TOBIAS MORETTI

TOBIAS MORETTI

Das Zeugenhaus

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Captain Flynn:
Verzeihen Sie die späte Störung.
Pardon de vous déranger aussi tard

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar:
Nein, ich verzeihe nicht.
Non, je ne pardonne pas

Captain Flynn:
Wir haben unsere Gründe.
Nous avons nos raisons.

(Rudolf Diels kommt und wird in sein Zimmer gebracht)
(Rudolf Diels arrive et est conduit à sa chambre)

Das ist Herr Diels. Bitte sorgen Sie dafür, dass niemand von seiner Anweisenheit in diesem Haus erfährt. Herr Diels unterliegt einem strengen Kontaktverbot.
C’est Mr Diels. Faites en sorte, je vous prie, que personne n’apprenne sa présence dans cette maison. Mr Diels se trouve sous une sévère interdiction de contact.

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar:
Der Kontakt wird sich kaum vermeiden lassen, sobald er das Zimmer verlässt.
Le contact pourra à peine être évité, dès qu’il quittera la chambre

Captain Flynn:
Das wird er nicht. Das Zimmer hat ein eigenes Bad. (Überreicht den Zimmerschlüssel)
Il ne fera pas cela. La chambre a sa propre salle de bains (il présente la clé de la chambre)

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar:
Ich führe ein ein Gästehaus. Kein Gefängnis.
Je dirige une maison d’hôtes. Pas une prison.

Rudolf Diels:
Ich werde ein vorbildlicher Gefangener sein. Ich würde niemals vor einer schönen Frau davon laufen. Höchstens mit einer ….schönen Frau!
Je serai un prisonnier exemplaire. Je ne m’enfuirai jamais devant une belle femme. Tout au plus avec une belle femme !

(Diels schaut aus dem Fenster)
Diels regarde par la fenêtre)

(Gräfin Belavar kommt mit Kaffee ins Zimmer – Diels liegt am Boden)
(La comtesse arrive avec le café dans la chamber. Diels est allongé sur le sol)

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar:
Sie werden sich erkälten, Herr Diels
Vous allez vous enrhumer, Mr Diels

Rudol Diels :
Hier sind die Limberger und Hoffmann, richtig? Foto Hoffmann. Aber wer ist dieser Ross?
Ici il y a la Limberger et Hoffman,correct, Foto Hoffmann bien sûr. Mais qui est ce Ross ?

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar:
Vorsicht, der Kaffee ist noch heiß!
J’espère que le café est encore chaud.

Rudolf Diels :
Sie mögen keine Fragen. Alle Untiefen werden großräumig umschifft.
Vous n’aimez pas les questions. Tous les écueils doivent être largement contournés.

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar:
Wenn es der ruhigen überfahrt dient.
Si cela sert à traverser tranquillement.

Rudolf Diels :
Aber Sie wissen schon, wer Heinrich Hoffmann ist ?
Mais vous savez qui est Heinrich Hoffmann ?

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar:
Wir sollten dieses Gespräch beenden. Captain Flynn war sehr klar in seinen Ansagen.
Nous devrions mettre fin à cette conversation. Le capitaine Flynn a été très clair dans ce qu’il a dit.

Rudolf Diels : Flynn hat hier ohnehin überall Mikrofone versteckt. So hätte ich es auf jeden Fall gemacht als Amerikaner. Sagen Sie bloß, der Gedanke wäre Ihnen nie gekommen? Was glauben Sie denn, warum es dieses Haus gibt?
Flynn a de toute façon caché des micros partout ici. C’est ce que j’aurais fait en tout cas en tant qu’Américain. Dites le seulement, cette pensée ne vous est jamais venue à l’esprit ? Que croyez-vous donc, pourquoi y-a-t-il cette maison ?

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar:
Es gehört nicht zu meinen Aufgaben, mir darüber Gedanken zu machen. Ich denke, Sie überschätzen die Möglichkeiten der Amerikaner.
Avoir de telles pensées à ce sujet ne fait pas partie de mes attributions. Vous surestimez les possibilités des américains.

