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Le dossier Presse ZDF avec interviews de Tobias et du metteur en scène
https://presseportal.zdf.de/pm/im-namen-meines-sohnes/
Das Detail ist das Brutale - Interview mit Tobias Moretti
Ce sont les détails qui sont brutaux- Entretien avec Tobias Moretti
Sie waren die Wunschbesetzung für diesen Film. Was hat Sie bewegt, zuzusagen?
Vous étiez l'interprète rêvé pour ce film. Qu'est-ce qui vous a motivé pour accepter?
Das Thema nicht. Es war eigentlich die Begegnung mit der Art der Vorbereitung, mit so einem Thema umzugehen, mit so einer Geschichte. Damir Lukacevic, Ulrich Stiehm und Simone Bär haben mir erörtert, wie sie das machen wollen und das fand ich unheimlich spannend. Eine minutiöse Welt der Zwischenräume hatte der Regisseur aufgebaut, eine Welt von Illusionen, Desillusionen und Unvorstellbarkeiten. Das hat mich gepackt und da habe ich zugesagt.
Pas le sujet. C'était en fait la rencontre avec le type de préparation pour faire face à un tel sujet, à une telle histoire. Damir Lukacevic, Ulrich Stiehm et Simone Bär m'ont expliqué comment ils voulaient le faire et je trouvais cela incroyablement excitant. Le metteur en scène avait construit un monde méticuleux d?intervalles, un monde d'illusions, désillusions et d'éléments inattendus. Cela m'a captivé et j'ai dit oui.
Danach wollte ich gar nicht mehr so recht. Das Thema fand ich bei der näheren Beschäftigung so grausig, dass ich es zunächst sogar verdrängt habe, was mir bisher noch nicht so passiert ist. Ich habe so getan, als ob es den Tag X des Drehstarts gar nicht geben würde. Aber der Tag X kam, und von da an war es ganz unglaublich. Damir Lukačević und ich sind sehr verschieden, aber unsere Schnittmenge fand sich in der Arbeit und es gab sehr starke Impulse. Ich möchte keinen missen, aber auch nicht wiederholen. Wir hätten es auch bei keiner Szene besser machen können, so habe ich das Gefühl.
Par la suite je n'étais plus aussi d'accord . Alors que le tournage approchait, je trouvais le thème si terrible que je l'ai évacué, ce qui ne m'était encore jamais arrivé. J'ai fait comme si il n'y avait pas de jour X pour le début du tournage. Mais le jour X est venu, et à partir de là, c'était tout à fait incroyable. Damir Lukacevic et moi sommes très différents, mais nos points communs se sont trouvés dans le travail, et il y avait des impulsions très fortes. Je ne voulais rien rater, mais je ne voulais pas non plus de répétitions. Nous n'aurions aussi pu faire aucune scène mieux, c'est mon sentiment.
Auch jemand, der keine Kinder hat, kann sich vorstellen, wie schlimm das alles ist, aber eben doch nicht so - WIRKLICH. Ich habe schon als Mensch eine klare Haltung solchen Menschen (wie dem Maskenmann) gegenüber. Unser Verständnis von Liberalismus hat hier ein Ende, wo es über die Grenzen des Lebensrechtes eines anderen hinausgeht. Wir verwechseln da oft ethisches Recht und Rechtsprechung, selbst in einem demokratischen Verständnis muss es hier eine Reihenfolge geben. Ich habe da eine vielleicht archaische Haltung, aber eine Haltung. Ein Mensch, der Kinder hat, relativiert sich selbst. Sein eigenes Leben steht in einer gewissen Reihenfolge. Deshalb ist es das Schlimmste, wenn ein Kind vor einem selber geht, und noch dazu auf diese Art.
Egalement, quelqu'un qui n'a pas d'enfants, peut imaginer à quel point tout cela est difficile, mais pas à un tel point - vraiment. J'ai, en tant qu'être humain une attitude claire vis à vis de ces personnes (comme l'homme masqué). Notre conception du libéralisme aujourd'hui trouve ici ses limites, où il va au-delà du droit à la vie d'un autre. Nous confondons aussi souvent droit éthique et jurisprudence, même dans une conception démocratique il doit ici y avoir un ordre. J'ai peut-être à ce sujet une position archaïque, mais c'est un point de vue. Une personne qui a des enfants, se relativise. Il place sa propre vie à une certaine position. Par conséquent, il n'y a rien de pire quand un enfant meurt avant soi-même, et, en outre, de cette manière.
