TOBIAS MORETTI

TOBIAS MORETTI

Une interview de Tobias dans Donau Kurier : Kein Tiroler Abend

1416 appréciations
Hors-ligne
https://www.donaukurier.de/nachrichten/kultur/Das-Lebenskonzept-von-Tobias-Moretti-Agri-und-Kultur;art598,295032
21. 02. 2003
Das Lebenskonzept von Tobias Moretti: "Agri und Kultur"
Le concept de vie de Tobias Moretti : « Agri et Culture »

Ingolstadt (DK) Im Sommer spielte er Teufel und Guten Gesellen im Salzburger "Jedermann" • und war auch bei den Sommerkonzerten in Ingolstadt zu Gast. Am Dienstag, 25. Februar, kommt Tobias Moretti erneut nach Ingolstadt. In der Reihe "Solo für Stars" präsentiert er um 19.30 Uhr im Großen Haus des Theaters sein Programm "Kein Tirolerabend!". DK-Redakteurin Anja Witzke hatte  Fragen an den Schauspieler, Regisseur und Landwirt.
Ingolstadt : Cet été, il jouait le diable et le bon compagnon dans « Jedermann » à Salzbourg et était aussi invité aux concerts d’été à Ingolstadt. Le 25 Février, Tobias Moretti revient à Ingolstadt. Dans la série « Solo für Stars » il présente à 19H30 dans la grande maison du théâtre son programme « Kein Tirolerabend » La rédactrice de DK Anja Witzke a interrogé l’acteur, metteur en scène et agriculteur.

Sie sind gebürtiger Tiroler. Warum nennen Sie Ihr Soloprogramm dann "Kein Tirolerabend!"?
Vous êtes natif du Tyrol. Pourquoi avez-vous alors appelé votre programme Solo « Kein Tiroleabend » (Pas de soirée tyrolienne)

Tobias Moretti: Das Programm hat mit Tirol zu tun, aber eben nicht nur mit Tirol. Wir haben uns entschlossen, die Musik von Werner Pirchner zu spielen, einem der größten zeitgenössischen Komponisten; und die Literatur von Trakl bis Kaser ist auch von dem Umfeld geprägt, aber eben nicht ausschließlich. Denn Literatur ist nicht eingrenzbar. Aber irgendwie hängt ja jeder mit jedem zusammen, und wir sind angeblich mit jedem sechsten Menschen auf der Welt irgendwie verbandelt. Daher haben wir auch Texte von Artmann bis Gernhardt dabei.
Tobias Moretti : Le programme a à voir avec le Tyrol, mais justement pas seulement avec le Tyrol. Nous avons décidé de jouer la musique de Werner Pirchner, un des plus grands compositeurs contemporains, et la littérature de Trakl à Kaser est également influencée par l’environnement, mais justement pas exclusivement. Car la littérature n’est pas limitable. Mais n’importe comment, chacun est lié à chacun et nous sommes liés en quelque sorte avec soi-disant une personne sur six dans le monde. Par conséquent, nous avons aussi inclus des textes d’Artmann jusqu’à Gernhardt.

Das Programm entstand bei den Salzburger Festspielen 2001. Wie kamen Sie auf die Idee?
Le programme est apparu au Festival de Salzburg en 2001. Comment vous en est venue l’idée ?

Moretti: Das Programm haben wir für die Salzburger Festspiele entwickelt, aber darüber hinaus gab es Auftritte im Burgtheater, im Wiener Konzerthaus, im Thalia-Theater und in Berlin. Auf Anfrage der Veranstalter habe ich einen Abend entworfen, der vom üblichen Schema der Ein-Mann-Lesung abweicht. Denn Literatur ist zuweilen musikalisch, ebenso wie Musik mitunter dramatisch ist. Man kann das nicht trennen.
Moretti : Nous avons développé le programme pour le Festival de Salzburg, mais en outre, il y a eu des prestations au Burgtheater, au Wiener Konzerthaus, au Théâtre Thalia et à Berlin. A la demande de l’organisateur, j’ai conçu une soirée qui s’éloigne du schéma habituel de la lecture solo. Car la littérature est occasionnellement musicale, de même que la musique est parfois dramatique. On ne peut pas séparer cela.

Sie haben in Bregenz Regie geführt, in Christian Stückls neuem Salzburger "Jedermann" gespielt und in jüngster Zeit viele Filmproduktionen gemacht. Im April läuft "Schwabenkinder" in der ARD. Wie sehen Ihre derzeitigen Pläne aus?
Vous avez dirigé une mise en scène à Bregenz, avez joué dans le nouveau «Jedermann » de Christian Stückl à Salzbourg, vous avez fait ces derniers temps beaucoup de productions cinématographiques. En avril, sera diffusé « Schwabenkinder » sur ARD. Quels sont vos projets actuels ?