Rudolf Diels :
Dieses Pflichtgefühl, wunderbar. Mit den alten Adel wird nun leider auch das zu Ende gehen.
Ce sentiment du devoir, merveilleux. Cela prendra fin aussi malheureusement, avec la vieille noblesse.

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar:
Wie trinken Sie Ihren Kaffee ?
Comment buvez-vous votre café ?

Rudolf Diels :
Mit Zucker
Avec du sucre.

(Diels schreibt einen Brief zu Ende und bastelt ein Kuvert, das er mit Zuckerwasser zusammenklebt.)
(Diels signe une lettre à la fin et bricole une enveloppe qu’il colle avec de l’eau sucrée)
(Er lauscht an der Wand, die Gräfin kommt dieses Mal mit Essen)
(Il écoute contre le mur, la comtesse arrive cette fois avec le repas)

Rudolf Diels :
Dass die Hoffmanns da drüben wohnen weiß ich inzwischen; Aber wer ist mein Nachbar hier auf dieser Seite ? Eben hat er geweint.
Que les Hoffmann vivent là, en bas, je le sais entre-temps. Mais qui est mon voisin de ce côté. Il vient de pleurer

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar:
Guten Appetit, Herr Diels
Bon appétit, Mr Diels

Rudolf Diels :
Bleiben Sie, bitte. Oder fürchten Sie Ihr Herz an mich zu verloren, wenn Sie sich auf ein Gespräch einlassen? (Die Gräfin nimmt die angebotene Zigarette an)Sie wissen, was an 20 Juli 44 passiert ist ?
Restez, je vous prie. Ou craignez-vous de perdre votre cœur pour moi, si vous vous engagez dans une conversation ? (la comtesse prend la cigarette qu’il lui offre) Vous savez ce qui s’est passé le 20 Juillet 44 ?

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar:
Das Attentat auf Hitler in der Wolfsschanze
L’attentat contre Hitler dans la tanière du loup.

Rudolf Diels :
In derselben Woche hat man mich in Gestapohaft genommen, wegen meiner Verbindung zu den Attentätern. Ich wurde erst Ende des Krieges von den Alliierten befreit.Fragen sie Flynn. Dass ich jetzt hier bin, bei Ihnen, ist eine Schutzmaßnahme. Man hat Angst um mich.
La même semaine,on m’a mis dans les prisons de la Gestapo à cause de mes liens avec les auteurs de l’attentat. J’ai été libéré seulement à la fin de la guerre par les alliés. Demandez à Flynn. Que je sois ici, chez vous, est une mesure de protection. On a peur pour moi.

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar:
Warum erzählen Sie mir das ?
Pourquoi me racontez-vous cela ?

Rudolf Diels :
Weil es eine reine Ungerechtigkeit ist, dass jemand wie Hoffmann frei herumläuft und ich keinen Brief an meine Freunde schreiben darf.
Parce que c’est une pure injustice que quelqu’un comme Hoffmann se déplace librement et que je ne puisse pas écrire une lettre à mes amis.

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar:
Darüber reden wir also.
Nous en parlons donc.

Rudolf Diels :
Sie müssen ihn nur für mich aufgeben.
Vous devez seulement leur donner pour moi

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar:
Das ist eine hübsche Bastelarbeit. Ich kann ihn gerne Captain Flynn weitergeben
C’est un joli travail d’artisan. Je peux volontiers le transmettre au capitaine Flynn.

Rudolf Diels :
Der würde Inhalt womöglich falsch verstehen
Qui comprendrait peut-être mal le contenu.

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar:
Dann muss ich Sie enttäuschen
Alors, je dois vous décevoir.
(Sie drückt ihre Zigarette aus)
(Elle écrase sa cigarette)

Rudolf Diels :
Sie haben mit mir geredet. Mein Tag ist gerettet.
Vous avez parlé avec moi. Ma journée est sauvée.

