TOBIAS MORETTI

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Rosa oder Die barmherzige Erde : Interview Die Presse

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„Der Tod kann etwas Schönes sein“
« La mort peut être quelque chose de beau »

Der Demente ist frei, denn er bestimmt das Tempo, sagt der Schauspieler Tobias Moretti. Er spielt in dem Stück "Rosa oder Die barmherzige Erde" am Akademietheater einen Mann, der seine Demenz vortäuscht, um seiner Frau zu entkommen. Der Belgier Luk Perceval führt Regie.
Le fou est libre, car il détermine le rythme, dit l’acteur Tobias Moretti. Dans la pièce «Rosa ou la terre charitable » à l’Akademietheater, il joue un homme qui simule la folie pour échapper à sa femme. Le belge Luk Perceval dirige la mise en scène. 

von Judith Hecht 
08.03.2018 um 14:34

Am 12. März hat das Stück „Rosa oder Die barmherzige Erde“ im Akademietheater Premiere. Der Regisseur Luk Perceval verknüpft Shakespeares „Romeo und Julia“ mit Dimitri Verhulsts Roman „Der Bibliothekar, der lieber dement war, als zu Hause bei seiner Frau“. Darin erzählt er von dem 73-jährigen Désiré, der das Leben an der Seite seiner Frau nicht mehr erträgt. Er beschließt, eine Demenz vorzutäuschen und in ein Pflegeheim zu ziehen. Dort trifft er seine große Liebe Rosa wieder. Doch seine „Julia“ verlischt, was Désiré zum Verzweifeln bringt. Ohne sie will er nicht weiterleben. Seine vorgetäuschte Demenz wird Wirklichkeit.
Le 10 Mars, la Première de la pièce “Rosa ou la terre charitable » aura lieu à l’Akademietheater. Le metteur en scène Luk Perceval relie le "Roméo et Juliette" de Shakespeare avec le roman de Dimitri Verhulst "Le bibliothécaire, qui préférait être fou plutôt que de rester chez lui avec sa femme"( le titre français est 'Comment ma femme m'a rendu fou'). Il y raconte l’histoire de Désiré, 73 ans, qui ne peut plus supporter la vie aux côtés de sa femme. Il décide de feindre la démence et de déménager dans une maison de retraite. Là, il rencontre à nouveau Rosa, son grand amour. Mais sa "Juliette" disparaît, ce qui désespère Désiré. Il ne veut pas continuer à vivre sans elle. Sa démence feinte devient réalité.

Die Presse: Sie beide arbeiten zum ersten Mal zusammen. Herr Moretti, wussten Sie, worauf Sie sich einlassen?
Die Presse: Vous travaillez tous deux ensemble pour la première fois. Mr Moretti, saviez-vous, dans quoi vous vous engagiez ? 

Tobias Moretti: Ich wusste nicht genau, was auf mich zukommt. Es hieß erst nur, Luk Perceval macht am Burgtheater ein Stück, das es aber noch nicht gibt. Wir haben uns dann in Antwerpen getroffen. Luks Arbeiten kenne ich seit den späten 1990er Jahren, als er an den Münchner Kammerspielen, meinem ehemaligen Theater, gearbeitet hat. Seine Inszenierungen haben mich damals atemlos gemacht wie kaum etwas zuvor. Solche Reaktionen beim Publikum hab ich vorher noch nicht erlebt. Da hat einer dem anderen das Programmheft auf den Schädel geschlagen. Alle Regeln schienen aufgehoben. Da war plötzlich Krieg auf und vor der Bühne. Mit ihm wollte ich immer einmal arbeiten. Nun merke ich, dass es mir doppelt Freude macht, - aber es ist auch sehr schwer. Nicht nur die Figur selbst, sondern weil Perceval keine Figuren mag, - der Einsatz ist man selber.
Tobias Moretti : Je ne savais pas exactement à quoi m’attendre. Il était seulement dit que Luk Perceval faisait une pièce au Burgtheater, mais il n’y avait pas encore cela. Nous nous sommes alors rencontrés à Anvers. Je connaissais le travail de Luk depuis la fin des années 1990, quand il a travaillé au Kammerspiel de Munich, mon ancien théâtre. Ses mises en scène m’ont à l’époque époustouflé comme presque aucune autre auparavant. Je n’avais jamais vu de telles réactions auparavant dans le public. Là , quelqu’un tapait sur la tête de quelqu’un d’autre avec le programme. Toutes les règles semblaient abolies. C’était soudain la guerre sur et devant la scène. J’ai toujours voulu travailler avec lui. Mais je remarque maintenant, que cela me fait doublement plaisir – mais c’est aussi très difficile. Pas seulement le personnage lui-même, mais parce que Perceval n’aime aucun personnage – l’engagement est en soi-même. 

