Traduction en français :
Silk : Il y avait une question dans le courrier : Qu’est pour vous quelqu’un qui sait mener sa barque. ? Et là, un Monsieur a répondu :c’est de faire de la vie un art. Et Messieurs, nous avons avec nous notre cher Mr Moretti.
Mr Moretti, je vous souhaite la bienvenue. Merci d’être là. Restez assis, je ne suis pas une personne à respecter.
Tobias : Ah bon ? Depuis quand ?
Zilk : Depuis quelques années, tout à fait sûrement pas, je n’en ai jamais été un, mais depuis quelques année, tout à fait sûrement pas. Mr Moretti, qui fait de la vie un art. En fait, nous avons toujours eu ici des personnalités plus mûres ou tel avec une clairement longue ou plus longuement une claire vie. Aujourd’hui, nous avons là quelque d’encore très jeune, des yeux bleus lumineux, de véritables cheveux noirs, donc, tout va bien encore et malgré tout une personne qui sait mener sa barque. Evidemment, on doit être une personne sachant mener sa barque pour faire de la vie un art, pas nécessairement être vieux. Vous avez là votre propre philosophie.
Tobias : Oui, en premier lieu, une fois, c’est ainsi qu’une telle question, comment on définit le tout. Donc, pour moi, il n’y a aucune aspiration maintenant d’être impérativement quelqu’un qui sait mener sa barque. En premier lieu, il s’agit pour moi de toujours exercer une profession aussi convenablement que possible et puisque maintenant je suis un artiste et un artiste interprète, j’essaie juste de ne pas être uni-dimensionnel, mais simplement de percevoir aussi vraiment d’autres choses, de les accueillir, de les prélever de la vie et ainsi, je complète alors les différents domaines.
Zilk : Oui, et c’est déjà un art, quand on amène bien cela. Vous êtes tyrolien, ce qui n’est pas difficile à entendre. Dieu soit loué, c’est la beauté que vous avez préservée. Né à Gries am Brenner, mais je crois grandi à Innsbruck
Zilk : né, je crois, à Gries am Brenner
Tobias : je suis né à Innsbruck
Zilk : Vous êtes né à Innsbruck, donc, dans mes documents, il est mentionné Gries am Brenner. Ceux-là ne m’auraient pas déjà planté s’ils avaient bien été préparés, mais je ne peux rien à ce sujet. En tout cas, Gries am Brenner n’est pas loin et vous êtes là à la maison. Vous avez votre famille là, vous avez trois frères. L’un est apparenté à cette activité, il est acteur, le plus jeune…
Tobias : Le plus jeune, exactement, Gregor..
Zilk : Mais il ne vit plus au Tyrol, il vit à Berlin
Tobias : Celui-ci vit à Berlin et ahh cependant est de nouveau rentré heureusement maintenant, donc heureusement sa famille, parce que sûrement, il est plus agréable de vivre au Tyrol et de plus, c’est juste si l'on a travaillé pour obtenir un certain standard et une valeur marchande, on a ensuite juste la possibilité aujourd'hui.de travailler là-bas et de vivre là-bas. Mais ce n’est pas la situation de travail qui conditionne le lieu de résidence.
Zilk : Il est sur vos traces, en un mot, il a déjà aussi du succès..
Tobias ; Ah, ça, il l’écoute moins volontiers, mais non, il le fait merveilleusement, c’est un super acteur…
Zilk : Puis vous en avez un qui est utilisé quelque part, il est cameraman, il vit aussi au Tyrol et le 3e est ingénieur
Tobias : Oui, exactement, c’est un rat d’eau
Zilk : Et vit aussi au Tyrol
Tobias : Ingénieur et spécialiste de l’eau
Zilk : Et vit aussi au Tyrol
Tobias : Oui
Zilk : Et le père, aussi tyrolien
Tobias : oui
Zilk : La mère vient de Basse-Autriche, mais ses grands parents ou ses parents, ou son père, venaient d’Italie, n’est-ce-pas
Tobias : Non, chez nous, c’est ainsi, on est déjà tous en fait tyroliens, mais chez la mère, c’est ainsi, que du côté maternel, il y a une branche en Italie, aussi du Sud Tyrol et là, j’ai aussi le nom, c’est de là exactement que vient le nom de Moretti.
Zilk : J’ai lu cela et cela est certainement vrai, que vous soulignez que ce n’est pas un nom d’artiste, mais un nom de famille
Tobias : J’aime les décisions dans la vie et c’est simplement ainsi
Zilk : Et une famille de musiciens. Vous, vos frères et vos parents avez pratiqué la musique à la maison. J’anticipe, car vous êtes vous-mêmes une personne musicale et vous avez certainement eu très tôt des ambitions pour la musique
Tobias : Oui, c’est vrai
Zilk : Mais l’école, l’école ne nous pas a beaucoup impressionné, vous ne l’avez fréquentée que brièvement
Tobias : Oui, mon Dieu, j’étais un enfant rêveur, et au regret, aussi un très mauvais, au regret de certains professeurs, un mauvais garçon, mais l’important était simplement qu'on ait appris qu'on était toujours, à vrai dire, en train de rechercher et qu’on ait réussi, que finalement on ait fait - j'étais très long sur la recherche - ce qu'on voulait véritablement faire alors, donc pour ainsi dire l'Intention et le talent originel que chacun a dans lui- d'une manière ou d’une autre, et qu’on trouvera avec le temps ce qui rend heureux et ce que vous voulez faire en terme de vocation et qui finalement, devient votre profession.
Zilk : Mais ce sont pourtant quelques années de détour, car vous quittez l’école
Tobias, J’ai étudié la musique, etc.. puis j’ai conduit une grue, là, je ne savais plus du tout ce que je devais faire
Zilk : En Grèce, vous étiez tout à fait jeune
Tobias, Oui, là, je me suis aussi une fois conduit n’importe comment et puis, quand il a été à peu près clair que seule une profession en rapport avec l’art du spectacle, donc, j’ai passé l’examen d’admission à l’école Falckenberger, qui était à l’époque et encore aujourd’hui, une école très renommée. Donc, à partir de là, j’ai vraiment compris le sérieux de la vie et là a commencé la responsabilité de l’apprentissage.
Zilk : Oui, mais maintenant vous ne pouvez pas. Vous vous êtes auparavant occupé de composition, vous avez étudié à Vienne pendant un certain temps
Tobias : Exact, oui, chez Erich Urbaner, exact
Zlk : Et aussi ce que vous avez composé
Tobias ; Oui, nous avons mis cela immédiatement dans le tiroir
Zilk : Oui, mais peut-être alors pour les petits-enfants
Tobias, Oui, peut-être
Zilk : Peut-être était-ce donc justement moderne, peut-être étiez vous déjà en avance sur votre temps ?
