TOBIAS MORETTI

TOBIAS MORETTI

Interview Mona Lisa - ZDF

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Sprecherin/Journaliste:
Wie war Ihre Kindheit und Jugend?
Comment étaient votre enfance et votre adolescence ?

Tobias:
Die war sehr bunt. Und irgendwie …ach...mei....die Jugend. Man kann sich gar nicht mehr so erinnern. Man will sich auch nicht mehr so erinnern glaube ich. Weil man ach....ja....Ich glaube, ich war auch ziemlich....ziemlich unsouverän. Würde ich mal sagen. Sehr unsouverän. Sehr uncool war ich. Ich war zu sensibel. Eigentlich erinnere ich mich nicht gerne an die Jugend.
Elles étaient très hautes en couleurs. Et en quelque sorte… ah, oui, l’adolescence. On ne peut pas s’en rappeler ensuite. On ne veut pas non plus s’en souvenir, je crois. Parce que .. ah, oui, je crois, j’étais aussi plutôt… plutôt imparfait. Je dirais. Très imparfait. Très peu cool aussi. J’étais trop sensible. En fait, je n’aime pas me rappeler de l’adolescence.

Sprecherin/Journaliste:
Sie waren der Jüngste von den Brüdern....
Vous étiez le plus jeune des frères

Tobias:
Nein, ich bin der zweite.
Non, je suis le deuxième

Sprecherin:
Also das Sandwichkind dann....
Donc, l’enfant sandwich, alors..

Tobias:
Ja, Sandwich.
Oui, Sandwich.

Sprecherin/Journaliste:
Zu wenig Beachtung bekommen?
Reçu trop peu d’attention ?

Tobias:
Nein, das hat damit gar nichts zu tun. Das hat auch gar nichts mit der Familie zu tun. Die Familie war immer ein Hort der Aufgehobenheit. Das war immer cool. Also das war immer eine Challenge. Das war immer raufen, kämpfen, überleben und so. Nur, ich mit mir selber.....die Familie ist ja Innenwelt, aber die Außenwelt war irgendwie verfeindet mit mir. Also ich war da wahrscheinlich einfach zu sensibel. Ich kann, ich erinnere mich nicht gerne an die ersten Lieben und so. Also ein verlorenes Kind war ich. Ein verlorener Junge auch, weil ich immer bei mir war. Und eigentlich in meiner Phantasiewelt viel lieber gelebt habe, als in meiner Wirklichkeit.
Non, cela n’a rien à voir. Cela n’a non plus rien à voir avec la famille. La famille est toujours un lieu de bonne prise en mains. C’était toujours cool. Donc, c’était toujours un challenge. C’était toujours se bagarrer, combattre, survivre et ainsi de suite. Seulement, avec moi-même…. La famille est un monde intérieur et j’étais en quelque sorte brouillé avec le monde extérieur. Donc, j’étais probablement simplement trop sensible. Je peux, je ne me souviens pas volontiers du premier amour et ainsi de suite. Donc, j’étais un enfant perdu. Un adolescent perdu aussi, parce que j’étais toujours chez moi. Et en fait, j’ai préféré vivre dans mon monde imaginaire que dans ma réalité.

Sprecherin/Journaliste:
Sagen Sie mir das Verhältnis zu den Eltern. Wie waren die Eltern? Streng – der Vater, die Mutter?
Dites-moi quels étaient les rapports avec les parents. Comment étaient les parents ? Stricts ? le père, la mère ?

Tobias:
Ich habe nicht den Eindruck, dass die streng waren eigentlich. Mei, der Vater war immer so herum, aber immer da für uns. Aber hat sein eigenes Leben gelebt auch.
Sehr viel....so ein Wanderer, ein Clown, ein Durchschwindler, ein Lavierer, aber ein sehr liebenswerter Mensch eigentlich und so. Auch mit dem familiären Schicksal. Der war ziemlich alleine früher und so weiter hin und her. Wir haben ihn dieses Jahr begraben. Das war sehr würdig und schön, weil wir alle dabei waren. Und die Mama, die lebt noch immer. Die ist immer zwischen uns. Kommt immer einer unserer vier Brüder, kümmert sich um sie. Und dann switcht sie so herum.
Je n’ai pas l’impression qu’en fait, ils étaient stricts. Bah, le père était toujours dans les parages, mais toujours là pour nous. Mais il a aussi vécu sa propre vie. Beaucoup.. un tel marcheur, un clown, un imposteur, un louvoyeur, mais en fait un homme très agréable. Aussi avec le destin familial. Il était plutôt seul auparavant et a continué ainsi de ci de là. Nous l’avons enterré cette année. C’était très digne et beau, parce que nous étions tous là. Et maman, qui vit encore. Elle est toujours entre nous. Il vient toujours un de nos quatre frères, qui s’occupe d’elle. Et puis, elle tourne entre nous.

