TOBIAS MORETTI

TOBIAS MORETTI

Hommage an Nikolaus Harnoncourt : Fotos & Videos

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Kleine Präsentation
https://www.facebook.com/TobiasMoretti.fr.at/videos/178766150533563

Künstler sprechen über ihn:
Les artistes parlent de lui
Musikalischer Gigant, ein großer Humanist, Vater, mein Meister, Leitfigur, Forscher
Géant de la musique, grand humaniste, père, mon maître, figure de proue, chercheur…

Tobias:
EIn Probengott
Un Dieu des répétitions

Wahrheitsbesessener, Kind – im besten Sinn
Obsédé par la vérité, enfant - dans le meilleur sens du terme

Tobias:
Ich würde sagen, der Spiegel für die Musiker und überhaupt für die MusikFür mich persönlich ein wirklich wichtiger Mann.
Je dirais le miroir pour les musiciens et pour la musique en général. Pour moi personnellement, un homme vraiment important .


Rede von Tobias :

https://www.facebook.com/TobiasMoretti.fr.at/videos/1122776864894447

Barbara Rett:
Ein ganz großes Erlebnis war die Wiederentdeckung einer Haydn – Rarität, die Harnoncourt gemeinsam mit Tobias Moretti als Regisseur am Theater an der Wien verwirklicht hat. „Il mondo della luna – Die Welt auf dem Mond“ Die Premiere war am Vorabend seines 80. Geburtstages und mit welchem Schwung und mit welcher Frische Harnoncourt nach den anstrengenden Probenwochen dort am Podium gestanden ist, das war unvergesslich. (Ausschnitt)
Une très grande expérience a été la redécouverte d'une rareté de Haydn, que Harnoncourt a réalisée avec Tobias Moretti en tant que metteur en scène au Theater an der Wien. „Le Monde de la Lune“ La Première a eu lieu la veille de son 80e anniversaire, et la verve et la fraîcheur avec lesquelles Harnoncourt est monté sur le podium après les semaines épuisantes de répétitions, c‘était inoubliable (Extrait)

Tobias:
Nikolaus Harnoncourt war als Mitreißer, als Herausforderer, er war als Dirigent, als Dramatiker einfach einer der wichtigsten Musiker unserer Zeit. Er hat uns alle geprägt. Aber nicht nur die, die mit ihm groß geworden sind, sondern auch Menschen und Musiker, die aus einer anderen Tradition gekommen sind. Denn eine Begegnung mit ihm war sozusagen immer eine Infragestellung von allem, woran man sich bisher definiert hat. Das war faszinierend und das war prägend. Ja. Ich bin ja noch in einer Musiktradition groß geworden, in der man so die Schallplatten gehört hat von Böhm und so. Und wo die Musik einfach die Aufgabe hatte, ein schönes Beiwerk zu sein. Dann habe ich so mit 13, 14 Jahren oder 15 Jahren – ich weiß nicht mehr - in Zürich meinen Onkel besucht und habe zum ersten Mal eine Matthäus-Passion gehört von ihm. Und dann war ich so irritiert und so verstört, dass ich dachte, zum ersten Mal erlebe ich kirchliche Musik, als wäre sie weltliche Musik, als wäre sie ein Aufschrei. Als hätte sie eine Anmut, ein Sexappeal, eine Anarchie. Und so bin ich zu diesem Menschen gestoßen und gekommen und er hat mich auch nicht mehr los gelassen. Auch in seinem dramatischen Verständnis nicht. Ja, und ich habe natürlich nicht wissen können, dass ich 20, 30 Jahre später mit ihm arbeiten werde. Klarerweise. Das Allertollste waren immer die ersten Orchestersitzproben, wo der Mensch einfach immer die Welt in einem Satz erklärt hat. Das Dramatische, das Musische, wo er sozusagen, in dieser Klarheit Dinge formuliert hat, die ich vorher zerstreut haben in irgendwelche Schönheitsideale und das hat er einfach alles weg geräumt. Der hat das sozusagen gekappt. Er hat das amputiert, bis am Schluss der Sinn übrig blieb. (Ausschnitt)
Provocant la passion et le défi, Nikolaus Harnoncourt était, en tant que chef d'orchestre, en tant que dramaturge, tout simplement l'un des musiciens les plus importants de notre époque. Il a laissé son empreinte sur nous tous. Mais pas seulement ceux qui ont grandi avec lui, mais aussi des personnes et des musiciens issus d'une autre tradition. Car une rencontre avec lui était toujours, pour ainsi dire, une remise en question de tout ce par quoi on s'était défini auparavant. C'était fascinant et c'était formateur. Oui. J'ai grandi dans une tradition musicale où l'on écoutait des disques de Böhm, etc. Et où la musique avait simplement pour tâche d'être un bel accessoire. Puis à l'âge de 13, 14 ou 15 ans - je ne sais plus - j'ai rendu visite à mon oncle à Zurich et j'ai entendu pour la première fois une Passion selon saint Matthieu de sa part. Et puis j'étais tellement irrité et perturbé que j'ai pensé, pour la première fois, que je vivais la musique d'église comme s'il s'agissait de musique profane, comme s'il s'agissait d'un cri. Comme si elle avait une grâce, un sex-appeal, une anarchie. Et c'est comme ça que je suis tombé sur cette personne, et il ne m'a pas lâché non plus. Pas même dans sa compréhension dramatique.Oui, et bien sûr, je ne pouvais pas savoir que je travaillerais avec lui 20 ou 30 ans plus tard. De toute évidence. La chose la plus merveilleuse était toujours les premières répétitions de l'orchestre, où l'homme expliquait simplement le monde en une seule phrase. où il a, en quelque sorte, formulé avec cette clarté des choses que j'avais auparavant dispersées dans certains idéaux de beauté et il a simplement effacé tout cela. Il l'a coupé, pour ainsi dire. Il l'a amputé jusqu'à ce qu'à la fin le sens reste. (Extrait)

