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Merkur.de
https://www.merkur.de/kultur/ard-serie-moretti-prometheus-fussball-wm-katar-zr-91920752.html?fbclid=IwAR09t4PCQ5G-VgQYNAVrB8LepodM7-iX40b82JKv0sIGG5VGk0GzNJ5LMvg
„Prometheus“ mit Tobias Moretti: Ist das die Zukunft des Spitzenfußballs?
Erstellt: 16.11.2022, 19:30 Uhr
Von: Rudolf Ogiermann
Warum Fußballer noch klassisch dopen, wenn sich Spitzenkicker auch quasi „züchten“ lassen? Von dieser Horrorvision handelt die Thrillerserie „Das Netz - Prometheus“ mit Tobias Moretti als integrem Arzt, der einer sportmedizinischen Sauerei auf die Spur kommt.
Im Spitzenfußball geht’s längst um sehr viel Geld. Die Spieler sind das Kapital der Clubs – wenn sie fit sind und Tore schießen, sorgen sie für Superrenditen, sind sie verletzt, sind die finanziellen Verluste entsprechend hoch. Was also liegt näher, als das „Spielermaterial“ zu „optimieren“, auch mit illegalen Mitteln? Davon handelt der Achtteiler „Prometheus“ im Ersten. Die österreichisch-deutsche Koproduktion läuft im Rahmen der Reihe „Das Netz“, die sich – nicht zufällig kurz vor Beginn der WM in Katar – mit den Schattenseiten der weltweit beliebtesten Sportart beschäftigt.
Im Mittelpunkt der Geschichte steht der aus Österreich stammende Arzt Georg Trotter (Tobias Moretti), der in seiner Jugend aktiver Fußballer war und seit dem Ende seiner Karriere nebenher Dopingsünder jagt. Ein Autounfall, bei dem sein Sohn Ben getötet und seine Frau Diana (Angel Coulby) schwer verletzt wurde, hat ihn vor zehn Jahren buchstäblich aus der Bahn geworfen. In seinem Job als Operateur in einem Krankenhaus im englischen Liverpool ist er nicht glücklich, auch in seiner Ehe kriselt es. Da erreicht ihn der Anruf seines alten Freundes und einstigen Vereinskameraden Andreas Müller (Benjamin Sadler), ebenfalls Arzt, der ihm eine Stelle in einer Spezialklinik in seiner Heimat anbietet. Mit revolutionären Methoden sollen dort aus talentierten Nachwuchsspielern die besten Kicker der Welt geformt werden.
Drehbuchautor Martin Ambrosch und die Regisseure Andreas und Daniel Prohaska bieten dem Fernsehpublikum eine Mischung aus Krimi und Science Fiction. Auf der einen Seite steht das aseptische Milieu ehrgeiziger Weißkittel, die – im Sinne der titelgebenden mythologischen Figur – vom medizinischen Fortschritt träumen und dabei keine Skrupel kennen. „Ich erschaffe alles neu – nicht in sieben Tagen, aber dafür besser“, behauptet Edmunda Cerna (Agata Buzek), von Klinik-Geschäftsführer Müller seinem Freund Trotter als „bedeutendste Biochemikerin der Gegenwart“ vorgestellt. Doch „Prometheus“ ist auch schmutziger Thriller, in dem Menschen sterben müssen, die zu viel wissen über die alles andere als sauberen Methoden, mit denen hier Grenzen immer weiter verschoben werden, nicht nur in der Sportmedizin.
Und mittendrin Morettis Held, der schon am ersten Tag im neuen Job einen teuren Profikicker am Knie operiert. Der soll nur kurze Zeit später bei der WM spielen – für Trotter ein Ding der Unmöglichkeit. Und wohin ist das junge Talent verschwunden, das ihm von merkwürdigen Behandlungsmethoden erzählt hat? Und was hat es mit der Behauptung seines alten Vereinskameraden Jeremy Hall (John Keogh) auf sich, der Unfall von damals sei in Wahrheit ein Attentat gewesen? Trotter kann ihn nicht mehr fragen, denn Hall ist tot. Ermordet.
