TOBIAS MORETTI

TOBIAS MORETTI

Gedenkveranstellung (Vienne le 04/05/12)

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Le texte du discours de Tobias / Der Text des Redes von Tobias


Aus den Aussagen von Dr. Ernst Illing vor dem Volksgericht Wien am 22. Oktober 1945 und am 25. Januar 1946. Illing war von 1942 bis 1945 ärztlicher Direktor der Nervenklinik für Kinder am Spiegelgrund und einer der Hauptverantwortlichen für die Ermordung behinderter Kinder in Wien.
Er wurde 1946 wie wir gehört haben zum Tode verurteilt und hingerichtet. Die Art der Todesbeschleunigung erfolgte zunächst durch Luminal, das eingenommen wurde. Das waren an sich bewusst keine tödlichen Dosen, da man den Eltern dieser Kinder Gelegenheit bieten wollte, ihre Kinder noch lebend zu sehen und andererseits auch nach außen hin die Sache  getarnt wurde. Es sollte von diesen Todbeschleunigungen niemand wissen, es sollte ein allmählich schlechter Krankheitsverlauf, der zum Tod führte, eintreten.Ich erkläre, dass ich die Art und Weise wie diese Todbeschleunigungen durchgeführt wurden als eine Natürliche und Segensreiche auffasse und es in meinen Augen durchaus abwegig ist, diese Handlungsweise auf eine Stelle mit Mord zu stellen und dies als Mord anzusehen.

D'après le témoignage du Dr Ernst Illing devant le tribunal du peuple à Vienne le 22 Octobre 1945 et le 25 Janvier 1946. De 1942 à 1945 Illing fut le directeur médical de la clinique psychiatrique pour enfants Spiegelgrund (*) et l'un des principaux responsables de l'assassinat d'enfants handicapés à Vienne. Comme nous l'avons entendu, il fut en 1946 condamné à mort et exécuté.

(*)Am Spiegelgrund était le nom d'une clinique pour enfants à Vienne où des centaines d'enfants ont été tués au cours du « programme d'euthanasie des enfants » du régime nazi.
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Au début la façon d'accélérer la mort était effectuée au moyen de Luminal (phenobarbital) , qui était avalé. Les doses étaient consciemment non létales, parce qu'ils voulaient que les parents de ces enfants aient l'occasion de voir leurs enfants encore en vie et d'autre part également, en apparence, l'affaire était camouflée.
Personne ne devait être conscient de l'accélération de ces décès ; cela devait être dû à une aggravation progressive de la maladie, conduisant à la mort. Je déclare que j'interprète la façon dont cette accélération de la mortalité a été effectuée, comme naturelle et bénéfiqe, et il est absolument absurde à mon avis de mettre ces actions sur le plan d'un meurtre et de les considérer comme des assassinats.


Ingrid Hofbauer wurde im Alter von knapp vier Jahren im Januar 1942 aus der Heil- und Pflegeanstalt Niedernhart bei Linz in die Kinderfachabteilung am Spiegelgrund überstellt.
Im Juni wurde das Kind an den sogenannten Reichsausschuss in Berlin gemeldet, weil es für eine Tötung in Frage kam. Dort entschieden drei Gutachter über ihr Schicksal.

Ingrid Hofbauer fut à l'âge de quatre ans tout juste en Janvier 1942 transférée de la maison de santé et hospice Niedernhart bei Linz dans le quartier des enfants à Spiegelgrund. En Juin, l'enfant a été signalée au Comité dit du Reich à Berlin parce que cela entrait en ligne de compte pour un meurtre. Là, trois examinateurs ont décidé de son sort.

Schreiben von Dr. Illing an die Mutter Amalie Hofbauer vom 30. Juli 1942:Auf Ihre Anfrage vom 24.7. teilen wir Ihnen mit, dass im Befinden ihres Töchterchens keine Änderung
eingetreten ist. Es geht der Kleinen gut, geistig macht sie kaum irgendwelche Fortschritte.

Lettre de M. Illing à la mère Amalie Hofbauer le 30 Juillet 1942:À votre demande du 24.7. nous vous informons qu'aucun changement n'est intervenu dans l'état de votre petite fille. La petite va bien, mais elle ne fait aucun progrès quelconque au point de vue mental.

