TOBIAS MORETTI

TOBIAS MORETTI

Salzburger Festspieltalk (Tobias & Valery Tscheplanowa)

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Texte et Traduction 

Sprecher/Commentateur:
Willkommen beim Salzburger Festspieltalk. Der aktuelle JEDERMANN-Darsteller Tobias Moretti begrüßt Sie in der Geburtsstätte der Salzburger Festspiele, dem Schloss Leopoldskron. In der Bibliothek des ehemaligen Schlossherren Max Reinhardt ist heute seine Buhlschaft Valery Tscheplanowa zu Gast. 
Bienvenue à la discussion du Festival de Salzbourg. L'interprète actuel de JEDERMANN Tobias Moretti vous accueille dans le lieu de naissance du Festival de Salzbourg, le château Leopoldskron, dans la bibliothèque de l'ancien seigneur du château, Max Reinhardt, son invitée est aujourd'hui sa Buhlschaft Valery Tscheplanowa.

(Ruf über den Domplatz J E D E R M A N N)
(Appel sur la Place de la Cathédrale JEDERMANN)

Tobias:
Meine Damen und Herren, ich darf Sie recht herzlich begrüßen, hier in diesen heiligen Hallen in Leopoldskron. Heute, im Gespräch mit mir im Festspieltalk, Valery Tscheplanowa. Herzlich Willkommen. 
Mesdames et Messieurs, je tiens à vous accueillir chaleureusement dans ces salles sacrées de Leopoldskron. Aujourd'hui, en conversation avec moi dans la discussion du festival, Valery Cheplanova. Bienvenue

Valery Tscheplanowa:
Vielen Dank. 
Merci beaucoup.

Tobias: 
Valery Tscheplanowa - also eigentlich, das wird jetzt ganz schwierig, das richtig auszusprechen – Veronique, wie heißt das gleich, Veronique Valeryenowa (Valery berichtigt Tobias) Tscheplanowa. 
Valery Tscheplanowa - donc en fait, cela va être maintenant très difficile de prononcer cela correctement, Veronique, comme on dit cela tout de suite Veronique Valeryenowa (Valery corrige Tobias) Tscheplanowa.

Valery Tscheplanowa:
Ja. Sehr gut.
Oui, très bien.

Tobias:
Ist eigentlich eine Tatarin. Sie ist geboren in Kasan. Da hat sie die ersten 8 Jahre ihres Lebens verbracht. Das war, glaube ich, sehr prägend für dich. Ich freue mich sehr, dich hier begrüßen zu dürfen. Du bist eine ganz wunderbare Buhlschaft. Aber meine erste Frage an dich: „Wie geht es dir als meine Buhle traut?“
C'est en fait une Tatare. Elle est née à Kazan. C'est là qu'elle a passé les 8 premières années de sa vie. C'était, je crois, très instructif pour toi. Je me réjouis de pouvoir t'accueillir ici. Tu es une Buhlschaft tout à fait merveilleuse. Mais ma première question pour toi : "Comment vas-tu en tant que ma maîtresse intime?"

Valery Tscheplanowa lacht und schnauft/rit et souffle:
Ich arbeite sehr sehr gerne mit dir. Und ich finde, dass du mir wirklich Raum gegeben hast, das so zu gestalten, dass ich mich wohl fühlen kann und meine Figur auch nach meinem Geschmack erschaffen kann. Und darüber freue ich mich sehr. (Ausschnitt)
J'aime beaucoup travailler avec toi. Et je trouve que tu m'as vraiment donné de l'espace, pour le concevoir de telle sorte, que je peux me sentir à l'aise et pouvoir aussi créer mon personnage selon mon goût. Et j'en suis très heureuse (Extraits)

Tobias: 
Es ist ja so, dass ist ja eine ganz, eine wirklich heikle Figur. Und trotzdem ist sie eine ganz einfache Figur in der Wahrnehmung. Aber vorher wollte ich noch etwas fragen, denn bei mir ist es doch so, auch, wenn man mehrere Mentalitäten in sich hat, bei mir im Italienischen – wäre mein Traum immer gewesen, in Italien zu spielen. Das habe ich zwar schon mal mit dem Strehler. Aber das war trotzdem auf Deutsch. Mein Traum wäre immer gewesen Ladiner Comedien zu spielen oder zumindest zu lesen. Wie ist das bei dir im Russischen? Kannst du sozusagen, so wie du, denn du bist wirklich eine Meisterin der Deutschen Sprache, Kannst du das im Russischen auch umsetzen? 
C'est juste que c'est un personnage vraiment délicat. Et malgré tout, c'est un personnage tout à fait simple dans la perception. Mais tout d'abord, je voulais encore demander quelque chose, car chez moi, c'est pourtant ainsi, quand on a plusieurs mentalités en soi, chez moi, en italien - mon rêve aurait toujours été de jouer en italien. Je l'ai certes déjà fait avec Strehler. Mais c'était malgré tout en allemand. Mon rêve aurait toujours été de jouer des comédies ladines ou au moins de les lire. Comment est-ce pour toi en russe? Peux-tu pour ainsi dire, comme tu le fais, car tu maîtrises vraiment la langue allemande, peux-tu aussi le faire en russe?

Valery Tscheplanowa:
Nein. Überhaupt nicht. 
Non. Pas du tout.

Tobias:
Aber da gibt es eine Sehnsucht oder? 
Mais il y a une nostalgie, n'est-ce-pas?

Valery Tscheplanowa:
Da gibt es schon eine Sehnsucht, aber ich habe nicht das Verständnis für diese Sprache. Und ich habe eine Mischung aus Kindersprache und Poesie-Sprache. Das heißt, ich kenne Lieder und ich habe die Erinnerung an meine Kindheit. Dann mische ich das so. Aber ich habe nicht das Verständnis für die Sprache. 
Il y a déjà une nostalgie, mais je n'ai pas la compréhension pour cette langue. Et j'ai un mélange de langage enfantin et de langage poétique. Cela signifie que je connais des chansons et que je me souviens de mon enfance. Alors, je mélange cela ainsi. Mais je n'ai pas la compréhension pour cette langue.

