enlévement de Richard Oetker » et en Janvier, il viendra à Bregenz, pour faire sa première mise en scène d’opéra.
Herr Moretti, was bewegt einen Schauspieler, der einmal der „Kommissar“ mit dem „Rex“, also der „Gute“ war, nun in einem ORF-Krimi den „Bösen“ zu spielen?
Monsieur Moretti, que pousse un acteur, qui était le «Commissaire » avec « Rex », donc le « Bon », à jouer le « Méchant » dans un policier d’ORF ?
Ich bin nie der Gute! Es gibt überhaupt keine „guten Menschen“, ich war auch im „Kommissar Rex“, obwohl auf Seiten des Gesetzes, kein „Guter“, sondern habe immer wieder versucht, die Menschen entgegen ihrer Erwartungshaltungen aufhorchen zu lassen. An der Rolle in „Das Tattoo“ hat mich die Entwicklung interessiert, die dieser Karl nimmt, von einer gewissen Leichtigkeit zu Beginn bis zum Wahnsinn am Ende.
Je ne suis jamais le bon ! Il n’y a d’ailleurs aucune «Bonne personne », Aussi, je n'étais dans « Rex », bien qu’étant du côté de la loi, pas « Bon », mais j’ai toujours essayé de laisser les hommes aller au devant de l’attente de l’intrigue. Pour le rôle dans „Tattoo“, la personnalité que prend ce Karl m’a intéressé, de la certaine légèreté du début jusqu’à la folie à la fin.
Sie drehen derzeit in München wieder einen Kriminalfilm, dann aber haben Sie etwas Neues vor?
Vous tournez actuellement à Munich encore un film policier, avez-vous de nouveaux projets après cela ?
Die Dreharbeiten an dem Film über die Oetker-Entführung laufen noch bis Mitte Dezember. Anschließend werde ich in Bregenz den „Don Giovanni“ inszenieren, meine erste Opernregie in professionellem Rahmen – ich habe in Rom 1998 schon einmal mit dem Opernstudio gearbeitet.
Le travail de tournage du film sur l’enlèvement d’Oetker va durer jusqu’à mi-Décembre. Ensuite, je mettrai en scène à Bregenz "Don Giovanni", ma première mise en scène d'opéra dans le cadre professionnel - j'ai déjà travaillé une fois à Rome en 1998 avec l’’Opernstudio
Und wie kam es zu der Bregenz-Connection?
Et comment êtes-vous arrivé à la connection avec Bregenz ?
Das geht auf die Beziehung zu Christoph Eberle und dem Vorarlberger Symphonieorchester zurück, auf unsere sehr glückliche Zusammenarbeit bei „Peter und der Wolf“. Es gab schon ein Angebot, „Die Hochzeit des Figaro“ zu inszenieren, aber das ging sich aus Termingründen nicht aus. Aber „Don Giovanni“ klappt, und wir stecken mitten in den konkreten Vorbereitungen.
Cela provient de la relation avec Christoph Eberle et l’orchestre Symphonique Voralberger, suite à notre heureuse collaboration sur «Pierre et le Loup ». Il y avait déjà eu une offre pour mettre en scène « Le Mariage de Figaro » mais cela ne s’est pas fait pour des raisons de planning. Mais ça marche pour « Don Giovanni » et nous nous trouvons au milieu de préparations concrètes.
Das heißt, dass es auch schon eine Besetzung gibt?
Cela signifie que la distribution est déjà établie ?
Ja, wir haben unglaublich gute, junge Sänger.
Oui, nous avons des chanteurs incroyablement bons et jeunes.
Haben Sie eine besondere Beziehung zu Mozart?
Avez-vous une relation particulière avec Mozart ?
Ich finde, dass gerade „Don Giovanni“ eine hochinteressante Oper ist. Sie wurde während der Revolution geschrieben, und es ist historisch betrachtet eine Geschichte der Ablöse, des Zeitsprungs, von einer Geisteshaltung zur anderen, die Zeit der Aufklärung kommt. Don Giovanni stellt sich gegen das ja von Menschen gemachte „Prinzip des Göttlichen“ und bestimmt seine Moral selbst. Das ist zu erzählen, und das im Zuge einer Geschichte, die ja nicht nur den Voyeurismus des Damen-Bildungsbürgertums bedienen soll. Ich möchte mit dieser Arbeit die Verbindung eines dramatischen Vorgangs herstellen, der Hand in Hand mit der musikalischen Klarheit geht – und das gelingt eigentlich selten. Denn viele, auch wunderbare, Regisseure verfügen nicht über das musikalische Veständnis, sozusagen in der Musik auch den Inhalt zu sehen. Und darum sind wir bemüht.
Je trouve que „Don Giovanni’“ est un Opéra très intéressant. Il a été écrit pendant la révolution, et est considéré historiquement comme l’histoire d’une reprise, du saut dans le temps, d’une tournure d’esprit vers les autres, l'époque des Lumières vient. Don Giovanni se place contre « le principe du divin » fait par les hommes et détermine lui-même sa morale. Cela doit être raconté,
et pas seulement à travers le voyeurisme des dames de la bourgeoisie. Je voudrais réussir avec ce travail la combinaison du processus dramatique et de la clarté musicale – et cela réussit rarement. Donc, beaucoup d’aussi merveilleux metteurs en scène ne vont pas au-delà de la compréhension musicale, pour ainsi dire voir le contenu dans la musique également. Et c’est ce à quoi nous nous
efforçons.