Tobias : Non, cela, j’y crois moins
Zilk : Mais vous avez aussi auparavant joué au théâtre. Vous avez à 20, 30 ans, joué au théâtre d’Innsbruck et avez été découvert par Mitterer, avec lequel, vous vous êtes, je pense, lié d’amitié et combiné un partenariat au fil des ans, non ?
Tobias : Mitterer a commencé à jouer à cette époque, il a auparavant seulement écrit, et puis, il a joué “Pas de place pour les idiots”, qu’il a non seulement merveilleusement écrit mais aussi joué de façon exceptionnelle à l’époque, et c’est à cette période que nous nous sommes connus, Il m’a vu à l’époque au Kellertheater à Innsbruck et puis cela a un peu échoué car alors que je terminais mes études ou était sur le point de le faire, alors que cela était prêt à se réaliser, il s’est ensuite avéré que Volksschauspieler du Tyrol qui était encore à cette époque entre les mains de Hans Brenner, Drexel, qui font encore cela aujourd’hui, mais Mr Pusteling, qui est malheureusement décédé, qui était un merveilleux metteur en scène et aussi Dietmar Schönherr et Felix Mitterer,etc..qui m’ont engagé et m’ont donné la chance de reprendre quelque chose, un rôle relativement petit avec le fanatisme et avec juste l’objectif de faire cela du mieux possible, j’ai apparemment été remarqué et l’année suivante, j’avais déjà joué un rôle principal et puis pendant que je terminais les études, j’ai été engagé à Hanovre, au théâtre d’Etat et là, Ruth Drexel qui m’avait déjà vu précédemment a dit, qu’elle avait au Residenztheater, le rôle principal, ce qui à l’époque était… c’était, ce qui était, c’était…
Zilk Vous avez ensuite même joué Shakespeare
Tobias : Oui, oui
Zilk : Au Residenztheater
Tobias : J’ai, les noms ne me reviennent plus, une, c’était pour une pièce sur les hommes, voyez, je ne suis pourtant pas si vieux !
Zilk : Oui, mais cela ne fait rien. Mais vous avez en tout cas Shakespeare
Tobias ; Combat de coqs..
Zilk : Combat de coqs, ensuite vous avez très rapidement joué Shakespeare
Tobias ; Ah oui, exactement
Zilk : Et je dis cela, parce que c’est un parcours tout à fait intéressant, n’est-ce pas. Vous êtes allé à Hanovre, puis à Munich, ensuite Düsseldorf, puis de nouveau à Munich. Vous êtes… Vous avez fait un chemin relativement grand, sur une période de 10 ans. Je dis cela, parce que je vous le dis très franchement, car je me sens comme beaucoup de ceux qui nous écoutent aujourd’hui. Si on n’était pas à Munich et à Hanovre, et si on ne connaissait pas le théâtre populaire au Tyrol, on n’a relativement peu su à votre sujet pendant 10 ans. Vous n’avez pas eu à cette époque une grande palette de grands succès. Donc, nous avons par exemple un extrait, un extrait de Shakespeare ici, qui vous montre en tant qu’acteur et qui, à vrai dire, montre probablement à tous quelle puissance incroyable d’interprétation vous aviez déjà à l’époque
Tobias : An bon ???
Zilk : Donc Shakespeare…
Tobias ; C’était Troilus et Cressida.
Extrait (Tobias rit)
Zilk : Oui, c’est cela si on …
Tobias : Terrible, péché de jeunesse, Péché de jeunesse, terrible
Zilk : Oui, ce qui est terrible..
Tobias: Oui, tout d’abord, un acteur de théâtre a besoin de beaucoup de temps pour pouvoir se voir lui-même, et pour moi, c’était horriblement terrible et en premier lieu, quand c’est vraiment devenu le quotidien, de se voir soi-même, comme dans Kommissar Rex, par exemple, comme j’ai souvent regardé les échantillons, ensuite, on s’habitue lentement, mais on s’en effraie tout de suite et on pense, que fait-il là et ainsi. En outre, c’est aussi le fait, qu’en tant qu’acteur, on se perfectionne continuellement comme dans la vie et là, on se dit en soi-même, qu’est-ce-que j’ai fait là ?
Zilk : Mais je veux dire, c’est à cette époque, en 1986, comme je peux le lire ici, si je ne me trompe pas, que c’était la pièce de théâtre de l’année,à Munich, peut-être même en Allemagne, je ne sais plus
Tobias : Mais ce n’était pas seulement grâce à moi, c’était simplement le tout
Zilk; Oui, cela parle en votre faveur, que ce n’est pas votre mérite, vous aviez d’ailleurs une partenaire, où il est également facile de jouer aussi des scènes des scènes d’amour
Tobias : Oui, Sunnyi Melles avec laquelle j’ai la chance de travailler de nouveau au Volksoper, cela me fait énormément plaisir. Donc, les premières répétitions, c’était étrange, pas vrai, puis on arrive aux essais, et là on se dit, oui, c’est ce qui se passe maintenant, je suis de nouveau maintenant un fonctionnaire, donc c’est amusant.
Zilk; A partir de là;, vous avez effectivement joué dans la gamme des auteurs importants
Tobias : Oui
Zilk : J’ai lu, Dario Foh, Mitterer, de toutes façons, Schiller
Tobias; Oui, oui, oui, qu’on joue juste ainsi, si pendant 10 ans..
Zilk : Thomas Bernhard
Tobias : Thomas Bernhard, un auteur merveilleux
Zilk: Je veux dire toute l’envergure, non seulement du théâtre classique jusqu’aux œuvres modernes, Vous avez une grande carte, n’est-ce pas. Combien de rôles avez–vous ensuite, pour ainsi dire, je veux dire, que l’on n’a pas en permanence en soi mais auxquels vous pourriez penser de nouveau et apprendre
Tobias : Oui, sûrement, mais cela deviendrait déjà une époque de régénération.
Zilk: En rapport et avant toute chose, cette importante partie au Tyrol
Tobias : C’est intéressant, si nous avions la chance de pouvoir le répéter ou de le faire différemment selon le point de vue que nous avons maintenant, ensuite, on l’aurait fait de taçon tout à fait différente. Seulement ce qui est intéressant, c’est pour cette raison un jeu de la vie, on a ou pas la chance, et c’est ensuite transmis
Zilk Donc, on ferait cela différemment
Tobias : Oui, on sentirait probablement tout à fait autrement avec la biographie complète et avec tout ce qu’on a vécu, ce qu’on l’on aurrait ressenti, mais on n’a cette chance qu’une fois
Zilk, Oui, mais vous ne voudriez pas quand même rendre votre propre carrière différente
Tobias : Non, non
Zilk : Qu’est-ce qu’est, à vrai dire, pour vous, une vie désirée ?
Tobias : Eh bien, j’ai la carrière que je désirais, j’ai, à vrai dire, je suis un homme, qui est toujours disposé à prendre de grands risques par nécessité, parce qu’en plus, souvent mes peurs m’amènent à la décision, je dois maintenant me dégonfler ou non et puis si on prend le risque, j’ai jusqu’à maintenant toujours eu la chance que cela ait focntionné.