Tobias:
Denn du erzählst immer wieder von deinen Kindheitstagen, weil ich glaube, das ist ja auch für uns so was wie eine dramatische Initialzündung. Wie man als Kind war oder wie die Wahrnehmung dessen war. Und das finde ich immer sehr sehr spannend. Manchmal wenn du erzählst von Russland, dann kann ich es völlig riechen. Die Tapeten und das Lineoleum. Usw. (Valery bejaht)
Parce que tu n’arrêtes pas de parler de ton enfance, parce que je crois que c’est aussi une initiation dramatique pour nous. Comment on était quand on était enfant, comment on en était conscient, et je trouve ça toujours très excitant. Parfois quand tu parles de la Russie, je la sens complètement, les papiers peints, le linoléum, etc (Valery confirme)
Sag mal, jetzt kurz zur Figur der Buhlschaft. Wie gehst du mit dieser Erwartungshaltung um? Da gibt es ja immer eine Erwartungshaltung. Das ist in meinem Fall auch so mit dem JEDERMANN. Und für mich war ganz wichtig, dass die irgendwie kongruent sein muss mit dem, was man selber möchte. 
Dis-moi, maintenant, brièvement, sur le personnage de la Buhlschaft. Comment fais-tu face à cette attente? Il y a toujours une attente. C'est mon cas aussi avec JEDERMANN. Et pour moi, c'était très important, que ce soit en quelque sorte en harmonie avec ce que l'on voudrait soi-même.

Valery Tscheplanowa:
Ja. Das glaube ich auch. Und diese Erwartungshaltung. Das sind ja so viele Menschen, die sich das anschauen und teilweise über Jahrzehnte anschauen. Ich finde es nicht wirklich möglich, damit umzugehen. Das heißt, ich kann mich bereit stellen und meine Person bereit stellen, das zu verkörpern. Aber in die Erwartungshaltung finde ich, kann ich gar nicht so wirklich rein schauen. 
Oui, je crois cela aussi. Et cette attente. Il y a tellement de gens qui regardent cela et en partie, depuis des décennies. Je trouve que ce n'est vraiment pas possible d'y faire face. Cela signifie que je peux me rendre disponible et rendre ma personne disponible pour l'incarner. Mais je ne pense pas pouvoir vraiment examiner les attentes.

Tobias:
Ja. Ich meine, das ist ja so. Im JEDERMANN gibt es ja archetypische Frauenfiguren. Also die Verführerin, die Buhle, die Mutter. Aber auch die Unschuldige. Manchmal ist es ja so, dass diese Figuren alle gemeinsam in einer vereint sind. Aber auch so mädchenhafte Allegorien sind Die Werke zum Beispiel. Ja das ist alles in so einer merkwürdigen Hofmannsthal‘schen - in so einem Schleier. Und das ist auch sehr typisch für die Spätromantik oder Fin de Siecle von Hofmannsthal ‚Erzählungen von Offenbach‘ usw. Wie ist denn das einen Archetypus, eine Allegorie zu spielen zum Beispiel? Und keine psychologische Figur in dem Fall. 
Oui. Je veux dire, c'est comme ça. Dans JEDERMANN il y a des archétypes de figures féminines. Donc la séductrice ,l'amante, la mère. Mais aussi les innocents. Il arrive parfois que tous ces personnages n'en fassent qu'un. Mais les Bonnes Oeuvres, par exemple, sont aussi des allégories féminines. Oui, tout cela dans un si étrange Hofmannsthal - dans un tel mystère. Et c'est aussi très typique pour le romantisme tardif ou la Fin de Siècle d'Hofmannsthal, les contes d'Offenbach, etc. Qu'est-ce que c'est que de jouer un archétype, une allégorie, par exemple ? Et pas de personnage psychologique dans ce cas.

Valery Tscheplanowa:
Das stimmt. Ich habe das Gefühl, es scheint durch. Das heißt, alles was ich als Mensch bin, ist hier mit auf der Bühne. Ich finde es spannend, dass man so wenig zu sagen hat. Das heißt, das sind ja nur 30 Sätze. Aber alles, was ich als Mensch bin ist doch sichtbar. Und diese Doppelschichtigkeit ist, finde ich, auch eine Form von Freiheit. Nicht alles immer ausdrücken zu müssen. Ich habe das Gefühl, dass die Zuschauer das sehr genau zwischen den Zeilen mit bekommen. 
C'est exact. Je sens que cela brille au travers. Cela signifie que tout ce que je suis en tant qu'être humain est sur scène ici. Je trouve cela excitant d’avoir si peu à dire. Cela veut dire que ce sont seulement 30 phrases. Mais tout ce que je suis en tant qu'être humain est visible. Et cette double couche est, je pense, aussi une forme de liberté. Ne pas toujours avoir à tout exprimer. J'ai l'impression que les spectateurs ont très bien compris cela entre les lignes.

Tobias: 
Also eine Frage habe ich noch zur Buhlschaft, die mich wirklich interessiert. Wie macht man daraus eine Figur, also die wir auch heute noch als dekadent empfinden, mehr – also aus dieser Figur mehr als ein „schlampertes Verhältnis“? Weil das ist so. Das empfinde ich so. 
Donc, j’ai encore une question à propos de la Buhlschaft, qui m’intéresse vraiment. Comment fait-on d’un personnage, donc que nous ressentons aussi encore aujourd’hui en tant que décadent, donc tirer de ce personnage plus qu’une „relation bâclée“? Parce que c’est ainsi. Je le ressens ainsi.

Valery Tscheplanowa lacht:rit:
Das stimmt. Ich finde das liegt, oder die Möglichkeit gibst du mir. Also mit der Art und Weise wie du mit dieser Figur umgehst, ist es möglich Ernst zu setzen. Oder ein echtes Wollen oder auch ein Zweifeln, oder Gefährdet sein. Also den Teppich dafür, den bereitest du für mich. (Ausschnitt) 
C’est exact. Je trouve que cela tient, ou à la possibilité que tu me donnes. Donc avec l’art et la manière dont tu traites ce personnage, il est possible de le traiter avec sérieux. Ou une véritable volonté ou aussi un doute, ou être en danger. Donc, tu prépares le tapis pour cela pour moi (Extraits)

Tobias:
Ich war ja selber am Anfang, auch vor zwei Jahren noch, überhaupt noch mit dieser Figur beschäftigt. Mit Buhle, mit Verhältnis, Das war einfach schwierig. Was ist es wirklich? Also ich glaube, dass auch Hofmannsthal da in einer unglaublichen Diskrepanz war zwischen dem Frauenverhältnis Mutter und Kurtisane, Mädchen, die zu Formende oder 
J'étais moi-même au début, il y a même deux ans, encore occupé par ce personnage. Avec l‘amante, avec la relation. C'était simplement difficile. Qu’est-ce que c‘est vraiment? Je crois donc que Hofmannsthal était également là dans un écart incroyable entre la relation entre la mère et la courtisane, les filles qui vont être formées ou qui vont l'être...