Eltern wollen ihre Kinder ja immer bestmöglich beschützen.
Les parents veulent toujours protéger leurs enfants aussi bien que possible.
Ja. Ich würde aber nie mit so einer Angst leben wollen. Trotz aller Brutalität, die es in unserer Welt gibt, will ich nicht immer sagen müssen: Pass' hier auf, pass' da auf. Was man Kindern vorlebt, soll immer eine gewisse Offenheit haben; man soll den Dingen positiv gegenübertreten, dem Leben ohne Angst begegnen. Menschen wie der "Maskenmann" zwingen uns aber eine Art bürgerlicher Hermetik auf, die uns begrenzt.
Oui. Mais je ne voudrais jamais vivre avec une telle crainte. Malgré toute la brutalité qui existe dans notre monde, je ne voudrais pas toujours dire, 'fais attention' ici, 'fais attention' là. L'exemple que nous montrons à nos enfants doit toujours avoir une certaine ouverture; il faut affronter les choses positivement, faire face à la vie sans crainte. Mais des gens comme l'«homme masqué» nous obligent à une sorte d'hermétisme social qui nous limite.
Claus Jansen will sich nicht abfinden; das Berufsleben geht kaputt, seine Familie zerbricht - nachvollziehbar?
Claus Jansen ne veut pas se résigner : Sa vie professionnelle est détruite, sa famille se brise ? Compréhensible ?
Da gibt es ja viele Parallelen. Das kann man sich vorstellen, wie schnell die bürgerliche Idealvorstellung eines glücklichen Lebens zerbricht, wenn man einen Haarriss da hinein setzt, der zur Furche und dann zu einem Krater wird. Es gibt viele Schläge, aber ein Fall wie dieser ist sicher der schlimmste. Die Liebe hört auf, das Unbeschwerte ist weg, jede Leichtigkeit für immer verloren. Der Mensch ist aber ein Überlebenstier, und die Verdrängung hat eine unvorstellbare Kraft. Wir wissen aus den grausamsten Geschehnissen selbst der jüngeren Vergangenheit, in welchem Zustand die Menschen danach weiter leben können. Verdrängung hat vielleicht die gleiche Kraft wie anders herum Adrenalin. Die einzige Möglichkeit, wie meine Figur, Claus, damit umgeht. Er ist aber für seine Umgebung kein angenehmer Zeitgenosse mehr, sehr eindimensional, einer, der anderen ganz furchtbar auf die Nerven geht.
Il y a là beaucoup de parallèles. On peut s?imaginer à quelle vitesse la représentation idéale bourgeoise d?une vie heureuse se brise, quand on se trouve sur une fissure qui devient un sillon puis un cratère. Il y a beaucoup de coups, mais un cas comme celui-ci est certainement le pire. L?amour cesse, l?insouciance est partie, toute légèreté perdue pour toujours. Mais l?homme est un animal de survie, et le refoulement a une puissance inimaginable. Nous savons par les évènements cruels, du passé récent même, dans quel état les hommes peuvent continuer à vivre ensuite. Le refoulement a peut-être la même force que l?adrénaline chez d?autres. La seule possibilité, comme mon personnage, Claus, de gérer cela. Mais il n?est plus pour son environnement qu?un drôle de type, très unidimensionnel, quelqu?un qui tape terriblement sur les nerfs des autres.
Unter anderem seiner Frau. Die hat eine andere Strategie, nämlich, dass man ins Leben zurückfinden muss. Gehen Frauen mit solchen Situationen anders um?
Entre autres, sa femme. Elle a une autre stratégie, à savoir, que l?on doit retrouver le chemin de la vie. Les femmes traitent-elles de telles situations différemment ?
Hier reagiert eine Mutter wahrscheinlich anders als ein Vater. Vielleicht gibt es geschlechtsspezifische Stereotypen, wie man damit umgeht, vielleicht auch nicht. Aber es liegt natürlich auch immer am Wesen eines Menschen. Unser Film richtet sich da eher nach der tatsächlichen Geschichte.
Une mère réagit ici probablement autrement qu?un père. Peut-être y-a-t-il des clichés spécifiques aux sexes, sur la façon de traiter cela, peut-être pas non plus. Mais cela tient bien sûr toujours aussi à la nature d?un homme. Notre film se base plutôt sur l?histoire réelle.
