TOBIAS MORETTI

TOBIAS MORETTI

Tobias Moretti im Interview (OE24.at)

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https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=EhobRFJM0QQ&feature=youtu.be&fbclid=IwAR2qWHWTfy6Ga7w-96I7hi_mh_Ag8I7fZJx0BT-OFlfTBwsq65axHCu9cjc

Reporter:
Tobias Moretti, du bist dieses Jahr der Glückliche, du bist der Jahrhundert-Jedermann. 100Jahre JEDERMANN bei den Salzburger Festspielen, 100 Jahre Salzburger Festspiele. Und jetzt hast du es geschafft, der Jahrhundert-Jedermann zu sein. Wie geht es dir dabei? 
Tobias Moretti, tu es l‘heureux élu cette année, tu es le Jedermann du centenaire. 100 ans de Jedermann au Festival de Salzbourg, 100 ans du Festival de Salzbourg. Et maintenant, tu as réussi à être le Jedermann du centenaire. Comment ressens-tu cela ?


Tobias:
Ja, ich meine, es wird sich sicherlich nicht so viel ändern dadurch, dass ich in irgendeiner Form das anders spielen werde wie letztes Jahr. Sicher mit demselben Enthusiasmus. Was sich allerdings geändert hat in dem diesjährigen Jahr sind die Rahmenbedingungen. Also dieses Stück hat sicher in dem diesjährigen Jahr eine ganz andere Bedeutung noch als letztes Jahr. Denn dieses Stück ist ja sozusagen auch ein Spiegel einer Gesellschaft. Ein Spiegel eines Zuviel, einer Überbordung und der Spiegel sozusagen von etwas, das übergeht, das auch mit Dekadenz zu tun hat. Und es ist nun mal so bei uns und es handelt auch dieses Stück von der Verfügbarkeit von allem. Und das macht es so spannend, denn die ist plötzlich nicht mehr da. Verfügbarkeit von Mobilität, von Macht, von Ressourcen und das macht das Stück dieses Jahr für mich auch so besonders und spannend, dass ich darüber hinaus die Ehre habe, das dieses Jahr zu sein. Das ist natürlich eine großartige Sache. Aber im Endeffekt geht es darum, dass man wirklich dieser Hybris dieses Stückes gerecht wird.
Oui, je veux dire, ça ne va certainement pas changer beaucoup en jouant d'une manière différente de l'année dernière. Je suis sûr que c'est avec le même enthousiasme. Mais ce qui a changé cette année, ce sont les conditions générales. Cette pièce a donc une signification complètement différente cette année de celle de l'année dernière. Car cette pièce est aussi le miroir d'une
société, pour ainsi dire. Un miroir d‘un excès, d‘un débordement, et le miroir, pour ainsi dire, de quelque chose qui passe, qui a aussi à voir avec la décadence.Et c'est comme ça chez nous et c'est aussi cette pièce sur la disponibilité de tout. Et c'est ce qui rend la chose si excitante, parce que soudain, elle n'est plus là. La disponibilité de la mobilité, du pouvoir, des ressources, et c'est ce qui rend cette pièce si spéciale et excitante pour moi cette année, que j'ai également l'honneur d'en faire partie. C'est bien sûr une excellente chose. Mais en fin de compte, il s'agit de rendre justice à la fierté de cette pièce.

Reporter:
Wie ist es dir ergangen? Zu Beginn war ja nicht sicher, ob der JEDERMANN, ob die Festspiele stattfinden. Wie ist es dir ergangen, als du den Anruf dann bekommen hast, das erlösende JA, der JEDERMANN findet statt? Ja, du bist wieder JEDERMANN.
Comment cela s‘est-il passé ? Au début, il n‘était pas certain que JEDERMANN, que le Festival ait lieu. Qu‘as-tu ressenti, lorsque tu as reçu l‘appel, le OUI rédempteur, JEDERMANN a lieu? Oui, tu es
de nouveau JEDERMANN.

