TOBIAS MORETTI

TOBIAS MORETTI

Rosa oder Die barmherzige Erde : un article Der Standard.at

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AKADEMIETHEATER 

Luk Perceval: "Ich sehne mich nach dem Marlboro-Mann"
Luk Perceval: « J’aspire à l’homme Marlboro » 

Regisseur Luk Perceval und Schauspieler Tobias Moretti bereiten gemeinsam die Uraufführung des Demenzdramas "Rosa" im Wiener Akademietheater vor. Ein Gespräch über Jugendwahn und Empfindlichkeit.
Le metteur en scène Luk Perceval et l’acteur Tobias Moretti préparent ensemble la Première du drame sur la démence « Rosa » à l’Akademietheater de Vienne. Une conversation à propos de l’llusion de la jeunesse et la sensibilité.  

Bibliothekar Desiré hängt sein bisheriges Leben an den Nagel: Es dünkt ihn schal und leer. Um seiner Ehefrau zu entfliehen, schützt er eine Demenzerkrankung vor. Der 74-Jährige wird entmündigt. Desiré – gespielt von Tobias Moretti – übersiedelt in eine Pflegeanstalt. Dort trifft er auf seine Jugendliebe Rosa. Ein Drama entspinnt sich, das umso unwirklicher anmutet, als es Desirés verdämmernder Einbildungskraft Entspringt. Rosa oder Die barmherzige Erde hat am Samstag im Akademietheater Premiere. Der flämische Regisseur LukPerceval (60), ein gelassener Mann mit Hut, hat sich für ein Stück über das Altern entschieden.
Le bibliothécaire Desiré met son ancienne vie au clou : elle lui semble fade et vide. Pour échapper à sa femme, il simule la démence. L’homme de 74 ans est mis sous tutelle. Desiré – joué par Tobias Moretti – est placé dans une maison de retraite. Là, il rencontre son amour de jeunesse Rosa. Un drame se déroule, qui semble d’autant plus irréel, qu’il émerge de l’imagination terne de Désiré. La Première de «Rosa ou la terre charitable » aura lieu samedi à l’Akademietheater. Le metteur en scène flamand Luk Perceval (60 ans), un homme décontracté avec chapeau, s’est décidé pour une pièce à propos du vieillissement.  

Perceval: "Auch Peter Zadek und Dieter Dorn habenein und denselben Traum gehegt: Romeo und Julia mit alten Menschen zu besetzen und solcherart neu zu erzählen. Das ist so, als wenn man Tschechow mit 30-Jährigen oder mit 60-Jährigen spielen würde. Wenn ein 60-Jähriger sagt: ,Mein Leben hat keinen Sinn! Besser es hörte heute auf als morgen!', so klingt das anders als bei einem halb so alten Menschen.
"
Perceval:“Peter Zadek et Dieter Dorn ont nourri aussi le même rêve : distribuer les rôles de Roméo et Juliette à des personnes âgées et raconter ainsi cela de façon nouvelle. C’est comme si on jouait Tchekov avec des trentenaires ou avec des sexagénaires. Quand un sexagénaire dit « Ma vie n’a aucun sens ! Ce serait mieux qu’elle s’arrête aujourd’hui plutôt que demain » cela résonne autrement que chez quelqu’un qui a la moitié de cet âge.  

Spirituelle Dimension
Dimension spirituelle 

Perceval benützt einen Roman des Flamen Dimitri Verhulst zur Rahmung der berühmtesten Liebestragödie der Welt: "Erst wenn alles, was das Ego klein macht, abgelegt erscheint, tritt die Liebe aus ihren Beschränkungen heraus. Mit der Erfahrung bedingungsloser Liebe erreichen wir eine religiös-spirituelle Dimension."
Perceval utilise un roman du flamand Dimitri Verlhust comme encadrement de la tragédie d’amour la plus célèbre du monde «  C’est seulement quand on paraît se détacher de ce qui rend l’égo petit, que l’amour abandonne ses limites. Avec
l’expérience de l’amour inconditionnel, nous atteignons une dimension religieuse et spirituelle.
 

Zeit für Tobias Moretti, sich in das Gespräch einzumengen. Der 58-Jährige hatte am Burgtheater zuletzt den Faust gegeben. Damals, 2009, wollte er wissen, was die Welt im Innersten zusammenhält. Jetzt spielt er einen Mittsiebziger, der das Vergessen Vorschützt und darüber tatsächlich demenzkrank wird. 
Il est temps pour Tobias Moretti de se mêler à la conversation. L’acteur de 58 ans avait joué pour la dernière fois interprété Faust au Burgtheater. A l’époque, en 2009, il voulait savoir ce qui maintenait le monde au centre. Maintenant, il joue un homme septuagénaire qui simule l’oubli et de ce fait, devient réellement dément.