Moretti: Nach einer halbjährigen verletzungsbedingten Pause aufgrund eines Unfalls, die mir ganz gut getan hat, werden wir in zwei Wochen vermutlich mit einem italienischen Kinofilm beginnen. Dann gibt es, neben den Salzburger Festspielen, in diesem Jahr noch zwei interessante Projekte, darunter eine Literaturverfilmung von Kleist. Aber in der aktuellen ökonomischen Medienhysterie würde ich kein Projekt als fix betrachten, bevor es nicht gemacht ist.
Moretti: Après une pause de six mois qui m’a fait beaucoup de bien, en raison d’une blessure suite à un accident,, nous allons probablement commencer dans deux semaines avec un film italien. Ensuite, il y a, à côté du Festival de Salzbourg, encore deux projets intéressants cette année, particulièrement une adaptation cinématogra-phique de Kleist. Mais dans l’hystérie économique actuelle des médias, je ne considé-rerais aucun projet comme définitif avant que cela ne soit fait.

Gibt es eine Film- oder Theaterrolle, die Sie leidenschaftlich gern einmal spielen, ein Stück, eine Oper, die Sie inszenieren wollen?
Y-a-t-il un rôle au cinéma ou au théâtre que nous aimeriez passionnément jouer une fois, une pièce, un Opéra, que vous voulez mettre en scène ?

Moretti: Ich wollte mit Franz Welser-Möst für die Wiener Festwochen 2003 "Die Nase" von Shostakovitch inszenieren, ein wunderbare, moderne Oper. Aber Welser-Möst hat Cleveland übernommen, und so hat man unser Konzept anderweitig vergeben.
Moretti : Je voulais mettre en scène avec Franz Welser Möst pour le Festival de Vienne 2003 « Die Nase » (Le Nez) de Shostakovitch,  un opéra moderne merveilleux. Mais Welser-Möst a repris Cleveland, et ainsi, on a donné notre concept ailleurs.

Sie bewirtschaften auch einen Bauernhof in Tirol. Wie passt das mit Ihrer Arbeit im Film- und Theatergeschäft zusammen? Brauchen Sie den Alpenhof als Rückzug und Ausgleich?
Vous administrez aussi une ferme au Tyrol. Comment cela s’accorde-t-il avec votre travail cinématographique et théâtral. Avez-vous besoin de vous retirer sur votre ferme alpine comme compensation ?

Moretti: Der Bauernhof ist alles andere als ein Rückzug, ein Ausgleich oder gar eine Idylle; er ist harte Arbeit. Meine Frau und ich haben uns gemeinsam für dieses Lebenskonzept entschieden, als sich durch meine Verwandtschaft diese Möglichkeit aufgetan hat. Außerdem ergänzen sich Agri und Kultur schon im Sinne des Begriffs.
Moretti : La ferme est tout à fait autre chose qu’une retraite, une compensation, ou même une idylle, c’est un travail dur. Ma femme et moi nous sommes décidés ensemble pour ce concept de vie, lorsqu’au travers de ma parenté, cette possibilité s’est ouverte. En outre, Agri et culture se complètent déjà dans le sens de la notion.

1416 appréciations
Hors-ligne
Une (bonne) critique du Donau Kurier
Eine (gute) Kritik von Donau Kurier



Blanke Berge, blauer Himmel, trautes Tirol
Montagnes brillantes, ciel bleu, Tyrol intime

Ingolstadt (DK) „Es zirpte und sang auf den blumigen Wiesen, es sang von Schweigsamen, ernsten Föhren und Fichten herab, unter denen die Rehe mit ihren sanften, heben, großen Augen fürsorglich dahin schritten." In den inbrünstig märchenhaften Ton, mit dem Tobias Moretti Sepp Schluiferers „Sommerliebe" begonnen hat, mischen sich delikat-ironische Klänge, ein Hauch von wohl
dosierter Neckerei, ein Augenzwinkern.
Ingolstadt : « Cela stridulait et chantait sur les prairies fleuries, cela chantait du haut des pins et épicéas silencieux et sérieux, sous lesquels le chevreuil marchait en écarquillant ses grands et doux yeux ». Des sons délicats et ironiques, un souffle de taquinerie bien dosé, un clin d’œil qui se mélange au fervent son fabuleux, par lequel Tobias Moretti a commencé « L’amour d’été » de Sepp Schluiferer.

Selbst wer von dem österreichischen Satiriker, Erzähler und Pädagogen noch nie etwas gehört hat, vernimmt die Signale: Was sich dort zwischen den „blanken Bergspitzen" unter dem blauen Himmel im Haus des Kleinbauern Attlmayr abspielte, liegt fern jeder Idylle oder betulich-urwüchsiger Heimeligkeit. Schluiferer erzählt mit bissigem Witz von Berliner Sommergästen, die im abgeschiedenen „Tarroler" Tal „ländliche Stille und jemütvolle Menschen" erleben, Volkstrachten bestaunen und "ächte Naturbutter" kosten wollen und während dieser Ferien dem schweinsäugigen, großohrigen Bauernbub-Casanova Cölestin auf den Leim gehen.
Même ceux qui n’ont encore jamais entendu parler du satiriste, conteur et pédagogue autrichien, entendent le signal : ce qui se passait là entre les sommets brillants des montagnes, sous le ciel bleu dans la maison du petit paysan de l’Attlmayr, se tient loin de toute idylle ou de toute lente intimité primitive. Schluiferer raconte avec L’ironie mordante des hôtes d’été berlinois, qui expérimentent la vie dans la vallée tyrolienne séparée, le silence des villageois et les hommes sensibles, admirent les costumes traditionnels et veulent goûter au véritable beurre naturel et pendant cette fête de la saucisse de cochon, tombent dans le panneau du gamin paysan Casanova aux grandes oreilles Cölestin.