Er hat mich gefragt, ob ich die „ZAIDE“ mit ihm mache in Salzburg. Und ich habe die „ZAIDE“ etwas bearbeitet. Weil ich irgendwie das Melodram nicht ausgehalten habe. So ein schrecklicher Text und überhaupt ein Melodram sowieso ein Schwachsinn ist. Am Schluss dieser „ZAIDE“ habe ich dann ein Bachmann-Zitat gefunden: Die Liebe hat einen Triumph und der Tod hat einen. Wir haben keinen. Aber das Lied über dem Staub danach wird alles und alle von uns übersteigen…….glaube ich. Und das hat ihm dann so gut gefallen, dass er dann auch noch einen eigenen Schluss dazu erfunden hat aus dem, was da war. Hat sozusagen den Mozart dadurch verlängert und bearbeitet. Denn eigentlich hört das mit einer Arie ganz abrupt auf. Ja, so hat das alles begonnen. Das war die erste Arbeit. Das war auch für mich ein unglaubliches Schlüsselerlebnis. So wie ein Deja-vu Erlebnis. Die Damrau hat gesunden und dann beim Applaus haben wir uns alle so verbeugt und dann….Damrau….
Il m'a demandé si je voulais faire le "ZAIDE" avec lui à Salzbourg. Et j'ai modifié un peu le "ZAIDE". Parce que d'une certaine manière, je ne pouvais pas supporter le mélodrame. Un texte aussi terrible et un mélodrame en général sont de toute façon absurdes. Puis, à la fin de ce "ZAIDE", j'ai trouvé une citation de Bachmann (*) : L'amour a un moment de gloire et la mort en a un. Nous n‘en avons aucun; Mais le chant au-dessus de la poussière qui suivra transcendera tous et chacun d'entre nous.......je crois. Et il a tellement aimé ça qu'il a inventé sa propre fin à partir de ce qui était là. Il a prolongé et retravaillé Mozart de cette manière, pour ainsi dire. Parce qu'en fait, cela se termine brusquement par une aria. Oui, c'est comme ça que tout a commencé. C'était le premier travail. C'était aussi une expérience clé incroyable pour moi. Comme une expérience de déjà vu. Diana Damrau a chanté et ensuite, pendant les applaudissements, nous nous sommes tous inclinés comme ceci et ensuite ....Damrau.....