Zilk C’est bien sûr un véritable tyrolien, une certaine dureté envers vous-même aussi
Tobias : Qualité d’un preneur
Zilk: Qualités de preneur, oui qui en fait partie ? Donneur aussi ou
Tobias; Oui, c’est clair
Zilk : Ces dix années ont été des années couronnées de succès, je ne veux pas diminuer cela ici, mais dans ce qu’on appelle un large écho, il n’y a aucun grand rôle, la réussite a été pour vous, à vrai dire, à la télévision
Tobias : Pour moi, cela a joué un grand rôle, ces dix années
Zilk: Oui, dans le développement
Tobias : Oui, parce que sans cela, je ne serais pas aujourd’hui, là où je suis.
Zilk: Oui, mais je veux dire que la réussite dans le Public, en général, était la télévision
Tobias : C’est clair, maintenant, c’est ainsi que ce média soit devenu si présent et aussi si puissant, le média est à vrai dire le plus général et la popularité en l’état arrive par son biais, comme cela fut le cas précédemment pour des collègues, Attila Hörbiger ou aussi Christiane Hörbiger qu’on a tous connus au théâtre, ou Paula Wessely, etc, on savait ce que chacun avait joué, quand on a demandé aux gens à Vienne, s’ils étaient encore dans les représentations et si on les avait vus, et Fred Leviere, parce qu’il a joué précédemment le rôle, que je joue actuellement, l’archiduc Albrecht, et puis racontent toujours, oui, je l’ai encore vu au théâtre, etc.. Donc, auparavant, c’était plutôt ensemble, c’était plus homogène, il y avait une notion de l’art là et de nos jours, c’est déjà tellement séparé et aussi pas bien séparé, si bien que l’art apparaît quelquefois comme une relique et c’est déjà dommage en réalité, mais peut-être cela deviendra de nouveau différent.
Zilk : Eh bien, vous n’essayez pas d’adapter votre carrière à la tendance, mais vous allez pourtant vers une carrière très personnelle, en ce qui concerne votre avenir, mais d’abord, cette première entrée dans le public était pourtant avec Die Piefke Saga qui était pourtant en commun avec Mr Mitterrer. Ce fut un grand succès mais non sans contradiction en République fédérale, comme on l’entendait. Avez-vous vous-même ressenti aussi cela occasionnellement?
Tobias; Non, donc le personnage que j’ai joué là. Joe, m’a fait plaisir d’une façon pas croyable parce qu’on pouvait regarder là la gueule des gens et c’était simplement vraiment un héros,bien que ce soit un dur travail, pour réussir à montrer toujours tout de façon drôle, légère et claire, mais c’est un travail difficile, et cela vient s’ajouter, mais c’est un lancement réussi et on peut qualifier cela de lancement réussi car premièrement, cela correspond vraiment à l’exigence de la critique, deuxièmement correspond aux valeurs du divertissement et troisièmement, c’était simplement quasiment un film bien fait
Zilk : Nous avons là un extrait, nous regardons là un petit extrait, à nouveau la rencontre
Extrait de Die Piefke Saga
Tobias : c’était merveilleux, merveilleux
Zilk : Là, vous étiez satisfait de vous-même, c’était écrit sur le corps.
Tobias; Donc, ce personnage, Mitterer
Zilk : un personnage délicieux, n’est-ce-pas ?
Tobias; Magnifique, donc Mitterrer dessine si exactement et dans les moindres détails les personnages et couvre toujours d’une manière claire les propres attributs, c’est tout à fait clair
Zilk : Donc, en 1990/1991, vous continuez votre chemin, vous continuez à jouer au théâtre, vous avez, dans le cadre du premier contact avec Vienne, Le Prodigue » si je me …
Tobias ;Oui, c’était moins couronné de succès
Zilk : Maintenant, je me souviens, je l’aborde ainsi, pas vrai, vous avez joué Flottvell
Tobias : Un rôle de merde, mais je l’ai fait et nous avons fait cela avec un metteur en scène qui s’appelle, oh, je ne sais plus très bien comment il s’appelle, Paris Kosmedis, un Grec, qui voulait mettre en scène une pièce à Vienne, et qui avait tout dans le pantalon, il y avait par exemple aussi des scènes, qui duraient deux, trois minutes, entre deux il y avait la transformation, qui à elle seule durait déjà trois à quatre minutes, donc une affaire fatigante et en outre, c’éait tellement ambitieux, nous voulions le faire différemment, pas autrichien et cela ne fonctionnait déjà pas avec Raimund. Oui, et ensuite, j’ai encore joué ce rôle, le Prodigue vraiment très très difficile à jouer, et justement pas le favori du public, Valentin, parce qu’il chante et que c’est un rôle merveilleux, et l’avocat, qui est toujours tellement lyrique et terrible et si nous ne pouvons pas et aussi à cette époque encore être sur le point de le faire, en train de chercher partout et continuellement, et j’aurai eu besoin d’un soutien, aussi dans le goût parce que le théâtre, doit toujours être une essence et quand là quelqu'un rame lui-même autour comme metteur en scène, c'était horrible. Mais nous l'avons ensuite reçu tout à fait bien là et c’était toujours plein etc.
Zilk N’importe comment, ils ont écrit : Tobias Moretti donne Flottwell comme un prodigue nerveux sous surpression
Tobias : Ha, ha, j’ai connu une critique encore pire. A l’époque j’ai lu encore des critiques. C’était ainsi. Il était écrit : les bornes ont été dépassées par le munichois aux cheveux longs, Tobias Moretti, qui nous a porté sur les nerfs pendant plus ou moins deux heures, ou quelque chose comme cela – horrible
Zilk: Oui, cette histoire était peut-être en totalité une spéculation erronée de la Direction, parce que cela a été un double viol, en l’occurrence laisser le Grec faire seulement du Raimund et d’autre part, laisser un grec mettre en scène du Raimund, c’était probablement dès le début, théoriquement déjà douteux
Tobias. Oui; justement, bien que cela ne signifie rien, cela peut..
Zilk ; Mais c’est aussi important. Important, vous avez continué votre chemin. Vous êtes allé tout de suite plus loin. Vous êtes au Josefstadt
Tobias : Un Arabe peut aussi bien mettre en scène cela, c’est toujours seulement une question de qualité
Zilk : Oui, mais on doit, celui doit, s’il le comprend, apporter le sentiment
Tobias : On doit faire face à la mentalité de la pièce
Zilk: Vous l’avez mis à l’écart sans difficultés, vous n’en avez pas souffert
Tobias ; Mon Dieu, certainement sûrement aussi
ZILK : Qualités de preneur
Tobias ; On ne peut plus rien changer à cela par la suite. Si quelque chose est mangé, si on a supporté quelque chose, si on a digéré quelque chose, ensuite, il n’y a plus rien à en dire
Zilk : Vous êtes vous offensé, lorsque vous avez lu
Tobias ; Non, pas vraiment cela. Je me suis senti blessé, parce j’ai attendu beaucoup de ce travail et que cela n’a pas été honoré ;
Zilk : J’ai eu le sentiment que les critiques n’étaient pas tout à fait injustifiées.