Moretti beschreibt die Begegnung mit Perceval als reines Glück: "Schon als ich seinen Othello an den Münchner Kammerspielen sah, mit Thomas Thieme in der Titelrolle, da erkannte ich: ein Othello aus Thüringen! Ein wunderbares Erlebnis. So habe ich mich jetzt relativ leicht in den 74-jährigen Desiré verwandelt. Es geht um den Geisteszustand dieser Figur, das Vakuum, das sich um sie herum bildet. Sein Zustand ist zugleich sein Motor. Und dann ist er dement – indem er es ja wird, auch wenn er vorgibt, es nicht zu sein und diesen Zustand nur zu spielen." 
Moretti décrit la rencontre avec Perceval comme  une chance pure : « Quand j’ai vu son Othello au Kammerspiel de Munich, avec Thomas Thieme dans le rôle titre, là, je reconnaissais : un Othello de Thüringe ! Une expérience merveilleuse. Ainsi, je me suis maintenant glissé relativement facilement dans ce Desiré de 74 ans. Cela tourne autour de l’état mental de ce personnage, du vide qui se forme autour de lui. Son état est en même temps son moteur. Et puis il est dément – pendant qu’il devient cela – même quand il prétend ne pas être cela et jouer seulement cet état.   

Über den Wolken des Selbstverlusts muss die Freiheitwohl grenzenlos sein. Moretti: "Dieser Zustand birgt die Qualität der Anarchie. Es gibt nicht viel, was wir in unserem Leben bewusst machen dürfen. Wir dürfen uns kaum Übertretungen zuschulden kommen lassen. Das Stück beginnt daher mit der Metapher des hilflosen Greises, der in sein Bett kotet. Ein Akt der Anarchie!" Gaukelt das Menschenbild des Neoliberalismus nicht grenzenlose Jugendlichkeit vor? Moretti:"Dieser Imperativ wird auch wieder verschwinden." Perceval: "Ich sehne mich manchmal nach einem  Comeback des Marlboro-Mannes!"  Moretti: "Der stirbt nie!"
Au-dessus des nuages de la perte de conscience, la liberté doit être illimitée. Moretti: "Cette condition porte la qualité de l'anarchie, il n'y a pas grand-chose que nous pouvons rendre conscient  dans nos vies, nous pouvons difficilement être coupables de toute transgression, donc la pièce commence par la métaphore du vieil homme sans défense qui fait dans son lit. Un acte d'anarchie! L'image humaine du néolibéralisme n'est-elle pas illimitée dans sa jeunesse? Moretti: "Cet impératif disparaîtra à nouveau." Perceval: "J'ai parfois envie d'un retour de l’homme Marlboro!" Moretti: "Qui ne meurt jamais!" 

Perceval möchte sich aus dem deutschsprachigen Stadttheater ehebaldigst verabschieden. Er glaubt nicht mehr an das Subventionstheater: "Wir leben in einer Gesellschaft, die krampfhaft versucht,jung zu sein und es auch zu bleiben. Darin bestand auch mein erster Impuls hier in Wien: Was würde ich am liebsten in einem Institut wie der Burg machen?"
Perceval voudrait se séparer du théâtre municipal de langue allemande le plus rapidement possible. Il ne croit plus au théâtre subventionné « Nous vivons dans une Société qui tente désespérément d’être jeune et aussi de le rester. En cela, ma première impulsion ici, à Vienne, était : Que ferais-je volontiers dans une institution comme le Burg ? » 

"Billige"Schauspieler
Acteurs "Bon marché" 

"Dieses Theater ist wie ein herrlicher, alterMantel. Das Ensemble hat auch noch hochbetagte Mitglieder. In Deutschland werden greise Schauspieler immer häufiger wegsaniert, weil sie zu teuer kommen. Man nimmt die Schulabgänger, weil sie billiger sind."
“Ce théâtre est comme un vieux, magnifique manteau. La troupe a aussi encore des membres d’un âge avancé. En Allemagne, les vieux acteurs sont de plus en plus
souvent remplacés, car ils deviennent trop chers. On prend des jeunes qui sortent de l’école,  parce qu’ils sont moins chers »
 

