TOBIAS MORETTI

TOBIAS MORETTI

Rosa oder Die barmherzige Erde

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Deux représentations en Avril : le 7 et le 29
Zwei Vorstellungen in April : 7 &  29

https://www.burgtheater.at/de/spielplan/?month=4&year=2018

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Une interview Ö1 (Audio)
http://oe1.orf.at/player/20180309/508558

Interview mit Tobias Moretti

Tobias spricht über seine herausfordernde Rolle in „Rosa oder Die barmherzige Erde“, seine Rückkehr an die Burg und über den offenen Brief der Burgtheaterschauspieler mit Katharina Menhofer. 
Tobias parle de son rôle plein de défis dans „Rosa ou la terre charitable“ de son retour au Burg et de la lettre ouverte des acteurs du Burg avec Katharina Menhofer.

Katharina Menhofer:
Tobias Moretti, was hat Sie denn gereizt, im Burgtheater wieder eine Rolle anzunehmen? War das dieses ungewöhnliche Stück? Dieses Romeo und Julia Stück in einer Demenzsituation? Oder war es die Aussicht auf die Zusammenarbeit mit Luk Perceval? 
Tobias Moretti, qu’est-ce qui vous a donc attiré pour reprendre un rôle au Burgtheater? Etait-ce cette pièce inhabituelle? Cette pièce „Roméo et Juliette“ dans une situation de démence? Ou était-ce la perspective d’un travail en collaboration avec Luk Perceval?

Tobias: 
Ja beides. Es ist so, dass wir schon länger ein Stück gesucht haben. Die Karin Bergmann wollte, dass ich wieder ein Stück mache, dass wir uns aber da Zeit gelassen haben. Und irgendwann hieß es dann, Luk Perceval macht dieses Stück. Und da ich den ja kenne, weil der quasi in Deutschland bei den Münchner Kammerspielen, da wo ich eigentlich 10 Jahre war und eigentlich meine Jugendjahre als Schauspieler verbracht habe in dem Ensemble. Und ich ihn sehr bewundere für alle Dinge, die er macht. Er ist einfach ein Extremist in jede Richtung. Er ist ein Poet, aber er ist natürlich auch ein radikaler Mensch in allem, wie er Theater versteht. Wie er Theater macht. Wie er es benützt.. Wie er einfach in die Tiefen geht und in die Kapillaren. In dieses Phänomen „Theater“. Und diese Mischung, dass man diesen grausamen Zustand der Demenz verquickt und verbrämt mit dem Inbegriff von Sehnsucht „Romeo und Julia“. So hat sich einfach eine Schnittmenge ergeben. Und so ist für mich eine ziemlich spannende Arbeit daraus geworden. 
Oui, les deux. C’est ainsi que avons longtemps cherché une pièce. Karin Bergmann voulait que je fasse de nouveau une pièce, mais nous nous sommes laissé du temps. Et à un moment donné, Luk Perceval a créé cette pièce. Et comme je le connais, parce qu’il était quasiment en Allemagne au Kammerspiel de Munich, où j’ai été pendant 10 ans et en fait, où j’ai passé mes jeunes années en tant qu’acteur dans la troupe. Et j’admire beaucoup toutes les choses qu’il fait. C’est simplement un extrémiste dans chaque direction. C’est un poète, mais c’est bien sûr aussi un homme radical dans tout, comment il comprend le théâtre. Comme il fait du théâtre. Comme il utilise cela. Comment il va simplement dans les profondeurs et les capillaires. Dans ce phénomène „Théâtre“. Et ce mélange où l'on amalgame cet état cruel de la démence et de manière édulcorée avec l'incarnation de la nostalgie „Roméo et Juliette“. Ainsi, il en a simplement résulté un terrain d’entente. Et c’est devenu un travail assez excitant pour moi.

Katharina Menhofer:
Luk Perceval hat gesagt, für ihn ist es einfach stimmiger, wenn ältere Menschen, alte Menschen Romeo und Julia darstellen. Oder wenn es die Protagonisten sind. Was kommt denn da an Qualität dazu? 
Luk Perceval a dit, que pour lui, c’est simplement plus cohérent quand des personnes plus âgées interprètent Roméo et Juliette âgés. Ou s’ils sont les protagonistes. Comment cela ajoute-t-il à la qualité?