Schreiben von Dr. Heinrich Gross, Leiter des Pavillons 15 der Kinderfachabteilung am Spiegelgrund an Amalie Hofbauer vom 9. Oktober 1942:Zu meinem Bedauern muss ich Sie hiervon in Kenntnis setzen, dass Ihr Kind Ingeborg an einer schweren Lungenentzündung erkrankt ist.Das Allgemeinbefinden des Kindes ist sehr schlecht und es muss mit dem Ableben gerechnet werden.

Lettre du Dr Heinrich Gross, chef du pavillon 15 du département spécialisé des enfants d'am Spiegelgrund à Amalie Hofbauer, le 9 Octobre 1942:A mon grand regret, je dois vous informer que votre enfant Ingeborg est atteinte d'une pneumonie sévère. L'état général de l'enfant est très mauvais et il faut s'attendre à la mort.

Schreiben der Ärztin Dr. Marianne Fürg an den Soldaten Rudolf Hofbauer vom 5. Dezember 1942:
Zu meinem Bedauern muss ich Ihnen mitteilen, dass Ihr Kind Ingeborg am 11.10.1942 in der hiesigen Klinik gestorben ist. Zu Ihrem Trost sei gesagt, dass der Tod für das Kind nur eine Erlösungvon seinem unheilbaren Leiden bedeutet hat.
Lettre du médecin, Dr Marianne FURG au soldat Rudolf Hofbauer le 5 Décembre 1942:
A mon grand regret je dois vous informer que votre enfant Ingeborg est décédée le 11/10/1942 à l'hôpital local. Pour votre consolation, il faut dire que la mort fut pour l'enfant une délivrance de sa maladie incurable.


Die Wiener Krankenschwester Anna Mödl, die vergeblich um das Leben ihres sechsjährigen Sohne kämpfte drang bis in die Reichskanzlei und das Reichsinnenministerium vor und motivierte zahlreiche andere Angehörige zu Protestschreiben nach Berlin, wo tatsächlich Wäschekörbe voll Post aus Wien eintrafen. Vor der Anstalt Steinhof kam es zu einer Demonstration von betroffenen Angehörigen.

L'infirmière viennoise, Anna Moedl, qui a combattu en vain pour la vie de son fils de six ans est allée jusqu'à la Chancellerie et au ministère de l'Intérieur du Reich, et a motivé de nombreux autres parents à rédiger des courriers de protestation pour Berlin, où, des paniers à linge pleins de courriers sont effectivement arrivés de Vienne. Devant l'institut Steinhof il y eut une démonstration des familles touchées.

Zeugnisaussage von Anna Mödl im Volksgerichtshofverfahren gegen Dr. Ernst Illing vom 1. März 1946:Als die Aktion gegen unheilbare Kranke, Geisteskranke und alte Personen eintrat, war ich sehr besorgt um mein Kind, zumal ich ja gewusst habe, wie sich der Staat im Prinzip zu all diesen Dingen stellt. Als dann auch in Wien Aktionen durchgeführt wurden und es deswegen zu Beunruhigungen in der Bevölkerung kam, habe ich den Entschluss gefasst, vielleicht um mein Kind retten zu können, zumindest aber die Art des Vorganges zu mildern, in Berlin vorzusprechen.

La déclaration du témoin Anna Moedl lors des procédures de la Cour populaire contre le Dr Ernst Illing le 1 Mars 1946: Au début de la campagne contre les malades incurables, les personnes souffrant de troubles mentaux et les personnes âgées, j'étais très inquiète au sujet de mon enfant, en particulier parce que que je savais ce que l'Etat prévoyait en principe pour toutes ces situations. Comme alors des actions eurent lieu à Vienne et qu'elles ont en conséquence mené à de l'agitation populaire, j'ai pris la décision, peut être pour pouvoir sauver mon enfant, ou au moins atténuer le type de processus, de me présenter à Berlin.

Bei diesen Unterredungen, auch am Spiegelgrund wurde mir schließlich bewusst, dass ich mein Kind nicht retten könne und daher wollte ich nur noch eines verhindern, nämlich, dass das Kind irgendwo hin verschleppt wurde. Ich wollte dem Kind, wenn es schon sterben musste, jede weitere Qual ersparen. Daraus, aus diesen Beweggründen habe ich den Arzt gebeten, wenn schon der Tod meines Kindes nicht verhindert werden könnte, es schnell und schmerzlos zu machen. Das hat er mir versprochen – in die Hand. Die Leiche meines Kindes habe ich gesehen. Mir ist der schmerzliche Ausdruck in dem Gesichtszügen aufgefallen.