Sprecherin:
Was möchten Sie Ihren Kindern davon weiter geben. Ist das so, dass man sich da wiedererkennt in den Eltern?
Que voudriez-vous transmettre de cela à vos enfants ? Est-ce ainsi , que l’on se reconnaît dans les parents ?

Tobias:
Ja, klar. Zu meinem Sohn habe ich immer gesagt, weil das ist ja....der hat es ja auch erfunden. Da habe ich mal gesagt: Da brauchst du gar nicht, irgendwie gar nicht anfangen, denn ich kenne alle Tricks von dir. Mit dem habe ich ja ein tolles Verhältnis. Mit dem Buben – Gott sei Dank. Mit allen. Auch mit der Tochter. Die ist ja ein ganz zauberhaftes Wesen. Ein ganz Wunderbares in sich Ruhendes. Da habe ich einen riesigen Respekt, wie man sich in der heutigen Zeit so entwickeln kann. Und man entwickelt sich ja immer anders. Also die haben ja, möchte man meinen, hier alle Vorteile oder was. Aber das haben die gar nicht. Die sind halt auch Kämpfer. Die müssen halt selber schauen, was da auf sie jetzt zukommt. So wie alle!
Oui, c’est clair. J’ai toujours dit à mon fils, parce que c’est … il l’a aussi découvert. Je lui ai dit : Tu n’as pas besoin du tout, en quelque sorte, ne commence pas du tout, car je connais tous tes trucs. Avec lui, j’ai un rapport super. Avec le gamin – Dieu soit loué. Avec la fille aussi. C’est un être tout à fait magique. Quelque chose de tout en fait merveilleux qui repose en elle. Là, j’ai un immense respect pour la façon dont on peut se développer à l’époque actuelle. Et qu’on se développe toujours autrement. Donc, ils ont, pourrait-on penser, tous les avantages ici ou quelque chose comme cela. Mais ils ne l’ont pas du tout. Ce sont juste aussi des combattants. Qui doivent  juste regarder eux-mêmes ce qui arrive sur eux maintenant. Comme tous !

Sprecherin/Journaliste:
Wie haben Sie denn die dunklen Momente eigentlich auch für sich gepackt?
Comment avez-vous alors en fait gardé les moments sombres pour vous ?

Tobias:
Also wir haben, vielleicht habe ich das am ehesten vom Vater. Wir haben so ein Überlebensgen in uns. Alle Brüder! Der Gregor vor allem, aber auch die anderen. Der Christoph, der Thomas, alle. So ein Überlebensgen, dass man irgendwie.....dass man nicht untergeht. Und man merkt es ja und so. Und ich habe es relativ schnell gemerkt oder merke es immer wieder schnell. Früher war es vielleicht so, knapp vor der Apathie, kommt noch dieser Kick in den Arsch...und dann irgendwie geht was Neues los. Und man weiß nicht wohin, in welche Richtung.
Donc, nous avons, peut-être que j’ai eu cela très vraisemblablement du père. Nous avons un tel instinct de survie en nous. Tous les frères. Gregor avant tout, mais les autres aussi. Christoph, Thomas, tous. Un tel gène de survie, qu’en quelque sorte, on ne périt pas. Et on le remarque et ainsi de suite. Et j’ai remarqué cela relativement vite ou cela se remarque toujours vite. Auparavant, c’est peut-être ainsi, juste avant l’apathie, il arrive encore ce coup de pied au cul... et alors, il se passe en quelque sorte quelque chose de nouveau. Et on ne sait pas où, dans quelle direction.

Sprecherin/Journaliste:
Misstrauen Sie auch dem Erfolg?
Vous méfiez-vous aussi du succès ?