Köstlich ist das, wenn der gebürtige Tiroler Tobias Moretti Cölestins urwüchsig-laut-launiges "Grüaß enk Gauodd, Menscha” ins Publikum schmettert_ Oder Mutter Hedemann in ihrer ganzen Geziertheit auftreten lässt. Wie er die Sätze abklopft auf Besonderheiten, Mehrdeutiges wortrnalerisch in Szene setzt, Zwischentöne zum Klingen bringt, gewichtige Pausen setzt, das Tempo reduziert und steigert - oder zum großen tirolerischen Gezeter anhebt: „Os Bagaschi, es elendache!" Der Text ist Teil einer Sammlung bissiger Satiren („Fern von Europa"), die bei ihrer Veröffentlichung 1909 eine Hetzkampagne gegen Carl Techet, der sich hinter dem Pseudonym Sepp Schluiferer verbirgt, auslöste. „Landesverräter" schimpfte man ihn. Und zwang ihn schließlich zum Verlassen Tirols. Ohne Zweifel das Highlight des Abends im Großen Haus des Theaters Ingolstadt, der entgegen seines Titels „Kein Tirolerabend!" natürlich jede Menge mit Tirol zu tun hat. Aber eben nicht nur!
C’est délicieux quand le natif du Tyrol Tobias Moretti en Cölestin jette dans le public d’une haute voix gaie et truculente « Dieu vous salue, Femmes” ou fait apparaître la mère Hedemann dans toute sa mièvrerie. Comment il enlève les phrases sur leurs particularités, met en scène l’ambiguité pittoresque des mots, amène les sons intermédiaires sur le fil , fixe des pauses importantes, réduit ou augmente le tempo – ou soulève les grandes clameurs tyroliennes. « Misérables canailles ». Le texte est une partie d’une collection de satires mordantes (Loin de l’Europe) qui lors de leur publication en 1909 ont amené une campagne d’agitation contre Carl Techet, qui se cache sous le pseudonyme de Sepp Schluiferer. « Traître à son pays » fulminait-on contre lui. Ce qui le forçait finalement à quitter le Tyrol. Sans aucun doute le point culminant de la soirée dans la Grande Maison du Théâtre d’Ingolstadt, qui à l’opposé de son titre « Aucune soirée tyrolienne » a bien sûr beaucoup à voir avec le Tyrol. Mais justement pas seulement !

Es ist eine gelungen spröde Mischung aus hintersinnig-derben Texten des Südtiroler Dichters Norbert C. Kaser, luftig-lustigen Unsinnsgedichten von Robert Gernhardt und österreichisch-bayerischen Selbstbespiegelungen von H. C. Artmann ("Meine Heimat ist Österreich, mein Vaterland Europa . .") und Ludwig Thoma (Gedanken zu Religion, Wissenschaft und Kunst), die der 43-jährige Schauspieler, Regisseur, Landwirt und Motorsportler im Rahmen der Reihe „Solo für Stars" zu Gehör bringt. Mühelos und spitzbübisch wechselt er die Dialekte, grantelt ein gedehnt-verwaschenes Thoma-Bayrisch - mit eigentümlich überbetonten en-Endungen. Befleißigt sich einer derb-kräftigen Tiroler Mundart. Verzichtet bei Gernhardtschen Sprachspielen auch gerne ma auf einen Buchstaben („Der Tag, an dem das,' verschwand"). Oder radebrecht im Filser-Englisch über das englische Königshaus („I mean it only good"). Die dazu perfekt passenden schrägen Töne stammen von dem exzentrischen Tiroler Komponisten Werner Pirchner (1940-2001), dem grüblerischen Grenzgänger zwischen U- und E-Musik (*). Aus seiner 18-sätzigen Suite „Do You Know Emperor Joe?" für Blechbläserquintett spielt Vienna Brass zwischen den Gedichten und Lesestücken verschiedene Sätze: etwa die lustvolle Dekonstruktion des Donauwalzers in „Die Donau ist blau" oder das ironisch-spannende Spiel mit Volksmusikmustern. Begeisterter Beifall für einen wilden, bösen, wütenden witzigen, durch und durch gelungenen Abend.
C’est un mélange cassant réussi de textes crus et ambigus du poète sud-tyrolien Norbert C. Kaser, de poèmes absurdes cocasses de Robert Gernhardt ou d’auto-réflexions autricho-bavaroises de H.C. Artmann ‘Ma patrie est l’Autriche, Ma patrie est l'Europe" et de Ludwig Thoma (Pensées sur la religion, la science et l’art) que l’acteur, metteur en scène, agriculteur et amateur de sports mécaniques de 43 ans dans le cadre de la série « Solo pour les Stars » amène à entendre. Sans effort et espiègle, il change de dialecte, gémit un bavarois de Thoma aux couleurs fanées – avec une exagération particulière des terminaisons et s’applique lui-même à un dialecte tyrolien fort et vigoureux. Dispense aussi volontiers avec des jeux de mots chez Gernhardt sur une lettre (Le jour où le « l » a disparu ») ou baragouine dans l’anglais de Filser à propos de la maison royale anglaise (« Je veux dire que c’est seulement bien »). Cela s’adapte parfaitement aux sons étranges venant de l’excentrique compositeur tyrolien Werner Pichner (1940-2001) la frontière pensive entre la musique U et E. Sur sa suite en 18 mouvements « Savez vous, Empereur Joe » pour quintette à cuivres, le Vienna Brass joue les différentes phases entre les poèmes et les textes. Quelque chose de la déconstruction enthousiaste de la Valse du Danube dans ‘Le Danube est bleu » ou le jeu ironiquement passionnant avec des modèles de musique populaire. Applaudissements enthousiastes pour une soirée sauvage, méchante, furieusement spirituelle et tout à fait réussie.