Dans ces conversations, même à Spiegelgrund j'ai finalement réalisé que je ne pouvais pas sauver mon enfant, je voulais juste empêcher quelque chose, à savoir, que l'enfant soit emmené quelque part ailleurs. Je voulais éviter à l'enfant, même s'il devait mourir, tout stress supplémentaire. Par conséquent, pour ces raisons, j'ai demandé au médecin que si déjà la mort de mon enfant ne pouvait pas être empêchée, de la rendre rapide et indolore. Il m'a promis, promis. J'ai vu le cadavre de mon enfant. J'ai été frappée par l'expression douloureuse dans les traits du visage.

Bis 1945 starben am Spiegelgrund mindestens 789 Kinder und Jugendliche.

Jusqu'en 1945, au moins 789 enfants et adolescents sont morts à Spiegelgrund.

Während am Spiegelgrund die jungen Patienten und Patientinnen ermordet wurden, entwickelte sich die Anstalt am Steinhof ab 1941 zu einem Zentrum des organisierten Massensterbens vor allem durch Hunger und Infektionskrankheiten.

Pendant qu’à Spiegelgrund, les jeunes patients et patientes étaient tués, à partir de 1941, se développait dans l’institution de Steinhof un centre de meurtres en masse organisés, surtout par la faim et les maladies infectieuses

Josef Pöhlen wurde im Mai 1943 im Alter von 16 Jahren aus Mönchengladbach auf den Steinhof gebracht. Von hier schrieb er an seine Eltern einen Brief.

Josef Pöhlen était transféré de Mönchengladbach à Steinhof en Mai 1943 à l’âge de 16 ans. D’où il écrivait une lettre à ses parents.

Liebe Eltern,
die besten Grüße aus Wien sendet dir dein Sohn Josef. Hier ist es sehr schlecht. Wir kriegen nur eine Schnitte Brot und ein bisschen Kaffee. Wir wären in einer Gefangenschaft. Wir liegen ganzen Tag im Bett. Komme mich bitte in zwei Tagen besuchen, will ich doch gerne nach Hause – für ganz. Liebe Mutter die Kinder werden nie satt gemacht. Die Männer bekommen immer mehr als wir. Wir sollen Hunger leiden.
Viele Grüße an Franz und Johann
Auf Wiedersehen – die schlechten Grüße sendet dir dein Josef.

Chers parents,
Votre fils Josef vous envoie ses meilleures salutations de Vienne. Ici, c’est très mauvais. Nous recevons seulement une tranche de pain et un peu de café. Nous sommes dans une prison. Nous restons allongés toute la journée sur le lit. Venez me voir dans deux jours, j'aimerai rentrer à la maison - pour de bon". Chère mère, les enfants ne sont jamais rassasiés. Les hommes reçoivent toujours plus que nous. Nous devons souffrir de la faim.
Salue bien Franz et Johann.
Au revoir –
Ton Josef t’envoie ses mauvaises salutations.


Josef Pöhlen starb an den Folgen der Unterernährung und Infektionskrankheiten am 21. September 1945.

Josef Pöhlen mourait à la suite de malnutrition et de maladies infectieuses le 21 Septembre 1945.

Die Folgen des NS-Regimes dauerten für die Patienten dauerten am Steinhof noch das ganze Jahr 1945.

Les conséquences du régime nazi duraient encore pour les patients à Steinhof toute l’année 1945.

Den Eltern von Karl Heinz Opitz, einem Leidensgefährten von Josef Pöhlen wurde seitens der Anstaltsleitung mitgeteilt:

Les parents de Karl Heinz Opitz, un compagnon d’infortune de Josef Pöhlen étaient informés par l’administration pénitentiaire :

In Beantwortung Ihres Schreibens vom 17. Mai wird Ihnen mitgeteilt, dass Ihr Sohn Karl Heinz am 26. September 1945 um 6:30 Uhr an einem heftigen Darmkatarrh, Versagen des Herzens und einer Entkräftung verstorben ist. Er war über eine Woche bettlägerig, recht still und äußerte keinerlei Wünsche oder Klagen. Dass es ans Sterben ging wusste er bestimmt nicht und er ist ruhig entschlafen. Karl Heinz Opitz war 22 Jahre alt geworden.

