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Ein Haus mit guten Absichten
Une maison avec de bonnes intentions
Von/Par
Ulla Hanselmann
Todschick und voller Tücken: Das Smart Home im ARD-Thriller „Das Haus“ erweist sich als unkontrollierbar. Zuviel Vertrauen in Künstliche Intelligenz, so die Botschaft, kann gefährlich werden.
Chic à mourir et pleine de pièges : La maison intelligente du thriller ARD "Das Haus" se révèle incontrôlable. Trop de confiance dans l'intelligence artificielle, tel est le message, peut devenir dangereux.
Stuttgart - Die Staubsaugerroboter säuseln über den edlen Boden, der Badezimmerspiegel liefert den morgendlichen Mineraliencheck. Türen bewegen sich auf Zuruf, der Kühlschrank ordert selbsttätig Lebensmittel nach. So smart ist das todschicke Inseldomizil des Top-Journalisten Johann Hellström (Tobias Moretti) und dessen Frau Lucia in dem KI-Thriller „Das Haus“. „Das hier ist der sicherste Ort der Welt“, sagt Lucia (Valery Tscheplanowa) nach der Ankunft mit dem selbstgesteuerten Wassertaxi. Dass sie sich irrt, macht der Regisseur Rick Ostermann („Wolfskinder“, „Fremder Feind“) mit dem gefährlich roten Auge des alles steuernden Haus-Computers klar, unverkennbar ein Zitat aus dem Kubrick-Klassiker „2001 –Odyssee im Weltraum“.
Stuttgart - Les aspirateurs robotisés bruissent sur les sols nobles, le miroir de la salle de bain fournit le contrôle matinal des minéraux. Les portes s'ouvrent sur demande, le réfrigérateur commande lui-même des aliments. C'est à ce point que le domicile insulaire et chic du journaliste Johann Hellström (Tobias Moretti) et de sa femme Lucia est intelligent dans le thriller d'intelligence artificielle "La maison". "C'est l'endroit le plus sûr du monde", déclare Lucia (Valery Tscheplanowa) à son arrivée en bateau taxi autoguidé. Le réalisateur Rick Ostermann ("Wolfskinder", "Fremder Feind") lui fait comprendre qu'elle se trompe en montrant l'œil dangereusement rouge de l'ordinateur de la maison qui contrôle tout, une citation immanquable du classique de Kubrick "2001 - L'Odyssée de l'espace".
Selbstgesteuertes Wassertaxi
Bateau taxi autoguidé
Man schreibt das Jahr 2029. Populisten sind in Deutschland an der Macht und drohen bei einem Sieg der bevorstehenden Wahl, die Demokratie vollends kalt zu stellen. Bereits abserviert wurde der integre Regierungskritiker Hellström (Tobias Moretti), dem sein Verlagschef Paschke (Hans Jochen Wagner) Schreibverbot erteilt hat, aus fadenscheinigen Gründen. Das einsame Refugium auf einem Ostsee-Eiland soll also Schutz bieten, doch der durchdigitalisierte Luxusschuppen fängt an, rumzuzicken. Erst spinnt die Warmwasserregulierung, dann wird Hellström von sich öffnenden Türen und Schubladen zu einer versteckten Waffe geführt, ebenso zu einem Video, das seine Frau beim Sex mit seinem Chef zeigt. Die Künstliche Intelligenz deckt Geheimnisse auf, sät Misstrauen in der Beziehung. Und dann sperrt das Haus das Paar sogar aus, so dass die beiden für eine Nacht im Insel-Wald notcampieren müssen. Doch das dauerdatensammelnde Smarthome will ihnen gar nichts Böses – es kennt die Bewohner, deren Gedanken und Gefühle, einfach nur viel besser als sie selbst.
Nous sommes en 2029, les populistes sont au pouvoir en Allemagne et menacent, en cas de victoire aux prochaines élections, de refroidir complètement la démocratie. Hellström (Tobias Moretti), critique intègre du gouvernement, a déjà été mis à l'écart et son chef d'édition Paschke (Hans Jochen Wagner) lui a interdit d'écrire, pour des raisons fallacieuses. Le refuge isolé sur une île de la mer Baltique doit donc offrir une protection, mais l'abri de luxe numérisé à l'extrême commence à faire des siennes. D'abord, la régulation de l'eau chaude se dérègle, puis Hellström est conduit par des portes et des tiroirs qui s'ouvrent vers une arme cachée, ainsi que vers une vidéo montrant sa femme en train de faire l'amour avec son patron. L'intelligence artificielle révèle des secrets et sème la méfiance dans le couple. Et puis la maison enferme même le couple dehors, de sorte qu'ils doivent camper en urgence dans la forêt de l'île pour une nuit. Mais la maison intelligente, qui collecte des données en permanence, ne leur veut aucun mal - elle connaît les habitants, leurs pensées et leurs sentiments, tout simplement bien mieux qu'eux.
Die Übergriffigkeit der Maschine wird monströs
L'assaut de la machine devient monstrueux
Mit diesem Dreh variiert „Das Haus“, das auf einer Kurzgeschichte des „Spiegel“-Autors Dirk Kurbjuweit beruht, die Genres KI-Science-Fiction und Haunted House originell. Der private Kontrollverlust geht mit dem politischen einher – Ostermann und sein Drehbuchautor Patrick Brunken zeichnen eine nahe Zukunft, in der das Vertrauen in die Digitalisierung zum Einfallstor für Repression und Demokratieverlust wird. Diktatur beginnt mit Kontrolle – und genau die übernehmen in „Das Haus“ die modernen Computertechnologien. Als zwei junge Widerständler auftauchen, die Lucia, die Anwältin ist, hinter Hellströms Rücken unterstützt, wird die Übergriffigkeit und der Machtanspruch der Maschine schließlich monströs.
Avec ce tour de passe-passe, "Das Haus", basé sur une nouvelle de l'auteur du "Spiegel" Dirk Kurbjuweit, varie de manière originale les genres de la science-fiction IA et de la maison hantée. La perte de contrôle privée va de pair avec la perte de contrôle politique - Ostermann et son scénariste Patrick Brunken dessinent un futur proche dans lequel la confiance dans la numérisation devient une porte d'entrée pour la répression et la perte de démocratie. La dictature commence par le contrôle - et c'est précisément ce que les technologies informatiques modernes prennent en charge dans "La maison". Lorsque deux jeunes résistants apparaissent et que Lucia, qui est avocate, les soutient dans le dos de Hellström, l'envahissement et la prétention au pouvoir de la machine deviennent finalement monstrueux.Ostermanns Inszenierung schwelgt in kühlen, perfekt arrangierten Bildern, raut sie mit subtil-bedrohlicher Akustik auf. Tobias Moretti gibt dem Dissidenten Johann stille Kraft, Valery Tscheplanowa als Lucia weiß ebenfalls, in Nuancen viel Gewicht zu legen.
La mise en scène d'Ostermann se délecte d'images fraîches et parfaitement agencées, les brouillant avec une acoustique subtile et menaçante. Tobias Moretti donne au dissident Johann une force tranquille, Valery Tscheplanowa dans le rôle de Lucia sait aussi mettre beaucoup l'accent sur les nuances.
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