Fotograf Hoffmann schaut mit einem Spiegel an einer Verlängerung in das Zimmer von Diels, der Liegestützen macht.
Le photographe Hoffmann regarde avec un miroir avec un manche prolongé dans la chambre de Diels, qui fait de la gymnastique)

Hoffmann lacht dreckig / Hoffmann rit méchamment
Gruß Gott, herr Nachbar
Salut, Mr le voisin

Die Gräfin kommt wieder in das Zimmer von Diels:
La comtesse arrive de nouveau dans la chambre de Diels

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar:
Sie verbringen entschieden zu viel Zeit auf dem Fußboden.
Vous passez décidément trop de temps sur le plancher.

Rudolf Diels :
Hoffmann hat Recht. Ich war Beamter im preußischen Innenministerium. Und ich habe auch die geheime Staatspolizei ins Leben gerufen. Auf Befehl von Göring.
Hoffmann a raison. J’étais fonctionnaire au Ministère de l’intérieur Prussien. Et j’ai fondé la police d’état secrète. Sur ordre de Göring.

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar:
Wenn man sich für Politik interessiert, mag man so was interessant finden.
Si on s’intéresse à la politique, on peut trouver quelque chose comme cela intéressant

Rudolf Diels :
Aber ich habe nicht die Mördergrube aus der Gestapo gemacht, die sie später wurde. Das war Himmler.
Mais je n’ai pas fait de la Gestapo le repaire d’assassins qu’elle est devenue plus tard. C’était Himmler.

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar:
Sie müssen sich nicht vor mir verteidigen
Vous ne devez pas vous justifier devant moi.

Rudolf Diels :
Ich will es aber. Die Zeugen von heute sind die Angeklagten von morgen. Man muss sie verteidigen.
Mais je le veux. Les témoins d’aujourd’hui sont les accusés de demain. On doit les défendre.

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar:
Aber nicht vor mir
Mais pas devant moi.

Rudolf Diels :
Aber vor mir. Da draußen gibt’s genug Nazis, die mich lieber tot, als lebendig sehen wollen
Mais devant moi. Là, dehors, il y a suffisamment de Nazis, qui préféreraient me voir mort plutôt que vivant.

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar:
Und daran misst man heutzutage Schuld und Unschuld?
Et de nos jours, on mesure d’après cela la culpabilité et l’innocence ?

Rudolf Diels :
Die Unschuld. Die haben wir schnell verloren in diesen Jahren. Sie auch in Ihrem ungarischen Märchenschloss. Sie haben sie halt ausgesessen im ganzen Krieg. Es gibt keine Unschuld mehr. Auch keine Schuld. Nur noch grau in grau.
L’innocence. Nous l’avons vite perdue pendant ces années. Vous aussi dans votre château de contes hongrois. Vous avez juste résolu le problème par l’attentisme pendant toute la guerre. Il n’y a plus d’innocence. Plus de culpabilité non plus. Seulement du gris dans le gris.

Diels schläft und es wird in seinem Zimmer Licht angeknipst.
Diels dort et une lumière est allumée dans sa chambre

Diels wird wach:
Diels se réveille :

Rudolf Diels :
Frau Limberger

Gisela Limberger :
Guten Abend, Herr Diels, Oder besser guten Morgen
Bonsoir, Mr Diels. Ou mieux, bonjour.

Rudolf Diels :
Wie sind Sie reingekommen?
Comment êtes-vous entrée ?

Gisela Limberger :
Vielleicht war ich es, die die Schlüssel versteckt hat?. Ich gebe zu, ich war erfreut zu hören dass Sie noch leben
Peut-être est-ce moi qui ai caché la clé ? Je vous avoue que j’étais heureuse d’entendre que vous viviez encore.

Rudolf Diels :
Ich falle immer auf die Füßen
Je retombe toujours sur mes pieds

Gisela Limberger :
Schön für Sie. Ich fall immer auf die Schnauze.
Bien pour vous. Je tombe toujours sur le nez.