Anja Witzki

(*)Die Begriffe E-, U- und F-Musik versuchen, musikalische Phänomene in ernste (E-), unterhaltende (U-) und funktionale (F-) zu unterteilen.
[*)Les notions E-, U- et F- en musique essaient de séparer les phénomènes musicaux en sérieux (E-), divertissant (U-) et fonctionnel (F-)

1416 appréciations
Hors-ligne


Un extrait de Werner Pirchner joué par le Vienna Brass qui accompagnait Tobias lors de cette lecture
Auszug von Werner Pirchner, der von Vienna Brass gespielt ist, der Tobias während dieses Lesens begleitete



[lien]

1416 appréciations
Hors-ligne




Le programme de "KEIN TIROLER ABEND"
PROGRAMM "KEIN TIROLER ABEND"

[lien]

WERNER PIRCHNER ? Aus dem Konzert für zwei Soloviolinen ohne Orchester:
Waves / A taste of life
LUDWIG THOMA ? Der Star
WERNER PIRCHNER ? Doppler Bells aus dem Konzert für zwei Soloviolinen ohne Orchester
NORBERT C. KASER ? landadel
NORBERT C. KASER ? fischweib
NORBERT C. KASER ? angelo
WERNER PIRCHNER ? Another taste of life aus dem Konzert für zwei Soloviolinen ohne Orchester
NORBERT C. KASER ? maridl
NORBERT C. KASER ? magdala
WERNER PIRCHNER ? Auf Wolken im Gras aus dem Konzert für zwei Soloviolinen ohne Orchester
ROBERT GERNHARDT ? Aus dem Gedichtzyklus Reim und Zeit::
Ich sprach / Von der Ruhe / Vom Leben / Weder noch / Kleines Lied / Der Tag, an dem das verschwand / Gebet
WERNER PIRCHNER ? Raga aus dem Konzert für zwei Soloviolinen ohne Orchester
GEORG PAULMICHL ? Altenheim
GEORG PAULMICHL ? Österreich
WERNER PIRCHNER ? Almweiß - Edelrausch aus dem Konzert für zwei Soloviolinen ohne Orchester
WERNER PIRCHNER ? Titellos aus Emperor Joe
LUDWIG THOMA ? 3 Bolidische Gedanken aus Josef Filzers Briefen
Über die Religion / Über die Wissenschaft / Über die Kunzt
WERNER PIRCHNER ? Die Donau ist blau - wer nicht?
FRITZ VON HERZMANOVSKY-ORLANDO ? Ein Familienbild
WERNER PIRCHNER ? Idylle und Krawalle
SEPP SCHLUIFERER ? Eine Sommerliebe *
*[lien]

INTERPRETEN
Tobias Moretti, Rezitation
Martha Khadem-Missagh, Violine
Vahid Khadem-Missagh, Violine
Vienna Brass
Rudi Korp, Trompete
Helmut Demmer, Trompete
Nury Guarnaschelli, Horn
Peter Gallaun, Posaune
Anton Wagnes vgl. Wagner mit s, Tuba


et ce que dit Tobias à propos du Programme :
und was sagt Tobias über das Programm :



Moretti sagt selbst über das Programm: "Kein Tirolerabend heißt: Kein Tirolerabend" und auch wieder nicht. Wenn man bedenkt, dass wir mit jedem sechsten Menschen auf der Welt in irgendeiner weise verbandelt sind, dann gibt es selbst von China eine direkte Verbindung in jede Richtung - was wiederum erklärt, warum manche Tiroler Unterländer manchmal so einen mongolischen Gesichtsausdruck haben. Die Auswahl der Texte und der Musikstücke hat primär nichts mit Tirol zu tun - und doch hängt alles irgendwie zusammen...
Moretti dit lui-même à propos du Programme : "Aucune soirée Tyrolienne s'appelle : Aucune soirée Tyrolienne" et aussi de nouveau pas. Si l'on considère que chacun d'entre nous est lié d'une certaine façon avec une personne sur six dans le monde, alors il y a même avec la Chine un lien direct dans chaque direction - ce qui explique pourquoi quelques Tyroliens du bas-pays ont parfois une telle physionomie mongole. Le choix des textes et des morceaux de musique n'a de prime abord, rien à faire avec le Tyrol - et pourtant, n'importe comment, tout est lié.

