TOBIAS MORETTI

TOBIAS MORETTI

Der Narr und seine Frau, heute Abend in Pancomedia

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Un article à propos de cette pièce jouée par Tobias en 2001 dans une mise en scène de Matthias Hartmann :
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Wachrüttelnde Satyrspiele
Des jeux de satyres qui réveillent en secouant
Matthias Hartmann, neuer Star am Theaterhimmel, hat das neue Stück von Botho Strauß mit Bravour inszeniert
Matthias Hartmann, une nouvelle étoile dans le ciel théâtral, a mis en scène avec bravoure la nouvelle pièce de Botho Strauß
Von FOCUS-Redakteur Stephan Sattler
Das gibt es also doch noch: große, wachrüttelnde, ja ergreifende Kunst im deutschen Gegenwartstheater. Dem Autor – so oft Zielscheibe maliziöser Kritiker, die dessen Spiritualität zutiefst misstrauen – ist wohl sein vollständigstes Kunstwerk gelungen.
„Der Narr und seine Frau heute abend in Pancomedia“ wirkt wie die Summe aller dramatischen Möglichkeiten von Botho Strauß. Ein funkelndes Fest der Sprache, wie man es nur selten erlebt.

Il y a alors quand même encore cela : du grand art dans le théâtre allemand actuel qui réveille en secouant et qui saisit. L'auteur – qui a souvent été la cible de critiques acerbes qui se méfient profondément de sa spiritualité - a peut-être réussi là son oeuvre artistique la plus complète. "Le fou et sa femme ce soir dans Pancomedia" agit comme la somme de toutes les possibilités dramatiques de Botho Strauß.. Une fête brillante de la langue, comme on le vit seulement rarement.

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Gefragt von Wesley Schneibs
Die „Paare, Passanten“ sind wieder da, auf den ersten Blick schrecklich banale Gegenwartstypen, ihrer Persönlichkeit entkernt und ohne Orientierung: Plötzlich geraten sie in Situationen, in denen sie gezwungen werden, sich selbst, ihren Horizont zu transzendieren, plötzlich begegnen sie einem anderen Menschen, einer anderen Macht, der Liebe.
Les « couples passants » sont de retour, au premier regard, des types actuels terriblement banals, débarrassés de leur personnalité et désorientés.Ils se retrouvent tout à coup dans des situations, dans lesquels ils sont forcés à transcender eux-mêmes leur horizon, rencontrent tout à coup une autre personne, un autre pouvoir, l’Amour.

Eine Kerstin fragt ihren Tischnachbarn, einen noch recht lebensgierigen älteren Herrn: „Was suchst du bei den Frauen, Onkel Bernd?“ Und dieser Onkel Bernd antwortet zunächst: „Ich weiß es nicht“, bis er später hellsichtig die Lage aller Figuren in diesem Stück benennt: „Manchmal habe ich das Gefühl, als wären wir alle miteinander von Aristophanes erfunden. Lauter übertriebene Figuren.
Angeber, Möchtegerne, Schwätzer und Bockwürste. Sind wir nicht Gefangene eines endlosen, endlos albernen Satyrspiels? Keiner findet mehr raus aus der Komödie . . .“

Kerstin demande à son voisin de table, un homme assez âgé, mais encore plein de vie « Que cherches-tu chez les femmes, Oncle Bernd ?" Et cet oncle Bernd répond tout d’abord « Je ne sais pas » jusqu’à ce que, plus tard, il analyse de façon perspicace, la situation de tous les personnages de cette pièce. "Parfois, j’ai le sentiment, comme si nous avions tous été inventés par Aristophane.
Des personnages exagérés plus forts. Des frimeurs, des charlots, baratineurs, et de grosses saucisses. Ne sommes nous pas prisonniers d'un jeu de satyre infini, infiniment absurde ? Personne ne se trouve plus en dehors de la comédie... "

Die Kunst von Strauß besteht darin, seine Personen in der Schwebe zu halten. Gerade ergehen sie sich noch im trivialen Blabla und schon rutschen sie in Sprüche, in denen Wahrheit aufblitzt, in Gedanken, die den Besucher treffen müssen.