Valery Tscheplanowa:
Hmm. Und komischer Weise, obwohl das so wenig Möglichkeiten sind, finde ich, haben wir von allem ein bisschen was eingestreut. Ich finde es auch nicht wichtig, das zu definieren (Tobias ist nicht ganz einverstanden). Es ist auch nicht möglich in der Kürze der Zeit. Und es ist auch nicht möglich – die größte Schwierigkeit für mich besteht darin, es nicht zu überladen. Es leicht zu halten. Und die Möglichkeiten aufscheinen zu lassen. Und dadurch, dass es eben eine Allegorie ist, auch bei einer Funktion zu belassen. Das finde ich wichtig. (Tobias stimmt zu) Denn es geht hier um das Sterben und nicht um eine Paarbeziehung. (Tobias lacht). Es ist nur ein Moment, wo das alles aufscheint und der Fokus bleibt da auf dem Moment. 
Et bizarrement, bien qu'il y ait si peu de possibilités, je pense que nous avons saupoudré un peu de tout. Je ne pense pas qu'il soit important de définir cela non plus (Tobias n'est pas d'accord). Ce n'est pas possible non plus dans la brièveté du temps. Et ce n'est pas possible non plus - la plus grande difficulté pour moi est de ne pas le surcharger. Qu’il reste léger. Et de laisser apparaître les possibilités. Et par le fait que c'est une allégorie de partir aussi avec une fonction. Je pense que c'est important. (Tobias est d'accord) Parce qu'il s'agit ici de la mort et non d'une relation de couple. (Tobias rit). C'est juste un moment où tout apparaît et où l'accent reste mis sur le moment

Tobias:
Aber du hast doch schon von Anfang an eigentlich ein sehr klares Verhältnis dazu gehabt und das hat mich fasziniert. Wirklich! Dass du von Anfang an eigentlich den Eindruck gemacht hast. Du distanzierst dich nicht als Person sozusagen von der Rolle. 
Mais tu avais pourtant en fait déjà en plus dès le début une relation très claire à ce sujet et cela m’a fasciné. Vraiment! Que tu aies fait bonne impression dès le début . Pour ainsi dire, tu ne te démarques pas en tant que personne du rôle.

Valery Tscheplanowa:
Ich habe im Vorfeld viel darüber nachgedacht, dass das Wort Emanzipation in den Mund genommen wird in Bezug auf die Buhle. Und ich finde, dass das da nicht rein gehört. Es ist das Buhlen um einen Mann. Und ich glaube, das ist nichts Gesellschaftliches, sondern was Privates, was Zwischenmenschliches. Und auch was Entspanntes. Und was zwischen zwei Menschen verhandelt wird. Und da gehört für mich das Wort Emanzipation nicht hinein. 
J'ai beaucoup réfléchi au préalable à l'utilisation du mot émancipation dans le contexte de l‘amante. Et je ne pense pas que cela relève du sens strict du terme. C'est le fait de courtiser un homme. Et je pense que ce n'est pas quelque chose de social, mais quelque chose de privé, quelque chose d'interpersonnel. Et aussi quelque chose de détendu. Et ce qui est négocié entre deux personnes. Et pour moi, le mot émancipation n'a pas sa place là-dedans.

Tobias: 
Ja vor allem ist es ja so, dass gerade, wenn man dieses Stück genauer betrachtet und analysiert, verschwimmen ja die verschiedensten Anschauungen und Perspektiven ineinander. Sozusagen der Eros, der Tod, aber auch die Erotik oder die Sehnsucht, der Traum, die Verführung. Alles Allegorien, aber alles von so einer poetischen spielerischen Verführung, aber auch von so einer finsteren Perspektive und das macht so eine Mischung. Und damit kann man sehr viel machen im dramatischen Sinn. Aber man darf eines nicht, das sozusagen tot analysieren. Weil es einfach das ist, was es ist. 
Oui, avant, c'est ainsi qu'en regardant de plus près et en analysant cette pièce, les points de vue et les perspectives les plus divers s'estompent. Pour ainsi dire, l'érotisme, la mort, mais aussi l'érotisme ou le désir, le rêve, la séduction. Toutes les allégories, mais tout d'une séduction si poétique et ludique, mais aussi d'une perspective si sombre et c'est ce qui fait un tel mélange. Et vous pouvez faire beaucoup de choses avec, d'une manière dramatique. Mais on n‘a pas le droit d'analyser une chose, qui est morte, pour ainsi dire. Parce que c'est simplement ce que c'est.

Valery Tscheplanowa:
Ja. Das glaube ich auch. 
Oui. Je crois cela aussi.

Tobias:
Das ist auch, was sozusagen in der heutigen Zeit oft fehlt. Sozusagen dieses Bekenntnis. (Valery stimmt zu) Dieses Bekenntnis zur Lust, dieses Bekenntnis zu dem..
C’est aussi ce qui manque souvent, pour ainsi dire, à l’époque actuelle. Pour ainsi dire, cet aveu (Valery est d’accord). Cet aveu du plaisir, cet aveu de ce qui.

.Valery Tscheplanowa:
Und es ist auch 100 Jahre alt. Und es ist glaube nicht möglich, es hierher zu schleppen. Man kann bestimmte Dinge übertragen. Aber es bleibt 100 Jahre alt. Und die Tradition, es 100 Jahre lang zu machen, finde ich sehr stark. Und es genügt glaube ich, es zu machen. Und weiterhin zu machen. Ich glaube, das ist genug. Man muss es nicht…..ich habe es mit Weihnachten vergleichen. Es ist vielleicht ein bisschen frech.
Et c’est aussi centenaire. Et je crois qu’il n’est pas possible de le faire glisser ici. On peut transférer certaines choses. Mais cela reste centenaire. Et je trouve la tradition, de faire cela depuis 100 ans, très forte. Et cela suffit, je crois, pour le faire. Et pour continuer à le faire. Je crois que c’est suffisant. On ne doit pas… J’ai comparé cela à Noël. C’est peut-être un peu insolent.

Tobias:
Das ist ja wunderbar. 
C’est merveilleux.

Valery Tscheplanowa:
Aber (lacht) irgendwas ist dran. Also diese ….und Weihnachten kann sich auch verdrehen. 
Mais (elle rit) il y a quelque chose de cela. Donc ce… et Noël peut aussi se dénaturer.

Tobias:
Ich bin froh, dass du nicht Kindergeburtstag……
Je suis heureux que tu n’aies pas mentionné l’anniversaire d’enfant..

Valery Tscheplanowa:
Nein, nein. Es ist Weihnachten und Weihnachten kann man von Herzen feiern. Oder die Geschichten um Weihnachten, um Jesus herum, sind ja auch uns schon bekannt. Und die Fakten. Aber das Fest bleibt doch ein Bekenntnis der Gemeinsamkeit. Und das ist es glaube ich, immer noch. Auch DER JEDERMANN. 
Non, non. C’est Noël et on peut célébrer Noël du fond du coeur. Ou les histoires autour de Noël, autour de Jésus, nous les connaissons aussi. Et les faits. Mais la fête reste pourtant une confession de la communauté. Et je crois que ça l’est toujours. JEDERMANN aussi.