Wie meinen Sie das?
Comment ça ? 

Moretti: Als Schauspieler will man immer sofort eine Figur entwickeln. Sie ist so etwas wie ein Hebstecken. Nur ist sie manchmal auch der Vorhang, den man vor sich auf- oder zuzieht. So einen Vorgang bringt Perceval sofort um. Damit muss man erst einmal umgehen. Es ist aufregend, manchmal ist man hilflos. Manchmal geht es einem auf die Nerven.
Moretti: En tant qu’acteur, on veut toujours développer tout de suite un personnage. C’est quelque chose comme un lifting. Seulement, c’est parfois aussi le rideau, que l’on ouvre ou que l’on ferme. Perceval élimine tout de suite un tel processus. On doit d’abord y faire face. C’est excitant, mais parfois, on est impuissant. Parfois, cela te porte sur les nerfs. 

Ich dachte, der Schlüssel zur Figur ist erstmal der Text
Je pensais que la clé pour un personnage était en premier lieu le texte. 

Moretti: Nein, wieso? Nicht zwingend. Wir erzählen Situationen. Das interessiert den Zuschauer, wenn er ins Theater geht. Wenn ich ohnehin weiß, was mit mir passiert, weil ich den Text schon in- und auswendig kenne, brauche ich nicht mehr herkommen. (Perceval lacht)
Moretti: Non, pourquoi? Pas obligatoirement. Nous racontons des situations. Cela intéresse le spectateur, quand il va au théâtre. Si je sais, ce qui m’arrive, parce que je connais déjà le texte par cœur, je n’ai plus besoin de venir (Perceval rit) 

Wieso lachen Sie?
Pourquoi riez-vous ?

Perceval: Ich finde es eine interessante Idee, ins Theater zu gehen und schon vorweg den Text zu kennen.
Perceval: Je trouve que c’est une idée intéressante, d’aller au théâtre et de déjà connaître le texte à l’avance. 

Das soll vorkommen.
Cela doit arriver.

Perceval: Ja, es gibt sogar Leute, die lesen den Text während der Vorstellung im Reklamheft mit.
Perceval: Oui, il y a même des gens, qui lisent le texte pendant la représentation dans le livret.
 
Moretti: Letztlich geht es um den Austausch zwischen dem Publikum und uns da oben. Das, was nicht absehbar ist, das ist das Interessante am Theater. Es kann dadurch auch sein, dass ein Zuschauer raus geht, weil ihm fad ist oder weil er das Tempo oder die Pausen nicht mehr aushält. Damit muss man klarkommen. Und damit sind wir schon bei der Figur des Dementen und seiner Freiheit: Er bestimmt das Tempo, nicht die anderen, das ist seine Anarchie.
Moretti: Il s’agit finalement de l’échange entre le public et nous là-haut. Ce qui n’est pas prévisible, c’est ce qui est intéressant au théâtre. Il se peut aussi, qu’un spectateur s’en aille, car il s’ennuie ou parce qu’il ne supporte plus le rythme ou les pauses. On doit faire face à cela. Et avec cela, nous en sommes déjà au personnage du fou et sa liberté : il détermine le rythme, pas les autres, c’est son anarchie. 

Wie sind Sie eigentlich auf die Idee gekommen, diese zwei Geschichten miteinander zu verknüpfen?
Comment en êtes-vous en fait venu à l’idée de relier ces deux histoires l’une avec l’autre ? 

Perceval: Ich laufe schon viele Jahre mit dem Gedanken herum, Romeo und Julia zu machen, aber mit alten Menschen. Jedes Mal, wenn ich das Stück mit jungen Schauspielern sah, fand ich die Idee blöd, dass ihre Liebe erst im Tod ihre Vollendung finden soll. Wieso soll man sich für eine unerfüllte Liebe umbringen, wenn man noch jung ist? Wenn aber alte Menschen den Text sprechen, hat das eine andere Dimension.
Perceval: Je pensais déjà depuis de nombreuses années à faire Roméo et Juliette, mais avec des personnes âgées. Chaque fois que j’ai vu la pièce avec de jeunes acteurs, je trouvais stupide l’idée, que leur amour doive trouver son achèvement seulement dans la mort. Pourquoi devrait-on se tuer pour un amour insatisfait, quand on est encore jeune.? Mais quand ce sont des personnes âgées qui disent le texte, cela a une autre dimension. 