„Unglaublich, spannend, tragisch, aberwitzig und auch informativ“ – Fernseh- und Theaterstar Moretti („Louis van Beethoven“, „Euer Ehren“) ist voll des Lobes für die Story aus „einer Welt, die mir als nur peripherem Fußballfan völlig verschlossen war“. Er finde es gut, so der 63-Jährige, dass in „Prometheus“ auch ethische Fragen berührt werden. Die Möglichkeiten, die die Genmanipulation biete, dieser „perfide Traum vom unsterblichen Hier und Jetzt, das ist schon auch der rote Faden dieser Geschichte“. Benjamin Sadler („Das weiße Haus am Rhein“) sieht in dem von ihm gespielten Klinikchef „eine gespenstische Figur, eine Art Mabuse der Gegenwart“. Für den 51-Jährigen ist die Serie alles andere als Science Fiction. Vielmehr spiele sie „mit wissenschaftlichen Grundlagen, die es ja gibt. Sie funktionieren so im Moment noch nicht in der Anwendung, aber einiges davon wird Realität werden.“
"Prometheus" avec Tobias Moretti : est-ce l'avenir du football de haut niveau ?
Créé le : 16.11.2022, 19:30
Auteur : Rudolf Ogiermann
Pourquoi doper les footballeurs de manière classique alors qu'il est possible de "cultiver" les meilleurs joueurs ? C'est de cette vision d'horreur qu'il est question dans le thriller "Das Netz - Prometheus", avec Tobias Moretti dans le rôle d'un médecin intègre qui découvre une affaire de médecine sportive.
Le football de haut niveau est depuis longtemps une affaire de gros sous. Les joueurs sont le capital des clubs - lorsqu'ils sont en forme et qu'ils marquent des buts, ils assurent des super-rendements, lorsqu'ils sont blessés, les pertes financières sont proportionnellement élevées. Quoi de plus naturel donc que d'"optimiser" le "matériel des joueurs", même par des moyens illégaux ? C'est le sujet de la série en huit épisodes "Prometheus" diffusée sur la première chaîne. Cette coproduction austro-allemande est diffusée dans le cadre de la série "Das Netz", qui s'intéresse - ce n'est pas un hasard si elle est diffusée juste avant le début de la Coupe du monde au Qatar - à la face cachée du sport le plus populaire au monde.
L'histoire est centrée sur Georg Trotter (Tobias Moretti), un médecin d'origine autrichienne qui était un footballeur actif dans sa jeunesse et qui, depuis la fin de sa carrière, traque en parallèle les dopés. Il y a dix ans, un accident de voiture dans lequel son fils Ben a été tué et sa femme Diana (Angel Coulby) grièvement blessée l'a littéralement désarçonné. Il n'est pas heureux dans son travail de chirurgien dans un hôpital de Liverpool, en Angleterre, et son mariage est également en crise. C'est alors qu'il reçoit un appel de son vieil ami et ancien camarade de club Andreas Müller (Benjamin Sadler), également médecin, qui lui propose un poste dans une clinique spécialisée de son pays. Grâce à des méthodes révolutionnaires, les jeunes joueurs talentueux y seront formés pour devenir les meilleurs footballeurs du monde.
Le scénariste Martin Ambrosch et les réalisateurs Andreas et Daniel Prohaska proposent aux téléspectateurs un mélange de polar et de science-fiction. D'un côté, il y a le milieu aseptisé des blouses blanches ambitieuses qui - dans l'esprit du personnage mythologique qui donne son titre au film - rêvent de progrès médical et ne connaissent aucun scrupule. "Je recrée tout - pas en sept jours, mais mieux", affirme Edmunda Cerna (Agata Buzek), présentée par le directeur de la clinique Müller à son ami Trotter comme "la plus importante biochimiste du moment". Mais "Prometheus" est aussi un thriller sordide dans lequel des personnes doivent mourir parce qu'elles en savent trop sur les méthodes tout sauf propres utilisées ici pour repousser toujours plus loin les limites, et pas seulement dans la médecine sportive.
Et au milieu de tout cela, le héros de Moretti qui, dès le premier jour de son nouveau travail, opère un footballeur professionnel coûteux au genou. Peu de temps après, celui-ci doit jouer à la Coupe du monde - une impossibilité pour Trotter. Et où a disparu le jeune talent qui lui a parlé de méthodes de traitement étranges ? Et qu'en est-il de l'affirmation de son ancien camarade de club Jeremy Hall (John Keogh) selon laquelle l'accident de l'époque était en réalité un attentat ? Trotter ne peut plus lui poser de questions, car Hall est mort. Assassiné.