1416 appréciations
Hors-ligne


Le texte de "Ein Sommerliebe" de Sepp Schluiferer que Tobias a lu lors de ce "Kein Tirolerabend"
Der Text von "Ein Sommerliebe" von Sepp Schluiferer, den Tobias während dieses "Kein Tirolerabend" gelesen hat

[lien]

Eine Sommerliebe.
Un amour d?été

Die blanken Bergspitzen ragten funkelnd in den blauen Himmel hinein, die Wälder dufteten, die schroffsten Felswände hatten ihre Blüten und ihre Farben; wo man unter den Schneemauern des Winters nie einen Wasserlauf vermutet hätte, da sprühte und rauschte es jetzt zwischen Farnkräutern und Dotterblumen munter talab: Der Sommer war gekommen.
Les sommets luisants des montagnes pointaient, étincelants, dans le ciel bleu, les bois embaumaient, les falaises abruptes avaient leurs fleurs et leurs couleurs, là où sous le manteau neigeux, on n?aurait jamais supposé une cascade, elle jaillissait et bruissait maintenant entre les fougères et les renoncules en descendant vers la vallée. L?été était venu.

Alles, was den harten, langen Winter überstanden, alles, was in den Frühjahrswochen nicht erfroren war, lebte jetzt mit doppelter Freude.
Tout ce qui avait surmonté le dur et long hiver, qui n?avait pas gelé pendant les semaines du printemps, revivait maintenant avec une double joie.

Es zirpte und sang auf den blumigen Wiesen, es sang von den schweigsamen, ernsten Föhren und Fichten herab, unter denen die Rehe mit ihren sanften, lieben, großen Augen fürsorglich dahinschritten
Cela stridulait et chantait sur les prairies fleuries, cela chantait du haut des pins et épicéas silencieux et sérieux, sous lesquels le chevreuil marchait en écarquillant ses grands et doux yeux.

Die Wandervögel waren längst gekommen. Erst lange nach ihnen trafen die Sommergäste in Tarrol ein. Sie kamen aus den verschiedensten Ländern Europas und mit den verschiedensten Erwartungen und Wünschen.
Les oiseaux migrateurs étaient arrivés depuis longtemps. Seulement longtemps après eux, arrivaient les invités d?été au Tyrol. Ils venaient de différents pays d?Europe avec des attentes et souhaits les plus divers.

Familie Hedemann aus Berlin - Mutter und zwei erwachsene Töchter - kam mit der Sehnsucht nach ländlicher Stille, Ursprünglichkeit und "jemütvollen" einfachen Menschen.
La famille Hedermann de Berlin ? la mère et deux filles adultes ? venait avec la nostalgie du calme de la campagne, et l?originalité pleine de sensibilité des gens ordinaires.

Der Vater wollte erst viel später nachkommen.
Le père voulait les rejoindre seulement beaucoup plus tard

Da sie vorderhand nicht daran dachten, waren sie sehr fröhlich.
Comme elles n?y pensaient pas pour le moment, elles étaient très joyeuses.

Sie wohnten in einem abgeschiedenen Tale im Hause eines Kleinbauern. Mit ihrer Berliner Kultur fühlten sie sich unter den Tarrolern wie allmächtige Götter unter hilflosen Menschen. Sie lächelten und witzelten über die Bauern und schwärmten für Volkstrachten, Berge und "ächte Naturbutter".
Elles vivaient dans une vallée séparée dans la maison d?un petit agriculteur ; Avec leur culture berlinoise, elles se sentaient parmi les tyroliens comme des dieux tout-puissants parmi les hommes impuissants. Elles souriaient et plaisantaient à propos des paysans et s?extasiaient sur les costumes régionaux, les montagnes et le «véritable beurre naturel »

Ganz besonders aber entzückte sie ihr Hausgenosse Cölestin Attlmayr, genannt "Lastl". Schon der seltsame Name Cölestin und der selbst in Tarrol landesfremde Rufname Lastl machten ihnen den Burschen interessant.
Mais leur co-locataire Cölestin Alltmayr, surnommé « Lastl » les ravissait tout particulièrement. Déjà, le prénom étrange de Cölestin et le surnom Lastl, lui-même étranger au Tyrol, rendaient le gars intéressant