Tobias:
Also ich war mir fast sicher, dass das nicht möglich ist, die Festspiele stattfinden zu lassen. Ich war mir sicher, dass das nicht funktioniert. Ja, und sehr viele mit mir. Aber wir haben alle nicht mit der Beharrlichkeit, mit der entscheidenden Diplomatie unserer Präsidentin gerechnet, die wirklich das so unfassbar gemeistert hat und auch beseelt war. Wirklich von der Idee, dass Kunst etwas bewirken kann und ein Zeichen setzen kann für die Welt und für die Gesellschaft. Und da hat sie uns wirklich gelehrt, dass man einfach nach vorne gehen muss. Mit Bedacht und mit Verstand.der Sache entgegen treten muss, dass wir das jetzt dürfen und das ist ja nicht so einfach, denn das kostet die Festspiele sehr viel Geld mit großem Risiko. Natürlich freuen sich alle, aber wenn irgendwas passiert, stehen wir natürlich als erstes am Pranger. Auch international. Jetzt wissen wir, dass das alles auf „dünnem“ Eis ist. Nur jetzt ist glaube ich die Euphorie so groß. Wir stehen knapp davor, die Leute freuen sich irrsinnig. Und wie gesagt, ich bin sehr angetan, dass die Festspiele dieses Jahr in diesem Rahmen stattfinden können.
J'étais donc presque certain qu'il ne serait pas possible de laisser le festival se dérouler. J'étais sûr que cela ne marcherait pas. Oui, et beaucoup avec moi. Mais nous n'avons pas tous compté sur la
persévérance, la diplomatie décisive de notre présidente, qui a vraiment maîtrisé et s'est inspiré de tout cela. Vraiment de l'idée que l'art peut faire une différence et peut être un exemple pour le monde et pour la société. Et elle nous a vraiment appris que nous devons tout simplement aller de l'avant. Nous devons aborder la question avec prudence et compréhension, que nous sommes autorisés à le faire maintenant, et ce n'est pas si facile, parce que cela coûte beaucoup d'argent au Festival, avec de grands risques.Bien sûr, tout le monde est heureux, mais s'il arrive quelque chose, nous sommes bien sûr les premiers à être mis au pilori. Même au niveau international. Nous savons maintenant que tout cela est sur de la "fine" glace. Seulement maintenant, je pense que l'euphorie est si grande. Nous sommes sur le point d'y arriver, les gens se réjouissent comme des fous. Et comme je l'ai dit, je suis très heureux que le festival puisse avoir lieu dans ce cadre cette année.

Reporter:
Es sind dieses Jahr „Festspiele light“. Was hat sich durch die Corona-Identifizierungen hier bei den Salzburger Festspielen und auch natürlich beim JEDERMANN bei den Proben etc. geändert?
C‘est un „Festival allégé“ cette année. Qu‘est-ce qui a changé au travers de l‘identification du Corona ici, au Festival de Salzbourg et bien sûr aussi chez JEDERMANN lors des répétitions, etc?

Tobias:
Also ich glaube, das ist ein bisschen eine ungeschickte Formulierung. Denn das sind keine „Festspiele light“, sondern es sind weniger Aufführungen. Aber die dafür mit derselben Intensität, auch mit einer Essenz und mit aller Kraft werden diese Stücke, die klarerweise reduziert sind in der Quantität. Aber die werden auch einen besonderen Marktstein setzen, in dem, was sie ausmachen und auch in der Qualität. Und das finde ich das Besondere an der ganzen Sache, dass das auch statt findet.
Jecrois que c’est une formulation un peu maladroite, car ce n‘est pas un „Festival allégé“mais moins de représentations.,Mais les pièces, qui sont clairement réduites en quantité, sont interprétées avec la même intensité, également avec une essence et avec toute leur force. Mais elles mettront aussi une pierre à l’édifice dans ce qu’ils sont et dans la qualité. Et c'est ce que je pense qui est si spécial dans toute cette affaire, que cela ait lieu aussi.