Rudolf Diels :
Wir leben ja noch
Nous vivons encore

Gisela Limberger :
Leben ? Das hier ist Warten, Zeit toschlagen.Bei Görings das war Leben. Die Feiern, die Kleider und all die Bilder. Mein Gott; das vermiss ich. Diese große Kunst überall. Man lebte in Kunst.
Vivre. Il s’agit ici d’attendre, de tuer le temps. Chez Göring, c’était la vie. Les fêtes, les vêtements et toutes les images. Mon Dieu, cela me manque. Ce grand art, partout. On vivait dans l’art.

Rudolf Diels :
Und jetzt leben wir die Kunst des Überlebens
Et maintenant, nous vivons l’art de la survie.

Gisela Limberger :
Hat der Frieden Sie debil gemacht ? Sie klingen wie ein Poesiealbum. Wir sind ein gefürchtetes verfluchtes Volk. Unter uns sich der Boden auftun. Die Prozesse werden weitergehen. Nach der ersten Garde sind die Ärzte dran, dann die Richter, dann die fleißigen Spitzenbeamten, also Sie.
La paix vous-a-t-elle rendu débile ? Vous parlez comme un livre de poésie. Nous sommes un peuple redouté maudit. Sous nous, le sol s’ouvre. Les procès continueront. Après la première garde, ce seront les médecins, puis les juges,
puis les fonctionnaires de haut rang, assidus, donc vous.

Rudolf Diels :
Nicht zu vergessen, die Privat-Sekretärinnen
Ne pas oublier les secrétaires privées.

Gisela Limberger :
Ja, ja
Oui, oui.

Rudolf Diels :
Höchste Zeit, das Haus zu verlassen
Il est grand temps de quitter la maison.

Gisela Limberger :
Ich bin gespannt. Wollen Sie sich wie ein Sträfling aus dem Fester abseilen ?
Je suis curieuse. Voulez-vous comme un détenu vous évader par la fenêtre avec une corde ?

(Diels legt ihr den Brief auf den Schoß)
(Diels lui pose la lettre sur les genoux)

Rudolf Diels :
Ich hab doch Sie
Je vous ai pourtant

Gisela Limberger :
Ich dachte, wir plaudern ein bisschen. Und jetzt soll ich für Sie den Postboten spielen? Sie sind ein Windhund, Herr Diels !
Je pensais que nous bavardions un peu. Et maintenant, je dois jouer le facteur pour vous. Vous êtes un écervelé, Mr Diels.

Rudolf Diels :
Ein treuer Windhund. Wenn ich durch Ihre Hilfe hier rauskomme, nehme ich Sie mit.
Un écervelé fidéle. Si je sors d’ici grâce à votre aide, je vous emmène avec moi.

Gisela Limberger :
Bieten Sie mir gerade an, mit Ihnen durch zu brennen ?
Me proposez-vous justement, de filer avec vous ?

Rudolf Diels :
Die Welt dreht sich weiter. Schauen Sie nach vorn. Wer jetzt nicht schwimmt, bekommt keine Platz mehr im Rettungsboot.
Le monde continue de tourner. Regardez devant vous. Qui ne nage pas maintenant, n’aura plus de place dans le canot de sauvetage.

Poltern/Bruit à l’extérieur

Gisela Limberger :
Was war das denn ?
Qu’est-ce que c’est donc ?

Leiser Schreie/ Légers cris

Rudolf Diels :
Kurz nach drei. Zeit für die Albträumen meines Nachbarn
Un peu après 3 heures. Le temps pour les cauchemars de mon voisin.
….
(Diels horcht an der Wand)
(Diels écoute contre le mur)

Rudolf Diels :
Das ist Erwin Lahousen
C'est Erwin Lahousen 

Gisela Limberger :
Wollen Sie noch’n paar Geheimnisse wissen ?
Voulez-vous encore connaître quelques secrets ?

Rudolf Diels macht wieder Turnübungen, Gräfin Belavar kommt
Rudolf Diels qui fait des exercices de gymnastique sur le sol, la comtesse arrive)
Sie kommen mit leeren Händen? Heute gar kein Frühstück ?
Vous venez les mains vides ? Pas de petit-déjeuner aujourd’hui ?