Tobias : Non, non, celles-ci étaient justifiées – tout à fait clair, elles étaient encore bienveillantes.
Zilk : Ce n’est pas une évidence, d’entendre cela d’un acteur. Mais vous avez bien continué à jouer et c’était à vrai dire un peu l’entrée à Vienne. Nous sommes assis là au dessus de Vienne, cela doit avoir un sens particulier. Depuis des jours, c’était nuageux, couvert et pluvieux et vous arrivez et la montagne apparaît en arrière plan. On peut voir juste derrière jusqu'au Schneeberg.
Tobias ; Ou est le Schneeberg ?
Zilk : Là; juste derrière à gauche du pont, puis entre les deux, il vérifie un peu - vague
Tobias : Je suis… d’ailleurs, c’est une histoire amusante, parce que vous justement, à l’époque, où Valentin avait joué, c’était Michael Rastl au Volkstheater et c’était à la manière de 83, non, quand c’était donc cela, c’était 90 ou ainsi et il avait une ou deux années avant, avait joué avec nous chez Kommissar Rex. Et alors, nous ne nous sommes plus vus pendant longtemps, etc... et à cette époque, on était plutôt, c’était une constellation un peu singulière et alors, j’ai dit : oui, dis-moi une fois, et on s’est raconté ce que l’on avait fait, là, il a dit, qu’il y avait des randonnées à ski, qu’il faisait du ski. Je lui ai dit : Oui, je fais cela aussi Oui, dit-il, allons quand même faire du ski, c’était il y a deux ans, donc un hiver sévère ici à Vienne , et là, je suis allé avec lui faire une randonnée à ski quelque part dans le Schneeberg derrière, vers où vous avez justement montré maintenant et c’était magnifique. Je n’aurais pas pensé que l’on pouvait faire du ski aussi bien, dans la région
Zilk : Donc, si on voit déjà Vienne, vous vivez maintenant de temps en temps à Vienne, encore et encore et comment ça va pour vous à Vienne. Comment un Tyrolien supporte-t’il Vienne ?
Tobias : Donc, là, je devrais déjà mentir, si je devais dire, que cela ne va pas bien pour moi aussi, parce que je n’ai pas été non seulement accueilli cordialement mais c’est aussi ainsi, que finalement Vienne est pourtant notre culture, notre patrimoine culturel, oui, alors, c’est tout à fait normal. C’est ainsi, que la mentalité est tout à fait différente entre les tyroliens et les viennois. On remarque cela plus tard, si on apprend à connaître les subtilités du monde professionnel. Donc, une année est une année et chez le viennois, c’est une année, oui, et et il y a encore beaucoup là-dedans.
Zilk : Cela peut-être excellent
Tobias; Oui, cela peut être excellent. Cela peut aussi vouloir dire tout à fait autre chose. C’est déjà tellement rectiligne mais d’un autre côté, la mentalité de beaucoup de peuples sauve aussi à Vienne, tant de charme et tant de possibilités en elle, que là, tout est possible et je suis simplement énormément volontiers ici. Donc, je ne voudrais pas vivre exclusivement ici, mais je suis toujours très, très volontiers à Vienne et j’aime vraiment les viennois.
Zilk : Eh bien, nous espérons que nous vous verrons encore aussi à Vienne, même si c’est en ce moment à l’extérieur, mais…
Zilk : Je voudrais maintenant aborder une autre facette. Vous avez un très large répertoire. Vous êtes, je crois, vous êtes je crois, parfait en italien. Vous avez aussi tourné un film italien, un film international..
Tobias : Oui mais nous avons tourné en anglais
Zilk: Oui, mais vous parlez italien
Tobias : Oui, mais pas si bien, que je pourrais maintenant jouer au théâtre…
Zilk : On ne l’a pas encore vu chez nous…
Tobias ; mais pour le film, cela suffisait. Mais on l’a déjà vu, c’était seulement synchronisé. C’était « Mia, Amour de ma vie » c’était un film avec C. Cardinale et nous l’avons tourné en anglais et puis, nous l’avons traduit et j’ai moi-même traduit…
Zilk : Alors, cela venait à vous..
Tobias; Ah, traduit, ce que je voulais dire là, synchronisé moi-même
Zilk : Synchronisé vous-même. Donc, le chien vint à vous, Rex
Tobias ; Oui, c’était auparavant
Zilk: Oui, à cette même période, de 1992 à 1997, vous avez avec le chien…
Tobias; Le chien, donc l’histoire avec Kommissar Rex a commencé en 1992. A cette époque, Peter Hajek est venu me voir et là, je jouais justement au théâtre et là, il m’a donné ce modèle, ce synopsis comme on dit, donc un exposé et c’était simplement une histoire si intéressante et j’avais moi-même déjà eu un chien, c’était ainsi, que j’ai pensé, regarde, c’est tout à fait différent, une relation tout à fait différente entre l’homme et l’animal, en effet une, où il se trouve que l’intelligence humaine s’accouple avec l’instinct animal et c’est vraiment devenu une histoire si intéressante, que je me suis dit, si cela répond aux exigences qu’ils donnent maintenant, alors cela peut être intéressant. J’ai alors laissé passer une longue période, cela a certainement duré presque un an et demi, jusqu’à ce qu’à la fin, j’ai promis, après une période de congé au Kammerspiele de Munich, après que Dorn ait dit, oui, c’est en ordre et alors, cela a commencé simplement à devenir un succès, après qu’on ait simplement essayé auparavant de rechercher avec une grande exigence à atteindre une grande qualité et finalement, cela a réussi. Oui, et alors…
Zilk : Il y avait 46 épisodes en tout, n’est-ce-pas et la conclusion devait rester secrète, mais c’est déjà dans tous les journaux, vous êtes tué. Cette sortie vous convenait-elle ?
Tobias : Oui, certainement, c’est clair, cela aurait été différent
Zilk: Eh bien, on a entendu à ce sujet, là, on a expressément dit, tout peut arriver, mais il ne doit pas être tué
Tobias Oui, oui, aussi un destin
Zilk : Un autre risque, je ne sais pas
Tobias ; Oui, donc, c’est clair. Pour moi, c’était ainsi
Zilk: Ce n’était pas une conclusion, il n’y avait pas de retour possible
Tobias ; Justement, c’est aussi de nouveau une telle décision. Je crois, c’est toujours ainsi, si on maintient toujours un pied vers une assurance de retour et qu’on se dit, peut-être que financièrement, cela pourrait être pire pour moi, et alors, je reviendrais, etc... et c’est quelque part tout à fait lâche. On a dû faire une coupure et nous avons réussi cela, une véritable, donc, les derniers épisodes sont devenus très très bons et l’épisode final est donc vraiment un très beau, intéressant et aussi tristement tragique film, mais finalement, la qualité est décisive.