Tobias:
Nein, ich misstraue ihm nicht. Ich genieße ihn, aber mir ist er wurscht. Mir ist der egal. Denn es geht sowieso gleich weiter. Wenn sich ein Wunsch nicht erfüllt, wenn man etwas nicht erreicht, wenn man irgendwo kippt oder scheitert, dann ergibt sich daraus was. Das gibt dann aber auch wieder eine Kraft. Also das Scheitern ist eigentlich das Wichtigere.
Non, je ne m’en méfie pas. Je l’apprécie, mais je m’en fiche. Cela m’est égal. Car cela continue de toutes façons de la même manière. Si on ne réalise pas un souhait, si on n’atteint pas quelque chose. Si à un moment donné, on se renverse ou on échoue, alors il en résulte quelque chose. Mais c’est aussi de nouveau une force. Donc, l’échec est en fait le plus important.

Sprecherin:
Gibt es irgendetwas, vor dem Sie Angst haben?
Y-a-t-il quelque chose dont vous avez peur ?

Tobias:
Angst habe ich immer wieder. Angst ist ein Motor (nickt), Angst ist ein Motor. Ein sehr cooler Motor eigentlich. Ich finde das ganz wichtig. Angst ist eine Form des Bewusstseins. Das man sagt: OHA, das ist so eine Brennleuchte. Aufpassen! Also das ist ja wohl auch im Emotionalen so, als auch....Ich habe jetzt lange, auch dem Glück misstraut. Ich muss dann auch immer kämpfen. Bevor ich irgendwie leide,mache ich gleich was anderes kaputt. Oder bin irgendwie schneller oder so. Oder gewinne gegen irgendwas. Muss immer rennen.
J’ai toujours peur. La peur est un moteur (hoche la tête). La peur est un moteur. Un moteur très cool en fait. Je trouve cela tout à fait important. La peur est une forme de conscience. Que l’on dise : OHA, c’est un telle lumière intérieure. Attention ! Mais c’est peut-être aussi dans l’émotionnel ainsi, comme aussi.. Je me suis maintenant longtemps méfié du bonheur. Je dois donc toujours aussi combattre. Avant qu’en quelque sorte, je souffre, je casse tout de suite quelque chose d’autre. Ou je suis en quelque sorte plus rapide ou quelque chose comme cela. Ou je gagne contre n’importe quoi. On doit toujours courir.

Sprecherin:
Das ist das größte Kompliment, das man einem Schauspieler machen kann, dass man sie in ihren Rollen nicht erkennt. Also dass man die Figur sieht.
C’est le plus grand compliment qu’on peut faire à un acteur, qu’on ne le reconnaît pas dans ses rôles. Donc, qu’on voit le personnage.

Tobias:
Das freut mich. Denn das ist letztendlich mein Berufsver-ständnis. Ich versuche mich völlig, natürlich immer in einem inhaltlichen Konnex, das so zu verstecken in der Figur, dass zwar die psychischen Knackpunkte und Elemente dieser Situation oder der Figur zwar vorhanden sind, aber trotzdem ich irgendwo im Hintergrund bin. Das ist mein Verständnis. Dass es mich da gar nicht mehr gibt, dass es nur noch die Figur gibt. Und das ist schön, wenn man es sieht. Freut mich. Denn wenn das umgekehrt wäre, dann würde es mir halt nicht so entsprechen.
Cela me réjouit. Car c’est finalement ma compréhension de la profession. J’essaie toujours totalement, bien sûr toujours en connexion avec le contenu, de me cacher dans le personnage, que certes les points de craquement psychiques et les éléments de cette situation ou du personnages existent bel et bien, mais malgré tout, je suis quelque part en arrière-plan. Telle est ma compréhension. Qu’il n’y ait plus rien de moi, qu’il y ait seulement le personnage. Et c’est beau, si on le voit. Cela me réjouit. Car si c’était le contraire, alors cela ne me correspondrait pas.

Sprecherin:
Lernt man auch sowas wie Demut?
Apprend-t-on aussi quelque chose comme l’humilité ?