Lastl, der Sohn des Bauern, war zwanzig Jahre alt, kräftig gebaut, stiernackig, mit ganz kleinem Kopfe, schweinsäugig und großohrig. Seine zottigen Pratzen waren so gewichtig, daß sie noch weiter schwangen, wenn er stehen blieb. Er ging nicht mit seinen eisenbeschlagenen
Bergschuhen, vielmehr schienen die Schuhe mit ihm zu gehen. Mit seinen Trittflächen allein überwältigte er vier Gegner. Wenn er noch überdies die Hände dazu nahm, war der ganze Gemeindeausschuß gegen ihn machtlos. Und die sechs Gemeindeausschüsse hatten ein Gesamtgewicht von 638 kg. ?
Lastl, le fils des paysans, avait 20 ans, solidement bâti, un cou de taureau, avec une toute petite tête, des petits yeux porcins et de grandes oreilles. Ses pattes touffues étaient si importantes qu?elles oscillaient encore, lorsqu?il s?arrêtait. Il n?allait pas avec ses chaussures de montagne, mais les chaussures semblaient aller avec lui. Avec ses seuls coups de pied, il vainquait contre quatre adversaires. Et si en plus, il utilisait les mains, tout le comité de la commune était impuissant contre lui. Et les six comités municipaux avaient un poids total de 638 Kgs.

Lastl war für die Berliner Damen der Typus bäuerlicher Naivität und Stupidität, eine herrliche Zielscheibe ihres überlegenen Witzes und ihrer europäischen Ausgelassenheit. Lastl merkte nichts und duldete alles. Bei ihren Fragen und Spötteleien zeigte er eine Miene unbegrenzter Trottelhaftigkeit. Sein inhaltsloses Lachen im Vereine mit dem nichtssagenden Blicke seiner Schweinsäuglein gaben ihm den Ausdruck einer schrankenlosen, unerschütterlichen Gedankenlosigkeit. Hinter dieser Maske lebte er. Seine flache Schädeldecke barg ein Gehirn, das nicht größer war, als das eines achttägigen Kalbes. Aber dieses Gehirn hatte Raum für alle Gedanken, die er brauchte. Als die Berlinerinnen noch nicht ahnten, wer er war, kannte er sie schon vollkommen.
Lastl était pour les dames berlinoises le type même de la naïveté et de la stupidité paysanne, une cible magnifique pour leur esprit supérieur et leur exubérance européenne. Lastl ne remarquait rien et supportait tout. A leurs questions et railleries, il opposait un visage plein de bonhomie. Son rire creux associé au regard insignifiant de ses petits yeux porcins lui donnait l?expression d?un manque de réflexion illimité, inébranlable. Il vivait derrière ce masque. Sous son crâne plat, se cachait un cerveau qui n?était pas plus grand que celui d?un veau de huit jours. Mais ce cerveau avait toute la place pour les pensées dont il avait besoin. Alors que les berlinoises n?avaient encore aucune idée de qui il était, il les connaissait déjà parfaitement.

Zur Tochter des Dorfkrämers sagte er "Guadn Toch, Fräuln Marie", indessen er die zwei Berliner Mädchen stets nur mit "Grüaß enk Gauood, Menscha" begrüßte.
A la fille de l?épicier du village, il disait « Bonjour, Melle Marie » , pendant qu?il saluait les deux filles berlinoises avec seulement « Dieu vous bénisse, Femmes ».

Dieser Gruß verlor für die beiden jungen Damen nie an Reiz. Sie lachten sich jederzeit halb tot, als wenn sie ihn zum ersten Male hörten.
Ce salut ne perdait jamais de son charme pour les deux jeunes dames. Chaque fois, elles en mouraient à moitié de rire, comme si elles l?entendaient pour la première fois.

Als man ihm einmal mit Apfelsinen aufwartete, wollte er die Schalen essen und das andere wegwerfen. Eine Woche lang sprachen die Berlinerinnen davon. Freilich ahnten sie nicht, daß Lastl im vergangenen Sommer von einer alten frommen Gräfin mehrere Wochen hindurch mit Beefsteaks,
Kaviar und Selleriesalat gefüttert worden war, also bedeutend feiner gelebt hatte, als es sich die drei Damen erlauben durften.
Lorsqu?une fois, on lui offrit une orange, il voulait manger l?écorce et jeter le reste. Les berlinoises en parlaient encore une semaine après.Bien sûr, elles ne savaient pas que Lastl avait, l?été précédent, été nourri pendant plusieurs semaines par une vieille comtesse pieuse avec des beefsteaks, du caviar et de la salade de céleri, donc considérablement plus finement que les trois dames pouvaient se le permettre.

Sie schwärmten für Lastls Urwüchsigkeit. Een jottvoll-ursprünglicher Mensch, sagte die Mama. Een jemütlicher Bursche, sagten die Töchter.
Elles raffolaient du caractère primitif de Lastl. Un homme tout à fait naturel, disait la maman . Un gars chaleureux, disaient les filles.

Lastl wartete. Er wußte, worauf er zu warten hatte.
Lastl attendait. Il savait ce qu?il avait à attendre.