Tobias:
Ja das Leben selbst in erster Linie. Geschrieben ist es ja für 14 und 15-Jährige. Ja. Wenn man sich das heute vorstellt – ich meine, die Sehnsucht wird es immer geben, die Liebe auch. Das ist ja klar. Das ist ja sozusagen einer der Motoren unseres Lebens. Aber es ist ein Unterschied, ob es darum geht, wie viel Taschengeld man bekommt oder ob man sozusagen am Ende eines Lebens erst merkt, was man irgendwie versäumt hat. Und was man eigentlich nicht gemacht hat. Übrigens ist es auch so, dass mehrere Regisseure schon machen wollten. Als ich bei den Kammerspielen war, hat der Dieter Dorn schon begonnen mit den Proben. Zadek hat es auch probiert. Und...es hat dann nicht funktioniert, weil sozusagen die Überhöhung wahrscheinlich auch gefehlt hat.
Oui, la vie elle-même avant tout. C‘est écrit pour des personnes de 14 et 15 ans. Oui. Si on imagine cela aujourd'hui - je veux dire, il y aura toujours de la nostalgie,de l'amour aussi. C'est clair. C'est l'un des moteurs de nos vies, pour ainsi dire. Mais cela fait une différence, que ce soit à propos de l'argent de poche que l’on reçoit ou si on remarque, pour ainsi dire seulement à la fin d'une vie, ce que l’on a manqué en quelque sorte. Et ce qu’en fait, on n’a pas fait . D’ailleurs, c'est aussi ainsi que plusieurs metteurs en scène ont voulu le faire. Quand j'étais au Kammerspiel, Dieter Dorn commençait déjà les répétitions. Zadek l'a aussi essayé. Et ... ça n'a pas fonctionné à ce moment-là, car pour ainsi dire, la surélévation/ l'exaltation manquait probablement aussi.
Und hier, bei uns, ist es sozusagen die Verquickung mit diesem Stoff. Mit diesem Roman von Verhulst, der einfach über einen Menschen erzählt, der seine Sehnsucht, mit seinem Leben gebrochen hat Mit seiner Hilflosigkeit, mit seiner Feigheit, der er sich anheim begeben hat in seiner Konvention. Und dann eigentlich ganz bewusst sagt, als dementer alter Mensch habe ich den Freiraum der Anarchie. Nicht nur den zu lieben, den ich will. Und wenn es meine Jugendliebe ist, die er hier hat, in dem Fall. Hier als sein Gegenüber statt findet, sondern auch – eigentlich kann ich meine Sehnsucht leben. Und die Sehnsucht oder die Illusion ist glaube ich, das Wichtigste. Ohne Illusion stirbt Kultur, stirbt der Mensch. Stirbt überhaupt alles. Kann gar kein Leben statt finden. 
Et ici, chez nous, c'est, pour ainsi dire, l'amalgame avec cette substance. Avec ce roman de Verhulst, qui parle simplement d’un homme qui a brisé sa nostalgie avec sa vie, avec son impuissance, avec sa lâcheté, qu'il a lui-même abandonnée dans/ sa convention/ règles de conduite. Et alors à vrai dire tout à fait délibérément , il dit,en tant que personne âgée démente, j'ai l'espace libre de l'anarchie. Pas seulement d‘aimer qui je veux. Et si c’est mon amour de jeunesse, qu'il a ici, dans le / ce /cas. Qui se trouve Ici comme/ il se trouve comme/ son vis-à-vis , mais aussi - à vrai dire, je peux vivre ma nostalgie. Et la nostalgie ou l'illusion est je crois, le plus important. Sans illusion meurt la culture, meurt l‘homme. Donc, tout meurt. Aucune vie ne peut avoir lieu.