Tobias:
Nein, da kennt man als Schauspieler nur sein Ziel. Demut ist einem da wurscht (egal). Das geht einem am Arsch vorbei in dem Moment. Das ist auch richtig so. In dem Moment, da will ich nur meine Rolle so gut wie möglich machen. Da kick ich alles weg, was links oder rechts ist. Das ist alles nur Material für mich. Da ist man brutal. Aber nachher kommt das als Reflexion. Aber die Reflexion ist ja, wie der Begriff ansich schon selbst definiert, ist ja etwas, was reflektiv ist und im Nachhinein. Und da fidnen sowas wie Dinge, oder Würde oder Bewusstsein statt und irgendwann wird man so klein, weil man froh ist, dass man selber in einer anderen Situation ist. Aber in allen Dingen passiert das. Gesundheit, das Allerwichtigste! Für mich zum Beispiel das Allerwichtigste, der größte Wunsch in meinem Leben... und das Allerwichtigste für mich ist, dass meine Kinder nicht vor mir gehen. Dass es in der richtigen Reihenfolge ist. Mehr habe ich gar nicht. Dann ist es cool. Und dann, dass ich halt noch irgendwie hell „auf der Platte“ bin. Wenn ich älter werden sollte oder alt werden sollte. Dass man die Würde der Autonomie noch immer hat. Das ist mein.... zum Beispiel, weil Sie vorher sagten, Motor. Das ist mein Motor, immer. Deswegen mache ich auch die ganze Arbeit hier auf meinem Hof. Ich liebe meinen Beruf so als Schauspieler, dass ich nie von ihm abhängig sein möchte. Nie! Nie! Nie! Ich möchte nicht, wenn es mal später nicht mehr so rennt, denn das kann ja sein. Weil unser Beruf ist ja eine Flüchtigkeit. Eine Kapriole in der Luft. Und wenn es dann nicht mehr so rennt, dann möchte ich nicht froh sein müssen, dass ich da noch besetzt werde. Oder dann mich da bei einem Fest, irgendwie so Party machen muss. Sondern da lebe ich lieber von dem, was ich hier habe.
Non, en tant qu’acteur, on connaît seulement son but. On se moque de l’humilité. Cela nous fiche un coup de pied au cul à un moment. C’est aussi correct ainsi. Au moment, où je veux seulement faire mon rôle aussi bien que possible. Là, je tape de tous côtés, que ce soit à gauche ou à droite. Tout cela est seulement du matériel pour moi. Là, on est brutal. Mais plus tard, vient quelque chose comme la réflexion. Mais la réflexion est, comme le terme se définit par lui-même, est quelque chose, qui est quelque chose de réfléchi et a posteriori. Et là, se trouvent quelque chose comme des choses, ou il y a la dignité ou la conscience et à un moment donné, on devient si petit, parce qu’on est heureux, que l’on soit soi-même dans une autre situation. Mais cela se passe en toutes choses. La santé, c’est ce qui est le plus important. Pour moi, par exemple, le plus important de tout, le plus grand souhait dans ma vie, et le plus important pour moi est que mes enfants ne partent pas avant moi. C’est dans l’ordre des choses. Je n’ai rien de plus. Car c’est cool. Et puis, que je sois juste encore en quelque sorte clair « sur la plaque ». Si je devais devenir plus vieux ou devais devenir vieux. Qu’on ait toujours la dignité de l’autonomie. C’est mon.. par exemple, parce que vous le disiez précédemment… moteur. C’est mon moteur, toujours. C’est pourquoi je fais aussi tout le travail ici, sur ma ferme. J’aime tellement ma profession en tant qu’acteur, que je ne veux jamais en être dépendant. Jamais, jamais, jamais. Je ne voudrais pas, si plus tard, cela ne marche plus ainsi, car cela pourrait arriver. Parce que notre profession est fugace. Une cabriole dans l’air. Et si alors cela ne marche plus, alors je voudrais ne pas devoir être content, d’être encore occupé là.. Ou alors je dois faire une fête, en quelque sorte une telle « Party ». Mais là; j’aimerais mieux vivre de ce que j’ai ici




Hinter Rampenlitch :


sur facebook
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Sprecherin/Journaliste:
Tobias Moretti, 55 Jahre alt, Schauspieler und Landwirt, über das Scheitern als treibende Kraft im Leben.
Tobias Moretti, 55 ans, Acteur et agriculteur, à propos de l’échec comme force motrice dans la vie

Tobias:
Wenn sich ein Wunsch nicht erfüllt, wenn man etwas nicht erreicht. Wenn man irgendwie kippt oder wo scheitert, dann ergibt sich daraus was. Und das ist aber auch wieder eine Kraft. Also das Scheitern ist eigentlich das Wichtigere.
Si on ne réalise pas un souhait, si on n’atteint pas quelque chose. Si à un moment donné, on se renverse ou on échoue, alors il en résulte quelque chose. Mais c’est aussi de nouveau une force. Donc, l’échec est en fait le plus important.