Haben sie sich vor dem Dreh mit den Dokumentationen beschäftigt?
Vous êtes-vous documenté avant le tournage?
Nicht, was den Charakter der Figur betrifft. Die kann man ohnehin nur aus sich heraus interpretieren. Natürlich kann man Wesenszüge mit einbauen. Aber das Wesentliche muss aus mir selber kommen, sonst wird es uninteressant. Ich habe aber angefangen, mich mit den Details zu beschäftigen, und das Detail ist das Brutale, das Unaussprechbare, das ich aber aussprechen muß. Man muss es sezieren über den Schmerz hinaus, das sind wir nicht gewöhnt in unserer Gesellschaft. Es wird oft akademisch relativiert. Mich interessiert aber das Detail! Es gibt allerdings auch für mich die Rückkoppelung: In völlig belanglosen Situationen wirft's mich nieder. Dann holen mich die Dinge ein. Es schüttelt einen durch, und das entzieht sich ganz eindeutig dem Verstand.
Man ist verpflichtet zur Dankbarkeit, wenn man solche Schicksale spielt, ganz abseits vom Beruf: dass man so sein Leben führen durfte.
Pas en ce qui concerne le caractère du personnage. Que l?on ne peut interpréter qu?en puisant en soi-même. Bien sûr, on peut y incorporer des traits de caractère. Mais l?essentiel doit venir de moi, sinon, cela devient inintéressant. Mais j?ai commencé à m?occuper des détails, et les détails sont la partie brutale, ce qui est inexprimable, mais que je dois exprimer. On doit disséquer cela au-dessus de la douleur, nous ne sommes pas habitués à cela dans notre Société. C?est souvent relativisé de façon académique. Mais les détails m?intéressent. Cependant, il y a aussi pour moi la contre-réaction : dans des situations totalement sans intérêt, cela me terrasse. Alors les choses m?atteignent. Cela secoue quelqu?un et cela échappe totalement à la raison.
On est obligé d?être reconnaissant, quand on joue de tels destins, tout à fait à l?écart de la profession : que l?on pouvait diriger sa vie ainsi.
Das Interview führte Sabine Dreher
L?interview est menée par Sabine Dreher.
Intensiv und berührend - Interview mit Damir Lukacevic
Intensif et touchant - Interview avec Damir Lukacevic
An welche Szene im Film erinnern Sie sich besonders?
De quelle scène dans le film vous rappelez-vous particulièrement ?
Ulrich Jahr erzählte mir, wie er, nachdem man die Leiche seines Sohnes gefunden hatte, in den Keller ging und immer wieder schrie, wie sehr ?er ihn hasse?. Diese Szene stand nicht im Drehbuch, aber Tobias Moretti und ich hatten das Gefühl, dass sie wichtig für den Film sei.
Als wir die Szene dann drehen wollten, spürte Tobias, der immer emotional und glaubwürdig spielt, einen großen Druck, und war sich nicht sicher, wie er die Szene spielen soll, ohne dass es aufgesetzt wirkt.
Ulrich Jahr m?avait raconté comment, après que le corps de son fils ait été retrouvé, il allait dans la cave et criait sans cesse ?à quel point il le détestait?. Cette scène n?était pas dans le scénario, mais Tobias Moretti et moi avions le sentiment qu?elle était importante pour le film.
Puis, lorsque nous voulions tourner la scène, Tobias, qui joue toujours avec émotion et de façon crédible, sentait une grande pression, et n?était plus certain de la façon dont il devait jouer cette scène, sans qu?elle semble forcée.
Ich erinnerte mich an ein Obduktionsfoto, das mir Ulrich Jahr gegeben hat. Es zeigt seinen Sohn Stefan, dessen Körper aus der Verdener Düne ausgegraben wurde: nackt und mit beiden Händen nach hinten gefesselt. Dieses Foto habe ich Tobias gezeigt. Daraufhin hat er diese unglaublich starke Szene, direkt während die Kamera lief, improvisiert.
Je me souvenais d?une photo d?autopsie, qu?Ulrich Jahr m?avait donnée. Elle montre son fils Stefan, dont le corps avait été déterré des dunes Verdener : nu et les deux mains liées derrière le dos. J?ai montré cette photo à Tobias : Après cela, il a improvisé en direct cette scène incroyablement forte, pendant que la caméra tournait.
Das Interview führte Rolf Grabner.
L'interview est menée par Rolf Grabner.
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