Katharina Menhofer:
Sie spielen einen 74-jährigen, der vorgibt, dement zu sein. In dieser Vorgabe dann quasi selber in die Demenz hinein schlittert. Zusätzlich gibt es noch die Ebene „Romeo und Julia“. Das heißt, das sind ganz viele schauspielerischen Ebenen. Wie begibt man sich hinein, in so eine Figur? 
Vous jouez un homme de 74 ans qui décide d’être fou. De se glisser dans cet avantage, donc quasiment lui-même dans la folie. De plus, il y a encore le niveau „Roméo et Juliette“. Cela veut dire que ce sont beaucoup de niveaux d’acteur. Comment se met-on dedans, dans un tel personnage.

Tobias: 
Ja, das ist sicherlich die komplexeste Arbeit, die mir passiert ist bisher. Weil man sich nicht an ein Gerüst oder ein Konzept halten kann. Es sind einfach Ebenen, die verschwimmen. Zum einen ist es die Figur, zum anderen ist es auch, was der vorspielt zu sein. Zum anderen ist es dieser Sehnsuchtsgedanke. Zum anderen ist die Figur aber eingebettet in ein dramatisches Geschehen. Und noch dazu eigentlich nackt. Nackt in dem Sinne, dass ich keine Schminke oder keine äußerliche Verstellung habe. Das ist natürlich auch eine große Schwierigkeit, dass man selber der Einsatz ist. Ja, also das hat sehr viel gekostet. 
Oui, c’est certainement le travail le plus complexe, que j’ai fait jusqu’à présent. Parce qu’on ne peut pas se tenir à un échafaudage ou à un concept. Ce sont simplement des niveaux qui s’estompent. D’une part, c’est le personnage, d’autre part, c’est aussi ce qu’il prétend être. D’autre part, c’est aussi cette pensée de la nostalgie. Mais d'autre part, le personnage est encastré dans des événements dramatiques. Et encore en plus, en fait, nu. Nu au sens que je n'ai aucun maquillage ou aucune simulation extérieure. C'est bien sûr aussi une grande difficulté que l'on soit l'engagement soi-même. Oui, donc cela a beaucoup coûté.

Katharina Menhofer:
Ich war sehr überrascht von der Inszenierung. Ich habe den Roman auch gelesen und habe mir vorgestellt, das wird irgendwie eine bitterböse Groteske, die da auf der Bühne zu sehen sein wird. Das ist es nicht! Würde ich nicht sagen. Ich finde, das ist sehr poetisch. Sehr geheimnisvoll auch. Es ist nicht dieser Pensionistenschelmenroman, den man vielleicht so im Kopf hat, wenn man „Der Hundertjährige, der aus dem Fenster stieg“ oder so gelesen hat. 
J’ai été très surprise par la mise en scène. J’ai lu le roman aussi et m’étais imaginée, que ce serait en quelque sorte un mauvais grotesque, que l’on verrait sur la scène. Ce n’est pas cela! Je ne dirais pas. Je trouve que c’est très poétique. Très mystérieux aussi. Ce n’est pas ce roman pour retraités farceurs que l’on a peut-être en tête si on a lu „Le centenaire, qui passait par la fenêtre“.

Tobias: 
Ja, ja, das stimmt! Ja! Man benützt ja auch die literarische Vorgabe oder in dem Sinn auch Poesie, um Bitterkeiten zu erzählen. Um .Dinge gegenüber zu stellen, die gleichermaßen lächerlich sind. Die hochdramatisch, die gleichermaßen brutal sind. Wie auch traurig, wenn sich jemand in die Hosen pisst. Dann ist das vielleicht für einen Dritten zum Lachen. Aber für ihn selber nicht. Und irgendwann mal ist es einem wurscht (egal)- Aber bis dahin ist es auch ein großer Kampf oder der Verlöst der Würde- Und dem geht er entgegen mit Poesie, oder mit Liebe oder mit Wut. Oder mit Hass, oder auch mit Brutalität. 
Oui, oui, c'est exact! Oui! On utilise aussi l‘avantage littéraire ou dans un sens aussi la poésie pour raconter l'amertume. Faire face à des choses aussi ridicules. Très dramatiques, qui sont tout aussi brutales. Triste aussi, quand quelqu'un pisse dans son pantalon. Alors peut-être que cela portera un troisième à rire . Mais pas pour lui-même. Et à un moment donné cela vous est égal - mais jusque là c'est aussi un grand combat, ou la perte de la dignité - Et il va contre cela avec la poésie, ou avec amour ou avec colère. Ou avec la haine, ou même avec la brutalité.

