Voici ce que dit Tobias à propos du film :
A une époque, où l?idée que l?on a de soi-même a fait glissser non seulement au siècle passé la notion de patrie vers la non-modernité
je considère non seulement comme important, mais comme indispensable de réfléchir à cela, car dans l?histoire de l?humanité, presque toutes
les guerres jusqu?aux jours actuels sont dues à cette notion interprétée de façon subjective,
La patrie est un lien personnel vers le monde, c?est une ouverture. Sans patrie, on est comme une poussière dans le vent, qui reste là où
elle se trouve, qui tourne sur elle-même, et va plus loin, dès qu?elle a de nouveau tourbillonné vers le haut.
Un moyen de l?avoir, peut aussi créer dans le meilleur des cas une liberté de mouvement par la certitude d?une confiance en soi,
grâce laquelle on se déplace vers l?extérieur Dans le pire des cas, on veille à ce qu?on ne parte pas.
Quand la contrainte de la patrie se transforme en étroitesse d?esprit, c?est qu?on a mal fait, mais aussi mal compris
Cela me pèse, que le tabou de la notion crée un mouvement opposé qui étouffera naturellement toutes les possibilités
d?une ouverture interne dans l?oeuf
Auparavant, considérer la patrie de façon positive était une mode nationale qui a mené à toutes nos catastrophes.
Aujourd?hui, c?est la mode de représenter la patrie de façon négative, d?en faire un tabou ou de folkloriser le tourisme,
ce qui nous conduit à la même catastrophe.
Pour l?industrie et nos médias sympathisants, l?identité régionale et la responsabilité sont un frein, elles n?ont aucune place,
elles irritent le consommateur qui est en chaque individu. Mais justement dans la redéfinition de notre Europe actuelle,
cela crée impuissance et hostitilé ? bien que la Patrie et la perspective globale soient deux contraires, ils ne peuvent jamais s?exclure
J?ai été convaincu presque de façon obsessionnelle d?accepter de jouer ce rôle, car dans mon esprit, Andreas Hofer était chargé de tous
les attributs , contre lesquels je me révoltais comme les jeunes attachés à leur patrie, les apatrides
Je me réjouis maintenant d?avoir cohabité avec cet Andreas Hofer car cela a été une chance pour moi de clarifier beaucoup de questions
Dans ce contexte, on nous demande toujours qu?elle est notre propre compréhension de la patrie, et si on accepterait de donner son sang pour elle,
justement en rapport avec le 11 Septembre où Ben Laden est stylisé comme combattant de la Liberté
Maintenant, cette comparaison est inadmissible. Bin Laden fait couler le sang pour ses objectifs et est un agresseur. C?est une fine différence.
La plus petite unité de la patrie est la famille. C?est pour cela que je devrais combattre. Pour le Tyrol, d?une certaine façon aussi ?
cela devient alors national, abstrait et pas plus compréhensible
?1809? n?est pas une histoire de héros, mais d?hommes qui se rassemblent pour aller vers la mort. ?La mort est l'heure, à laquelle l'homme
se dépouille de tout faux pathos, où les dictons pâlissent, dans laquelle l'essentiel est en vigueur, dans laquelle le navire de la vie et
de l'histoire s?oriente vers les rives de l'éternité. » C?est ce qu?a dit un autre combattant pour la liberté, notre ancien évêque Stecher.
Ce film traite sans faux pathos de cette histoire ? dans laquelle il n?y a que des perdants ? comme toujours dans la littérature,
dans l?histoire du monde, et dans la vie.
In einer Zeit, in der unser Selbstverständnis durch den nicht nur im letzten Jahrhundert geschundenen Begriff Heimat so in die Unmodernität
gerutscht ist, halte ich es nicht nur für wichtig, sondern für unabdingbar, darüber nachzudenken, denn - immerhin sind in der Geschichte
der Menschheit nahezu alle Kriege bis zum heutigen Tage auf den subjektiv interpretierten Begriff zurückzuführen.
Heimat ist persönliches Bindeglied zur Welt, ist Öffnung. Ohne Heimat ist man wie Staub im Wind, der dort liegen bleibt, wo es ihn hinweht,
und weitertreibt, sobald es ihn neuerlich hochwirbelt. Eine Mitte zu haben, kann also im besten Fall Bewegungsfreiheit schaffen, durch die
Gewißheit eines Selbst-Vertrauens, von dem man sich, aus sich heraus nach außen bewegt. Im schlechtesten Fall sorgt es aber dafür, daß man
nicht wegkommt. Wenn Heimatgebundenheit zur Engstirnigkeit verkommt, hat man was falsch gemacht, etwas falsch verstanden.
Mich belastet, daß die Tabuisierung des Begriffs eine Gegenbewegung schaffen wird, die naturgemäß alle Möglichkeiten einer inneren Offenheit
im Keim erstickt.
Früher war ?das Heimatgedankengut? nationale Mode, die zu all unseren Katastrophen geführt hat. Heute ist es Mode Heimat negativ zu besetzen,
zu tabuisieren, oder touristisch zu folklorisieren, was zur selben Katastrophe führt.
Für die Industrie und ihre medialen Mitläufer ist regionale Identität und Verantwortlichkeit eine Bremse, sie hat keinen Platz, -
sie irritiert das Gefüge des zum Konsumenten verkommenen Individuums. Aber gerade in der Neudefinierung unseres heutigen Europa schafft
dies Ohnmacht und Feindseligkeit, - obgleich Heimat und globale Perspektive zwei Gegensätze sind, dürfen sie sich nie ausschließen.
Ich wurde nahezu zwanghaft überredet, diese Rolle anzunehmen, weil in meiner Vorstellung Andreas Hofer mit all den Attributen behaftet war,
gegen die ich als junger Heimatverbundener, Heimatloser aufbegehrte.
Jetzt bin ich froh, daß dieser Andreas Hofer in mir gewohnt hat, denn es war eine Chance, viele dieser Fragen für mich neu zu klären.
In diesem Zusammenhang wird man immer nach seinem eigenen Verständnis von Heimat gefragt, und ob man für deren Verteidigung auch bluten würde,
gerade im Zusammenhang mit dem 11. September und dem zum Freiheitskämpfer stilisierten Bin Laden.
Nun, - dieser Vergleich ist unzulässig: Bin Laden läßt für Ziele bluten und ist ein Agressor. Das ist ein feiner Unterschied.
Die kleinste Einheit von Heimat ist die Familie. Dafür müßte ich kämpfen. Für Tirol in gewisser Weise auch ? dann wird es staatlich,
abstrakt und nicht mehr nachvollziehbar.
?1809? ist keine Geschichte von Helden, sondern von Menschen, die sich zum Sterben versammeln. ?Das Sterben ist die Stunde, in der der Mensch
alles falsche Pathos abstreift, die Sprüche verblassen, in der das Wesentliche gilt, in der das Schiff des Lebens und der Geschichte an die
Ufer der Ewigkeit steuert.? So hat es ein anderer Freiheitskämpfer, unser ehemaliger Bischof Stecher, gesagt
Dieser Film geht ohne falsches Pathos mit dieser Geschichte um, - in der es nur Verlierer gibt, - wie immer in der Literatur, in der Weltgeschichte,
und im Leben.