En réponse à votre lettre du 17 Mai, nous vous informons que votre fils Karl-Heinz est décédé le 26 Septembre 1945 à 06 H 30 d’une forte entérite, d’une défaillance cardiaque et d’un affaiblissement. Il était alité depuis une semaine, tout à fait calme et n’exprimait aucun désir ou plainte. Il ne savait certainement pas qu’il allait mourir et s’est endormi tranquillement. Karl Heinz Opitz allait avoir 22 ans.

Nun wird Tobias Moretti aus historischen Dokumenten zu Schloss Hartheim lesen.

Maintenant, Tobias Moretti lira des documents historiques du château d’Hartheim

Briefe der Opfer und ihrer Angehörigen, Zeugen von Ahnungslosigkeit, Hoffnung, aber auch von Skepsis, Empörung und Entsetzen.
Lettres des victimes et de parents, témoins de l'inconscience, de l'espoir, mais aussi du scepticisme, de l'indignation et de l’horreur.

Liebe Eltern,
danke für die Karte. Ist der Vater zu Hause? Hat er Urlaub? Mir geht es gut. War jetzt mit allen anderen Kindern spazieren. Die Sonne scheint, trotzdem ist es nicht warm. Der Herbst ist so schön, die Bäume sind gelb. Im Garten liegt viel Laub. Es sind zwei neue Mädchen angekommen. Ich gehe jeden Tag in die Werkstatt Fleckerl nähen. Geht es euch allen gut, seid ihr alle gesund wie ich auch?
Viele herzliche Grüße von euerer Resi – Ich gehe oft in die Kirche

Chers parents,
Merci pour la carte. Le père est-il à la maison ? A-t-il des vacances ? Je vais bien. J’étais maintenant en promenade avec les autres enfants. Le soleil brille mais malgré cela, il ne fait pas chaud. L’automne est si beau, les arbres sont jaunes. Dans le jardin, se trouvent beaucoup de feuilles. Deux nouvelles filles sont arrivées. Je vais chaque jour à l’atelier de couture coudre. Allez-vous tous bien, êtes-vous tous en bonne santé comme moi ? Avec beaucoup de saluts chaleureux De votre Resi – Je vais souvent à l’église.


Am 13. Januar 1941 wurde die zwölfjährige Verfasserin dieser Zeilen, Theresia Karras nach Hartheim gebracht und hier mit 59 Mitpfleglinnen ermordet.

Le 13 Janvier 1941, l’auteur de ces lignes, Theresia Karras, 12 ans, était amenée à Hartheim et tuée avec 59 autres patients.

Nicht nur Menschen aus psychiatrischen Anstalten, Behinderteneinrichtungen und Fürsorgeheimen, sondern auch Häftlinge aus Markthausen, Gusenbach und Ravensbrück, sowie Zangsarbeiter und - arbeiterinnen wurden in Hartheim ermordet.

Non seulement les gens des hôpitaux psychiatriques, des institutions pour personnes handicapés et foyers de soins, mais également des prisonniers de Markthausen,
Gusenbach et Ravensbrück, ainsi que des ouvriers et ouvrières étaient tués à Hartheim.


Einer der KZ-Häftlinge war der evangelische Pfarrer, Werner Sülten.
Un des prisonniers des camps de concentration était le pasteur protestant, Werner Sülten

Am 27. Februar 1941 wurde Sülten in Berlin inhaftiert, drei Tage später kam er ins KZ Dachau. Als Haftgrund wurde Verdacht auf Mittäterschaft oder Mitwissereschaft eines anonymen Flugblattes über das angebliche Elend der christlichen Juden in Österreich vermerkt. Am 2. August 1942 ist die letzte Nachricht von Werner Sülten an seine beiden Söhne und seine Schwester datiert.