Und wieso?
Et pourquoi?

Perceval: Wir Menschen sind wie Tiere, die nie genug haben. Wir suchen immer nach noch mehr. Aber als alter Mensch akzeptiert man seinen Zerfall und man hat schon viele Versuche der Liebe hinter sich. Das Ablegen aller Erwartungen und das Versöhnen mit dem Tod als einen Ort, an dem man seine Liebe vollendet, fand ich einen sehr rührenden Gedanken für alte Menschen.
Perceval: Nous, les humains, sommes comme des animaux qui n'en ont jamais assez. Nous recherchons toujours plus. Mais en tant que personne âgée, on accepte son déclin et on a déjà eu de nombreuses recherches d'amour derrière soi. J'ai trouvé que ce rejet de toutes les attentes et cette réconciliation avec la mort comme un endroit où l'on parachève son amour, est une pensée très touchante pour les personnes âgées.

Glauben Sie denn, dass alte Menschen all ihre Erwartungen im Alter ablegen?
Pensez-vous que les personnes âgées se détachent de leurs espérances dans la vieillesse?

Perceval: Wir haben als Vorbereitung auf das Stück ein Pflegeheim besucht. Für mich war extrem auffällig, dass die Leute dort kein Ziel mehr haben, nichts mehr wollen. Sie sitzen einfach nur rum. Man spürt, dass etwas weg ist, was uns treibt.
Perceval: Nous avons visité une maison de retraite en préparation de la pièce. Pour moi, c'était extrêmement visible que les gens là-bas n'ont plus de but, ne veulent plus rien. Ils restent simplement assis, là. Vous sentez que quelque chose est parti, quelque chose qui nous fait avancer.

Das empfinden Sie als positiv?
Ressentez-vous cela comme positif?

Perceval: Wir, die Getriebenen, sehen das immer negativ. Aber ist es so positiv, immer getrieben zu sein?
Moretti: Für mich war das anders. Mich hat der Zustand dieser Menschen im Heim wahnsinnig gemacht. Ich habe Wut, Hass und Angst empfunden, weil ihnen jegliche Autonomie verloren geht. Allerdings hilft es mir natürlich auch für meinen Désiré. Es ist befreiend, wenn eine Figur nichts mehr will, weil sie ja dann keine Figur mehr ist. Und vielleicht ermöglicht erst dieser Zustand, dass so etwas Unvorhersehbares wie diese Liebe geschehen kann.

Perceval: Nous, les concernés, voyons toujours cela comme négatif. Mais est-ce toujours si positif d'être toujours motivé?
Moretti: C'était différent pour moi. L'état de ces personnes dans le foyer m'a rendu fou. J'ai ressenti de la colère, de la haine et de la peur parce qu'ils perdent toute autonomie. Bien sûr, ça m'aide aussi pour mon Désiré. C'est libérateur quand un personnage ne veut plus rien, parce que ce n'est plus un personnage. Et peut-être que cette condition seule permettra quelque chose d'aussi imprévisible que cet amour.

Der Gedanke, dass alte Menschen sich im Tod in Liebe wiederfinden, ist schön, aber eine reine Fiktion.
L'idée que les personnes âgées retrouvent l'amour dans la mort est belle, mais pure fiction.

Perceval: Ja, eine reine Fiktion. Eine Illusion.
Perceval: Oui, une pure fiction. Une illusion.

Ist so eine Fiktion tröstend?
Une telle fiction est-elle consolante?

Perceval: Ja, klar. Ich will das nicht denunzieren.
Moretti: Die Illusion ist der Motor für alles. Fürs Leben und fürs Überleben. Wenn die Illusion stirbt, stirbt alles. Das ist ja auch das Problem von Désiré. Deshalb entzieht er sich dem Leben, er flieht in die Demenz, letztlich in den Tod.

Perceval: Oui, bien sûr. Je ne veux pas dénoncer cela.
Moretti: L'illusion est le moteur de tout. Pour la vie et pour la survie. Quand l'illusion meurt, tout meurt. C'est aussi le problème de Désiré. Par conséquent, il se retire de la vie, il s'échappe dans la démence, finalement dans la mort.

Ihre Sicht aufs Alter erscheint mir fast verklärt. Erleben Sie das Alter als etwas so Gütiges, Mildes?
Votre vision de l'âge semble presque transfigurée. Vivez-vous la vieillesse comme quelque chose de si bienveillant, doux?