Sprecherin/Journaliste:
Eine Erkenntnis, die nicht nur in den Bergen überlebenswichtig ist. Ein kleines Dorf im Inntal, die Heimat von Tobias Moretti. Gerade aus Los Angeles zurück gekehrt, empfängt er uns auf seinem Hof. Ein Tausendsassa, Schauspieler, Regisseur, Rennfahrer und Landwirt. Kommt er hier oben bald zur Ruhe?
Une connaissance, qui n’est pas seulement essentielle pour la survie en montagne. Un petit village dans la vallée de l’Inn, la patrie de Tobias Moretti. Juste de retour de Los Angeles, il nous reçoit dans sa ferme. Un touche-à-tout, acteur, metteur en scène, pilote de course et agriculteur. Vient-il bientôt ici, en haut, au calme ?

Tobias:
Nein, ich komm da.....im Gegenteil. Ich denke mir immer, was da noch zu tun ist und so. Das ist eine völlig andere, andere Welt. Und die eine Welt akzeptiert die andere nicht.
Non, je viens… au contraire. Je réfléchis toujours, à ce qu’il y a encore à faire et ainsi de suite. C’est un monde totalement différent. Et c’est un monde qui n’accepte pas l’autre.

Sprecherin/Journaliste:
Die eine Welt ist sein Zuhause. Sein 400 Jahre alter Bauernhof, den er selbst wieder hergerichtet hat. Ganz im Hier und Jetzt. Die andere, seine Welt der Phantasie. In über 60 Filmen hat er mitgespielt. Ob als „Erzherzog Johann“ oder als skrupelloser Nazi in der jüngsten ZDF-Produktion „Das Zeugenhaus“. Moretti zeigt Charakter. Zig (viele) Preise hat er für seine Arbeit bekommen, doch die seien ihm nicht so wichtig. Weil er sich nicht ausruhen wolle, auf den Lorbeeren, wie er sagt.
L’un des mondes est son domicile. Sa ferme vieille de 400 ans, qu’il a lui-même restaurée. Tout à fait dans l’ici et maintenant. L’autre, son monde imaginaire.
Il a joué dans plus de 60 films. Que ce soit comme « Archiduc Johann » ou comme Nazi sans scrupules dans la dernière production ZDF « La maison des témoins »,
Moretti montre du caractère. Il a reçu de nombreux prix pour son travail, pourtant ceux-ci ne lui semblent pas tellement importants. Parce qu’il ne veut pas se reposer sur ses lauriers, comme il dit.

Tobias:
Unser Beruf ist kein bürgerlicher Beruf. Und sobald er es wird, hat man schon verloren.
Notre profession n’est pas une profession bourgeoise. Et dès que ça le devient, on a déjà perdu.

Sprecherin/Journaliste:
Häufig spielt er das, was er ist. Ein Kämpfer, gerade heraus. Unbequem, unverbogen. Einer wie er, der passt sich nicht an. Nicht mehr!
Il joue fréquemment ce qu’il est. Un combattant, justement sous cet angle. Gênant, qui ne plie pas. Un comme lui, qui ne s’adapte pas. Pas plus !

Tobias:
Ich liebe meinen Beruf so als Schauspieler, dass ich nie von ihm abhängig sein möchte. Nie, nie, nie! Und wenn es dann nicht mehr so rennt, dann möchte ich nicht froh sein müssen, dass ich da noch besetzt werde. Da lebe ich lieber von dem, was ich hier habe.
J’aime tellement ma profession en tant qu’acteur, que je ne veux jamais en être dépendant. Jamais, jamais, jamais. Et si alors cela ne marche plus, alors je voudrais ne pas devoir être content, d’être encore occupé là. Là j’aimerais mieux vivre de ce que j’ai ici.

Sprecherin/Journaliste:
Moretti fühlt sich hier wohl. Seine Garage voller Lieblingsstücke. Seine Motorräder und jede Menge Erinnerungen an seine ersten Rollen und an seine Jugend.
Moretti se sent bien ici. Son garage plein de ses pièces préférées. Ses motos et une quantité de souvenirs de ses premiers rôles et de sa jeunesse.