L’art de Strauß est de garder les personnes en suspens. Justement, ils se promènent encore dans un Blabla trivial et déjà, se glissent dans des sentences dans lesquelles la vérité étincelle, dans des pensées qui doivent rencontrer le visiteur...

Pancomedia, eine straußsche Wortschöpfung, heißt eine Szene, die im Restaurant des Hotels „Confidence“ spielt, dem Ort, wo alle 20 Szenen des Stücks angesiedelt sind. Pancomedia will darüber hinaus Metapher sein, nicht nur für den Zustand der Menschen auf der Bühne, sondern aller westlicher Erdenbürger am Anfang des dritten Jahrtausends. Sie werden mit gewaltigen wissenschaftlichen und technologischen Revolutionen konfrontiert, ihr Innenleben jedoch – das coole Gehabe sollte niemanden täuschen – präsentiert sich keineswegs so auf der Höhe der Zeit, so zukunftsfähig und erfolgssicher, wie Psychoratgeber einen heute designen wollen. Nein, sie offenbaren sich als rückständig, altmodisch gefühlsschwankend, stur nach Liebe und Wahrheit dürstend. Man muss zurück in die griechische Antike, um sie besser zu verstehen.

Pancomedia, un mot créé par Strauß, s’appelle une scène,qui se joue dans le restaurant de l’hôtel « Confidence », l’endroit où les 20 scènes de la pièce sont joués. Pancomedia veut en outre être une métaphore, non seulement de l’état des hommes sur la scène, mais de tous les citoyens du monde occidental du début du 3ème millénaire. Ils sont confrontés à de violentes révolutions scientifiques et technologiques – leur vie intérieure, donc – leurs manières semblant cool ne devraient tromper personne – ne se présente pas absolument pas sur la hauteur du temps, mais capable d'avenir et sûre de son succès, comme des psycho-conseillers veulent aujourd'hui veulent en faire le design.. Non, ils se révèlent comme arriérés, démodés en matière de sentiments, assoiffés obstinément d'amour et la vérité On doit revenir à l'antiquité grecque pour mieux les comprendre.

Es ist die Modernitätsungläubigkeit, die so viele sich aufgeklärt dünkende Strauß-Verreißer dazu bringt, intellektuelle Inkorrektheit zu vermuten. Nur: Der Autor widerlegt diesen Argwohn durch die Phänomenologie seiner Figuren, dem, was er uns Heutigen mit einem imponierend genauen Blick abschaut und in die Anlage seiner Rollen eingehen lässt.

C’est cette incrédulité de la modernité, qui permet ainsi à beaucoup de détracteurs de Strauß, s’imaginant d’une manière éclairée de supposer une incorrection intellectuelle. L’auteur réfute ce soupçon par la phénoménologie de ses personnages, qu’il nous présente comme des contemporains avec un regard exact impressionnant et y parvient dans la distribution de ses rôles.

Das Stück wird zusammengehalten von einer wunderbar leichten, mit viel Zuneigung ersonnenen Liebesgeschichte zwischen einer leicht durchgeknallten Jungautorin – Sylvia Kessel wird in Bochum von Dörte Lyssewski hinreißend versponnen und anrührend komisch gespielt – und einem ständig ums Überleben kämpfenden Kleinverleger, dessen Idealismus fürs gute Buch nur noch von seiner notgedrungenen Hinterfotzigkeit übertroffen wird, an Sponsorengelder heranzukommen. Dieser Beziehung aus Hochstapelei, künstlerischer Hochgestochenheit und verlegerischem Aberwitz verleiht ein überzeugend nuancenreicher Tobias Moretti (als TV-Star in Kommissar Rex bekannt), alias Zacharias Werner, eine emotionale Färbung, die einen zum Schluss für das bizarre Paar einnimmt. Die Kessel meint gegen Ende: „Lügen Sie nicht schon wieder. Schlafen Sie erst einmal mit mir.“

