Premiere Jud Süß
Weniger wäre mehr
Moins serait plus
PREMIERE. Diskussionen um „Jud Süß – Film ohne Gewissen“, weniger wegen des brisanten Stoffes sondern der Umsetzung.
PREMIERE : Discussions autour de „Jud Süß – Film ohne Gewissen“ Moins à cause du contenu explosif mais de l’adaptation
Alles beginnt ganz harmlos. Ferdinand Marian, mäßig erfolgreicher Schauspieler, verheiratet, Vater einer Tochter, Frauenheld, neigt zu übermäßigem Alkoholgenuss und träumt davon, berühmt zu werden. Diese Chance erhält er schneller als ihm lieb ist, denn NS Propagandaminister Joseph Goebbels will ihn und nur ihn als Hauptdarsteller für sein antisemitisches Machwerk „Jud Süß“. Eine einmalige Chance, aber auch eine, die moralische Fragen aufwirft.
Tout commence tout à fait innocemment. Ferdinand Marian, acteur moyennement couronné de succès, marié, père d’une fille, coureur de jupons, avec une tendance à
l’alcoolisme et rêvant de devenir célèbre. Il reçoit cette chance plus vite qu'il ne l'aurait voulu, car le Ministre de la Propagande Nazi Joseph Goebbels le veut lui, et seulement lui comme interprète principal pour son ouvrage antisémite « Jud Süss ». Une chance exceptionnelle mais aussi une de celles qui soulèvent des questions morales.
Der Stoff wäre gut. Sehr gut sogar, doch die Umsetzung holpert an so manchen Ecken und Enden. Dabei stören Abweichungen von den historischen Fakten kaum. Schließlich ist es ein Spielfilm und keine Dokumentation, wie stets betont wird. Und dennoch ist es störend, dass der Film „Jud Süß“ hinter dem Einzelschicksal Marians zu verschwinden droht. Bieten die Perfidie, die eiskalte Manipulation der Massen und die Instrumentalisierung des Mediums Spielfilm nicht genug?
Braucht es wirklich Sex, Alkohol, Glamour in rauen Mengen und ein Beziehungsdrama? Weniger wäre mehr gewesen. Durch die vielen Facetten wird die Handlung nicht vielschichtiger sondern verflacht, was angesichts der teilweise stimmungsvollen Szenen und starken Dialoge äußerst schade ist. Hinzu kommt, dass der Film zwischen herrlich parodistischem Witz einerseits und fesselnder Bedrücktheit andererseits schwankt, ohne jedoch eine stimmige Linie zu finden. Ein ausdrückliches Lob verdienen die beiden Aushängeschilder Tobias Moretti (als Ferdinand Marian) und Moritz Bleibtreu (als Joseph Goebbels). Sie meistern ihre Rollen mit Bravour und geben dem Spielfilm doch noch Tiefe und Leben.
Le sujet était bon. Très bon même ; pourtant l’adaptation cahote sur trop de coins et recoins. Certes, les inexactitudes historiques dérangent à peine. Finalement, c’est un film et pas un documentaire, comme cela est précisé. Et pourtant, il est gênant que le film « Jud Süss » menace de disparaître derrière le destin unique de Marian. La perfidie, la froide manipulation des masses et l’instrumentalisation des médias cinématographiques n’offrent-elles pas assez ? Cela nécessite-t-il vraiment du sexe, de l’alcool et du glamour en quantité et dans un drame relationnel ? Moins aurait été plus. Au travers des multiples facettes, l’action ne se diversifie pas mais s’affadit, ce qui au vu des scènes en partie pleines d’action et des dialogues forts est xtrêmement dommage. De plus, il arrive que le film oscille entre une plaisanterie magnifiquement parodique d’une part et une passionnante dépression d'autre part, sans pourtant trouver une ligne cohérente. Les deux fleurons Tobias Moretti (dans le rôle de Ferdinand Marian) et Moritz Bleibtreu (dans le rôle de Joseph Goebbels) méritent des louanges explicites. Ils maîtrisent leurs rôles avec bravoure et donnent pourtant encore au film de la profondeur et de la vie.
[Leticia Maderthaner]
Tobias Moretti: Der Tiroler Schauspieler und Moritz Bleibtreu gaben dem Spiellfilm Tiefe und Leben.
Tobias Moretti : l’acteur tyrolien et Moritz Bleibtreu donnent au film profondeur et vie.
Source :
[lien]