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar :
Ihr Zimmerarrest wurde aufgehoben. Sie dürfen das Gästehaus verlassen. Offenbar hat sich eine bessere Unterkunft für Sie gefunden
Votre mise aux arrêts a été levée. Vous devez quitter la maison d’hôtes. Apparemment, on a trouvé un meilleur logement pour vous.

Rudolf Diels :
Wir müssen voneinander scheiden? Bin untröstlich.
Nous devons nous séparer l’un de l’autre ? Je suis inconsolable.

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar :
Die Kontaktsperre wurde auch aufgehoben. Wenn es noch von Wichtigkeit ist, ich könnte Ihren Brief jetzt aufgeben
L’interdiction de contact a aussi été levée. Si cela a encore de l’importance, je peux maintenant transmettre votre lettre.

Rudolf Diels :
Leider kommt Ihr Angebot zu spät. Ich suche ihn seit Tagen. Ich fürchte, ich habe ihn irgendwo auf geheimnisvolle Art und Weise verlegt.
Malheureusement, votre offre arrive trop tard. Je la cherche depuis des jours. Je crains de l’avoir égarée quelque part de façon mystérieuse.

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar :
Sie sollten packen. Sie fahren im selben Wagen wie Herr Lahousen.
Vous devez faire vos bagages. Vous partez dans la même voiture que Mr Lahousen

Diels summt eine Melodie
Diels fredonne une mélodie :

Rudolf Diels :
Trari trara… Die Post ist….da. Herr Lahousen, als Briefträger verkleidet
Trari trara… Le courier est .. là. Mr Lahousen, habillé comme un facteur.

Erwin Lahousen :
Diels, Sie leben also wirklich
Diels, vous êtes donc vraiment vivant.

Rudolf Diels :
So eine Wiedersehensfreude
Une telle joie de se revoir.

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar :
Sie kennen sich
Vous vous connaissez.

Erwin Lahousen :
Von Hörensagen
Par ouï-dire.

Diels :
Eher von Hören. Die Wände oben sind sehr dünn, möchte ich nur sagen. Und geht’s Ihnen wieder besser ? So eine Aussage vor  Gericht ist ja eine ungeheure Belastung.
Plutôt par l’ouïe. Les murs en haut sont très minces, je dois dire. Et vous allez de nouveau mieux ? Une telle déclaration devant le Tribunal est une charge énorme.

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar :
Eine Belastung, der Herr Lahousen ohne Zweifel gewachsen ist
Une charge, qui a sans nul doute grandi Mr Lahousen

Rudolf Diels :
Da mein ich ja. Aber nicht leicht für einen Mann, der seine Offizierseid gebrochen hat. Leute wurde schon für weniger gehängt.
Oui, c’est ce que je pense. Mais ce n’est pas facile pour un homme, qui a rompu son serment d’officier. Des gens ont été pendus pour moins que ça.

Gisela Limberger :
Sie reisen ab ?
Vous partez ?

Rudolf Diels :
Frau Limberger
Mme Limberger

Gisela Limberger :
Haben Sie nicht was vergessen, was Sie mitnehmen wollten ?
N’avez-vous pas oublié quelque chose, que vous vouliez prendre avec vous ?

Rudolf Diels :
Nein. Nein! Aber ich wollte selbstverständlich wiederkommen wenn Sie DAS meinen
Non. Mais je voulais naturellement revenir si c’est ce que vous voulez dire.

Gisela Limberger :
Für eine Gestapomann, sind Sie ein erbärmlicher Lügner
Pour un homme de la Gestapo, vous êtes un menteur pitoyable.

Rudolf Diels :
Zuletzt, war ich kein Gestapomann, sondern in Gestapo-Haft. Das ist einer feinen Unterschied. Ich warte dann besser draußen.
En fin de compte, je n’étais pas un homme de la Gestapo, mais dans une prison de la Gestapo. C’est une différence subtile. Je ferai mieux d’attendre dehors.

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar :
Bleiben Sie ruhig. Der Wagen ist noch nicht da.
Restez tranquille. La voiture n’est pas encore là.