Katharina Menhofer:
Tobias Moretti, im Jahre 2009 haben Sie hier die Ära Hartmann eröffnet mit dem FAUST. Jetzt, vor wenigen Wochen ist dieser offene Brief der Schauspielerinnen und Schauspieler erschienen zum Thema Machtmissbrauch. Wie haben Sie diese, auch etwas zeitverzögerte Reaktion, haben Sie die nachvollziehen können? Können Sie die nachvollziehen? Sie haben ja mit Hartmann öfter zusammen gearbeitet. 
Tobias Moretti, en 2009 vous avez ouvert l'ère Hartmann avec FAUST. Maintenant, il y a quelques semaines à peine, cette lettre ouverte des actrices et acteurs a été publiée sur le thème de l'abus de pouvoir. Comment avez-vous compris cette réaction un peu tardive? Pouvez-vous comprendre cela? Vous avez travaillé plus souvent avec Hartmann.

Tobias:
Nein. Wie Sie sagen, es ist sozusagen eine Zeitverzögerung, andererseits ist es aber trotzdem wichtig, gut und richtig, wenn sich ein Ensemble seines „ISTS“* positioniert. Und sagt, ja wir wollen das, oder das oder das nicht. Das ist natürlich ganz schwierig nachzuvollziehen, weil die Empfindlichkeiten von jedem Menschen ganz anders sind. Und weil überhaupt Schauspieler sehr gerne das Prinzip eigentlich verkörpern von Opfer und Täter zugleich. Und das vergessen auch wieder manche. Das ist halt so. Und dass man selbst immer als Schauspieler Opfer und Täter ist, So ist es! Das ist unser Beruf! Und sofern, vielleicht liegt es am Zeitpunkt, weil man nicht genau gewusst hat, wohin es adressiert ist. Aber das darf man, glaube ich, nicht so eng sehen. Wichtig war, dass es ein Statement war. 
Non. Comme vous dites, c’est pour ainsi une réaction un peu tardive, mais d’autre part, c’est malgré tout important, bon et juste, quand une troupe affiche son positionnement. Et dit, nous voulons cela ou cela, ou pas cela. C’est bien sûr tout à fait difficile à comprendre car les sensibilités de chaque personne sont tout à fait différentes. Et parce que les acteurs aiment incarner le principe de la victime et du coupable en même temps. Et certains ont encore oublié ça. C'est juste comme ça. Et qu’on soit toujours en tant qu‘acteur victime et coupable, c'est ainsi! C'est notre profession ! Et si oui, peut-être qu'il est temps, parce que vous ne saviez pas exactement où cela a été adressé. Mais je ne crois pas que l’on doive voir cela de façon si étroite. C’était important, c'était une déclaration.
Sprecher:/Commentateur
Meint jedenfalls Tobias Moretti. Ab morgen steht er wieder auf der Burgtheaterbühne. 
Tobias Moretti le pense en tout cas. A partir de demain, il se tient de nouveau sur la scène du Burgtheater.


Sur le blog :
https://static.blog4ever.com/2008/10/250815/Tobias-Moretti-Interview-Rosa.mp3

Un article oe1/ORF.at

http://oe1.orf.at/artikel/643297

Luk Percevals Romeo in Windelhosen
Le Roméo de Luk Perceval avec des couches

Der belgische Regisseur Luk Perceval inszeniert am Wiener Akademietheater"Rosa oder die barmherzige Erde", eine Art Romeo und Julia Geschichte im Demenzheim. Tobias Moretti ist in der Hauptrolle zu sehen.
Le metteur en scène belge Luk Perceval met en scène à l'Akamdemietheater de Vienne "Rosa ou la terre charitable" une sorte d'histoire de "Roméo et Juliette" dans un foyer pour personnes déficientes mentales. Tobias Moretti y interprète le rôle principal