"Incroyable, passionnant, tragique, absurde et aussi informatif" - Moretti, star de la télévision et du théâtre ("Louis van Beethoven", "Votre Honneur"), ne tarit pas d'éloges sur cette histoire issue "d'un monde qui m'était totalement fermé, moi qui n'étais qu'un fan occasionnel de football". Selon cet homme de 63 ans, il est bon que des questions éthiques soient également abordées dans "Prometheus". Les possibilités offertes par la manipulation génétique, ce "rêve perfide d'un ici et maintenant immortel, c'est aussi le fil conducteur de cette histoire". Benjamin Sadler ("La maison blanche sur le Rhin") voit dans le chef de clinique qu'il interprète "un personnage fantomatique, une sorte de Mabuse du présent". Pour cet homme de 51 ans, la série est tout sauf de la science-fiction. Elle joue plutôt "avec des bases scientifiques, qui existent bel et bien. Elles ne fonctionnent pas encore comme ça dans l'application pour le moment, mais certaines d'entre elles deviendront réalité".
Prisma.de
https://www.prisma.de/news/tv/Das-Netz-Prometheus-Kritik-duestere-Machenschaften-im-Fussball-mit-Tobias-Moretti,42154491?fbclid=IwAR2NE64ay9oKfCB7iS-D2D3BlAr1rx34PMgNtvFe-AsbuKhE1nLDyut9WDs
"Das Netz: Prometheus": Tobias Moretti zwischen Medikamenten und Menschenexperimenten
17.11.2022, 17.10 Uhr
von Eric Leimann
Tobias Moretti spielt in der österreichisch-britischen Serie "Das Netz: Prometheus" einen Arzt und Ex-Fußballprofi. Ein Jobangebot zieht den Mediziner aus Liverpool in die Machenschaften hinter dem Sport hinein.
Zwei Wochen nachdem die deutsche Serie "Das Netz: Spiel am Abgrund" Menschenhandel und Korruption im Weltfußball thematisierte, folgt nun die österreichisch-britische Serie "Das Netz: Prometheus". Es geht um Bio-Hacking, Medikamente und Menschen-Experimente. "Prometheus" füllt mit seinen acht Teilen à 45 Minuten zwei Primetime-Abende im Ersten. Nach den heutigen Episoden eins bis zwei folgen am Freitag, 18. November, die Folgen drei bis sechs, ebenfalls um 22.50 Uhr sowie am Samstag, 19. November, ab 23.40 Uhr, die Episoden sieben und acht. In der Mediathek ist das Werk bereits komplett zu sehen.
Jobangebot als Ausweg
Georg Trotter (Tobias Moretti) war als österreichischer Fußballprofi in England ein Spieler der robusteren Sorte. Nach dem Karriereende wurde er als Arzt und Dopingjäger "der Bluthund" in seiner Wahlheimat Liverpool gefürchtet. Im Privatleben des rastlosen Gerechtigkeitskämpfers sieht es dunkel aus: Seit einem Autounfall vor zehn Jahren sitzt seine Frau Diana (Angel Coulby) im Rollstuhl. Der gemeinsame kleine Sohn starb damals im Fahrzeug.
Während sich Georg und Diana zwischen teilvernarbtem Verlust und Alltagsstress aufreiben und ihre Beziehung auf der Kippe steht, erhält Georg ein verlockendes Angebot aus der österreichischen Heimat. Sein alter Freund Andreas Müller (Benjamin Sadler) verantwortet dort eine neue, hochmoderne Sportklinik. In ihr sollen junge Fußballtalente nach neusten Methoden vermessen und behandelt werden."
Ich habe sehr viel Zeit mit Recherche verbracht"
Nachdem Georg und Diana per Privatjet ins Salzburger Land eingeflogen wurden, lernen sie die superreichen Geldgeber und Wissenschaftler des ehrgeizigen Projektes kennen: Das Pharmaunternehmer-Paar Klaus (Peter Lohmeyer) und Clara Flischer (Ina Weisse), den Chinesen Chai Dan (Nicholas Goh) und seine Nichte Anne Hsu (Uisenma Borchu) sowie die schillernde Biochemikerin Edmunda Cerna (Agata Buzek). Während Georg und Diana über einen Neuanfang nachdenken, erhalten sie von einem früheren Teamkollegen Georgs in Liverpool geheimnisvolle Informationen. Noch bevor diese offengelegt werden, ist der Mann tot. Detective Green (Amanda Abbington) von der Liverpooler Polizei ermittelt.