La pièce est maintenue par une merveilleuse légèreté, et raconte, avec beaucoup d’affection, l’histoire d’amour imaginaire entre une jeune femme auteur, un peu folle – Sylvia Kessel qui est interprétée à Bochum par Dörte Lyssewki, ravissante excentrique avec une touche comique et un petit éditeur qui lutte continuellement pour sa survie, dont l’idéalisme pour les bons livres
est seulement surpassé par sa perfidie, bon gré,mal gré de s’approcher de l’argent des sponsors. Cette relation d’imposture, prétention artistique et d’absurdité d’éditeur confère à un Tobias Moretti (connu comme star télé dans Kommissar Rex) riche de nuances et convaincant, alias Zacharias Werner, une coloration émotionnelle qui gagne à la fin le couple bizarre. La Kessel
dit vers la fin : “Ne recommencez pas à mentir. Couchez d’abord une fois avec moi »

Und dann die herrlichen Paare Alfredo (Fritz Schediwy) und Vittorio (Ernst Stötzner) sowie Jennifer (Chris Hohenester) und Jodie (Martina EitnerAcheampong). Sie schwadronieren im allerbesten Strauß-Sound, immer komisch, die manchmal recht abgehobenen Assoziationen der anderen in gesättigte Lebenserfahrung überführend. Selten war Strauß so liebe- und humorvoll, so philosophisch wie bei der Kreation dieser Zweier-Menschen

Et puis les paires magnifiques Alfredo (Fritz Schediwy) et Vittorio (Ernst Stötzner) ainsi que Jennifer (Chris Hohenester) et Jodie (Martina Eitner Acheampong). Ils pérorent dans le meilleur style de Strauß, toujours comiques, dans une expérience de vie saturée, convainquant les associations parfois bien enlevées des autres. Rarement Strauß a été si affectueux, plein d’humour, si philosophique que dans la création de ces deux hommes.

Zu gefallen weiß auch die herrlich knackige Susanne Gärtner als Ina Schmölling-Knecht, dem unverschämten, verdorben-verwöhnten Weibsbild, Erbin eines üppigen Vermögens
Susanne Gärtner sait plaire aussi dans le rôle de la magnifique et croustillante Ina Schmölling-Knecht, l’image d’une fille insolente, gâtée pourrie, héritière d’une fortune colossale.

Besonderes Lob jedoch verdient Matthias Hartmann. Die schwere Bürde, die Uraufführung eines vier Stunden langen Strauß-Werks zu wagen, hat er mit großem Mut auf sich genommen. Er wusste, dass der Altmeister der „Schaubühne“, Peter Stein, in ständiger Kommunikation mit dem Autor, seinem früheren Dramaturgen, in wenigen Wochen damit selbst Ruhm ernten will. Davon unbeirrt hat er mit viel Schwung, jugendlicher Begeisterung und doch schon abgeklärter Leidenschaft eine Inszenierung mit viel Rhythmus, klugen Streichungen und herausragendem Sinn für die Musikalität straußscher Sprache zu Stande gebracht. Nach Schillers „Der Parasit“ erlebt das Bochumer
Schauspielhaus einen neuen Triumph seines jungen Teams. Der hochintelligente Dramaturg Thomas Oberender hat ein spannendes Materialbuch zusammengestellt. Auch das belegt: Gerade Vertreter der jüngeren Theatergeneration besitzen Faszination für Botho Strauß. Fazit: Bochum ist wirklich eine Reise wert!

Matthias Hartmann mérite des éloges particuliers. Il a pris sur lui-même avec un grand courage le lourd fardeau de mettre en scène pour la première fois une œuvre de Strauß, longue de 4 heures. Il a su que le doyen du théâtre, Peter Stein, en constante communication avec l’auteur, son ex-dramaturge, voulait récolter la gloire pour lui-même dans quelques semaines. Sans se décourager, il a apporté beaucoup de dynamisme, d’enthousiasme juvénile et de passion et clarifié avec passion une mise en scène avec beaucoup de rythme, des coupures judicieuses et a porté avec un sens exceptionnel pour le langage musical de Strauß à un haut niveau. Après « Le Parasite » de Schiller, la Salle de spectacle de Bochum a vécu un nouveau triomphe avec sa jeune équipe. Le très intelligent dramaturge Thomas Oberender a amené un scénario captivant. Cela prouve aussi que justement, les représentants de la jeune génération théâtrale éprouvent une fascination pour Botho Strauß. Conclusion : Bochum vaut le détour !