"Rosa oder die barmherzige Erde" ist der Titel eines Stückes, das im Wiener Akademietheater Uraufführung feiert. Der belgische Regisseur Luk Perceval, der zum ersten Mal am Burgtheater inszeniert, greift darin auf den Roman des niederländischen Autors Dimitri Verhulst zurück, der den Titel trägt: "Der Bibliothekar, der lieber dement war, als zu Hause bei seiner Frau" und verschränkt ihn mit dem klassischen Romeo und Julia Text Shakespeares. Ebenfalls im Ensemble - Gertraud Jesserer, Sabine Haupt, Daniel Jesch oder Sylvie Rohrer und ein Chor von Statistinnen aus zwölf Frauen jenseits der 80.
« Rosa ou la terre charitable » est le titre d’une pièce qui fête sa Première à l’Akademietheater de Vienne. Le metteur en scène Luk Perceval, qui met en scène pour la première fois au Burgtheater s’inspire du roman de l’auteur néerlandais Dimitri Verlhust, dont le titre est « Le bibliothécaire, qui préfère être fou plutôt qu’à la maison avec sa femme » (titre du roman en français : « Comment ma femme m’a rendu fou ») et le mélange avec le texte classique de Shakespeare « Roméo et Juliette ». Egalement dans la troupe : Gertraud Jesserer, Sabine Haupt, Daniel Jesch ou Sylvie Rohrer et un chœur de figurantes de 12 femmes de plus de 80 ans. 

Weißt du, warum wir heute unseren schönsten Anzug anziehen, weil wir heute Geburtstag haben.
Sais-tu pourquoi nous portons nos plus beaux habits aujourd’hui, parce que c’est notre anniversaire.

Die Schwester im Demenzheim spricht mit dem 74-jährigen Desiree gerne in der ersten Person Plural. Aber das nimmt er in Kauf, denn der Aufenthalt in der Demenzstation ist selbstgewählt. Desiree hat beschlossen, seinem langweilig-spießigen Leben, seiner nervigen Frau und den erwachsenen Kindern zu entfliehen und seine letzten Jahre in vollkommener Freiheit und Anarchie auszuleben. Hier kann er schreien, sich anmachen, Schwestern begrapschen, Patienten beschimpfen und sich hörbar Luft machen.
L’infirmière dans le foyer pour personnes déficientes mentales parle volontiers avec Désiré (74 ans) à la première personne du pluriel. Mais il accepte cela, car il a décidé lui-même de séjourner dans l’institution pour déficients mentaux. Désiré a décidé d’échapper à sa vie ennuyeuse de petit-bourgeois, à sa femme énervante et à ses enfants adultes et de vivre ses dernières années en toute liberté et dans l’anarchie. Ici il peut crier, faire dans son pantalon, peloter les infirmières, insulter les patients et même laisser échapper des gaz sonores. 

Kein Pensionsisten-Schelmenstück
Pas une pièce sur les retraités farceurs

Doch Regisseur Luc Perceval interessiert bei dieser Arbeit weniger die lustig-böse Schelmengeschichte, die in der Romanvorlage durchaus vorhanden ist, als viel mehr, die tiefsten und wahrhaftigsten Momente des menschlichen Lebens auf die Bühne zu bringen.
Pourtant, le metteur en scène s’intéresse dans ce travail davantage à apporter les moments les plus profonds et les plus véridiques de la vie humaine sur scène qu’à l’histoire drôle et méchante de farceurs qui est racontée dans le roman.

Luk Perceval: "Was mich sehr berührt hat", so Perceval,"ist, dass da ein Mann der Wirklichkeit entfliehen will und dabei entdeckt, dass es kein Entkommen gibt, denn er wird in seiner Flucht mit der ultimativen Wirklichkeit konfrontiert, mit dem Sterben und dem Tod."
Luk Perceval : « Ce qui m’a le plus touché » selon Perceval « est que là, un homme veut fuir la réalité et avec cela, découvre qu’il n’y a pas d’échappatoire, car sans sa fuite, il est confronté à la réalité ultime, au décès et à la mort »

Für ihn, so Perceval, sei das das Theater eine Form von Ritual, das wie ein Mantra an die großen Themen des Lebens erinnere - aber auch an die Tatsache, dass wir auf diese Themen keine Antworten hätten.
Pour lui, selon Perceval, le théâtre serait une forme de rituel, qui, comme un Mantra rappelle les grands sujets de la vie, mais aussi le fait, que nous n’aurions aucune réponse à ces sujets. 