Le 27 Février 1941, Stülten était arrêté à Berlin, trois jours plus tard, il arrivait au camp de concentration de Dachau. Comme motif de la détention, le soupçon sur complicité sur la rédaction d’un tract anonyme au sujet de la prétendue misère des juifs en Autriche était noté. Le dernier message de Werner Sülten à ses deux fils et à sa soeur était daté du 2 Août 1942

Name: Sülten Werner geboren: 19.8.1893, Gefangenen Nr. 26077, Dachau 3K, Platz 27/4

Nom : Sülten Werner – né le 19/8/1893. Prisonnier N° 26077 – Dachau 3K – Place 27/4

Ich selbst bin wunderbarer Weise ganz gesund. Ich bin so dankbar dafür. Eure und der Freunde Gebete haben mir sicherlich durch diese Zeit durch geholfen. Möchte das auch für die nächste Zeit so bleiben. Und da ihr auch praktisch so viel Liebe erfahren dürft, beruhigt meine Sorge um euch ein wenig. Walterchen darf nicht zu eng schreiben. Die Zensur korrigierte das und schrieb – leserlich schreiben.Meine Anschrift wieder geändert – notieren! In Liebe und Treue küsse ich euch meine lieben Kinder und grüße euch und dich liebe Brunhilde ganz herzlich. euer Vater

Je suis moi-même merveilleusement tout à fait en bonne santé. Je suis tellement reconnaissant pour cela. Vos prières et celles des amis m’ont certainement aidé à traverser cette période. Je voudrais rester aussi ainsi dans les temps prochains. Et comme vous pouvez aussi ressentir pratiquement autant d’amour, mon souci pour vous se calme un peu. Le petit Walter ne doit pas écrire si serré. La censure a corrigé cela et a écrit – écrire lisiblement. Mon adresse a de nouveau changé. Notez-la !
Dans l’amour et la fidélité, je vous embrasse mes chers enfants et vous salue et toi, chère Brunhilde, tout à fait chaleureusement. Votre père


10 Tage später am 12. August 1942 wurde Werner Sülten mit einem sogenannte Invalidentransport von Dachau nach Hartheim gebracht und dort vergast.

10 jours plus tard, le 12 Août 1942, Werner Sülten était transporté de Dachau à Hartheim avec un soi-disant transport d’invalides et là, était gazé.

Nachdem Maria P. erfahren hatte, dass ihr Bruder aus der Anstalt am Feldhof in Graz angeblich in die Heil- und Pflegeanstalt wieder nach Hart in Linz überstellt worden war, schrieb sie noch am selben Tag einen Brief an den Leiter der dortigen Anstalt – ihr Ansuchen war vergeblich.

Après que Maria P. avait appris que son frère ait été transféré de l’institution Feldhof à Graz, paraît-il à l’institution médicale et de soins, et de nouveau à Hart à Linz, elle a encore écrit le même jour une lettre au directeur de l’établissement local – ses demandes restaient vaines.

Dach in vom Gericht als Kurator bestellt bin und daher für das Wohlergehen meines Bruders verantwortlich bin, fühle ich mich verpflichtet Ihnen folgendes mitzuteilen:

Comme le tribunal m’a nommée curatrice et que de ce fait, je suis responsable du bien-être de mon frère, je me sens obligée de vous informer de ce qui suit :

Seit vielen Jahren verwalte ich dieses keineswegs leichte Amt treu meinem Gewissen und der dem Staat gegenüber übernommenen Verpflichtung, um dem Kranken wenigstens einige Erleichterungen zu bringen. Jede Woche besuche ich ihn wenigstens einmal und bringe ihm einige Kleinigkeiten, Bäckereien, Obst, Rauchwaren. Dabei konnte ich feststellen, dass diese mir selbstverständlichen Liebesdienste eine ausgezeichnete Wirkung auf den Kranken ausübten. Selbstverständlich bin ich nun sehr unglücklich darüber, dass man mir durch diese unbegreifliche plötzliche Überstellung in eine so entfernte Anstalt jede Möglichkeit genommen hat, für meinen Bruder etwas zu tun. Ich fürchte sehr, dass er durch das Ausbleiben meiner Fürsorge unnotwendiger Weise leiden wird. Daher bitte ich Sie, mir zu helfen, dass mein Bruder wieder zurück in den Feldhof gebracht wird.