Tobias:
Was uns noch bleibt ist, über die Vorgängerinnen zu plaudern. Ja, Buhlschaft versus Kostüm usw. (Valery lacht) Hast du viele Buhlschaften gesehen? 
Il nous reste encore à parler des prédécesseuses. Oui, Buhlschaft contre costume, etc.. (Valery rit). As-tu vu beaucoup de Buhlschaft ?

Valery Tscheplanowa:
Ich habe alle gesehen, die man bekommen konnte. 
J’ai vu tout ce qu’on pouvait recevoir.

Tobias:
Wirklich? 
Vraiment?

Valery Tscheplanowa:
Ich glaube, da waren die letzten 50 Jahre aufgezeichnet. Das ist schon fantastisch. Von Sophie Rois bis Veronica Ferres war alles dabei. So viele Schauspielerinnen dieselben Texte sagen zu hören, ist schon toll. 
Je crois que les 50 dernières années ont été enregistrées. C’est déjà fantastique. De Sophie Rois à Veronica Ferres, toutes étaient là. Entendre tellement d’actrices dire ce même texte, c’est déjà super.

Tobias stimmt zu/est d‘accord: 
60er Jahre, 50er Jahre. Wie weit zurück hast du das verfolgt? 
Les années 60, les années 50. Jusqu’à quand as-tu suivi cela?

Valery Tscheplanowa:
Die ganz statischen habe ich noch gesehen. Wo man sich kaum bewegt hat und wo die Kostüme noch sehr sehr üppig waren. Wo Der Tod ohne Mikroport mit dem Rücken (Tobias fragt nach einem Schauspieler, Valery denkt, dass er dabei war). Und DER TOD stand mit dem Rücken und sprach. Das hat mich sehr fasziniert. (Tobias bejaht) Die alten MAMMONS, Wildgruber, Thieme, sehr sehr schön. 
Je n’ai pas encore vu les très statiques. Où l’on bougeait à peine et où les costumes étaient encore très, très luxuriants. Où la Mort était sans micro dans le dos (Tobias pose une question sur un acteur, Valery pense, qu’il était là) Et la MORT se tenait de dos et parlait. Cela m’a fascinée (Tobias confirme) Les anciens MAMMON, Wildgruber, Thieme, très très beaux.

Tobias:
Ja ja großartig. Ganz toll. (Tobias zögert)
Oui, oui, magnifique. Tout à fait super (Tobias hésite)

Valery Tscheplanowa:
Wir sollten über die Ferres plaudern. 
Nous devions parler de Ferres.
Tobias:
Ah, über die Ferres? (Valery lacht) Die hat dir so gut gefallen, ja? 
Ah, de Ferres? ‚(Valery rit) Elle t’a beaucoup plu, n’est-ce-pas?

Valery Tscheplanowa:
Die hat mir sehr gefallen. Die war so frech. Natürlich merkt man bei bestimmten Schauspielern, dass sie nicht so Theatererfahrung haben. Aber der Umfang der Rolle stand ihr sehr. Der Körper war fantastisch. Sie trug ein rosafarbiges Kleid zu meiner Überraschung. 
Elle m’a vraiment plu. Elle était si effrontée. Bien sûr, on remarque avec certains acteurs qu'ils n'ont pas une telle expérience théâtrale. Mais la taille du rôle lui convenait très bien. Le corps était fantastique. Elle portait une robe rose à ma surprise

Tobias:
Ich war ja damals DER TEUFEL. (Bild wird eingeblendet)
J’étais le DIABLE à l’époque (Une photo est montrée)

Valery Tscheplanowa:
Ah, du warst ein toller Teufel. Auf hohen Schuhen. Und mir gefiel sehr – da haben wir so gelacht mit dem Regisseur – die Szene mit dem Buben. Sie hob sich einen Jüngling auf den Tisch und walzte über ihn drüber mit ihrem Fleisch. Das gefiel mir sehr (beide lachen)
Ah, tu étais un diable super. Sur des chaussures hautes. Et ce qui m’a beaucoup plu – nous avons tellement ri avec le metteur en scène – la scène avec le gamin. Elle soulevait un jeune homme sur la table et roulait sur lui avec sa chair. Cela m’a beaucoup plu (les deux rient

Tobias:
Ja ja, herrlich. War ja ganz wunderbar. Ich meine, ich bin dieses Jahr auch fasziniert von den Neubesetzungen. Das hat wirklich sehr sehr gut funktioniert. Obwohl ich ein bisschen preokkupiert war, weil ich nicht genau gewusst habe, ob das funktioniert in der kurzen Zeit. Aber das funktioniert sehr sehr gut. Also nicht nur mit dem ARMEN NACHBARN, DEN VETTERN usw. DEM SCHULDKNECHT. Vor allem auch mit dem Gregor, der mit DEM GESELLEN sozusagen das Ganze auch mit dir sofort in so eine Spannung hebt. In so eine Klarheit hebt. Und dann als TEUFEL wieder ganz wunderbar diese Komödiantische…..
Oui, oui, magnifique. C’était tout à fait merveilleux. Je veux dire, je suis fasciné aussi par la nouvelle distribution. Cela a vraiment très très bien fonctionné. Même si j’étais un peu préoccupé, parce que je ne savais pas exactement si cela allait fonctionner dans ce court laps de temps. Mais cela fonctionne très très bien. Donc, pas seulement avec le pauvre voisin, les cousins, etc,, Le Débiteur. Avant tout aussi avec Gregor, qui avec le compagnon élève le tout dans une telle tension avec toi. Elève dans une telle clarté. Et puis dans le rôle du Diable, de nouveau ce sens comique tout à fait merveilleux.

Valery Tscheplanowa:
Das finde ich auch. Und so einheizt im hinteren Teil,
Je trouve cela aussi. Et cela chauffe tellement dans la partie arrière.

Tobias:
Ja, er heizt ein (lacht). Das muss ein TEUFEL auch machen. Ja ja klar. (Ausschnitt) Bekommst du das noch mit? 
Oui, il chauffe (il rit) Un Diable doit faire cela aussi. Oui, oui, c’est clair. (Extrait) Tu reçois encore cela?

Valery Tscheplanowa:
Klar, ich schaue von oben zu. Ich sitze immer in der Residenz. Da kann man ja so schön runter sehen…..
C’est clair, je regarde du haut. Je m’assieds toujours dans la résidence. Là, on peut tellement bien voir en bas…

Tobias:
Und da schaust du …….
Et tu regardes là…

Valery Tscheplanowa:
Da schaue ich zu den Rest. 
Je regardes les autres.