Zilk : Le succès populaire s’est bien sûr étendu au-delà de l’Autriche et de l’Allemagne. Jusqu’à maintenant, je crois que cela été vendu en Italie, en Belgique, en Norvège, en Suède, en Russie, en Hollande, en Malaisie, au Chili et en Indonésie et cela réjouit bien sûr le cœur de l’ancien maire de Vienne mais aussi l’actuel maire, car plus de publicité pour Vienne, il ne pouvait déjà plus y avoir.
Tobias : Oui, oui, c’est vrai
Zilk; Il y a en effet de très belles vues de Vienne et ce qui m’a beaucoup plu, je ne sais pas comment vous le ressentez, c’est que les collègues, les collègues ont été vraiment représentés comme des hommes normaux convenables, comme vous et eux vous différenciez de certains produits de l’étranger, où le commissaire de police ou son adjoint doivent être particulièrement grossiers, particulièrement fort, particulièrement douteux, particulièrement vulgaires. Non, ce sont vraiment des gens normaux, peut-être est-ce pour cela que cela a plu aux gens.
Tobias; Donc, l’exigence authentique de cette histoire, que l’on peut vraiment dire, que cela a été pour nous aussi un coup de maître ou que nous avons tous réussi un coup de maître. Non seulement dans la transposition du personnage mais dans la transposition de la totalité. C’est ainsi que pendant les travaux, nous avons travaillé en collaboration avec la Police Criminelle et ils nous ont tous aidé, car ils ont dit, que là, on n’est pas dénoncés, mais c’est l’exigence d’être authentique, mais malgré tout, c’est ainsi que l’histoire doit se passer. Et ce n’est pas le problème, de laisser juste montrer quelqu’un de stupide et finalement, c’était encore aussi une chose positive.
Zilk: Oui, et cette année, il y a encore toute une série de commandes importantes pour vous.
Tobias: Oui, oui, oui, oui, donc j’ai toujours cherché avec l’effort physique à côté de ne pas perdre le théâtre, je suis donc déjà allé au Burgtheater en 1995, à l’époque jugé le meilleur à l’Akademietheater avec Tchechov, avec Anne Bennett, celui qu’a fait Sitochin, un metteur en scène vraiment super de Russie et avec Markus Blum et là, nous avons aussi reçu, c’était très difficile, parce que nous avons encore tourné 12 heures par jour et puis le soir, on disait à 08 H 00, on va vite manger et ils se sont déclarés prêts à essayer avec moi de 21h00 à minuit, que c’était possible et puis, je suis allé à la maison et j’ai encore préparé jusqu’à 1h00 pour la prochaine journée, au lit à 2 h 00 et réveillé à 6 H 00 Cela a été ainsi pendant deux à trois mois, mais c’était ainsi que cela devenait un succès, que le travail en valait la peine et je me réjouis aussi encore aujourd’hui car nous jouons les représentations et c’est déjà beau qu’on reçoive beaucoup en retour.
Zilk: Ce qui m’a impressionné, je pense aussi beaucoup de dames et de messieurs, qui nous écoutent maintenant, c’est encore aussi, que vous avez entre-temps fait encore autre chose. Vous avez fait ces lectures. Dont une large partie du public ne sait rien. Vous lisez Trakl…
Tobias : Oui, oui Trakl, Kaser.
Zilk : Puis, il y a eu Pierre et le Loup en collaboration avec l’Orchestre Symphonique de Voralberg
Tobias : Là, il y a eu un CD
Zilk: Vous riez, vous riez, dites pourquoi vous-même vous souriez ainsi. Oui, parce que votre épouse participe, oui, où est-elle alors, là, j’ai pensé
Tobias ; Là, j’ai souri, parce que j’ai vu ce que vous aviez sur les lèvres
Zilk: C’est bien, c’est en ordre ainsi
Tobias; Oui, c’est clair
Zilk: c’est beau, quand on travaille ensemble
Tobias : Oui, c’est beau
Zilk : Nous sommes maintenant chez votre femme. Restons encore une seconde. Vous êtes mariés depuis peu. Vous avez essayé de faire un mariage secret. Sans photographe.
Tobias : Oui, cela n’a pas tout à fait réussi.
Zilk: Vous avez dit, c’est un des plus importants moments de la vie, un des plus importants moments, là, je ne veux avoir aucun photographe
Tobias : Oui, cela a été un véritable combat, que d’avoir en plus ainsi et là, tous nous ont aussi aidé, les entreprises cinématographiques, parce qu’elles savaient
Zilk: Mais finalement, il y avait pourtant une grande quantité de photographes
Tobias; Oui, mais ce qui est important, il ne s’agit pas là, d’exclure les journalistes n’importe comment mais, il s’agit là d’un moment véritablement privé et intime d’un homme, qui, de par son travail, se définit comme public, que ce moment et sa vie privée soient simplement respectés. Et si quand je suis dans l’église et si on fait ainsi et qu’il y a des gens, des tzztz et des photographes autour, et qu’alors cette intimité n’est pas donnée, et c’est brutal. Je peux les comprendre, s’ils sont ainsi, parce qu’ils sont aussi sous la pression du succès, et celui, celui qui a la meilleure photo, il a bien sûr... c’est tout à fait clair mais qu’on ne se fasse pas comprendre soi-même, alors, on doit prendre des dispositions et là, j’ai simplement dit, ici, ça suffit. Et en final, cela a été ainsi, les gens et aussi les médias l’ont respecté.
Zilk : Par chance, il y a malgré tout de merveilleuses images.
Tobias : Oui, oui, heureusement, parce que je n’ai aucune photo de mariage. Dans l’église, cela a été dit, il n’y a aucune photo de mariage, pas une seule
Zilk; Oui, mais le beau baiser de mariage
Tobias; Oui, il y a déjà celui-là, devant l’église
Zilk: Oui, là, on vous envie vraiment
Tobias: Oui, vraiment ?
Zilk : Si on voit cette dame et vous l’avez donc connue depuis longtemps, comme vu auparavant. Combien d’années ?
Tobias : Oui, nous nous sommes connus déjà trois, quatre ans, mais cela a vraiment
Zilk : Soit dit en passant où avez vous vraiment appris à vous connaître ?
Tobias : J’ai fait un repas. J’ai cuisiné
Zilk : Vous cuisinez, c’est un Hobby, n’est-ce pas ?
Tobias : Oui
Zilk : Qu’est-ce que c’était ? qu’avez vous cuisiné ?