Gisela Limberger :
Ja, bleiben Sie. Es ist noch braunes Wasser da. Vielleicht plaudern wir über die gute alte Zeit im Hause Göring.
Oui, restez. Il y a encore de l’eau brune là. Peut-être pouvons-nous bavarder à propos du bon vieux temps dans la maison Göring.

Rudolf Diels :
Über die wissen Sie mehr als ich.
A propos de laquelle vous en savez plus que moi.

Gisela Limberger :
Sie waren ein oft und gern gesehener Gast. So oft und gern, dass man Sie schon Göring's Lakai nannte.
Vous étiez souvent invité et bien accueilli. Si souvent et si volontiers qu’on vous appelait déjà le laquais de Göring.

Rudolf Diels :
Man wird viel genannt in solche Positionnen, wenn man Erfolg hat.
On est beaucoup appelé dans de telles positions, quand on a du succès.

Gisela Limberger :
Und den hatten Sie nachdem Sie für ihn die Gestapo erfunen hatten, machte er Sie zum Regierungspräsidentern von Köln und dann wurden Sie – oh Wunder – Präsident der Göring-Werke
Et vous avez ensuite inventé la Gestapo pour lui, il vous a fait Président du gouvernement de Cologne et puis, vous deveniez – Miracle - Président des Ateliers Göring.

Rudolf Diels :
Aber seine Kunstsammlung hat er lieber Ihnen anvertraut und die Verwaltung der Privat konten
Mais il a préféré vous confier sa collection d’oeuvres d’art et l’administration de ses comptes privés ?

Gisela Limberger :
Möglich, allerdings war ich nicht mit einer Cusine von Göring verheiratet.
Possible, cependant, je n’étais pas mariée avec une cousine de Göring.

Rudolf Diels :
Ich auch nicht …lang. Eine Ehe, die Göring annullieren ließ wegen meiner Rolle im Widerstand.
Moi non plus .. pas longtemps. Un mariage, que Göring a fait annuler à cause de mon rôle dans la Résistance.

Gisela Limberger :
Widerstand ? Göring wusste dass Sie nicht dem Widerstand angehörten. Er sagt mal, Diels ist zu viel schlau, was zu tun, was ihn am Ende den Kopf kosten könnte.
Résistance ? Göring savait que vous ne faisiez pas partie de la Résistance. Il disait, Diels est beaucoup trop intelligent pour faire quelque chose qui pourrait lui coûter la tête à la fin.

Rudolf Diels :
Tarnung, Fräulein Limberger
Couverture, Melle Limberger

Gisela Limberger :
Ja, Sie finden sicher einen Blöden, der diese Behauptung für Sie bezeugen wird. So wie Sie immer einen Blöden finden.
Oui, et vous trouverez certainement un idiot, qui témoignera de cette affirmation pour vous, comme vous trouvez toujours un idiot.

Bruit de moteur.
Rudolf Diels :
Ich glaube das ist jetzt mein Wagen
Je crois que c’est ma voiture, maintenant.

Erwin Lahousen :
Nein, das ist meiner
Non, c’est la mienne.

Sprecher / Speaker :
Am Ende ihrer erschütternden Aussage, ging die Zeugin mit langsamer Schritten an der Anklagebank vorüber jeden einzelnen Angeklagten mit Festern Blick ins Augen fassend.
A la fin de sa déclaration poignante, la témoin marchait à pas lents vers le banc des accusés en regardant chacun d’eux avec un regard plus ferme dans les yeux.

(Beim Gericht. Rudolf Diels kommt mit einer attraktiven Dame aus dem Gerichtssaal. Er flüstert ihr zu :
Au Tribunal. Rudolf Diels sort de la salle du Tribunal avec une jolie dame. Il lui murmure.)
Ich bin gleich wieder da.
Je reviens tout de suite.

(Gräfin Belavar geht auf ihn zu. / La comtesse Belavar avance vers lui)

A la comtesse :
Gnädige Frau, Sie hier
Chère Madame, vous ici.

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar :
Genau wie Sie. Was für ein Zufall. Sie haben schnell neue Freunde gefunden.
Exactement comme vous. Quel hasard. Vous avez rapidement trouvé une nouvelle amie.