Und dann hat mir der Harnoncourt die Hand so rauf gerissen. Und ich dachte, jetzt bin ich im Olymp gelandet. Das war unfassbar und einer der schönsten Momente. Und danach hier in Wien an der Oper (Einblendung) Theater an der Wien „Il mondo della luna“. Da hat er dann auch ein Kompliment gesagt, dass ich nie vergessen werde. Weil er einfach gesagt hat: „Tobias Sie arbeiten wie ein Musiker. Das ist Ihr Trick. Und das verstehen die Sänger.“ Und ich könnte mir auch kaum vorstellen – auch in meinem dramatischen oder sonstigem Verständnis, dass ich irgendeinen ästhetischen Überbau über meine Arbeit stülpe, die sich selbst abstrahiert von der Musik oder das, was die Musik beschreibt. Ist ja schon eine dramatische Essenz. (Ausschnitt)
Et puis Harnoncourt a tiré ma main vers le haut comme ça. Et j'ai pensé, maintenant j'ai atterri sur l'Olympe. C'était incroyable et l'un des plus beaux moments. Et puis ici à Vienne, l'opéra (Insertion) au Theater an der Wien "Il mondo della luna". Puis il m'a aussi fait un compliment que je n'oublierai jamais. Parce qu'il a simplement dit : "Tobias, vous travaillez comme un musicien. C'est votre truc. Et les chanteurs le comprennent." Et j'ai du mal à imaginer - même dans ma compréhension dramatique ou autre - que je mette une sorte de superstructure esthétique sur mon travail qui s'abstrait de la musique ou de ce que la musique décrit. C'est déjà une essence dramatique. (extrait)

Bei ihm hat man plötzlich viele Instrumente gehört. Jedes einzelne und mehrere. Und die Stimmen hatten eine Kraft und einen Zug und manchmal war es so, als stünde die Welt nur auf einem Fuß, wenn man nur noch ein Instrument gehört hat. Und das hat uns so sensibel gemacht und da hat man plötzlich die Musik anders gehört. An das muss ich immer wieder denken, wenn ich Interpretationen von ihm höre. DA gibt es ja diesen Satz von Wilhelm Byrd, der eine Elegie auf seinen Lehrer geschrieben hat. Den Thomas Tallis. Und der hat geschrieben: Tallis is dead and music dies. Und bei ihm kommt mir vor, ist irgendwie – das ist der Gegensatz in seiner Hinterlassenschaft. Weil eigentlich die Musik nach seinem Tod lebendiger ist, als vor seinem…..Und das ist eigentlich das Tollste, was man sagen kann.
Avec lui, on entendait soudain de nombreux instruments. Chacun et plusieurs. Et les voix avaient une puissance et une force d'attraction et parfois, c'était comme si le monde ne tenait que sur un pied quand on entendait un seul instrument. Et cela nous a rendus si sensibles et c'est alors qu'on a soudain entendu la musique différemment. Je pense toujours à cela lorsque j'entends ses interprétations. Il y a cette phrase de Wilhelm Byrd, qui a écrit une élégie à son professeur. Thomas Tallis. Et il a écrit : Tallis est mort et la musique meurt. Et avec lui, il me semble, c'est en quelque sorte - c'est le contraste dans son héritage. Parce qu'en fait, la musique est plus vivante après sa mort qu'avant sa.....Et c'est en fait la meilleure chose que l'on puisse dire.

(*)Originaltext Ingrid Bachmann: Die Liebe hat einen Triumph und der Tod hat einen, die Zeit und die Zeit danach. Wir haben keinen. Nur Sinken um uns von Gestirnen, Abglanz und Schweigen. Doch das Lied über'm Staub danach wird uns übersteigen
(*)Texte original d‘Ingrid Bachmann : L'amour a un triomphe et la mort en a un, le temps et le temps d'après. Nous n'en avons pas. Seulement une chute autour de nous d'étoiles, de reflets et de silence. Mais le chant au-dessus de la poussière qui suivra nous transcendera

https://www.facebook.com/TobiasMoretti.fr.at/videos/428517661545584/

Tobias sitzt mit Michael Schade an einem Tisch und liest aus einem Buch vor:
Tobias est assis à une table avec Michael Schade et lit un passage d‘un livre::

Geht das ein bisschen lauter? Ja, ich weiß, das ist unmöglich. Aber Unmöglichkeiten sind die schönsten Möglichkeiten. Herrlich! (Tobias klappt das Buch zu) Also gerade die Proben oder die ersten Proben sind ein Sammelsurium von unglaublichen wunderbaren Blitzmomenten der künstlerischen Wahrnehmung und es Erfassens dessen, was wir machen dürfen.
Peut-on dire cela mieux ?Oui, je sais, c'est impossible. Mais les impossibilités sont les plus belles possibilités. Merveilleux ! (Tobias referme le livre) Les répétitions ou les premières répétitions sont une collection de moments incroyables, merveilleux et fulgurants de perception artistique et de saisie de ce que nous sommes autorisés à faire.
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