Moretti: "Wir müssen das, was unsere Kulturausmacht, in die Zukunft mitnehmen. Das verabsäumen wir gerade! Die Aussichtslosigkeit in kultureller Hinsicht schwächt mich richtiggehend. Man möchte eigentlich die Bremse ziehen, um diese Entwicklung ruckartig zu stoppen.
"
Moretti :“Nous devons prendre en compte à l’avenir ce qui fait notre culture. Nous ne faisons que l’ignorer ! L’absence de perspectives d’un point de vue culturel m’affaiblit vraiment. On devrait en fait tirer le frein, pour arrêter brusquement ce développement. »

Perceval: "Die ersten flämischen Theater wurden nach 1918 gegründet, um Bauern und Arbeitern die klassischen Werke zugänglich zu machen. Man musste den Hamlet nicht mehr lesen, man konnte ihn sehen. Heute platzen die virtuellen Bibliotheken aus allen Nähten. Man frequentiert sie als Leser bloß nicht mehr." Moretti: "Kultur wird heute nicht mehr mit derNotwendigkeit von Anarchie verknüpft, von Hoffnung auf ein anderes Leben, von Entwürfen einer anderen Wirklichkeit. Heute frequentieren die Menschen lieber ihren Therapeuten, um mit sich selbst besser auszukommen.
Perceval : « Le premier théâtre flamand a été fondé après 1918, pour rendre les œuvres classiques accessibles aux paysans et aux travailleurs. On ne devait plus lire Hamlet, on pouvait le voir. Aujourd’hui les bibliothèques virtuelles éclosent de tous côtés. Seulement, on ne les fréquente pas plus en tant que lecteur." Moretti : "Aujourd'hui, la culture n'est plus liée à la nécessité de l'anarchie, à l'espoir d’une  autre vie, aux projets d'une autre réalité. Aujourd'hui, les gens préfèrent fréquenter leur thérapeute, pour mieux se supporter eux-mêmes   

Hat Moretti den Brief der Burgtheater angestellten zur Kenntnis genommen, in dem diese den Missbrauch von Macht beklagen? "Ich habe das nur am Rande wahrgenommen. Ich hätte den Brief auch nicht unterschrieben. Warum? Ich hätte nicht gewusst, wer mit ihm gemeint ist und wer ihn exekutieren soll. Jede künstlerische Arbeit wäre verfehlt, die nicht mit einem Mindestmaß an Respekt verbunden ist. Unser Beruf nötigt ausnahmslos immer zu einem Drahtseilakt. Man muss sich bloßstellen, im Seelischen wie im Körperlichen. Die Grenzen verschwimmen, schon weil die Befindlichkeit der Individuen sich voneinander unterscheidet."
Est-ce que Moretti a pris connaissance de la lettre des employés du Burgtheater se plaignant de l'abus de pouvoir? "Je n'en ai eu connaissance qu'en marge. Je n'aurais pas signé la lettre. Pourquoi? je ne savais pas qui était concerné par celle-ci et qui devrait l'exécuter. Tout travail artistique serait raté s'il n'est pas associé à un minimum de respect. Notre métier exige toujours et sans exception que l'on se retrouve sur la corde raide - Il faut s'exposer soi-même, tant mentalement que physiquement. Les frontières se brouillent, ne serait-ce que parce que la sensibilité d'un individu est différente de celle d'un autre". 

Perceval: "Positiv am Brief ist, dass dasEnsemble sich gegenüber dem neuen Intendanten positioniert. Der kann nicht denken, er bekäme es mit einer anonymen Masse zu tun, die sich in alles fügt. Fragwürdig kommt mir vor: Sehr gern spricht man am Theater von einer ,Opferrolle'. Ich arbeite nunmehr seit 33 Jahren am Theater, ich kenne jede Mäkelei, wenn es heißt: Wir sind die Sklaven, die da oben in der Intendanz sind die Sklaventreiber! Jeder besitzt egozentrische Interessen am Theater. Jeder kann auch jederzeit aussteigen und sagen: Ich mache da nicht mit!"
(Ronald Pohl, 6.3.2018)
Perceval: "L'aspect positif de la lettre est que la troupe s'est positionnée face au nouveau directeur, qui ne peut pas penser qu'il a affaire à une foule anonyme qui se mêle de tout." Il me semble étrange que les gens aiment parler au théâtre de "rôle de victime". Je travaille au théâtre depuis 33 ans maintenant, je connais chaque minable quand on dit: nous sommes les esclaves, qui  là-haut à la direction sont les esclavagistes! Chacun  a des intérêts égocentriques au théâtre. Chacun peut aussi sortir à tout moment  et dire: je n'en fais pas partie!
(Ronald Pohl, 6.3.2018) -
    
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