Tobias: 
…...wie dein, wie dein EVY TOB (NB Every TOB oder schreiben wir einfach JEDERMANN) in den Orkus fährt. 
… Comme ton, comme ton JEDERMANN qui va en Enfer.

Valery Tscheplanowa:
Ich schaue sehr gerne der Maertens zu. Ich mag diesen ganzen Übergang ab Mavie, die ich sehr sehr schätze. 
Je regarde volontiers Maertens. J’aime tout ce passage de Mavie, que j’apprécie beaucoup.

Tobias:
Ich auch. 
Moi aussi.

Valery Tscheplanowa: 
Mir gefällt wie sie….sie bringt wirklich eine neue Stimmung. Und in einer Kritik las ich, dass sie deine letzte Liebe ist. Und ich finde, das entsteht wirklich. Sie bringt so eine Wärme auch und so eine Frechheit. (Tobias bejaht) Sie hat auch so eine scharfe Stimme. Das mag ich so sehr. 
Cela me plaît comment elle … elle apporte vraiment une nouvelle ambiance. Et j’ai lu dans une critique qu’elle est ton dernier amour. Et je trouve, que cela se produit vraiment. Elle apporte une telle chaleur aussi et une telle impertinence (Tobias confirme) Elle a aussi une voix tellement aigüe. J’aime beaucoup cela aussi.

Tobias:
So etwas Fragiles. Bevor alles zerbricht, braucht sie so eine ….
Quelque chose de tellement fragile. Avant que tout ne s’effondre, elle a besoin d’un tel..

Valery Tscheplanowa:
Und auch so eine Sinnlichkeit. So eine verdrehte, schöne Sinnlichkeit Wunderbar. (Tobias bejaht alles - Ausschnitt) 
Et aussi une telle sensualité. Une sensualité tellement tordue, belle. Merveilleux. (Tobias confirme le tout – Extrait)

Tobias:
Es geht ja ein Faszinosum von dieser Figur aus, aber auch von diesem Spielort. Dieser Tradition und die Intention der Festspiele. Alles wird….das verkörpert sozusagen das Gesamte. Auch dieser Ort, in dem wir jetzt hier sind. Unglaublich, wenn man sich vorstellt, dass sozusagen hier, in dieser Bibliothek mehr oder weniger die Festspiele erfunden wurden oder ersonnen wurden. Oder ausgedacht oder was. Wie ist es denn dir damit gegangen? Oder wie geht es dir damit sozusagen mit diesem Ort? Das ist ja auch etwas Tolles, denn sowas kann ja natürlich auch diese Traditionen oder diese tradierte Umgebung ….das kann ja auch ein Gewicht haben. 
Il y a une fascination pour ce personnage, mais aussi pour ce lieu. Cette tradition et l'intention du Festival. Tout devient... cela incarne le tout, pour ainsi dire. Et aussi cet endroit où nous sommes ici maintenant. Incroyable quand on imagine qu'ici, dans cette bibliothèque, le Festival a plus ou moins été inventé ou conçu. Ou imaginé ou quelque chose comme ça. Comment ça s'est passé pour toi alors? Ou comment te sens-tu dans cet endroit, pour ainsi dire? C'est quelque chose d'extraordinaire, parce que bien sûr, ces traditions ou cet environnement traditionnel....qui peuvent aussi avoir un poids.

Valery Tscheplanowa:
Das stimmt. Aber das empfinde ich so nicht. Ich empfinde es als sehr herzlich. Was mich wahnsinnig fasziniert ist das Wetter. Also dass man wirklich dem Himmel ausgeliefert ist. Jedes Mal, wenn ich das Wort TOD sage, wenn wir die erste Szene spielen. Das draußen zu sagen unterm freien Himmel und auf diese Menschen zu schauen, ist für mich ein Erlebnis. Ich denke immer, die sehen das nicht, was ich sehe. Also ich fühle mich ein bisschen auch wie ein Zuschauer während ich es spiele. Also ich sehe das Spektakel dieser 2.500 Menschen unter freiem Himmel. Und bei der Premiere blitzte es ja. Ja, das sahen die Zuschauer auch nicht. Das war ein Erlebnis. 
C'est vrai. Mais je ne le ressens pas comme cela. Je ressens cela comme très chaleureux. Ce qui me fascine follement, c'est la météo. Donc, que l’on soit vraiment à la merci du ciel. Chaque fois que je prononce le mot MORT lorsque nous jouons la première scène. Dire cela à l'air libre et regarder ces gens est une expérience pour moi. Je pense toujours qu'ils ne voient pas ce que je vois. Je me sens donc un peu comme un spectateur pendant que je joue. Je vois donc le spectacle de ces 2500 personnes en plein air. Et à la première, ça a flashé. Oui, les spectateurs n'ont pas vu cela non plus. C'était une expérience.

Tobias:
Mich fasziniert auch, dass du schon relativ früh am Domplatz bist. Immer will ich noch ein, zwei Dinge mit dir besprechen und heißt es, die ist schon weg. 
Ce qui me fascine aussi, c’est que tu sois relativement tôt sur la Place de la Cathédrale. Je veux toujours discuter d’une chose ou deux avec toi, et on dit qu’elle est déjà partie

Valery Tscheplanowa:
Wie….wie weg? 
Comment… comment partie?

Tobias:
Also du bist schon einfach ganz früh abgetaucht. Du gehst an den Domplatz und dort irgendwie gehst du in deine Katakomben unter die Bühne und da bleibst du bis zum Schluss versteckt und das finde ich faszinierend, weil man sich so eingroovt und weil man sozusagen auch mit diesem Ort, mit dieser Außergewöhnlichkeit dieses Ortes…. ja man verschmilzt 
Donc, tu as déjà simplement disparu tout à fait tôt. Tu arrives sur la Place de la Cathédrale et là, en quelque sorte, tu vas dans tes catacombes sous la scène et tu restes cachée là jusqu’à la fin et je trouve cela fascinant, qu’on se terre ainsi et parce que, pour ainsi dire avec cet endroit, avec l’originalité de cet endroit, on fusionne..

Valery Tscheplanowa:
Ja das stimmt. 
Oui, c’est exact.