Hoch betagte Statistinnen
Figurantes très âgées

Im Heim, das auf der Bühne einem Amphitheater gleicht, versammelt Perceval den sogenannten "Vergissmeinnichtchor" - dargestellt von 12 alten Damen, die die schlafend, singend oder einfach nur stumm vor sich hinstarrend die Heimbewohnerinnen mimen.
Dans le foyer, qui est semblable à un amphithéâtre sur la scène, Perceval rassemble le chœur nommé « Ne m’oublie pas » interprété par 12 vieilles dames, qui jouent les habitantes du foyer en dormant, en chantant ou simplement en restant seulement silencieuses. 

Hier trifft Desiree seine Jugendliebe Rosa wieder. Sie bleibt schemenhaft im Hintergrund, ist wirklich dement und kurz vor dem Sterben. Und gleichsam als Erinnerungen des alten Bibliothekars webt Perceval hier Shakespeares Romeo und Julia Szenen ein, vorgetragen von den Schwestern, den Mitpatienten oder der auf Besuch weilenden Ehefrau (dargestellt von Gertraud Jesserer).
Ici Désiré retrouve Rosa, son amour de jeunesse. Elle reste vague à l’arrière-plan, est vraiment folle et près de la mort. Et ici, pour ainsi dire, comme des souvenirs de l’ancien bibliothécaire, Perceval insère des scènes de Roméo et Juliette de Shaskespeare, interprétées par les infirmières, les autres patients ou par son épouse qui lui rend visite (interprétée par Gertraud Jesserer)

Tote Erde
La terre morte 

Doch mit der Zeit stellt sich bei Desiree eine Illusionslosigkeit ein, die ihn in die wirkliche Demenz treibt. Man merke, so Tobias Moretti, dass ein Vakuum entstehe, sobald das Illusions-und Sehnsuchtsprinzip nicht mehr da sei: "Da ist dann nur mehr tote Erde, gar nix mehr. Wenn keine Tränen mehr kommen können, weil ausgeweint ist."
Pourtant, avec le temps, Désiré est confronté à une perte d’illusion qui le conduit à une folie réelle. On remarque, selon Tobias Moretti, qu’un vide s’intalle, dès que le principe de l’illusion et de la nostalgie n’est plus là : « Ce n’est alors plus qu’une terre morte, il n’y a plus rien du tout. Quand aucune larme ne peut plus venir, parce qu’on a fini de pleurer »

Für Tobias Moretti, der zuletzt als Faust die Ära Matthias Hartmann am Burgtheater eröffnet hat, und der im Sommer zum zweiten Mal als Jedermann in Salzburg zu sehen sein wird, war die Rolle des Desiree eine herausforderndsten und komplexesten seines Bühnendaseins. "Es ist ja immer so, und gerade bei guten Schauspielern, dass man selber der Einsatz ist, aber hier war es eben schon von vornherein so, dass man "nackt" und ohne Schminke in die vielschichtige Figur hineingeworfen wurde, das war spannend und aufreibend und hat mich unheimlich viel gekostet."
Pour Tobias Moretti, qui, avait ouvert en dernier l’ère Matthias Hartmann au Burgtheater dans le rôle de Faust, et que l’on pourra voir cet été pour la deuxième fois à Salzbourg dans le rôle de Jedermann, le rôle de Désiré était le plus chargé de défis et le plus complexe de son existence sur scène. « C’est toujours ainsi, et justement chez les bons acteurs, qu’on est soi-même engagé, mais ici, c’était déjà dès le départ ainsi, qu’on devait se glisser « nu » et sans maquillage dans le personnage complexe , c’était excitant et épuisant, et cela m’a énormément coûté »
Wie das riskant-interessante Bühnenprojekt aufgeht, wird die Premiere im Wiener Akademietheater zeigen.

Comment l’intéressant projet scénique à risque fonctionne, la Première à l’Akademietheater de Vienne le montrera.

