TOBIAS MORETTI

TOBIAS MORETTI

WORLD WINTER FORUM (2005)

 

 

 

 

 

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WORLD WINTER FORUM 2005

 

Les interventions de Tobias et Martin Kusej 

Die Interventionen von Tobias und Martin Kusej

 

Kult & Inszenierung im Sport & Tourismus – die Antwort auf müde Märkte?“ oder „Sport und Mord“ Martin Kusej, Tobias Moretti La culture et la mise en scène dans le sport et le tourisme, la réponse à un marché fatigué ou “le sport et le meurtre”Martin Kusej, Tobias Moretti

 

Kusej: Emotion sei der gemeinsame Nenner von Sport und Kunst, problematisch werde es erst, wenn die Marktmechanismen ins Spiel kommen. „Da werden Ereignisse über Ereignisse drübergestülpt.“ Was so lange gut ginge, bis „die Menschen draufkommen, dass das mit den ursprünglichen Emotionen nichts zu tun hat. Dann kommt`s zur Explosion.“ „Das Interesse, zufriedene, das heißt jedenfalls erregte Menschen zu haben. Das verstehe ich unter Entertainment.“ Kunst, Sport und also auch die touristische Vermarktung dieser beiden Faktoren verlangten nach „Haltung“, nach Angeboten, die authentisch sind. Eine Gefahr, die laut Kusej etwa das Pay-TV mit sich bringe. „Das ist ein in sich hochgeschaukelter Vermarktungsbetrieb“, der keinen Raum mehr für Mythen lasse.

 

Kusej : L’émotion est le dénominateur commun du sport et de l’art, cela devient seulement problématique quand les mécanismes de marché entrent en jeu « Là, les événements glissent au dessus des événements ». Cela allait bien jusqu’à ce que les hommes en viennent à l’idée que cela n’avait rien à voir avec les émotions originelles. Alors, on en arrive à l’explosion. L’intérêt, la satisfaction, cela veut dire en tout cas avoir des gens excités. Je comprends cela par le divertissement. L’art, le sport et aussi la commercialisation touristique de ces deux facteurs exigeaient une « position » à propos des offres qui sont authentiques. Un danger, provoqué, selon Kusej par la télévision payante. C’est une entreprise de marketing qui se monte en épingle, qui ne laisse aucune place pour les mythes. 

 

Moretti: „Der Sport hilft mir, mich in meinem Beruf zu behaupten und zu überleben.“ Schließlich sei die Kunst „extrem“, schielte er auf den neben ihm stehenden Kusej. „Unter diesem Regisseur ist es nicht leicht zu überleben. Wenn die Psyche am Boden ist, dann muss man aufstehen. Das Theater ist für mich eine Art von Leistungssport -sowohl in geistiger als auch körperlicher Hinsicht.“ 

Moretti : “Le sport m’aide à m’affirmer dans ma profession et à survivre » Finalement, l’art est « extrême » disait-il en louchant en direction de Kusej qui se tenait à côté de lui. "Avec ce metteur en scène, ce n’est pas facile de survivre. Quand le psychisme est au sol, on doit alors se relever. Le théâtre est pour moi une sorte de sport de compétition – aussi bien d’un point de vue intellectuel que physique."

 

Am Samstag werden beide in entscheidende Rollen bei der Burgtheater-Premiere der Salzburger Festspielfassung von „König Ottokars Glück und Ende“ schlüpfen. Bereits am Donnerstag mimten Regisseur Martin Kusej und Hauptdarsteller Tobias Moretti beim World Winter Forum 2005, dem Expertenkongress zum Thema Winter, im Austria Center Vienna streitbare Diskutanten, die zum dualistischen Wesen von Sport und Kunst Stellung nahmen. „Ich lebe und liebe Kunst und Sport“, eröffnete Kusej, einst Handballer und Sportstudent, 2005 erstmals Schauspieldirektor in der Mozartstadt. Offenbar fühlt sich der 44-Jährige recht wohl in jener „Schnittmenge von Theater und Sport“, als die er die „Emotion“ anführt. Und er spricht aus Erfahrung: „Im Moment dieser Emotion denkt keiner an Karriere oder Geld -weder der Sportler noch der Schauspieler.“ Auch der Sport eigne sich wie die Droge zur Hervorrufung von körpereigenen stimulierenden Substanzen. Und die seien eben gefragt, egal ob im Peyotegeschwängerten Schamanenzelt am Amazonas oder im Fußballstadion. 