Tobias : Oh, oh, je crois, Arrabatia, c’était quelque chose comme des pâtes Arrabatia
Tobias rit : exactement, tout à fait exactement, et nous avons encore vu un vin de chez moi
Zilk : Là, la connaissance s’est éveillée et s’est consolidée sur la distance
Tobias, Oui, c’est ainsi, oui
Zilk : Oui, j’ai pour cela beaucoup de compréhension, j’ai aussi une relation qui est énormément fondée sur la distance, là, le téléphone est important, on doit avoir le temps, n’est ce pas, mais je veux dire pour votre femme, elle vous aime mais comme elle doit donc en avoir terminé avec le passé et le présent. Vous avez encore un grand, je veux dire, vous devrez, vous ne devez pas repousser maintenant. Vous êtes tout à fait un bel homme chic. Cheveux noirs, je l’ai déjà dit, yeux bleus, vous avez de merveilleux yeux bleus et vous avez, n’est-ce pas, été choisi par les magazines comme l’homme le plus érotique d’Autriche encore devant Fendrich, doit-on dire, , comment vient-on à bout de l’admiration de beaucoup de femmes et de jeunes filles
Tobias hésite et Zilk dit : Déjà, on se réjouit
Tobias : Oui, certainement. Imaginez que ce soit le contraire. Oui, donc, mais en principe, c’est ainsi, que finalement, là-dessus, ça arrive, et que c’est vraiment important ou que cela appartient aux conditions générales de la profession. Et pour moi, ce sont les conditions générales. Mais cela réjouit quand même, c’est pourtant en ordre. C’est bien seulement terrible , si quelqu’un se définit soi-même comme tel et dit, oui, je suis le plus beau ou le plus érotique, je veux dire que c’est cela, c’est juste une notion relative, ce n’est pas du tout subjectif. Pour quelqu’un, c’est un autre qui est beaucoup plus beau, pour lui et c’est ainsi, Dieu Merci, nous sommes des hommes si différents, qu’on peut aussi voir différemment et que ce superlatif a aussi des sources et des racines tout à fait différentes
Zilk : Vous avez aussi attendu assez longtemps pour le mariage. Vous êtes pourtant arrivé à un âge correct pour cela, n’est-ce pas ?
Tobias, Donc, je n’aurais, disons avant 30 ans, pas été capable, incapable de faire cela réellement. Je n’aurai pas eu le calme ni le sens des responsabilités pour cela. C’est déjà important.
Zilk : Parce que nous avons parlé auparavant de langues étrangères dans les productions, l’année actuelle vous a non seulement amené Julia, car „Julia, tu es si magique“ Votre femme s’appelle Julia, mais elle vous a aussi amené Clarissa. Le premier film français, à vrai dire. Coproduction
Tobias : Cette année. C’était... nous avons fait « Das Ewige Lied » où je joue le prêtre Mohr et tout de suite après, « Clarissa » et c’était un rôle si difficile, que j’ai pensé, c’est impossible, je ne peux pas, et là, je me suis dit, c’est un risque à prendre et cela en a valu la peine.
Zilk : Nous avons là ce qui est particulier pour nos spectateurs, nous avons une bande de travail là, qu’il n’y a pas normalement, parce qu’on voit la difficulté, parce vous ne l’avez pas encore vue, parce que avez eu la difficulté de tourner en deux langues. La partenaire parle français
Tobias, Je dois dire tout à fait, qu’elle était une excellente collègue, extrêmement…
Zilk : Elle parle français et vous parlez allemand. Une scène tout à fait difficile, que nous allons maintenant voir, qui a demandé beaucoup de travail, à vrai dire
Extrait de Clarissa
Zilk : Pour vous aussi, une Première
Tobias : Oui, oui, captivant
Zilk : Captivant, cela doit être follement difficile, n’est-ce-pas, de jouer un tel rôle. Elle parle français, vous allemand. Ce changement de discours dans l’un ou l’autre discours, bien sûr, la volonté est connue
Tobias: Oui, justement, je veux dire que c’est, si on récite pour soi même deux ou trois fois, c’est ainsi, puis on fait les essais aussi avec la partenaire et c’est une langue romane, on connaît des langues étrangères, on comprend, il y a pour ainsi dire un dénominateur commun des voyelles ou un dénominateur commun des mots et là, on sait exactement d’après le sens ce que cela signifie. Mais c’est pourtant très très difficile, parce que c’est une situation tellement émotionnelle. Je suis impatient de voir le film
Zikl: Nous le verrons prochainement, c’est un film qui sera synchronisé. Je crois que c’est le groupe Kirch qui l’a produit, si je ne me trompe pas. Donc, je suis très curieux à ce sujet, vous aussi ?
Tobias : Moi, aussi, c’est clair
Zilk : Maintenant, il va y avoir la grande Première, nous y sommes presque, le 22 „Das Ewige Lied“. Cela a encore été un très grand rôle pour vous. J’anticipe peut-être mais vous pouvez me corriger, si ce n’est pas exact, à l’occasion, ce que dit est faux, cela montre tout au moins que nous n’avons pas dénié cela. On peut se tromper seulement si on n’a pas convenu à l’avance de la conversation. Ah, ce qui est intéressant, c’est que beaucoup de gens attendront longtemps ou se préparent aussi à consacrer le chant de Noël « Das Ewige Lied » et à le propager partout comme le film, qui est tissé autour de cette chanson, mais il est là, tissé à vrai dire autour du destin d’hommes et le chant n’arrive qu’à la conclusion et là, il me vient à l’esprit et c’est peut –être aussi tout à fait important, que l’on dise cela, cela a donné une grande comédie musicale, je l’ai connue au travers de ma femme, qui à l’époque y a joué, « Zorbas » de Theodorakis et là, tous les gens y sont allés en grand nombre parce qu’ils avaient tous connu, cette danse classique, le Sirtaki de Theodorakis, qui n’apparaît pas du tout dans cette comédie musicale. C’est ainsi – manière bizarre du metteur en scène de l’époque – j’aurai tout au moins fait cela, l’intégrer d’une manière quelconque. Et je veux dire que beaucoup de gens vont attendre longtemps le chant et il arrivera aussi à la conclusion, mais c’est à vrai dire un débat historique, une représentation historique.
Tobias ; C’est vrai, mais le chant est la conclusion, si on le veut ainsi. Le point est, ce qui est beaucoup plus intéressant, de raconter l’histoire en arrière, que d’écouter maintenant ce chant pendant tout le film, ce serait terrible ou ennuyeux, je veux dire, nous connaissons tous déjà ce chant, qui nous sort déjà des oreilles !!
Zilk : On doit écouter cette chanson comme une critique de la Société, n’est-ce-pas ?
Tobias : Oui, c’est ainsi, L’histoire se passe à l’époque, après la guerre bavaro-autrichienne, que l’on a constamment séparés. Il y avait alors des prémices politiques tout à fait claires et là, c’était juste ainsi, que l’église ou le clergé de l’époque se sont battus aux côtés des puissants. C’était aussi à l’époque dans la période d’industrialisation de l’époque que le droit des mariniers…
Zilk : le clergé officiel de l’époque..