BOTHO STRAUSS UND SEIN STÜCK „DER NARR UND SEINE FRAU...“

BOTHO STRAUSS ET SA PIECE “LE FOU ET SA FEMME.. «

Deutschlands derzeit eindrucksvollster Theaterautor feiert ein Fest der Sprache

L’auteur de théâtre le plus impressionnant actuellement célèbre une fête du langage.

geboren 1944 in Naumburg

né en 1944 à Naumbeurg

Wer den Autor im letzten Jahr traf, musste sich Klagen anhören. Für ihn gäbe es keinen Platz mehr auf deutschen Bühnen. Die Zeit gehe über ihn hinweg. Und dann die Sensation! Das neue Stück fasziniert unterschiedlichste Regisseure. Das Bochumer Schauspielhaus bekam den ersten Zuschlag. Peter Stein folgt mit seiner Inszenierung in den nächsten Wochen in Berlin. Dieter Dorn wird die „Pancomedia“ ins Münchner Residenztheater stemmen und Dieter Giesing bereit sich im Wiener Burgtheater vor. Das über 100 Rollen starke Opus von etwa vier Stunden wird gewiss noch viele Häuser finden. Gerne sähe man eine Inszenierung von Luc Bondy, der für die straußsche Psychologie bisher immer ein so genaues Gespür aufbrachte. Kurz: Der Großerfolg scheint programmiert.

Ceux qui rencontraient l’auteur ces dernières années, devaient entendre des plaintes. Pour lui il n’y avait plus de place sur les scènes allemandes. Le temps lui passait sur le corps. Et puis la sensation. La nouvelle pièce fascinait les metteurs en scène les plus divers. La salle de spectacle de Bochum reçoit la première attribution. Peter Stein suit avec sa mise en scène dans les prochaines semaines à Berlin. Dieter Dorn présentera « Pancomedia » au Residenztheater de Munich et Dieter Gesing sa version au Burgtheater de Vienne. L’opus fort de plus de 100 rôles d’une durée d’environ 4 heures devrait encore trouver beaucoup de maisons. On verrait volontiers une mise en scène de Luc Bondy, lui qui a toujours eu jusqu’à présent un flair si exact de la psychologie de Strauß. En bref : un grand succès semble programmé.





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Un article de 2000 dans SPIEGEL TV



Wie nötig es ist, sich immer wie-der der Maschinerie des Fernsehens zu entziehen, erlebte auch Tobias Moretti. Er machte Schluss mit
dem Rex-Rummel, drehte mehrere groß angelegte Filme, inszenierte in Bregenz Mozarts Oper -Don Giovanni" und ist seit April in einem
neuen Stück von Botho Strauß am Schauspielhaus Bochum zu sehen. ?Ich mach wieder das, was ich vorher gemacht hab't sagt der 41-jährige
Österreicher, der in den 80er-Jahren an den Münchner Kammerspielen und am Wiener Burgtheater arbeitete. Doch auch er weiß um das Wagnis
des Wechsels: ?Ich gehe damit natürlich ein Risiko ein. Wenn es gelingt, sagen alle: Was der nicht alles kann! Wenn nicht, zertritt man
mich mit Freuden und sagt: Der soll doch wieder Geld verdienen."

Combien il est nécessaire d?échapper sans cesse à la machinerie de la télévision, Tobias Moretti l'éprouvait aussi. Il en terminait
avec la foire "Rex", tournait plusieurs films importants, mettait en scène à Bregenz l?opéra de Mozart « Don Giovanni » et est depuis
Avril à voir au Schauspielhaus de Bochum dans une nouvelle pièce de Botho Strauss : « Je fais de nouveau ce que j?ai fait auparavant ! »
dit l?autrichien de 41 ans, qui dans les années 80 a travaillé au Kammerspielen de Munich et au Burgtheater de Vienne. Pourtant, il
connaît aussi le risque autour du changement « Je prends bien sûr un risque avec cela. Si cela réussit, tous disent : Ce n?est pas
n?importe qui qui peut tout faire ! Sinon, on m?écrase avec joie et on dit « Celui là doit de nouveau gagner de l?argent »


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A RTE MAGAZINE n° 15 - 6 avril > 12 avril 2002 page 27
http://download.pro.arte.tv/archives/bulletin/2002bull15.pdf





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