Perceval: Ich würde es anders sagen. Wir leben in einer Zeit, in der das Alter weggeschoben wird. Dabei leben wir in einer Gesellschaft, die immer älter wird. Trotzdem setzen wir alles daran, um so zu tun, als wären wir alle jung. Es ist höchste Zeit, dass wir als Gesellschaft lernen, anders auf das Alter zu schauen und es nicht nur als eine Last, als etwas Hässliches, Stinkendes und Beängstigendes zu sehen. Altwerden hat auch viele schöne und witzige Aspekte. Die Herausforderung, vor der wir alle stehen, ist, wach und neugierig zu bleiben. Wenn man das Staunen verlernt, verurteilt man sich selbst.
Moretti: Das irre Glück unseres Berufes, unser Vorteil.

Perceval: Je le dirais différemment. Nous vivons à une époque où la vieillesse est repoussée. Nous vivons dans une société de plus en plus âgée. Néanmoins, nous faisons tout ce que nous pouvons pour prétendre que nous sommes tous jeunes. Il est grand temps que nous, en tant que société, apprenions à regarder l'âge différemment et ne le considérions pas seulement comme un fardeau, comme quelque chose de laid, puant et effrayant. Prendre de l'âge a aussi beaucoup d'aspects sympas et amusants. Le défi auquel nous sommes tous confrontés est de rester éveillé et curieux. Si vous oubliez l'émerveillement, vous vous condamnez.
Moretti: La folle chance de notre profession, notre avantage.

Wieso?
Pourquoi? 

Moretti: Es ist der einzige Beruf, in dem man besser wird und anerkannt bleibt, mit dem Alter eine andere Qualität zu bekommen. Man wird profunder und radikaler – wenn man es schafft. Und trotzdem leicht. Darauf freue ich mich wahnsinnig, - wenn man hell in der Birne bleibt. Diese Rolle ist der erste Schritt.
Moretti: C'est la seule profession où vous vous vous améliorez et vous êtes reconnu pour obtenir une qualité différente avec l'âge. Vous devenez plus profond et radical - si vous pouvez le 
faire. Et encore facilement. Je m’en réjouis follement - si on reste brillant dans la tête. Ce rôle est la première étape.

Das werden viele Ihrer Kollegen anders sehen.
Beaucoup de vos collègues verront cela différemment.

Moretti: Sie meinen das Altern? Das ist doch wurscht, irgendwann kommt es eh, früher oder später. Da verwechseln manche den Beruf mit dem roten Teppich. Mich interessieren Menschen, die in einem Verhältnis zu sich stehen und Persönlichkeiten sind. Wenn Leute glauben, an sich herumschnipseln lassen zu müssen, noch dazu so, dass man's merkt, ist das peinlich, und man verliert das Interesse. Darum geht es nicht, da ist das Thema verfehlt, im Leben wie im Beruf.
Perceval: Die Tatsache, dass auch das Theaterpublikum immer älter wird, ist übrigens eine große Chance. Sie wollen nicht nur unterhalten werden, sondern sich mit Themen wie Tod, Alter und Liebe beschäftigen.
Moretti: Der Cantus firmus der Dramatik ist immer der Tod.
Perceval: Das ist der Grund, weshalb wir Theater machen. Unsere Kunstform ermöglicht, uns mit der Angst vor dem Sterben zu versöhnen. Der Tod und alles, was danach kommt, kann auch etwas Schönes sein.

Moretti: Vous voulez dire le vieillissement? Je m'en fiche, de toute façon ça arrivera, tôt ou tard. Certains confondent la profession avec le tapis rouge. Je m'intéresse aux gens qui sont en relation avec eux-mêmes et qui sont des personnalités. Quand les gens pensent qu'ils doivent se laisser espionner, afin même qu'on le remarque, c'est embarrassant, et vous perdez tout intérêt. Ce n'est pas le but, parce que le sujet est manqué, à la fois dans la vie et au travail.
Perceval: Incidemment, le fait que le public de théâtre vieillisse toujours, est aussi une grande opportunité. Ils ne veulent plus simplement être divertis, mais ils veulent aussi faire face à des problèmes comme la mort, la vieillesse et l'amour.
Moretti: Le cantus firmus du drame est toujours la mort.
Perceval: C'est pourquoi nous faisons du théâtre. Notre forme d'art nous permet de nous réconcilier avec la peur de mourir. La mort et tout ce qui vient après peut aussi être quelque chose de beau.

("Die Presse", Print-Ausgabe, 09.03.2018)


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