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Quelques articles avant et après la Premiere / Einige Artikel vor und nach Premiere (10 Mars/März)

https://www.wienerzeitung.at/nachrichten/kultur/buehne/952216_Lieber-dement.html

https://www.news.at/a/theater-tobias-moretti-abriss-leben-9329781?

http://www.mottingers-meinung.at/?p=28540

https://www.nachtkritik.de/index.php?option=com_content&view=article&id=15122:rosa-oder-die-barmherzige-erde-luk-perceval-gibt-mit-einem-abend-nach-dimitri-verhulst-und-william-shakespeare-sein-debuet-am-burgtheater-wien&catid=38&Itemid=40

https://diepresse.com/home/kultur/news/5385955/Kritik_Tobias-Moretti-hat-fuer-das-Akademietheater-eifrig-geuebt?


https://www.sn.at/kultur/allgemein/rosa-oder-die-barmherzige-erde-im-akademietheater-25259686?

https://derstandard.at/2000075866066/Tobias-Moretti-in-Rosa-oder-Die-barmherzige-Erde-Lehrstunde-des?

http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/buehne-und-konzert/luk-perceval-inszeniert-romeo-und-julia-am-wiener-akademietheater-15488511.html?

https://www.theaterkompass.de/beitraege/urauffuhrung-rosa-oder-die-barmherzige-erde-nach-dimitri-verhulst-und-william-shakespeare-eine-bearbeitung-von-luk-perceval-im-burgtheater-wien-50548?

Quelques extraits des critiques :

Eine packende Szene: Die Tochter besucht ihren Vater im Pflegeheim. [...] Sabine Haupt und Tobias Moretti spielen diese großartige Szene so wunderbar, so berührend und tief traurig, dass man kaum zu atmen wagt. Es sind faszinierende, hinreißende zehn Minuten. (Kurier) 
Une scène captivante : la fille rend visite à son père dans la maison de retraite. Sabine Haupt et Tobias Moretti jouent cette scène magnifique de façon tellement merveilleuse, tellement touchante et profondément triste, qu'on ose à peine respire. Ce sont dix minutes fascinantes, enchanteresses. 
Kurier


Tobias Moretti zeigt mit eindringlicher Intensität was es bedeutet, im Alter die Kontrolle über sein Leben zu verlieren. Das macht betroffen, doch die eingefügte „Romeo und Julia“-Geschichte sorgt auch für schöne und poetische Momente. Ein gelungener Abend und Tobias Moretti in seiner bisher besten Bühnenrolle.
Tobias Moretti montre avec insistance et intensité ce que signifie perdre le contrôle de sa vie dans la vieillesse. C'est un choc, mais l'histoire insérée "Roméo et Juliette" offre aussi des moments beaux et poétiques. Une soirée réussie et Tobias Moretti dans son meilleur rôle sur scène jusqu'à présent
ORF

Denn es ist dies die Stunde des Schauspielers Tobias Moretti. Sein Désiré kommt schlurfend in kleinen Schritten daher, etwas nach vorn gebeugt mit der Vorsicht eines Menschen, der die Wege nicht (mehr) kennt. Versonnen fast, entrückt und entfernt in einer Welt ganz außerhalb der (be-)greifbaren, spricht er abgehackt und mit schmerzenden Pausen, wirr und mit einem verteufelt verschmitzten Lächeln; dann braust er auf, wie innerlich getroffen, empört und schreiend - sackt zusammen und verkriecht sich in seiner alten Hülle. Das Gefühl für seinen Körper mag ihm abhandengekommen sein, aber da sind diese Stimmen in seinem Kopf, die ihm noch erzählen können, die Momente, die ihn erinnern lassen, und da ist Shakespeare, aus dessen Sätzen er sich die Fragmente einer vergangenen Liebe zusammenkramen und nochmals, letztmals spüren kann - auch wenn um ihn herum niemand davon etwas ahnt.
Car c'est l'heure de l'acteur Tobias Moretti. Son désiré vient se faufiler par petits pas, légèrement penché vers l'avant avec la prudence d'un homme qui ne connaît (plus) les chemins. Presque pensif, distrait et distant dans un monde complètement hors du tangible, il parle avec des pauses agitées et douloureuses, confus et avec un sourire diaboliquement espiègle ; puis il rugit comme s'il était frappé intérieurement, outré et hurlant - s'effondre et se faufile dans sa vieille coquille. Il a peut-être perdu le sens de son corps, mais il y a des voix dans sa tête qui peuvent encore lui dire les moments qui le font se souvenir, et il y a Shakespeare, à partir des phrases duquel il peut fouiller les fragments d'un amour passé et les sentir à nouveau, pour la dernière fois, même si personne autour de lui ne soupçonne quoi que ce soit à ce sujet.
Spiegel online