Tobias:
So wie auch unser wunderbarer, wirklich….unser wunderbarer NACHBAR, der Mooshammer. Der als rumbettelnder NACHBAR immer vorher herum geht. Ich bin wirklich fasziniert gewesen. Ich war gerührt. Ich habe das schon lange nicht mehr erlebt. Das letzte Mal als junger Schauspieler, als ich die Schauspieler von Peter Burg gesehen habe in Paris, die sich vorher in das Publikum gemischt haben. Da bin ich ganz angetan. Und dann tritt der auf mit so einem Pfeffer usw. Das ist bei dir genau so. Das ist herrlich. 
Comme aussi notre merveilleux, vraiment, notre merveilleux Voisin, Mooschammer. Qui continue à avancer en tant que Voisin en mendiant. J’ai vraiment été fasciné. J’étais touché. Je n’avais pas éprouvé cela depuis longtemps. La dernière fois, en tant que jeune acteur, lorsque j’ai vu les acteurs de Peter Burg à Paris, qui se sont au préalable mêlés au public. Là, j’étais tout à fait conquis. Et puis, il arrive avec une telle grisaille, etc.. C’est exactement ainsi chez toi. C’est magnifique…

Tobias:
Können wir vielleicht kurz zum Lied vom Tod kommen. Das Lied vom Tod. Das schmiegt sich so an den Inhalt dieses Stückes an. (Ausschnitt) Es ist faszinierend. Eigentlich tritt es ja dem Klischee der Buhlschaft entgegen. 
Nous pouvons peut-être en venir brièvement au chant de la Mort. Le chant de la Mort. Cela correspond au contenu de cette pièce (Extrait) C’est fascinant. En fait, cela s’oppose au cliché de la Buhlschaft.

Valery Tscheplanowa:
Das stimmt. Ich finde, das ist ein kleiner, sehr schlauer Trick von Herrn Sturminger. Der für einen Moment die Möglichkeit gibt, fast auszusteigen. Was so ein bisschen Brecht‘sches hat. Und das ist so eine Exposition und das erleichtert finde ich enorm, in diesen schmalen Text rein zu gehen. (Tobias bejaht) Man zeigt sich einmal. Man zeigt auch eine Form von Bewusstheit vielleicht. Und dann taucht man da ein in dieses Umrahmen des JEDERMANNS. Das ist eine sehr schlaue Finte. 
C'est exact. Je pense que c'est un petit truc très intelligent de M. Sturminger. Qui donne pour un moment la possibilité de presque sortir. Ce qui a un petit côté Brechtien. Et c’est une telle exposition et c’est tellement plus facile pour moi d’entrer dans ce texte mince. (Tobias affirme) On se montre une fois. On montre peut-être aussi une forme de conscience. Et ensuite, on plonge dans ce cadre de JEDERMANN. C'est une feinte très intelligente.

Tobias: 
Ja, ich finde das auch. Denn das hilft uns später in den Dialog hinein zu kommen. Denn ich kenne das ja wirklich nicht nur jetzt von meinen voran gegangenen Saisonen, sondern auch von den vorigen Inszenierungen. Es ist eigentlich niemanden so richtig gelungen, aus dieser Trübnis, aus dieser Vorahnung dieses Schlangenbildes, sozusagen das in eine erotische Dimension zu heben. Das finde ich ganz ganz wunderbar, wie du damit umgehst. Und das hilft mir auch, eine Lust daran zu empfinden. Letztendlich hat das ja auch was Barockes ja. Der Tod als Lust, das ist auch ein Thema Hofmannthals. Das finde ich ganz ganz spannend und toll. Und eben auch ganz was Modernes, dass man das fast episch singt. Und das ist irgendwie cool (schnippt mit den Fingern), weil es einfach beides ist. 
Oui, je trouve cela aussi. Parce que cela nous aide à entrer dans le dialogue plus tard. Parce que je le sais vraiment non seulement de mes saisons précédentes, mais aussi des productions précédentes. Personne ne réussit vraiment à le sortir de cette morosité, de cette prémonition de l'image du serpent, dans une dimension érotique, pour ainsi dire. Je trouve cela tout à fait merveilleux la façon dont tu le gères. Et cela m'aide aussi à en ressentir le désir. Après tout, il y a quelque chose de baroque là-dedans. La mort comme plaisir, c'est aussi un thème de Hofmannsthal. Je trouve cela très excitant et formidable. Et aussi quelque chose d'assez moderne, qu’on chante presque de façon épique. Et c'est plutôt cool (claque des doigts), parce que c’est simplement les deux.

Valery Tscheplanowa:
Und ich finde, das hilft ein bisschen mit zu flirten mit dieser Erwartung. (Tobias bejaht) Denn es ist dieser Moment, ah jetzt kommt die neue BUHLSCHAFT. Ich stehe da mit dem Rücken. Und es ist ein Moment, wo ich mit dem Publikum auch Kontakt aufnehmen kann. 
Et je trouve que cela m’aide un peu de flirter avec cette attente (Tobias confirme) Car c’est ce moment, maintenant la nouvelle Buhlschaft arrive. Je tourne le dos. Et c’est un moment, où je peux aussi prendre contact avec le Public.

Tobias:
Sag mal, der JEDERMANN ist ja irgendwie ein religiöses Bekenntnisstück. Was hat das für dich für eine Bedeutung? .Ich meine, es gibt ja auch ein Beispiel, zum Beispiel als Bekenntnis Film. Der Film von Terrence Malick ‚The tree of life‘. Das hat so eine Klarheit auch. Und hier ist das ja auch so. Ich habe das Gefühl, dass du da immer ganz so besonders umgehst. 
Dis-moi, JEDERMANN est en quelque sorte une pièce de confession religieuse. Quelle signification cela a-t-il pour toi? Je veux dire, il y a aussi un exemple, un exemple de film de confession. Le film de Terrence Malick „L’arbre de vie“. Cela a une telle clarté aussi. Et c’est aussi ainsi ici. J’ai le sentiment que tu fais toujours face à cela de façon tout à fait particulière

Valery Tscheplanowa:
Das ist mir auch wichtig. Ich bin in Russland heimlich getauft noch während der sozialistischen Zeit. Da hat meine Urgroßmutter lange Geld gespart, um mit mir in die Stadt zu fahren, um mich zu taufen. Das war mir als Kind sehr wichtig und das war mein eigener Wunsch. Und inzwischen würde ich sagen, dass ich einer Art Naturreligion angehöre. Das heißt, ich bekenne mich zum Respekt vor der Natur. Das ist mir das Wichtigste. Und ich finde, dass der JEDERMANN auch darum kreist. Also DER TOD sagt immer wieder: „Das ist ja alles nur geliehen.“. Das liebe ich sehr, wenn der Lohmeyer das sagt. Und das Bekenntnis, dass ich das alles zeitlich genieße, aber auch eine Verantwortung dafür trage und eben mich besitze. Das finde ich sehr klug in diesem Stück ausgedrückt und ist für mich der Kern des Stückes. 
C'est important pour moi aussi. J'ai été baptisée secrètement en Russie pendant l'époque socialiste. Mon arrière-grand-mère a économisé beaucoup d‘argent pour m'accompagner en ville pour me baptiser. C'était très important pour moi quand j'étais enfant et c'était mon propre souhait. Et en attendant, je dirais que j'appartiens à une sorte de religion naturelle. Cela signifie que j'avoue mon respect pour la nature. C'est la chose la plus importante pour moi. Et je pense que JEDERMANN tourne aussi autour de cela . Alors LA MORT n'arrête pas de dire: "Tout ceci n’est que prêté." J'aime beaucoup quand Lohmeyer dit ça. Et la confession que je jouis de tout cela dans le temps, mais que j’en porte également la responsabilité et me possède tout simplement. Je trouve cela très habilement exprimé dans cette pièce et pour moi, c'est le cœur de la pièce.