Wie war er als Junge?
Comment était-il comme jeune garcon ?

Tobias:
Sehr unsouverän, sehr uncool war ich. Ich war zu sensibel. Ich war eigentlich...ja da erinnere ich mich nicht gern an die Jugend.
J’étais très imparfait, très peu cool. J’étais trop sensible. J’étais en fait… oui, je ne me rappelle pas volontiers de ma jeunesse.

Sprecherin/Journaliste:
Moretti wächst mit 3 Brüdern auf. Die Eltern arbeiten in der Landwirtschaft. Zu Hause, in der Familie hat er sich immer wohl gefühlt. Ein Ort der Aufgeho-benheit, sagt er, sei sie gewesen.
Moretti a grandi avec 3 frères. Les parents travaillaient dans l’agriculture. A la maison, dans la famille, il s’est toujours senti bien. Cela a été un lieu de bonne prise en mains, dit-il.

Tobias:
Die Familie ist ja Innenwelt. Aber die Außenwelt war irgendwie verfeindet mit mir. Also ein verlorenes Kind war ich. Ein verlorener Junge auch. Weil ich immer bei mir war. Und eigentlich in meiner Phantasiewelt viel lieber gelebt habe, wie in meiner Wirklichkeit.
La famille est le monde intérieur. Mais en quelque sorte, j’étais brouillé avec le monde extérieur. Donc, j’étais un enfant perdu. Un adolescent perdu aussi. Parce que j’étais toujours chez moi. Et en fait, j’ai préféré vivre dans mon monde imaginaire que dans ma réalité.

Sprecherin/Journaliste:
Nach dem Abitur verlässt Moretti Tirol. Geht nach Wien. Später nach München an die Schauspielschule. Er lernt seine Frau Julia kennen. Sie bekommen 3 Kinder. Die Familie, sein ganzes Glück.
Après le baccalauréat, Moretti quitte le Tyrol. Part à Vienne. Plus tard, à Munich à l’école de spectacle. Il fait la connaissance de sa femme Julia. Ils ont 3 enfants. La famille, tout son bonheur.

Tobias:
Der größte Wunsch in meinem Leben und das Allerwichtigste für mich ist, dass meine Kinder nicht vor mir gehen. Dass es in der richtigen Reihenfolge ist. Mehr habe ich gar nicht.
Le plus grand souhait dans ma vie et le plus important de tout pour moi est que mes enfants ne partent pas avant moi. Ce qui est dans l’ordre des choses. Je n’ai rien de plus.

Sprecherin/Journaliste:
Manchmal sagt der 55-jährige könne er sein Glück kaum fassen. Dass alles tatsächlich so rund liefe, wie er es sich wünscht.
Parfois, l’homme de 55 ans peut à peine croire à sa chance. Que tout tourne en fait, comme il l’a souhaité.

Tobias:
Ich habe lange dem Glück misstraut. Aus Angst.
Je me suis longtemps méfié du bonheur. Par peur.

Sprecherin/Journaliste:
Diese Angst, dass etwas schief gehen könnte, die plagt ihn immer mal wieder. Und fordert ihn heraus.
Cette peur, que quelque chose pourrait rater, le tourmente de temps en temps. Et le met au défi.

Tobias:
Bevor ich irgendwie leide, mache ich gleich was anderes. Ich muss immer rennen. Auch gegen das Schicksal manchmal. Aber irgendwann mal weiß ich auch, dass man nicht mehr das Rennen gewinnen kann!
Avant que je souffre d’une manière ou d’une autre, je fais tout de suite quelque chose d’autre. Je dois toujours courir. Parfois aussi contre le destin. Mais n’importe comment, je sais aussi qu’on ne peut pas toujours gagner la course !

Sprecherin/Journaliste:
Doch davon soll jetzt nicht die Rede sein. Auf seinem Tisch stapeln sich die Angebote für den Schauspieler. Er spielt nur das, was er wirklich will. In seinem neuesten Film zeigt Moretti seine komische Seite. Ein Vampir, der unter seiner Frau leidet und sich von Freud behandeln lässt.
Pourtant, cela ne doit pas être le sujet maintenant. Sur son bureau, s’empilent les offres pour l’acteur. Il joue seulement ce qu’il veut vraiment. Dans son nouveau film, Moretti montre son côté comique. Un vampire, qui ne supporte plus sa femme et doit être traité par Freud.