Tobias : le clergé officiel de l’époque, exact, que le droit des mariniers, donc pour ainsi dire le monopole devrait être supprimé et le cheval de fer, donc le chemin de fer actuel devait être construit, et soudain, des conditions économiques tout à fait différentes ont déterminé la vie et cela joue dans l’environnement de cette histoire, et il y a là une telle confusion malgré un grand amour pour les hommes, le jeune prêtre encore non corrompu se demande, que se passe-t-il là? Cela ne se peut pas, que l’on doive faire cela et cherche alors avec entêtement mais malgré tout toujours avec une certaine ouverture d’esprit à clarifier la situation entière tout d’abord pour lui-même et puis pour aider les gens.
Zilk : C’est un parallèle intéressant avec les prêtres, qui se trouvent aujourd’hui dans les pays en voie de développement, particulièrement en Amérique du Sud, à vrai dire tout à fait aux côtés des exploités et des opprimés…
Tobias : Aussi au péril de leur vie...
Zilk : Toujours contre ceux qui oppriment et exploitent mais aussi très fréquemment contre l’église officielle et rencontrent occasionnellement des difficultés. Avez-vous joué volontiers l’ecclésiastique ?
Tobias : Très volontiers, très volontiers.
Zilk : Au point de vue du caractère, mais aussi en tant qu’ecclésiastique, donc aussi..
Tobias : Oui, maintenant,c’est ainsi..
Zilk; Les tâches religieuses, pour ainsi dire volontiers réalisées, ou…
Tobias : Je veux dire, là, on doit se limiter à son propre horizon. Je veux dire, je ne peux pas vraiment jouer un ecclésiastique, parce que je n’en suis pas un, mais on peut jouer cela, comme un ecclésiastique le ferait, ce que l’on voudrait et si on prend l’idéalisme comme dénominateur commun entre l’idéalisme de l’artiste, de l’acteur et celui du prêtre, il y a là certainement des tangentes, c’est tout à fait clair
Zilk : on dit à propos de votre patrie du Tyrol : la terre sacrée du Tyrol » Etes-vous religieux ?
Tobias : Oui, oui
Zilk : L’église a pour vous une signification, une valeur
Tobias : Oui, la religiosité n’a pas toujours à faire avec l’église..
Zilk : Non, non pas l’église officielle
Tobias : Donc, déjà religieux, je veux dire, c’est pour moi, je suis allé; quand j’étais un jeune homme mais aussi maintenant, quand j’ai beaucoup de temps, à la montagne et si on se tient en haut d’un sommet et qu’on a travaillé d’une manière ou d’une autre pour obtenir cela, c’est aussi un tel symbole de la vie. On se surpasse, on fait des efforts. Je ne fais pas cela par masochisme, que je me surpasse, parce que je n’ai rien, ne trouve aucune envie de l’effort, mais quand soudain, si on est en haut et qu’alors le soleil apparaît et qu’il est au dessus des nuages, on s’imagine à vrai dire, on se réduit ou on relativise sa vie déjà lors de ces moments tout à fait particuliers, cela donne de nouveau une possibilité, donne une force pour un long moment ensuite, que l’on peut revenir sur la perspective et ses intentions et à cet égard, la foi est pour moi une chose importante aussi.
Zilk ; Vous avez eu aussi dans le film vraiment deux, ou une série d’excellents partenaires, qui remplissent aussi personnellement leurs rôles
Tobias : Steinhauer, Merkate, Hube – super -
Zikl : Nous regardons donc cela
Tobias : Oui, oui
Extrait de film : Das Ewige Lied
Zilk : Satisfait
Tobias respire profondément ; J’ai vu le film et j’ai eu des doutes à ce sujet, au début, ou du moins, je n’étais pas très à l’aise à ce sujet, parce que le film est fait pour la télévision et c’est un film qui dure presque deux heures et on n’est plus habitué à cela de nos jours. On s’habitue pendant 45 mn, puis il y a la coupure publicitaire entre deux, et on a déjà besoin d’une certaine concentration pour l’histoire et quand j’ai vu le film, j’étais vraiment très content, parce que premièrement, le film n’est pas désopilant et deuxièmement, parce qu’il reste cela, il montre un absolu et ne lâche plus, et je trouve cela beau et en plus ce film a ainsi comme un message et ce n’est pas en quelque sorte un cliché en rapport, un message où l’on dit, regarde comment cela doit être et cela n’a aussi rien à faire avec le kitsch mais c’est un message joyeux, si l’on veut dans le sens de la connaissance des regards et c’est beau.
Zilk : J’ai vu récemment dans un magazine une vieille photo, un dessin du père Mohr et cela m’a beaucoup impressionné. Vous n’avez bien sûr pas été choisi, parce que vous regardez de la même façon que lui, mais parce que vous lui ressemblez vraiment, ainsi de profil, vous êtes là, vous êtes là…
Tobias : Je l’ai vu dans le magazine, dans le magazine, oui, oui, exact, intéressant.
Zilk : Ainsi et maintenant, arrive le nouveau film, qui devrait arriver aussi très prochainement c’est „Krambambuli“, une adaptation très belle d’un très beau livre, à vrai dire. Là, vous êtes de nouveau avec un chien
Tobias : Oui, je, mais non, c’est plus le partenaire. Seulement l’histoire, qui est racontée si clairement. J’ai dit au début, non donc, si le chien vient donc à l’avant dans Krambambuli, cela n’entre plus en ligne de compte pour moi, etc.. Donc ils ont encore de nouveau insisté et plus longuement et encore et maintenant fait cela encore et ainsi .. et puis, j’ai lu le scénario de Mitterer et j’étais stupéfait. Car c'est l'un des meilleurs scénarios et des scénarios les plus passionnants que j'ai jamais lus. Et quand encore, j’ai connu la distribution, avec Barylli et quand il fut clair qui le ferait, à savoir Schwarzenberger, ah, ce fut pour moi une grande chose et j’ai immédiatement accepté et les attentes ont été couronnées de succès. Ce fut un travail incroyablement passionnant.
Zilk : Oui, et maintenant nous avons encore devant nous une autre Première dans très peu de temps. „Die Bernauerin“. Au Volksoper, vous avez de nouveau la possibilité de jouer tous les deux ensemble avec Sunnyi Melles et vous, mais je crois que c’est important aussi pour les plus âgés d’entre nous, ceux de mon époque et peut-être un peu les plus jeunes, ils savent que vous avez eu là des répétitions très difficiles, parce qu’avant vous Käthe Gold avec Fred Liewehr ont joué cela là, auquel cas je peux me représenter que vous le faites plus facilement, parce que la pièce est en langage ancien bavarois ou en tous les cas, écrite en ancien bavarois et ces formations de son vous viennent probablement mieux. Je ne l’ai malheureusement jamais vu aec Käthe Gold et Fred Liewehr et je ne peux donc pas me le représenter ainsi mais c’était aussi de très bonnes personnes, pas vrai, pour le langage et certes, grandioses… Etait-ce vraiment très difficile?