Viele Leute werden vielleicht erstaunt sein, in Ihnen einen solchen Musikkenner und –liebhaber zu finden . . .
Beaucoup de gens seront peut-être étonnés de trouver en vous un tel connaisseur et amateur de musique…
Meine Biographie besteht ja nicht nur aus Fernsehrollen, ich habe ja in meinem Leben sehr viel Theater gemacht, und Musiktheater ist eine Form des Theaters.
Ma biographie ne se compose pas seulement de mes rôles à la télévision, j’ai fait beaucoup de théâtre dans ma vie, et le théâtre musical est une forme de théâtre.
Kann Bregenz eigentlich eine Moretti-Gage zahlen?
Est-ce que Bregenz peut payer un cachet de Moretti ?
Das ist natürlich etwas, das man aus Idealismus und Begeisterung macht und nicht zur üblichen Fernsehgage.
C’est bien entendu quelque chose que l’on fait avec idéalisme et enthousiasme et pas pour le cachet habituel de la télévision.
Sie sind sehr viel unterwegs: Haben Sie überhaupt noch Zeitfür Ihre Frau, Ihre zwei Kinder und Ihren Bauernhof in Tirol?
Vous êtes très souvent en route : Avez-vous encore du temps libre pour votre femme, vos deux enfants et votre ferme au Tyrol ?
Das ist nur eine Frage der Einteilung, ich glaube, dass ich meine Familie mehr sehe als ein Schichtarbeiter. Natürlich, wenn ich zu Hause bin, nicht die heilige Ruhe aus – es ist für mich ganz selbstverständlich am Hof zu arbeiten und auch zu jagen, zu schlachten und Wurst zu machen. Und mit zwei kleinen Kindern – Antonia ist etwas über zwei Jahre alt, der Lenz neun Monate – ist an Schlaf kaum zu denken . . .
Ce n’est pas seulement une question de répartition, je crois que je vois davantage ma famille qu’un travailleur qui fait les 3/8. Bien entendu, lorsque je suis à la maison, ce n’est pas le calme sacré – c’est pour moi tout à fait évident de travailler à la ferme et aussi de chasser, de tuer et de faire les saucisses. Et avec deux petits enfants – Antonia a un peu plus de deux ans, et Lenz neuf mois, il ne faut guère penser au sommeil….
Sie sind einer der populärsten Schauspieler des deutschen Fernsehens– ist das eigentlich anstrengend?
Vous êtes un des acteurs les plus populaires de la télévision allemande – cela n’est-il pas fatigant ?
Es war anfangs gewöhnungsbedürftig, aber es hat natürlich auch große Vorteile, vor allem, dass man die große Chance hat, Dinge umzusetzen, die man gerne machen möchte.
Au début, il était difficile de s’y habituer, mais cela a naturellement aussi de grands avantages, avant tout, parce qu’on a
la grande chance de pouvoir réaliser des choses que l’on désire volontiers faire.
Sie sind vorwiegend im Fernsehen zu sehen. Haben Sie seit „Workaholic“ eigentlich einen Kinofilm gemacht?
On peut surtout vous voir à la télévision. Avez-vous fait un autre film au cinéma depuis « Workaholic » ?
Es stimmt, dass sich in Deutschland das Schwergewicht aufs Fernsehen verlegt hat. Nach „Workaholic“ war „Krambambuli“ noch ein Film, weil man ihn vor der TV-Ausstrahlung auch ins Kino gebracht hat. Und in Italien habe ich die Titelrolle in einem Film über „Cervantes“ gespielt, wo das Don Quixotehafte seines Wesens schön herausgearbeitet wurde. Der Film ist leider nie in Österreich und Deutschland gezeigt worden.
Il se trouve qu’en Allemagne, le poids s’est davantage porté sur la télévision. Après « Workaholic », j’ai fait « Krambambuli » encore un film qui a été diffusé à la télévision mais aussi au Cinéma. Et en Italie, j’ai joué le rôle titre dans un film sur « Cervantès » où le côté Don Quichotte de sa nature a bien été dégagé. Ce film n’a malheureusement jamais été diffusé en Autriche et en Allemagne.
Spielt das Theater in Ihrem Leben eigentlich noch eine Rolle?
Est-ce que le Théâtre joue encore un rôle dans votre vie ?
Ich bin nach wie vor in der Burgtheater-Produktion von Tschechows „Der Bär“ mit Anne Bennent drinnen. Ich verhandle auch mit Klaus Bachler – aber ebenso mit Claus Peymann in Berlin und mit Dieter Dorn und Frank Baumbauer in München. Man wird sehen.
Après, je suis comme toujours dans une Production au Burgtheater d’après Tchechov „L’Ours“ avec Anne Bennent. Je suis également en négociation avec Klaus Bachler – mais également avec Claus Peymann à Berlin et avec Dieter Dorn et Frank Baumbauer à Munich. On verra.
Und werden Sie jetzt nach dem „Don Giovanni“ Ihre Karriere aufs Regieführen ausweiten?
Et continuerez-vous maintenant votre carrière comme metteur en scène après « Don Giovanni » ?
Ich plane nie. Ich gehe einfach von Projekt zu Projekt, von Vision zu Vision.
Je ne planifie jamais. Je vais simplement de projet en projet, de vision en vision.
Novembre 2000.