Reporter:
Die Buhlschaft dieses Jahr neu – Caroline Peters, in einem wunderschönen Hosenanzug, in einem roten – hast du ihn schon gesehen? Hast du in den Proben schon einen Blick darauf werfen
dürfen? Wie gefällt er dir?
La nouvelle Buhlschaft de cette année - Caroline Peters, dans un bel ensemble pantalon, en rouge - l'as-tu déjà vu ? Y as-tu jeté un coup d'œil lors des répétitions ? Cela te plaît ?

Tobias:
Also wenn ich das nicht gesehen hätte, so knapp vor der Premiere (lacht), dann wäre ich alt und spät. Caroline Peters und das ist entscheidender ist eine unglaublich geradlinige und offensive
Schauspielerin. Wir haben schon während der Proben eine gemeinsame Sprache gesprochen. Und es wird ihr gelingen, sich diesem Klischee, diesem gesellschaftlichen oder bürgerlichem Klischee, dieser ewigen Verführung vielleicht entgegen zu treten, indem sie das auch mal skurriler spielt. Auch vielleicht mit etwas Humor spielt, weil sie ja auch als Buhle eine Aufgabe hat. Sie muss mich umbuhlen, mir Freude machen und das tut sie auf unglaubliche charmante Art. Unddann haben wir auch noch zwei andere Neubesetzungen. .Einmal Schuldknechts Weib. Das ist eine kleinere Rolle, die aber sehr wichtig ist und die hervorragend gespielt wird von der Kollegin Knof. Und dann haben wir noch den Gustav, der den dicken Vetter spielt. Der das traumhaft spielt und wirklich hervorra-gend macht. Dass wir dieses Jahr einfach mit geballten Kräften übermorgen wieder an die Sache
gehen.
Donc si je n'avais pas vu ça, si près de la première (rires), je serais vieux et en retard. Caroline Peters, et c'est plus crucial, est une actrice incroyablement directe et offensive. Nous avons déjà parlé une langue commune pendant les répétitions. Et elle réussira peut-être à contrer ce cliché, ce cliché social ou bourgeois, cette éternelle séduction, en la jouant parfois de façon plus bizarre. Et peut-être jouera-t-elle aussi avec un peu d'humour, car elle a aussi une tâche d‘amante. Elle doit me courtiser, me donner du plaisir et elle le fait d'une manière incroyablement charmante. Et puis nous avons aussi deux nouveaux dans la distribution, D‘abord, la femme du débiteur.C’est un rôle mineur, mais très important et qui est très bien joué par notre collègueKnof. Et puis il y a Gustav qui joue le gros cousin, qui joue de façon fantastique et le fait vraiment bien. Que cette année, nous allons simplement nous remettre au travail après-demain avec des forces concentrées.

Reporter:
Was willst du am letzten Tag deiner JEDERMANN-Aufführungen Ende August sagen? Was ist dein Wunsch? Wie soll diese Zeit vorüber gegangen sein?
Qu’est-ce que tu veux  dire le dernier jour de tes représentations à la fin du mois d’août ?Quel est ton souhait? Comment est-ce que ça s’est passé ?
Tobias:
Das kann ich jetzt noch gar nicht sagen, weil noch nicht einmal der erste Tag statt gefunden hat. Sondern ich freue mich zunächst einmal einfach auf die Premiere. Denn jetzt stehen wir alle in den
Startlöchern, Und irgendwo schauen uns alle zu. Und, sagen wir mal so, die europäische Kulturwelt schaut uns an und wir dürfen hier ein Zeichen setzen, dass wir mit Schauspiel und Koch, mit Musik und überhaupt mit jeder Form von Drama oder Dramatik dieser ganzen merkwürdigen Situation entgegen treten können und und auf das freuen wir uns erstmal.
Je ne peux pas encore le dire, parce que même le premier jour n'a pas encore eu lieu. J'attends simplement avec impatience la première. Parce que maintenant nous sommes tous dans les starting-blocks, et quelque part tout le monde nous regarde. Et, disons, le monde culturel européen nous regarde et nous pouvons donner l'exemple ici que nous pouvons confronter toute cette situation étrange avec le spectacle et la cuisine, avec la musique et avec toute forme de drame ou de dramaturgie en général, et nous nous en réjouissons pour le moment... 
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