Tobias : C’est très très difficile. Donc au contraire, parfois je m’imagine Hamlet est une promenade, cette pièce. Mais au final, nous avons le meilleur metteur en scène que l’on puisse souhaiter pour cette pièce. C’est Thomas Langhoff qui fait cela, qui est un metteur en scène incroyablement génial et là..
Zilk : Vous le connaissiez déjà aussi
Tobias : oui, oui, et ce qui est passionnant chez lui, oui, bon, je ne sais pas comment c’était avec Käthe Gold et Liewehr, ceux là disent toujours cela, mais on ne peut pas commencer avec cela
Zilk : … c’est le destin
Tobias : Cela l’était déjà à l’époque.
Zilk : C’est le destin de ceux nés plus tard
Tobias : Oui, d’un autre côté aussi encore captivant, car la génération actuelle, disons celle après la nôtre, ceux-là savent que tout est déjà écrit, mais qu’on peut aussi rimer ensemble et alors, on réfléchit là-dessus, et ainsi, en bien la pièce est très très difficile, mais c’est de grands défis aussi et si en vérité, on les prend non comme une difficulté, mais comme une possibilité, alors, c’est intéressant parce que la pièce unit à vrai dire des directions différentes et des styles différents, d’une part le théâtre musical, l’opéra, le jeu de mystères, le théâtre, le théâtre parlé et aussi l’oratorio, l’oratorio chanté et ainsi..
Zilk : Maintenant, j’ai lu qu’un amour secret et une nostalgie vous poussent déjà en direction du théâtre de musique et vers l’Opéra, si quelque part
Tobias : Oui, oui, je ferai certainement cela un jour ou l’autre.. petit à petit
Zilk : Mais c’est encore une fois tout à fait intéressant avec Liewehr, qui vient du Burgtheater et était alors une des plus grandes stars musicales. Je ne sais pas 20 ou 30 ans le Volksoper sans Liewehr n’aurait pas été imaginable, il venait aussi du Burgtheater, est acteur du Burg. Donc, c’est à vrai dire un chemin très légitime, que vous avez utilisé autrement
Tobias : Il y a aussi un certain... Il y a aussi l’exigence, qu’il y a à l’intérieur d’une profession simplement plusieurs facettes, c’était aussi ainsi chez vous.. Vous avez été aussi non seulement maire ou non seulement administrateur, etc.. cela donne simplement une certaine personnalité multi-faces et là, c’est au départ certainement difficile, mais si on évite le risque, alors on peut faire cela comme des mondes tout à fait différents de manière claire et aussi des possibilités.
Zilk : Du coup, vous avez aussi, je crois, annulé beaucoup de choses, que vous aviez pu faire, que vous auriez pu continuer à faire, non seulement Rex, mais d’autres séries de Publicité Persil..
Tobias en riant : Ha, ha, La publicité n’est pas mon monde..
Zlk : La publicité n’est pas votre monde. On ne verra donc plus bientôt avec le savon ou quelque chose de semblable. Mais beaucoup de vos collègues renommés le font. Ils ne peuvent pas s’imaginer comme ils pourraient vivre sans cela.
Tobias : Nous avons une profession et nous pouvons nous estimer heureux, de pouvoir vivre de notre profession. Ce n’est pas évident. Dans d’autres pays, on ne le peut pas. Par exemple en Italie, oui, un pays voisin, c’est un pays d’une grande culture et d’un grand héritage culturel. Mais il y a en principe pour les 50 millions d’habitants, tout à fait, tout à fait quelques théâtres de haut de gamme, il y en a peut-être trois, quatre, cinq, mais c’est à peu près tout et les autres, il n’y a pas de théâtres municipaux ou de théâtre nationaux comme chez nous à St Pölten ou Linz, ou Salzburg ou Innsbruck. Vous pouvez…il n’y a rien, parce que ce n’est pas payé et nous avons ici dans l’espace linguistique germanique encore vraiment la possibilité, mais c’est aussi si l’on veut, encore une grande chance, si l’on peut en vivre. Oui, mais on doit aussi réfléchir, de quoi… si je veux devenir riche ou si je veux exercer la profession aussi bien que possible..
Zilk : Vous voulez briller pour que du moins, au départ..
Tobias : Oui, c’est clair, on n’a jamais rien contre de l’argent…
Zilk : Vous n’avez rien contre l’argent
Tobias : .. de qui on n’a rien. Mais l’important est que l’on reste là-dessus et qu’on prenne simplement sa véritable vocation
Zilk : Et l’autre amour, le
Tobias; l’autre, je ne peux pas comprendre. Je n’écris à personne avant ce qu’il fait ou ce qu’il doit faire. Oui, les autres peuvent manipuler cela comme ils le veulent, mais pour moi, c’est simplement incompréhensible et je devrais, je ne serais plus moi même si je ne vivais plus après cela
Zilk : Et si vous pouvez avoir quelque temps libre, vous avez maintenant un autre amour pour la vie à venir, c’est la ferme de montagne
Tobias : Oui, oui, Amour… je veux dire que cela a été une décision de vie, oui. Je veux dire, j’ai appris cela et je l’ai déjà fait quand j’étais jeune
Zilk : Vous avez pendant votre temps libre, on doit raconter cela. Vous avez maintenant dans votre temps libre appris correctement le travail manuel. Vous avez, étant jeune, probablement déjà aidé et collaboré
Tobias : J’ai déjà fait cela auparavant
Zilk : Mais vous avez maintenant appris et essayé, pas vrai, et vous avez eu par conséquent, eu aussi des difficultés, auparavant, avec la Commission territoriale au Tyrol, mais, c’est, je crois, réglé maintenant
Tobias: oui, mais ce n’était pas
Zilk : Vous pouvez maintenant être paysan..
Tobias : Oui, c’est clair, non, cela ne vient pas de chez nous, c’était dans la Presse
Zilk : pas Paysan Bio.. Paysan
Tobias; Paysan. Cela vient de la Presse, cela a été un peu exagéré, de manière claire aussi la manière du bénéfice foncier. Je ne peux rien pour cela, car à mon avis, la loi est sûrement bonne, il n’y a en général aucun
Zilk : Cela n’en reste pas moins que la terre de paysan est la terre de paysan
Tobias : Oui, bien sûr, parce que sinon, il n’y aurait alors encore seulement que de quelconques évidences, c’est fait d’une manière ou d’une autre ainsi et ensuite est passé autour. Non, je trouve cela déjà correct et aussi la loi est correcte. Mais seulement après que j’ai rempli tous les termes et conditions, c’était pour moi un cas clair…
Zilk : Et votre femme, qui s’est aussi beaucoup réjouie ensuite
Tobias : Oui
Zilk : Maintenant, la question, quand vous habiterez-vous là-haut l’année prochaine, deux semaines, trois semaines, quatorze jours ou plus longtemps ? Sur la ferme de montagne aurez vous le temps d’être là plus longtemps ?
Tobias : Je serai toujours là..