Rudolf Diels
Grafin von Faber-Castell. Sie war so freundlich, mich auf ihr Jagdschloss einzuladen.
La comtesse von Faber-Castell. Elle était tellement amicale qu’elle m’a invité dans son pavillon de chasse.

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar :
Dann war sie es, die Ihren Brief erhalten hat ?
Alors c’était elle, qui a reçu votre lettre ?

Rudolf Diels :
Brief ? Welchen Brief ?
Lettre ? Quelle lettre ?

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar :
Dass sich ihnen nicht geholfen habe, das haben Sie mir übel genommen. Was haben Sie den Amerikanen über mich erzählt ?
Vous m’en avez voulu de ne pas vous avoir aidé. Qu’avez-vous raconté aux Américains à mon sujet ?

Rudolf Diels :
Ach die Amerikaner… Die wissen nicht die einfachsten Dinge über Deutschland. Ich werde praktisch ohne Unterlass befrag. Was soll ich ihnen sagen ?
Ah, les américains.. Ils ne savent pas les choses les plus simples à propos de l’Allemagne. Je suis interrogé pratiquement sans interruption. Que dois-je leur dire ?

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar :
Indem Sie ihr Wissen teilen, präsentieren Sie sich als loyaler Freund.
Pendant que vous partagez vos connaissances, présentez-vous comme un ami loyal.

Rudolf Diels :
Captain Flynn und ich haben in der Tat über Sie gesprochen. Frau Limberger hat ja einige schlimme Gerüchte verbreitet, auch über Sie. Sie hält Sie für eine Morphinistin.
Le capitaine Flynn et moi avons en effet parlé de vous. Mme Limberger a répandu quelques mauvaises rumeurs, sur vous également. Elle vous tient pour une morphinomane.

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar :
Und das erwähnten Sie vor Captain Flynn .
Et vous avez mentionné cela devant le capitaine Flynn ?

Rudolf Diels :
Ich habe ihm gesagt, dass ich nichts davon glaube. Damit kann ich Ihnen unmöglich geschadet haben.
Je lui ai dit que je ne croyais rien de cela. Avec cela, il est impossible que je vous ai nui.

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar :
Ich danke Ihnen, dass Sie sich für mich eingesetzt haben.
Je vous remercie, de m’avoir défendue.

Rudolf Diels :
Sie und ich wären unschlagbar gewesen.
Vous et moi aurions été invincibles.

Gräfin Belavar/Comtesse Belavar :
Sie werden erwartet
Vous êtes attendu

Rudolf Diels :
Sie auch
Vous aussi.


elvira

Zuerst mal: Der Film war wirklich gut gemacht und mit einer hervorragenden Schauspielerriege besetzt. Wobei Tobias diesem Lavierer Diels alles gab, was man hinter der undurchsichtigen Fassade dieses Mannes vermuten konnte/kann. Hier gab es bis auf eine Kritik, nur positive Meinungen zu dem Film.
:flech: Mich wundert es trotzdem, dass das hier so einach angenommen wurde, obwohl die Dialoge, Personen und selbst die Gräfin Fiktion waren, während  man bei "Jud Süß" so blöd rum gemacht hat. Verstehe ich nicht!  Ist es da die Sympathie den Berbens gegenüber, weil gerade die Iris Berben seit 1967 viel für Israel tut?
War es bei "Jud Süß" einfach die Antipathie gegen Oskar Roehler. Also mir fehlt da der Sinn und vor allem das Verständnis! Einmal darf man mit dem Drehbuch abweichen, braucht nicht identisch zu sein.
Denn immer wieder wurde von Oskar Roehler und anderen darauf hingewiesen, dass "Jud Süß" keine Dokumentation ist. Gut, am Vorspann steht dieses Films steht, dass der Film eine fiktionale Geschichte erzählt nach wahren Begebenheiten.
War das bei "Jud Süß" auch gestanden? Habe keine Ahnung mehr, da ich diesen Film ja sowieso nicht als Dokumentation betrachtet habe. Denke immer noch an diese großartige Leistung von Tobias.   

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