Mit Morettis wahrem Leben hat all das selbstverständlich nichts zu tun. Er sei zwar manches Mal rastlos. Ein Getriebener. Aber für ihn gäbe es kein schöneres Leben
auf der Welt.
Naturellement, tout cela n’a rien à voir avec la vraie vie de Moretti. Il est certes quelques fois infatigable. Un agité. Mais pour lui, il n’y aurait pas de plus belle vie au monde.

Tobias:
Ich bin der reichste Mensch der Welt. Ich möchte mit niemanden tauschen. Da gibt es überhaupt niemanden. Niemanden! Und das ist schon cool. Also sozusagen diese  Freiheit. Da gibt es keinen, der nur den Hauch des Glücks zu empfinden vermag, das ich da tue!
Je suis l’homme le plus riche du monde. Je ne voudrais échanger avec personne. Là, il n’y a donc personne. Personne ! et c’est cool. Donc, cette liberté pour ainsi dire. Là, il n’y a personne qui soit capable d’éprouver seulement le souffle du bonheur, que j’éprouve là !

Sprecherin/Journaliste:
Tobias Moretti, ein rastloser Wanderer zwischen seinen Welten. Angekommen im IRGENDWO und NIRGENDWO.
Tobias Moretti, un infatigable marcheur entre ses mondes. Arrivé QUELQUE PART et NULLE PART.


Fotos auf Facebook :

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Interview "Hintern Rampenlicth" avec Présentation ZDF

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Présentation :
Sprecherin/Journaliste :
Tobias Moretti als Serienstar in "Kommissar Rex" zum Fernsehliebling und international berühmt wurde. Heute macht der gebürtige Österreicher nur noch das, was er will.
Tobias Moretti est devenu le préféré de la télévision et célèbre internationalement en tant que star de série dans "Rex". Aujourd'hui, l'Autrichien de naissance fait seulement, ce qu'il veut

Sprecherin/Journaliste:
Der Mann ist ein echter Tausendsassa. Umjubelt am Theater, begehrt im Fernsehen. Passionierter Rennfahrer und Bergbauer. tobias Moretti ist völlig irre, aber im positiven Sinne, sagt ein Schauspielerkollege über ihn. Sein Bruder sagt: "Egal, was man mit Tobias macht, alles macht Spaß, weil er alles mit Leidenschaft macht.
Was einem wie Moretti Angst macht und warum er sich als "reichster" Mann der Welt fühlt, das erzählt er gleich. Bei Mona Lisa.
L'homme est un véritable touche-à-tout. Acclamé au théâtre, convoité à la télévision. Pilote de courses passionné et paysan de montagne, Tobias Moretti est complètement fou, mais dans le sens positif, dit un de ses collègues acteur à son propos. Son frère dit : "Peu importe, ce que fait Tobias, tout fait plaisir, car il fait tout avec passion.Ce qui fait peur à quelqu'un comme Moretti et pourquoi il se sent comme l'homme 'le plus riche" du monde, il vous raconte cela tout de suite. Dans Mona Lisa.

Bande annonce Das Zeugenhaus.

Sprecherin:Journaliste :
Tobias Moretti wurde mal zum erotischsten Mann Österreichs gekürt. Auf die Frage, ob das jetzt gut oder schlecht für das Image sei, antwortete er: "Na ja, besser als umgekehrt. Stellen Sie sich mal vor, Sie würden zum unerotischsten Mann gekürt." Humor hat der Mann. Erfolg sowieso. Und er geht immer wieder an seine Grenzen. Weil genau das, ihm ungeheueren Spaß am Leben bringt. Sybille Basler hat ihn hinterm Rampenlicht getroffen.
Tobias Moretti a été élu comme l'homme le plus érotique d'Autriche. A la question, s'il voyait cela comme bon ou mauvais pour l'image, il répondait : "Eh bien, c'est mieux que le contraire. Imaginez-vous si vous étiez élu comme l'homme le moins érotique". L'homme a de l'humour. Du succès de toute façon. Et il va toujours à ses limites. Parce que cela lui apporte exactement un immense plaisir dans la vie. Sybille Basler l'a rencontré derrière les feux de la rampe


Texte de l'interview sur la vidéo et ci-dessus

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