Depuis de nombreuses années, je gère fidèlement ce service en aucun cas facile et en accord avec ma conscience et l’obligation prise envers l’état d’apporter au moins quelques améliorations au malade. Chaque semaine, je lui rends visite au moins une fois et lui amène quelques babioles, des pâtisseries, des fruits et du tabac. J’ai pu ainsi constater que ce devoir d’amour naturel pour moi procurait un excellent effet sur le malade. Bien sûr, je suis maintenant très malheureuse que l’on m’ait enlevé toute possibilité de faire quelque chose pour mon frère, avec ce soudain et incompréhensible transfert dans un lieu tellement éloigné Je crains qu’il ne souffre d’une manière qui n’est pas nécessaire de l’absence de ma sollicitude. C’est pourquoi je vous prie de m’aider à ce que mon frère soit ramené à Feldhof.

Josef Böckel schrieb, nachdem er vom Abtransport seines Bruders erfahren hatte, an den ehemaligen Hausvater des Diakoniewerks Gallneukirchen, in dem sein Bruder Hansi
untergebracht war, er wollte näheres über den Transport erfahren:

Joseph Boeckel a écrit, après avoir appris l'évacuation de son frère, à l'ancien père du Diaconat de Gallneukirchen, où son frère Hansi était logé; il voulait en savoir plus sur le transport:

Salzburg, 21.1.1941

Werter Herr Hausvater,
Cher Père,

ich möchte mich schon im Interesse meiner Mutter, das ja für sie ein furchtbarer Schlag ist, ersuchen, ihr sofort mitzuteilen wie und warum er von dort einfach weg gerissen wird. Meine Mutter kränkt sich so über dies und sie wird uns ganz krank und sie weint den ganzen Tag, so dass wir nicht wissen, was wir machen sollen. Es ist ja auch begreiflich, dass sich eine Mutter über ihr Kind und dazu noch ein krankes, das sich nicht helfen kann und sich gefallen lassen muss, was man ihm antut, kränkt. Wenn das wirklich der Fall wäre, dass Hansi von dort entrissen worden ist, dann müssen wir ihn einfach von dort weg nehmen, da wir ja nicht wissen, ob er dort in gute Hände gelangt ist. Oder, ob er dort schwere Arbeit verrichten muss. Bei Ihnen haben wir sicher und unbesorgt sein können, weil wir ja gewusst haben, dass er liebevoll behandelt und gepflegt wird. Aber da draußen wissen wir ja nicht, wie es ihm geht. Da nehmen wir ihn lieber zu Hause.

Je voudrais dans l'intérêt de ma mère, pour qui c'est un coup terrible, vous demander de lui dire immédiatement comment et pourquoi il est simplement emmené de là. Ma mère souffre tellement à ce sujet et elle va tomber très malade et elle pleure toute la journée, si bien que nous ne savons pas ce que nous devrions faire. Il est également compréhensible qu'une mère souffre pour son enfant et qui plus est un enfant malade, qui ne peut pas s'aider et doit accepter ce qu'on lui fait. Si c'est effectivement le cas, qu'Hansi est évacué, alors nous devons tout simplement l'enlever de là, puisque nous ne savons pas si là-bas il va tomber dans de bonnes mains. Ou, s'il doit effectuer des travaux pénibles. Avec vous, nous pouvons dormir tranquilles et en toute sécurité parce que nous savons qu'il est traité avec soin et amour. Mais là-bas nous ne savons pas comment il va aller. Donc, nous préférons le ramener à la maison.

Auf Wunsch konnten sich die Angehörigen nach der Verständigung über den Tod ihres Verwandten auch die Urne mit der vermeintlichen Asche ihres Angehörigen zuschicken lassen.

Sur demande, les membres de la famille, après avoir été informés de la mort de leur parent, pouvaient se faire envoyer l'urne contenant les cendres supposées de leur proche.

Maria Deutenhauser, deren Mann Johann am 18. Oktober 1940 aus der Wiener Städtischen Heil- und Pflegeanstalt Ybbs an der Donau nach Hartheim transportiert wurde, war jedoch skeptisch und lehnte in einem Schreiben vom 20 November 1940 das Angebot, die Urne mit den vermeintlichen Überresten ihres Mannes übermittelt zu bekommen, ab.

Maria Deutenhauser, dont le mari, Johann, avait été transporté le 18 Octobre 1940 de la maison de santé et hospice Ybbs an der Donau de la ville de Vienne à Hartheim, était cependant sceptique et a refusé dans une lettre datée du 20 Novembre 1940, l'offre consistant à lui envoyer l'urne contenant les restes supposés de son mari.

