Un article à propos de ce spectacle, donné en Juillet 2006 à Salzbourg (auteur : Benoît FAUCHET)
In Salzburg ein Konzert zwischen Wort und Musik zum Ruhm Mozarts
A Salzbourg, un spectacle entre mots et musique à la gloire de Mozart
Die Salzburger Festspiele zeigten an zwei Abenden eine originelle Aufführung, bei der Opern- und Konzertarien sowie Sätze aus Mozarts Symphonien mit lustigen, dunklen oder poetischen literarischen Texten brillant vermischt wurden.
Le Festival de Salzbourg a donné lors de deux soirées un spectacle original mêlant avec brio des airs d’opéra et de concert ainsi que des mouvements de symphonies de Mozart avec des textes littéraires drôles, sombres ou poétiques.
Diese Abende, die im großen Konzertsaal des Mozarteums stattfanden, trugen den Titel "Der Liederabend", eine alte Institution des Festivals, das vor dem Zweiten Weltkrieg von dem Dirigenten Bruno Walter ins Leben gerufen wurde, der damals die Sängerin Lotte Lehmann am Klavier begleitete.
Ces soirées, organisées dans la grande salle de concerts du Mozarteum, avaient pour titre « Der Liederabend » ‘en français « la soirée de mélodies »),vieille institution du festival lancée avant la Seconde Guerre Mondiale par le chef Bruno Walter, qui accompagnait alors au piano la cantatrice Lotte Lehmann.
Aber dieser "Liederabend", der viel mehr ist als ein bloßes Recital, hat eine besondere Note.
Mais ce « Liederabend » là, qui est bien plus qu’un simple récital, a une saveur particulière.
Der österreichische Schauspieler und Regisseur Tobias Moretti hatte die Idee, Mozarts vokales und symphonisches Universum mit Texten nach dem Bild des Komponisten zu konfrontieren, die sich entweder leicht oder tiefgründig oder beides über die kleinen Dinge im Leben, die Liebe und den Tod, äußern.
Le comédien et metteur en scène autrichien Tobias Moretti a eu l’idée de confronter l’univers vocal et symphonique de Mozart avec des paroles à l’image du compositeur, légères ou profondes, ou les deux à la fois, sur les petites choses de la vie, l’amour et la mort.
Die Texte, die er in Begleitung der Schweizer Schauspielerin Sylvie Roher mit einer Fülle von Intentionen verkörpert, sind von deutschsprachigen Schriftstellern wie H.C. Artmann, Georg Büchner, Heinrich Heine, Franz Kafka und Botho Strauss signiert.
Les textes qu’il incarne avec une belle richesse d’intentions, en compagnie de l’actrice suisse Sylvie Roher, sont signés par des écrivains de langue allemande, parmi lesquels H.C. Artmann, Georg Büchner, Heinrich Heine, Franz Kafka et Botho Strauss.
Zwischen den Texten hat die Musik ihren Platz im Kontext einer nüchternen, aber sorgfältigen dramaturgischen und szenischen Arbeit. Der deutsch-kanadische Tenor Michael Schade und die deutsche Sopranistin Juliane Banse sitzen wie die beiden Schauspieler an kleinen schwarzen Tischen, von denen sie manchmal aufstehen, ihre Gesichter unterstrichen von eleganten Lichtern, und spielen Arien und Duette u.a. aus "La Finta giardiniera", "Le Roi Pasteur", "Don Giovanni" und "Cosi fan Tutte";
Entre les paroles, la musique a toute sa place dans le cadre d’un travail dramaturgique et scénique sobre mais soigné. Installés comme les deux acteurs à de petites tables noires dont ils se lèvent parfois, le visage souligné par d’élégantes lumières, le ténor germano-canadien Michael Schade et la soprano allemande Juliane Banse interprètent des airs et duos extraits notamment de « La Finta giardiniera », du « Roi Pasteur », de « Don Giovanni » et de « Cosi fan Tutte » ;
Michael Schade trägt mit Flamme, leuchtendem Timbre und souveräner Projektion dieses Abenteuer, dessen Co-Autorenschaft er zusammen mit Tobias Moretti übernimmt, während Juliane Banse, sensibel und musikalisch, auch die Unterstützung der Zuschauer erhält.
Michael Schade porte avec flamme, un timbre lumineux et une projection souverains cette aventure dont il assume la copaternité avec Tobias Moretti, tandis que Juliane Banse, sensible et musicale, obtient elle aussi l’adhésion des spectateurs.
Triumphal begrüßt das Publikum die französische Sopranistin Patricia Petibon, die nur für eine Konzertarie auftritt - Mozart hat etwa fünfzig davon komponiert und seine Wissenschaft von der menschlichen Seele hineingelegt -, in der sie in einen bewegenden, sehr nuancenreichen Dialog mit der Oboe des Orchesters tritt.
Le public salue triomphalement la soprano colarature française Patricia Petibon, qui n’apparaît que pour un air de concert – Mozart en a composé une cinquantaine, y mettant sa science de l’âme humaine – , dans lequel elle noue un dialogue émouvant, tout en nuances avec le hautbois de l’orchestre.
Der Erfolg dieser Abende ist in hohem Maße dem Talent von Moderntimes zu verdanken, einer jungen Gruppe von Musikern, die hier auf alten Instrumenten spielen und von ihrem künstlerischen Leiter und ihrer ersten Geige, der Österreicherin ukrainischer Herkunft Ilia Korol, angetrieben werden.
Le succès de ces soirées doit beaucoup au talent de Moderntimes, jeune ensemble de musiciens jouant ici sur instruments anciens, dynamisé par son directeur artistique et premier violon, l’Autrichien d’origine ukrainienne Ilia Korol.