Frankfurter Allgemeine Zeitung, 24.09.2007, Nr. 222, S. 42
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Frauensache
Affaires de femmes
Tödliches Eifersuchtsdrama: "Du gehörst mir" (ZDF)
Drame de la jalousie mortel : « Du gehörst mir » (ZDF)
Dieser Film ist allein schon deshalb ungewöhnlich, weil Tobias Moretti die männliche Hauptrolle, aber nicht den Sympathieträger spielt.
Im Gegenteil, der Mann, den er uns vorstellt, ist die Verschlagenheit in Person. Ein Psychopath, der erst Süßholz raspelt und dann zuschlägt.
Ein vermeintlicher Frauenversteher, der unter Liebe die totale Kontrolle versteht, die selbstverständlich er hat - über seine Frau,
über die Frau, die mit ihm eins ist wie er mit ihr. Da kann schon ein kurzes Gespräch, das seine frisch angetraute Gattin mit dem
Kellner führt, einen Jähzornsausbruch nach sich ziehen.
Ce film est déjà extraordinaire pour cette seule raison, car Tobias Moretti joue le rôle masculin principal, mais pas quelqu?un de
sympathique. Au contraire, l?homme qu?il nous présente, est la ruse en personne. Un psychopathe qui d?abord enrobe de douceur puis
porte un coup. Un homme qui soi-disant, comprend les femmes, qui ne comprend l?amour que sous contrôle total, qu?il a naturellement
sur sa femme, sur les femmes, qui ne font qu?un avec lui comme lui fait un avec elles. Là, une courte conversation de sa jeune épouse
avec le serveur peut déjà déclencher une manifestation de colère soudaine.
Im Fall von Melanie (Katharina Lorenz) geht das alles sehr schnell. Wolf (Moretti), der erfolgreiche Anwalt, gabelt die junge
Journalistin eines Abends in einer Bar auf. Zur großen Politreporterin hat sie es bislang nicht gebracht, dafür schreibt sie
über Stars und Sternchen und Fernsehkritiken - ein fürwahr hartes Los, wir können ein mehrjähriges Lied davon singen.
Das treibt einen schnell in erstaunliche Gesellschaft. Wolf registriert schnell, was er der suchenden Melanie anbieten muss,
um als the one and only zu erscheinen. Er ist nicht nur toll im Bett, er macht auch ihre Steuererklärung und verschafft ihr
einen Vertrag für ihr erstes Buch. Allerdings hetzt er ihr auch einen Privatdetektiv hinterher, der sie auch Schritt und
Tritt überwacht und die Gespräche mitschneidet, die sie mit ihren Freunden, vor allem aber mit ihrem gerade abgelegten
Liebhaber führt. Wolf kundschaftet nicht nur die Hals über Kopf mit ihm verheiratete Melanie aus, er legt ihr gesamtes Umfeld
trocken, bei jedem findet er einen dunklen Punkt in der Vergangenheit, der, so er denn publik würde, die Gegenwart belastete.
Diesem Anwalt ist kein Winkel zu krumm.
Dans le cas de Melanie (Katharina Lorenz) tout va très vite. Wolf (Tobias Moretti) l?avocat à succès, rencontre la jeune journaliste
un soir dans un bar. Elle ne s?est pas encore essayé aux grands reportages politiques mais écrit à propos des stars et starlettes
et des critiques pour la télévision, un sort plutôt dur, il y aurait à en dire pendant des années. Cela entraîne vite dans une Société
étonnante. Wolf enregistre rapidement, qu?il doit offrir à Melanie ce qu?elle recherche, pour apparaître comme le seul et unique.
Il est non seulement super au lit, il lui fait aussi ses déclarations de revenus et lui procure un contrat pour son 1er livre.
Toutefois, il met aussi un détective privé à ses trousses, qui la surveille pas à pas et enregistre les conversations qu?elle a non
seulement avec ses amis, mais surtout avec son ex-amant qu?elle vient de quitter. Wolf ne met pas seulement la corde autour du cou
de Melanie en l?épousant, il l?éloigne de tout son environnement, il trouve un point obscur dans le passé de chacun qui, s?il le
rendait public, chargerait le présent. Pour cet avocat, aucun angle n?est trop courbe.
Was bei diesem Fernsehfilm ins Auge sticht, ist - neben dem Spiel der beiden Hauptdarsteller - die Bildästhetik. Es beginnt mit
Aufnahmen im Wasser - Melanie ist eine leidenschaftliche Schwimmerin -, und im Wasser endet es auch, wobei der Schluss der Geschichte
sehr gewollt ist. Doch was die Geschichte an Glaubwürdigkeitsmängeln bereithält und was die mitunter gestanzten Dialoge nach dem Buch
von Annemarie Schoenle vermissen lassen, das machen die Regie von Tobias Ineichen und die Kamera von Lukas Strebel wett. Sie geben dem
Film sein Gepräge, seine stilisiert düstere, aber nicht bleierne Anmutung, sie tragen die ganze Geschichte krankhafter Eifersucht.
Ce qui attire l?oeil dans ce téléfilm est ? à côté du jeu des deux interprètes principaux - l?esthétique de l?image. Cela commence
avec des scènes dans l?eau ? Melanie est une nageuse passionnée ? et cela se termine aussi dans l?eau ? cependant avec la conclusion
de l?histoire tout à fait délibérée. Pourtant, le fait qu?il y ait quelques défauts de crédibilité et que les dialogues tirés du
livre d?Annemarie Schoenle soient un peu décousus, est compensé par la mise en scène de Tobias Ineichen et la caméra de Lukas Strebel.
Ils donnent au film son caractère, son style sombre, mais pas de plomb, ils portent toute l?histoire de la jalousie pathologique.
Am Ende ist es ein Thriller, ein Zweikampf und ein Showdown. Melanie hält es in ihrem Ehekrieg, nachdem sie vergeblich zu flüchten suchte
wie Hannibal bei der Schlacht von Cannae: Sie gibt scheinbar nach, sie räumt scheinbar einen Posten nach dem anderen, in Wahrheit aber
öffnet sie eine Falle nach der nächsten. Und dann kommt das Finale (leider nicht in Hannibals Stil). Wolf wollte ja unbedingt eins mit
Melanie sein. Das kann er haben. Er muss ihr nur folgen. Er schwimmt nur nicht so gut.
A la fin, c?est un thriller, un duel et une épreuve de force. Melanie considère son mariage comme une guerre, après qu?elle ait cherché
à s?enfuir, comme Hannibal lors de la bataille de Cannae : Elle cède en apparence, elle évacue selon toute apparence un poste après
l?autre, mais en vérité elle ouvre un piège après le prochain. Et alors arrive le final (malheureusement pas dans le style d?Hannibal).
Wolf veut absolument ne faire qu?un avec Melanie. Il peut avoir cela. Il doit seulement la suivre. Seulement, il ne nage pas aussi bien.
MICHAEL HANFELD