Antwortlich Ihres Schreibens vom 13. dieses Monats verzichte ich auf eine Überstellung der Urne nach hierher, nachdem ich der festen Überzeugung bin, dass die Landespflegeanstalt keine sichere Gewähr dafür übernehmen kann, dass sich in der mir zuzustellenden Urne tatsächlich und unvermischt die sterblichen Überreste meines Mannes Johann befinden.

En réponse à votre lettre du 13 de ce mois-ci, je renonce au transfert de l'urne jusqu'ici, étant donné que je suis fermement convaincue que la maison de santé régionale n'est pas une garantie certaine pour moi que l' urne qui m'est destinée contient effectivement et sans mélange les restes de la dépouille mortelle de mon mari, Johann.

Wie andere, wie Maria D. ließen sich trotz großer Skepsis über die Vorgänge und Abläufe die Urne für eine Bestattung nach Hause schicken. In ihrem Brief an das Stadtpfarramt München bringt sie ihre Empörung nun in ihrem letzten Brief zum Ausdruck:

D'autres, comme Marie D., se faisaient envoyer l'urne à la maison, malgré un grand scepticisme sur les processus et procédures, pour un enterrement.Dans sa lettre à la paroisse de la ville de Munich, elle exprime maintenant son indignation dans sa dernière lettre :

Wie Sie aus vorgenannten Unterlagen entnehmen können ist mein Sohn Fritz, ohne eine Benachrichtigung an mich, gewaltsam von der Heil- und Pflegeanstalt Eglfing/Haar, wo er
rund 30 Jahre untergebracht war, zunächst nach der Gau Heil- und Pflegeanstalt Niedernhart bei Linz an der Donau überführt worden und anschließend daran an die Landes- und
Pflegeheilanstalt Sonnenstein, wo er am 13.9.1940 an Grippe und Herzmuskelentzündung gestorben sein sollte. Dies passierte innerhalb 13 Tagen, ohne dass mir Gelegenheit
gegeben wurde, mit meinem Sohn noch zu sprechen. Der Tote musste augenblicklich wegen angeblicher Seuchengefahr eingeäschert werden.
Ich habe nun davon gehört, dass andere gleich unglückliche Menschen von einer bayerischen Anstalt nach einem anderen Platz überführt wurden und dann auch diese Seuche ausbrach.
Mit demselben gleichen Endergebnis einer sofortigen Leichenverbrennung.
Unsere Familie hat zeitlebens für meinen Sohn den Unterhalt in der Heil- und Pflegeanstalt Eglfing/Haar bezahlt und wenn mein Sohn mit einem weiteren Haufen anscheinend aus der Welt geräumt werden musste, anders kann ich mir den ganzen Vorgang nicht vorstellen, hatte nach meiner Ansicht niemand ein Recht, über Leben und Tod dieses unglücklichen Kranken zu entscheiden. Es ist fast anzunehmen, dass mein Sohn wie ein Stück Vieh aus der Welt geschafft worden ist.

Comme vous pouvez le voir sur les documents ci-dessus mon fils, Fritz, sans que l'on m'en ait informée , a été emmené de force de la maison de santé et hospice Eglfing/Haar, où il était logé depuis environ 30 ans, et transporté d'abord à maison de santé et hospice du district Niedernhart près de Linz an der Donau, puis il a été finalement transféré à l'hôpital psychiatrique régional Sonnenstein, où il serait mort le 13/09/1940 de la grippe et de la myocardite. Ce qui s'est passé en 13 jours sans aucune possibilité pour moi de parler à nouveau mon fils. Les morts ont dû être immédiatement incinérés en raison du danger présumé de l'épidémie. Maintenant, j'ai entendu dire que d'autres personnes tout aussi malheureuses ont été transférées d'un établissement bavarois à un autre endroit, puis l'épidémie a éclaté. Avec le même résultat final de crémation immédiate.
Notre famille a payé toute sa vie pour la pension de mon fils dans la maison de santé et hospice Eglfing/Haar, et si mon fils devait être avec d'autres personnes effacé du monde, selon toute apparence, je ne peux pas envisager autrement l'ensemble du processus, personne à mon avis n'avait le droit de décider de la vie et de la mort de ces malheureux malades. On peut presque dire que mon fils a été éliminé de ce monde comme un morceau de viande.
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