Nicht immer fügen sich die [Passagen aus „Romeo und Julia“] organisch ins Geschehen, werden aber von Moretti und seinen fabelhaften Partnern – Getraud Jesserer, Sylvie Rohrer, Sabine Haupt – derart suggestiv vorgetragen, dass sie den Sog des beklemmenden, grotesken und warmherzigen Abends noch verstärken.
Les[passages de "Roméo et Juliette"] ne s'intègrent pas toujours organiquement dans les événements, mais sont si suggestivement récités par Moretti et ses fabuleux partenaires - Getraud Jesserer, Sylvie Rohrer, Sabine Haupt - qu'ils renforcent l'attraction de la soirée oppressive, grotesque et chaleureuse.
Kronen Zeitung 

Denn einsam ist dieser Désiré für die Ewigkeit und entsetzlich allein. Moretti spielt das mit ganz unspektakulärem Einfühlungsvermögen, sehr einfach und erschütternd. Und sehr ausweglos: „Eine Scheißkrankheit, diese Demenz“, grummelt er trotzig.
Parce que seul ce Désiré l'est pour l'éternité et horriblement seul. Moretti joue avec une empathie très peu spectaculaire, très simple et choquante. Et très désespéré: "Une putain de maladie, cette démence", grogne-t-il, provocant.
Spiegel online

Diese Inszenierung ist der Abend des Tobias Moretti. Wie lächerlich sein Désiré auch wirken mag, wie er da in Schlafanzug und Windeln, kurz auch im Feiertagsanzug, [...] immer in dickgestrickten Socken herumtappelnd, Moretti meistert das mit Würde. [...] Vor allem aber wird er unerwartet zärtlich, wenn er in seiner Gedankenwelt zu Romeo wird. [...] Da braucht er keine Pumphosen, da reichen die Windeln, um uns doppelt und dreifach an-, ja, zu Tränen zu rühren. Und das Ensemble flüstert Julias Text mit. Genau dafür lohnt sich der Ausflug ins Akademietheater. Großer Applaus.
Cette production est la soirée de Tobias Moretti. Aussi ridicule que puisse paraître son désiré, aussi ridicule qu'il soit habillé en pyjama et en couches, bref même en costume de ville, (...) toujours agité en chaussettes tricotées épaisses, Moretti le maîtrise avec dignité. Mais surtout, il devient tendre de façon inattendue lorsqu'il devient Roméo dans son monde de pensée. (...) Il n'a pas besoin d'un pantalon à pompe, les couches suffisent pour nous toucher deux ou trois fois, oui, aux larmes. Et l'ensemble murmure aussi le texte de Julia. C'est exactement ce que vaut le déplacement à l'Akademietheater. Gros applaudissements.
Frankfurter Allgemeine Zeitung

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Trois représentations en Mai/ Drei Vorstellungen in Mai :

09 - 20 Uhr
18 - 18 Uhr
19 - 18 Uhr
https://www.burgtheater.at/de/spielplan/?month=5&year=2018


Trois représentations en Juin / Drei Vorstellungen in Juni

11 - 20 Uhr
12 - 20 Uhr
29 - 20 Uhr

https://www.burgtheater.at/de/spielplan/?month=6&year=2018

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Deux représentations en Juin / Zwei Vorstellungen in Juni :

Freitag 14 Juni 2019  - 20 Uhr
Freitag 28 Juni  2019 - 20 Uhr (pour la dernière fois/ Letzte Mal) 

https://www.burgtheater.at/de/spielplan/produktionen/rosa-rozendaal/termine/2019-06-14/984405644/
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