Tobias:
Ja, weil die Kategorie des Besitzens fällt ja in eine andere als die des Glaubens. Ein Fake. Das ist glaube ich so wichtig. . 
Oui, parce que la catégorie de possession tombe dans une autre que celle de la foi. Une rumeur. Je trouve cela tellement important.

Valery Tscheplanowa:
Das ist sehr klug ausdekliniert, dass JEDERMANN langsam den Besitz verliert. Und ich mag eben auch so sehr, dass die Liebe zwar eine wichtige Rolle spielt, Aber genau so eine große Rolle wie DIE WERKE, das GELD, DER TOD, die MUTTER. Und er gibt alles ab. Er gibt auch die Liebe weg, er gibt die Mutter weg. Er gibt das Geld weg. Und bleibt dann mit dem, was er getan hat, zurück. Er bekennt sich dazu. (Tobias bejaht)
C’est amené de façon très astucieuse, comment JEDERMANN perd lentement la possession. Et j’aime aussi tellement, que l’amour joue certes un rôle important. Mais justement un tel grand rôle comme les Bonnes Oeuvres, l’Argent, la Mort, la Mère. Et il abandonne tout cela. Il abandonne aussi l’amour, il abandonne la mère. Il abandonne l’argent. Et reste alors en arrière avec ce qu’il a fait. Il l’avoue (Tobias confirme)

Tobias:
Ich habe da immer so ein besonderes Gefühl, als in der Vorahnung des Todes, ich da zwischen dir und dem Gregor bin. Meinem Bruder, der in dem Fall der teuflische Geselle ist. Und mir irgendwie meinen Halt zeigt, meinen letzten Halt. Und das ist für mich einfach ganz intim. Ich vergess ja immer beim Spielen dass das der Gregor ist, der Bruder. 
J’ai toujours un sentiment tellement particulier, comme dans la prémonition de la mort. Je suis entre toi et Gregor. Mon frère, qui dans ce cas est le compagnon diabolique. Et me montre en quelque sorte l’appui, mon dernier appui. Et c’est pour moi simplement tout à fait intime. J’oublie toujours en jouant que c’est Gregor, le frère.

Valery Tscheplanowa:
Aber mir geht es auch in dem Moment so. Wenn wir da zu Dritt sind, vergesse ich irgendwie die Zuschauer. Und für den Moment bin ich nur mit dir da. 
Mais je ressens aussi la même chose à ce moment. Quand nous sommes tous les trois, j’oublie en quelque sorte les spectateurs. Et à ce moment, je suis seulement là avec toi

Tobias:
Zwei Mal klingt das ja so an, wenn ich sozusagen, in so einer teuflischen Vorahnung mich an ihn klammere. Aber eher als meine Rettung. Und das ist etwas ganz Besonderes für mich auch. (Ausschnitt)
Deux fois, cela paraît ainsi, quand pour ainsi dire, je m’accroche à lui dans une prémonition diabolique. Mais plutôt en tant que mon sauveur. Et c’est quelque chose de tout à fait particulier pour moi aussi (Extrait)
Ja...ja, was gibt es denn sonst noch zu erzählen?
Oui.. oui. Qu’y a-t-il donc encore à raconter?

Valery Tscheplanowa:
Ich weiß es nicht…..
Je ne sais pas..

Tobias:
War dir Hofmannsthal eigentlich vorher ein Begriff? Als Dichter? 
Connaissais-tu en fait Hofmansthal auparavant? En tant que poète?

Valery Tscheplanowa:
Tatsächlich nein. Tatsächlich nicht so sehr. Ich habe mich wenig mit österreichischen Dichtern beschäftigt. Oder überhaupt diesem Kulturkreis. 
En fait non. En fait pas beaucoup. Je me suis peu occupée des poètes autrichiens. Ou même ce cercle culturel.

Tobias:
Er hat ja ein umfangreiches Dichtwerk. 
Il a un vaste ouvrage poétique.Valery Tscheplanowa:
Aber ich kannte ihn nicht so gut. Ich bin ja jetzt damit beschäftigt und bereit, mich damit zu beschäftigen. 
Mais je ne le connaissais pas très bien. Je m’en occupe maintenant et suis prête à m’en occuper.

Tobias: 
Sag einmal, bekommst du eigentlich mit, was in Salzburg los ist? Ich meine nicht dieses Drumherum. Ich meine jetzt nicht dieses gesellschaftliche Beiwerk. Sondern ich meine, die Festspiele definieren sich ja doch großteils auch über das Musiktheater. Über die Oper. Es gibt ganz ganz wunderbare Kollegen, die hier aufeinander treffen. Ich bin ja da noch am Anfang meiner Schauspielzeit groß geworden mit einem Dreispartenhaus. Und du kennst das auch. Fühlst du dich da geborgen oder auch provoziert? Schaust du dir die Dinge an?
Dis-moi, est-ce que tu comprends ce qui se passe à Salzbourg? Je ne parle pas de ce tralala. Je ne parle pas de ce superflu social. Mais je veux dire, le Festival est en grande partie défini par le théâtre musical. A propos de l'Opéra. Il y a vraiment des collègues formidables qui se rencontrent ici. J'ai grandi au début de mon époque d'acteur dans un théâtre pluridisciplinaire. Et tu connais cela aussi. Te sens-tu en sécurité ou provoquée? Tu regardes les choses?

Valery Tscheplanowa:
Unbedingt. Also, die Dirigenten, die dieses Jahr da sind, sind ja fantastisch, Einige kenne ich ja persönlich. Und das ist auch eine Form von viel Energie in der Stadt, die von den Opern ausgeht. Letztes Jahr ‚Salome‘ . Das war so phantastisch. Das war wirklich ein geballtes Feuerwerk. Das ist wunderbar. (
Absolument. Eh bien, les chefs d'orchestre qui sont là cette année sont fantastiques, je connais personnellement certains d'entre eux. Et il y a aussi une forme très énergique dans la ville qui vient des opéras. L'année dernière, "Salomé". C'était tellement fantastique. C’était vraiment un feu d'artifice concentré. C'est merveilleux.