So düster wie viele der undurchsichtigen Gestalten, welche die Serie zu bieten hat, sind auch die Bilder und der Plot des bekannten österreichischen Kreativgespannes Andreas Prochaska (Regie) und Martin Ambrosch (Buch). Sie realisieren gemeinsam unter anderem die "Spur des Bösen"-Filme mit Heino Ferch als Kriminalpsychologe und waren für den gefeierten Heimatfilm-Western "Das finstere Tal" verantwortlich.
Was Autor Ambrosch am Stoff faszinierte, war unter anderem die Hybris von Milliardären und Groß-Investoren, die das Leben selbst zunehmend als – von ihnen – formbaren Spielball begreifen: "Ich habe sehr viel Zeit mit Recherche verbracht, mit Sportjournalisten, Dopingfahndern und Spitzenforschern geredet. Vor allem die massive Finanzierung der Forschung durch Superreiche hat mich fasziniert.
"Körper und Geist gottgleich selbst zu formen
Nach Ambroschs Meinung sind diese Menschen "davon überzeugt, dass wir vor einer Revolution des Gesundheitswesens stehen – und dass sie diese Zeitenwende, im Gegensatz zu den meisten von uns, noch erleben werden". Der Serientitel "Prometheus" spielt auf die gleichnamige griechische Sagengestalt an, die den Menschen – fehlerhaft – aus Lehm geformt haben soll und nach einem Konflikt mit Zeus ans Kaukasus-Gebirge gekettet wurde, wo ein Adler von ihrer Leber fraß. Ähnlich martialisch wie diese Marvel-artige Geschichte aus dem griechischen Götter- und Titanenkosmos verhalten sich auch die Protagonisten des Thrillers, der trotz toller Besetzung viel Kälte, Berechnung und auch ein wenig "Thriller-Schema-F" ausstrahlt.
Ein wenig mehr Psychologie und charakterliche Tiefe hätte vielen Figuren gutgetan. Immerhin findet beides im Zentrum der Erzählung – beim Ehepaar Trotter- statt.
Tobias Moretti und die englische Schauspielerin Angel Coulby ("Merlin – Die neuen Abenteuer") spielen ihre ambivalente Liebesbeziehung großartig. Ihnen nimmt man ihre Parts als "echte Menschen" ab, was nicht bei allen Figuren der immerhin hochwertig gefilmten Near Future-Erzählung im "Lager-Than-Life"-Modus der Fall ist.Ja, auch in "Das Netz: Prometheus" geht es ums Fußballgeschäft, doch der Verdacht liegt nahe, dass letzteres, mehr noch als in "Spiel am Abgrund", nur Vehikel für einen größeren Erzählwunsch ist. In der österreichischen Erzählung, die vom jüngst verstorbenen Red Bull-Mogul Dietrich Mateschitz und seinem Medienhaus Servus TV mitfinanziert wurde, geht es um die Hybris des Menschen und darum, seinen Körper und Geist gottgleich selbst zu formen. Am liebsten: für immer.
"Das Netz : Prometheus" : Tobias Moretti entre médicaments et expériences sur l'homme
17.11.2022, 17h10
par Eric Leimann
Tobias Moretti joue un médecin et un ancien footballeur professionnel dans la série austro-britannique "Das Netz : Prometheus". Une offre d'emploi entraîne le médecin de Liverpool dans les machinations qui se cachent derrière le sport.
Deux semaines après la série allemande "Das Netz : Spiel am Abgrund", qui traitait du trafic d'êtres humains et de la corruption dans le football mondial, voici la série austro-britannique "Das Netz : Prometheus". Il y est question de piratage biologique, de médicaments et d'expériences sur l'être humain. Avec ses huit parties de 45 minutes chacune, "Prometheus" remplit deux soirées de prime time sur la première chaîne. Après les épisodes un à deux d'aujourd'hui, suivront les épisodes trois à six le vendredi 18 novembre, également à 22h50, ainsi que les épisodes sept et huit le samedi 19 novembre, à partir de 23h40. L'œuvre est déjà visible dans son intégralité dans la médiathèque ARD.