Samedi, les deux se glisseront dans leurs rôles décisifs pour la Première au Burgtheater de la pièce jouée au Festival de Salzburg  König Ottokar Glück und Ende ». Jeudi, le metteur en scène Martin Kusej et l’interprète principal, Tobias Moretti participaient au « Forum Mondial de l’Hiver 2005 », le congrès d’experts au sujet de l’hiver à l’Austria Center de Vienne, où des discussions combatives prenaient position sur la nature dualiste du sport et de l’art. « Je vis et j’aime l’art et le sport » disait en ouverture Martin Kusej, autrefois footballeur et étudiant en sport, directeur de spectacle pour la première fois en 2005 au Festival de Salzburg. Apparemment, l’homme de 44 ans se sent bien dans “ce croisement entre le théâtre et le sport » qui le conduit à « l’émotion ». Et il parle d’expérience « Au moment de cette émotion, on ne pense ni à la carrière, ni à l’argent, que ce soit chez le sportif ou chez l’acteur » Ainsi, le sport agit sur le corps comme une drogue de la même façon que si c’était provoqué par des substances stimulantes. Et elles sont justement demandées, que ce soit chez la Peyote enceinte dans la tente de chamane en Amazonie ou dans un stade de football. 

 

Problematisch werde es erst, wenn die Marktmechanismen ins Spiel kommen. „Da werden Ereignisse über Ereignisse drübergestülpt.“ Was so lange gut ginge, bis „die Menschen draufkommen, dass das mit den ursprünglichen Emotionen nichts zu tun hat. Dann kommt`s zur Explosion.“ Derzeit freilich explodiert das Partyvolk -auch am Rande von Sportveranstaltungen -gerne in alpiner Ballermannstimmung, ein Umstand den Überraschungsgast Tobias Moretti relativ ungustiös findet. Da müsse man doch andenken, ob man über diesen Affenzirkus“ nicht „drüberbetonieren und dann zuscheißen“ solle. 

Cela devient seulement problématique quand les mécanismes de marché entrent en jeu « Là, les événements glissent au dessus des événements ». Cela allait bien jusqu’à ce que les hommes en viennent à l’idée que cela n’avait rien à voir avec les émotions originelles. Alors, on en arrive à l’explosion. Cela explose actuellement chez les gens qui font la fête, mais aussi en marge 
des manifestations sportives – volontiers dans les ambiances de tirailleurs alpins, un fait que l’invité surprise Tobias Moretti trouve relativement dégoûtant. Là, on doit se souvenir si on ne doit pas à propos de « ce cinéma » « passer une couche de béton dessus et puis recouvrir de merde. » 

 

Curling eine Lächerlichkeit? 
Zum Sport an sich, so betonte Moretti aber, zu dem habe er eine recht gute und durchaus intensive Beziehung. „Der Sport hilft mir, mich in meinem Beruf zu behaupten und zu überleben.“ Schließlich sei die Kunst „extrem“, schielte er auf den neben ihm stehenden Kusej. „Unter diesem Regisseur ist es nicht leicht zu überleben. Wenn die Psyche am Boden ist, dann muss man aufstehen. Das Theater
ist für mich eine Art von Leistungssport -sowohl in geistiger als auch körperlicher Hinsicht.“ Der naheligenden Frage, was Sport überhaupt ist, näherte er sich dann ex negativo. Curling etwa hat beim Tiroler Nebenerwerbslandwirten einen eher schweren Stand. Ich verstehe das nicht, das können wir alle -auch wenn wir todkrank sind. Das ist eine Lächerlichkeit“, zog er gegen die Beserlwischer vom Leder.