Zuerst diente er Hede, Hede Hedemann, als "Bergführer". Er zeigte ihr einen "b'sundas schen' Woldwäch" 1). Seine Arbeitsmethode war immer die gleiche. Alle führte er über diesen Waldweg, Fremde und Einheimische. An einer bestimmten Stelle war ein schmaler Steg und darunter
eine tiefe Mulde, darin eine hohe, weiche Schicht roter Buchenblätter lag. Als sie über diesen Steg gingen, schrie er plötzlich "Jessas na!"und stürzte ab. Im Sturz riß er sie natürlich mit. Und dann fielen sie - keinen Meter hoch - in die weichen, feuchtwarmen Blätter hinein.
D?abord, il servait à Hede, Hede Hedemann, de ?guide de montagne? il lui montrait un chemin forestier particulièrement beau. Sa méthode de travail était toujours la même. Il les dirigeait tous sur ce chemin forestier, étrangers et habitants. A un endroit déterminé, se trouvait une passerelle étroite et dessous une dépression profonde, dans laquelle une haute couche moelleuse de feuilles de hêtres rouges se trouvait.
Quand ils allaient sur cette passerelle, il criait soudain ?Jessas Na ! ? (A l?aide) et tombait. Il les emportait bien sûr dans la chute. Et alors, ils tombaient ? pas un mètre de haut ? dans la chaleur humide et moelleuse des feuilles.


So machte er es immer, weil er kein Freund vieler Worte war. Auch hatte er überhaupt für Buchenblätter eine besondere Vorliebe. Ein Städter würde darum sagen er war "pervers".
Il faisait toujours ainsi, parce qu?il n?était pas très prolixe. Il avait donc aussi une préférence particulière pour les feuilles de hêtre. Un citadin aurait dit de cela qu?il était « pervers »

Erst lange nach dem Absturze kamen sie aus den Buchenblättern heraus. Sie waren heil.
Longtemps seulement après la chute, ils sortaient des feuilles de hêtre. Ils étaient indemnes.

Nach einigen Tagen stürzte er an derselben Stelle mit der Schwester Helene ab. Doch diese sagte ihm nachher: Lastl, du bist 'n janz jemeiner Schurke! und ehe sie ihn küßte, zerkratzte sie ihm das Gesicht. Hede hatte bloß vor Erregung geweint.
Quelques jours après, il tombait au même endroit avec la s?ur Hélène. Pourtant elle lui disait plus tard ?Lastl, tu es vraiment une méchante crapule? et avant de l?embrasser, elle lui griffait le visage. Hede avait seulement pleuré de joie.

Dieses sehr verschiedene Temperament beider Schwestern entging Lastl nicht. Er hielt sich von nun ab mehr an Hede, was den Anfang verschiedener Konflikte bildete. Noch ärger wurde die Sache, als auch die Mutter ein freundliches Auge auf Lastl warf. Sie hatte ein Doppelkinn, einen starken Schnurrbart und transpirierte ungemein reichlich. Zwar war Lastl kein Feinschmecker, aber er besaß auch eine einheimische Geliebte. Darum bemerkte er das freundliche Auge der Mutter nicht, wiewohl er es sofort bemerkte. Der Mensch ist kein Gockelhahn.
Ce tempérament très différent des deux soeurs n?avait pas échappé à Lastl. Il se rapprochait seulement davantage de Hede, ce qui provoquait le début de divers conflits. Les choses empiraient encore, quand la mère jetait aussi un regard amical sur Lastl. Elle avait un double menton, une forte moustache et transpirait abondamment. Certes, Lastl n?était pas un fin gourmet, mais il avait aussi une chérie dans le village. C?est pourquoi il ne faisait pas attention au regard amical de la mère, bien qu?il l?ait tout de suite remarqué. L?homme n?est pas un coq vaniteux.

Mit ihr wollte er nicht abstürzen. Nun begann die Mutter ihre Töchter schärfer zu überwachen. Lastl fühlte die beginnende Feindschaft. Er fühlte aber auch den Argwohn seiner einheimischen Liebe. Sie stellte ihn schließlich, indem sie ihm sagte: "Du hoscht oan Auch' auf die Stodtmenscha, dös kchenn' i ! Natürlach, wä s' holt so vül wos sche' o'zog'n san! Owa dös woaßt nöt, daß vurn a jede a Handtiachl einig'schoppt hot, daß 's herschaut, als won wos do wa, wonn a gor nix do ischt, do Tolm du! "
Avec elle, il ne voulait pas tomber. La mère commençait maintenant à surveiller ses filles plus étroitement. Lastl sentait l?hostilité naissante. Mais il sentait aussi les soupçons de son amour local. Elle lui signifiait finalement pendant qu?elle lui disait :
« Tu as regardé les nanas de la ville, je le sais. Bien sûr, elles sont tellement bien habillées. Mais tu ne sais pas que chacune a mis une petite serviette devant pour que cela ait l?air naturel alors que cela ne n?est pas, tu es vraiment trop simple »


"Kathl," sagte er ernst, "du woaßt, daß i bei dä Weibs nur aufs Ei'wendiche schaug und gor nöt aufs Auswendiche! I wor d'r trei, i bleib d'r trei!"
?Kathl?, lui disait-il sérieusement ? Tu sais, que je ne vois les femmes que sur l?intérieur et pas du tout sur l?extérieur! Je t?étais fidèle, je te reste fidèle »

Das waren Worte, die mit den Taten nicht übereinstimmten. - Sie erwischte ihn dabei, und weil sie ihn ehrlich liebte, gab sie ihm zwei gewaltige Ohrfeigen. Ihre Hände waren nicht viel kleiner als die seinen, Lastl hatte viel durchzumachen.
C?étaient des mots qui ne correspondaient pas aux actes. Elle l?attrapait avec cela et parce qu?elle l?aimait honnêtement, lui donnait deux énormes gifles. Ses mains n?étaient pas beaucoup plus petites que les siennes, Lastl devait traverser beaucoup d?épreuves.