Tobias: 
Ja, ich empfinde das auch so. Und was schaust du dir sonst noch an in Salzburg? Museen? 
Oui, je ressens cela aussi. Et que visites-tu sinon à Salzbourg? Les musées?Valery Tscheplanowa:
Ich mag die Katakomben. Immer, wenn ich Zeit habe, bin ich da. Und dann kaufe ich mir das Brot in dieser alten Bäckerei. Und dann gehe ich zum Fischhändler und kaufe mir einen Saibling. Mehr braucht es nicht. 
J'aime les catacombes. Chaque fois que j'ai le temps, j’y vais. Et puis j'achète le pain dans cette vieille boulangerie. Et puis je vais chez le poissonnier et j'achète un omble. Je n’ai pas besoin de davantage.

Tobias lacht/rit:
Einen Geräucherten? 
Un fumé?

Valery Tscheplanowa:
Nein, einen Frischen. 
Non, un frais.

Tobias:
Ja das ist gut. Eine Russin muss ja einen frischen Saibling haben. (Valery bejaht) Keinen Kaviar. Gott sei Dank. Na ja, also es ist ja auch so, dass Salzburg irgendwo ja auch während dieser Festspielzeit ein Souvenierstandl ist. Und da empfinde ich, dass es immer so ist, bevor es los geht, ist das sehr spannend. Dann wird es ein bisschen anstrengend. Aber vorher finde ich, da flirrt so was mit. So eine Neugier für die Kultur. Ich finde das immer sehr spannend und aufregend. Weil wir das ja sonst nicht so haben. Wie geht es euch in Berlin da? 
Oui c'est bien. Une femme russe doit avoir un omble frais. (Valery confirme) Pas de caviar. Dieu merci Eh bien, il est également vrai que Salzbourg est un stand de souvenirs quelque part pendant cette saison des festivals. Et je ressens que cela est toujours ainsi, avant que cela commence, c'est très excitant. Ensuite, ça devient un peu épuisant. Mais avant cela, je pense qu'il y a quelque chose à ce sujet. Une telle curiosité pour la culture. Je trouve toujours cela très excitant et passionnant. Parce que nous n'avons pas cela autrement. Comment ça va à Berlin?

Valery Tscheplanowa:
Ich wollte sagen, dass ich sehr mag, wie leer es nachts wird hier. (Tobias bejaht). Das heißt, man hat die Touristen, die an den Ständen so rum schwirren und mit ihren Kindern spazieren gehen. Und ab 23 Uhr ist es leer. Das mag ich sehr. Da wirkt die Stadt so verwunschen. Und in Berlin verteilt es sich. Berlin hat ja so Kieze. Und in der Innenstadt gibt es das schon. Aber man kann dem wunderbar aus dem Weg gehen. 
Je voulais dire que j'aime vraiment à quel point c'est vide ici la nuit. (Tobias confirme). C'est-à-dire que vous avez les touristes qui bourdonnent autour des étals et se promènent avec leurs enfants. Et à partir de 23 heures, c'est vide. J'aime beaucoup cela. La ville semble tellement enchantée. Et Berlin est divisée. Berlin a tellement de quartiers. Et cela existe déjà dans le centre-ville. Mais on peut à merveille s'écarter du chemin.

Tobias:
Es gibt ja unglaublich viele Kirchen und Klöster. Also es gibt ja den Mönchsberg, den Nonnberg usw. Es gibt so viele versteckte Plätze hier in dieser Stadt. Und es prägt den Zauber irgendwie für mich. 
Il y a tellement d'églises et de monastères. Il y a donc le Mönchsberg*, le Nonnberg**, etc. Il y a tellement de lieux cachés ici dans cette ville. Et en quelque sorte, cela façonne la magie pour moi.
• *montagne
• **abbaye de religieuses bénédictines

Valery Tscheplanowa:
Für mich auch. Diese Katakomben habe ich vor Kurzem entdeckt. Da war ich so überrascht. Da gibt es ja kaum einen ausgezeichneten Eingang. Und plötzlich ist man im Berg. Und da ist eine Kirche im Berg. 
Pour moi aussi. J'ai découvert ces catacombes récemment. J'étais tellement surprise. Il n’y a guère d’entrée remarquable. Et tout à coup, vous êtes dans la montagne. Et il y a une église dans la montagne.

Tobias:
Das ist so ein bisschen wie in Rom. Überall wo man hin schaut, hat irgendwer irgendwo …...na…..
C'est un peu comme à Rome. Partout où vous regardez, quelqu'un a quelque part…… eh bien… ..Valery Tscheplanowa:
….ein Gedicht geschrieben. 
… Ecrit un poème.

Tobias lacht/rit:
Ein Gedicht geschrieben, genau. Ein Gedicht gesetzt. Gestern nach der Vorstellung war es ja so, dass wir noch mit unserer Mutter, also eigentlich mit meiner Mutter (lacht), mit der Edith Clever zusammen saßen. Sie hat gesagt, dass sie es noch erleben möchte, dass wir zwei, also JEDERMANN und BUHLE doch noch heiraten. Das wäre dann auch das Ende des JEDERMANN. Also nach 100 Jahren wäre dann fertig. Aaaahhh, JEDERMANN heiratet, ist ungefähr so, wie FIGARO lässt sich scheiden. Also das wäre dann der Schluss. 
Ecrit un poème, exactement.. Joué un poème. Hier après le spectacle, c'était comme si nous étions toujours assis avec notre mère, en fait avec ma mère (rires), avec Edith Clever. Elle a dit qu'elle souhaiterait que nous nous épousions tous deux, donc JEDERMANN et BUHLE. Ce serait aussi la fin de JEDERMANN.. Donc, après 100 ans ce serait fini. Aaaahhh, JEDERMANN se marie, c'est à peu près pareil que FIGARO qui divorce. Donc ce serait la fin.

Valery Tscheplanowa:
Das wäre doch schade. 
Ce serait dommage

Tobias:
Das wäre wirklich schade. 
Ce serait vraiment dommage.

Valery Tscheplanowa:
Er sollte unverheiratet bleiben. Bis ans Ende seiner Tage. . 
Il devrait rester célibataire. Jusqu'à la fin de ses jours.

Tobias:
In diesem Fall bedanke ich mich sehr sehr herzlich für das Gespräch. Es war sicher interessant für Sie, meine Damen und Herren. Ich wünsche noch einen schönen Tag und es freut mich, dass Sie uns zugehört haben. Und ich hoffe, wir sehen uns vielleicht einmal am Domplatz. 
Dans ce cas, je voudrais te remercier très chaleureusement pour l'interview. C’était certainement intéressant pour vous, mesdames et messieurs. Je vous souhaite une bonne journée et je suis heureux que vous nous ayez écoutés. Et j'espère que nous nous verrons peut-être sur la Place de la Cathédrale
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