Le Curling, une absurdité

Pour le sport en soi, mais souligne ainsi Moretti, avec lequel il a une très bonne mais absolument intense relation. “Le sport m’aide à m’affirmer dans ma profession et à survivre » Finalement, l’art est « extrême » disait-il en louchant en direction de Kusej qui se tenait à côté de lui. Avec ce metteur en scène, ce n’est pas facile de survivre. Quand le psychisme est au sol, on doit alors se relever. Le théâtre est pour moi une sorte de sport de compétition – aussi bien d’un point de vue intellectuel que physique. Il s’approche ensuite de la question toute naturelle de ce qu’est donc le sport, d’une façon un peu négative : Sur le curling, le tyrolien, avec un salaire d’appoint d’agriculteur, a un avis plutôt sévère : « je ne comprends pas cela, nous pouvons tous cela, même si nous sommes malades à mourir, c’est une absurdité » lançait-il contre les pousseurs de cuir. 

 

Kusej will dem Entertainment per se freilich keine Absage erteilen und erläuterte. „Das Interesse, zufriedene, das heißt jedenfalls erregte Menschen zu haben. Das verstehe ich unter Entertainment.“ Kunst, Sport und also auch die touristische Vermarktung dieser beiden Faktoren verlangten nach „Haltung“, nach Angeboten, die authentisch und, so ergänzte Moretti etwas schwammig, keine „identitätsgefährdende Anbiederung“ seien. „Ich bin gegen eine Vermassung von Emotionen!“ 

Kusej ne veut donner, à vrai dire, aucun refus au divertissement et explique « L’intérêt, la satisfaction, cela veut dire en tout cas avoir des gens excités. Je comprends cela par le divertissement » « L’art, le sport et aussi la commercialisation touristique de ces deux facteurs exigeaient « l’attitude » à propos des offres qui sont authentiques. » et Moretti complétait ainsi un peu évasivement aucun « rapprochement mettant en danger l’identité » « Je suis contre une massification des émotions » 

 

Pay-Tv als Mythen-Killer 

Télévision payante comme tueur de mythes

 

Eine Gefahr, die laut Kusej etwa das Pay-TV mit sich bringe. „Das ist ein in sich hochgeschaukelter Vermarktungsbetrieb“, der keinen Raum mehr für Mythen lasse. Das legendär-umstrittene Tor von Wembley 1966 wäre in diesem Sinne keine Emotion mehr wert. Diese würden „verloren gehen, weil sie in der Konserve gelagert sind -so genau und so scharf“, dass es zu eben jener Explosion kommen werde, die er schon Eingangs beschworen hatte. Gegen Salzburg als Olympia-Stadt hat der Kärntner hingegen keine Bedenken. Im Gegenteil: „Ich finde es toll, wenn Olympia käme -trotz einer Umverteilung von Geldern, die dann in meinem Börserl fehlen würde.Ja ich bin dafür. Schauen wir uns Curling in Salzburg an!“ 

Un danger, amené, selon Kusej, par la télévision payante : « C’est une entreprise de marketing qui se monte en épingle, qui ne laisse aucune place pour les mythes. » Le légendaire tournoi controversé de Wembley 1966 ne vaudrait plus en ce sens, aucune émotion. Celle-ci se perdrait, parce qu’elle est stockée dans la boîte – si exactement et si nettement », qu’on en viendra justement à cette explosion, qui avait déjà été conjurée au début. A l’encontre de Salzbourg comme ville olympique, le Carinthien n’a toutefois aucun doute. « Je trouve cela super, si les Jeux Olympiques viennent malgré une redistribution de l’argent, qui manquerait alors dans ma bourse. Oui, je suis pour. Regardons le Curling à Salzbourg." 



08/06/2020
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