Dös ischt org schmerzhoft, murmelte er, wos an urdantlacha Kchrischtenmensch wegen zwoa so lutharische Menscha ausholtn und daleidn muaß! - Sein Gemüt war weich, er fühlte auch kleine Wunden. Unterdessen wurde die feindliche Mutter von Tag zu Tag tückischer. Sie sperrte Hede
geradezu ein, und als er sich dann wieder mehr Helenen zuwandte, traf diese das gleiche Schicksal. Doch Lastl hatte Grundsätze, er blieb hart. Die Mutter begann ihn zu hassen. Sie wandte sich an seine Eltern mit der Bitte, Lastl, der ein frecher Bursche sei und ihren Töchtern nachstelle, dies energisch zu verbieten.
C?est tout à fait douloureux , murmura-t-il, qu?un chrétien convenable doive supporter cela à cause de telles nanas luthériennes et en souffrir.Son âme sensible était douce, il ressentait aussi de petites blessures. Entre temps, la mère hostile devenait de plus en plus perfide. Elle enfermait Hede, et quand il se tournait alors de nouveau davantage vers Hélène, celle-ci subissait le même destin. Mais Lastl avait des principes, il restait catégorique. La mère commençait à le haïr. Elle se tourna alors vers les parents en leur demandant, car Lastl avait été un vilain garçon, de lui interdire énergiquement de s?approcher de ses filles

Ein Sturm der Entrüstung brach nun los. Der alte Bauer fluchte, die Mutter schimpfte. - Ös Bagaschi, ös elendache! Wos, insa Suhn giengat auf Eanara Menscha? Ah! do hert si' frei ollas auf! Mia san urdentlache Kchrischtenleit, dö wos a Rölichion hom und dö wos koane fremdn
Menscha nöt brauchn! Schamt's enk, wonn engare Madln so nixnutziche Schlomp'n und Fackch'n san, daß s' an rachtschoff'nen Tarrolabuam vafihrn mecht'n! ?
Une tempête d?indignation éclatait alors. Le vieux paysan jurait, la mère pestait :
?Misérables, canailles ! Qu?est-ce que notre fils trouve à vos filles ? Nous sommes d?honnêtes chrétiens qui ont une religion et n?ont pas besoin de femmes étrangères. Honte à vous si vos filles ne sont rien d?autre que des cochonnes et des salopes qui veulent séduire un garçon tyrolien vertueux »


In die ganze Bevölkerung verpflanzte sich die Empörung gegen die lutherischen Sittenverderber; bis auf die Kanzel kam die Sache. Von dort herunter hörte man eines Sonntags die Warnung: Kchrischtlache Jinglinge, ich warne enk vor dö lutharischen Weiba, dö wos hiazt in insra
G'moa die jung'n Menna zum Last'r und zur Sinte bring'n woll'n!
Dans toute la population, l?indignation grandissait contre les corrupteurs luthériens, l?affaire arriva jusqu?à la chaire. De là, en bas,  on entendait le dimanche l?avertissement suivant : « Jeunes hommes chrétiens, je vous mets en garde contre les filles luthériennes, qui veulent maintenant dans notre village, conduire les jeunes gens au péché et les séduire. »

Man kündigte den Berlinerinnen nicht, man setzte sie mit ihren Koffern einfach auf die Straße. Als sie zum Bahnhof abzogen, stand der "rachtschoffane Tarrolabual° Lastl beim Misthaufen und sagte: Pfiat enk Good, Menscha!
On ne congédiait pas les berlinoises, on les mettait simplement sur la route avec leurs valises. Quand elles arrivaient à la gare, se trouvait le jeune tyrolien honnête, Lastl, sur le tas de fumier et il disait « Dieu vous bénisse, Femmes »

Diesmal lachten jedoch die "Menscha" nicht, nur Lastl lachte. ?
Cette fois pourtant, les « Nanas » ne riaient pas, seul Lastl riait.

Die "ächte Naturbutter", die sie genossen hatten, war zwar von einer europäischen Magarinefabrik geliefert worden, dafür aber kosteten sie einen unverfälschten Tarrola
Le véritable beurre naturel, qu?elles avaient apprécié, leur avait certes été livré par une fabrique européenne de margarine, mais leur avait coûté le prix d?un authentique tyrolien.

Vielleicht übersahen die nervösen Städterinnen beides.
Les citadines nerveuses voyaient peut-être l?un et l?autre.
Vous ne disposez pas des permissions nécessaires pour répondre à un sujet de la catégorie Tobias dans la Presse
Tobias in den Zeitungen
bvg
.

Inscrivez-vous au site

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 83 autres membres