Une offre d'emploi comme échappatoire
En tant que footballeur professionnel autrichien en Angleterre, Georg Trotter (Tobias Moretti) était un joueur de l'espèce la plus robuste. Après la fin de sa carrière, il a été craint comme médecin et chasseur de dopage "le limier" dans sa ville d'adoption, Liverpool. La vie privée de cet infatigable justicier est bien sombre : Depuis un accident de voiture il y a dix ans, sa femme Diana (Angel Coulby) est en fauteuil roulant. Leur jeune fils est mort dans le véhicule.
Alors que Georg et Diana s'épuisent entre une perte partiellement cicatrisée et le stress du quotidien, et que leur relation est au bord de l'explosion, Georg reçoit une offre alléchante de son Autriche natale. Son vieil ami Andreas Müller (Benjamin Sadler) y est responsable d'une nouvelle clinique sportive ultramoderne. Les jeunes talents du football doivent y être mesurés et traités selon les méthodes les plus récentes.
"J'ai passé beaucoup de temps à faire des recherches".
Après avoir été transportés en jet privé dans la région de Salzbourg, Georg et Diana font la connaissance des super riches donateurs et scientifiques de cet ambitieux projet : Le couple d'entrepreneurs pharmaceutiques Klaus (Peter Lohmeyer) et Clara Flischer (Ina Weisse), le Chinois Chai Dan (Nicholas Goh) et sa nièce Anne Hsu (Uisenma Borchu) ainsi que la brillante biochimiste Edmunda Cerna (Agata Buzek). Alors que Georg et Diana réfléchissent à un nouveau départ, ils reçoivent des informations mystérieuses d'un ancien coéquipier de Georg à Liverpool. Avant même que celles-ci ne soient révélées, l'homme est mort. L'inspecteur Green (Amanda Abbington) de la police de Liverpool mène l'enquête.
Les images et l'intrigue du célèbre tandem créatif autrichien Andreas Prochaska (réalisation) et Martin Ambrosch (scénario) sont aussi sombres que bon nombre des personnages opaques que la série nous propose. Ils réalisent ensemble, entre autres, les films "Spur des Bösen" avec Heino Ferch dans le rôle d'un psychologue criminologue et ont été responsables du western "Das finstere Tal", un film de terroir acclamé.
Ce qui a fasciné l'auteur Ambrosch dans le sujet, c'est notamment l'hybris des milliardaires et des grands investisseurs, qui considèrent de plus en plus la vie elle-même comme un pion - malléable par eux : "J'ai passé beaucoup de temps à faire des recherches, à parler avec des journalistes sportifs, des enquêteurs sur le dopage et des chercheurs de pointe. C'est surtout le financement massif de la recherche par les super-riches qui m'a fasciné".
Façonner soi-même son corps et son esprit comme un dieu
Selon Ambrosch, ces personnes sont "convaincues que nous sommes à la veille d'une révolution du système de santé - et que, contrairement à la plupart d'entre nous, elles vont encore vivre ce changement d'époque". Le titre de la série "Prométhée" fait allusion au personnage mythique grec du même nom, qui aurait façonné l'homme - de manière défectueuse - à partir d'argile et qui, après un conflit avec Zeus, aurait été enchaîné aux montagnes du Caucase, où un aigle se serait nourri de son foie. Les protagonistes de ce thriller se comportent de manière tout aussi martiale que cette histoire à la Marvel issue de l'univers des dieux et des titans grecs. Malgré un casting formidable, il émane de ce film beaucoup de froideur, de calcul et aussi un peu de "schéma F du thriller".
Un peu plus de psychologie et de profondeur de caractère auraient été les bienvenus pour de nombreux personnages. Ces deux éléments se trouvent tout de même au centre du récit, chez le couple Trotter.
Tobias Moretti et l'actrice anglaise Angel Coulby ("Merlin - Les nouvelles aventures") jouent magnifiquement leur relation amoureuse ambivalente. On les croit dans leur rôle de "vraies personnes", ce qui n'est pas le cas de tous les personnages de ce récit Near Future en mode "Lager-Than-Life", qui bénéficie toutefois d'un tournage de qualité.
Oui, il est également question de football dans "Das Netz : Prometheus", mais on peut soupçonner que ce dernier, plus encore que dans "Spiel am Abgrund", n'est que le vecteur d'une volonté narrative plus large. Dans ce récit autrichien, cofinancé par le nabab Red Bull Dietrich Mateschitz, récemment décédé, et sa société de médias Servus TV, il est question de l'hybris de l'homme et de son désir de façonner lui-même son corps et son esprit comme un dieu. De préférence : pour toujours.