La traduction de l'article zeit.de à propos du livre "Mobbing"
Die Übersetzung des Artikels zeit.de über das Buch "Mobbing"
Zwischen Kind und Krieger
Entre enfant et combattant
Annette Pehnts »Mobbing« ist ein kluger, kompakter Roman über unsere Arbeitswelt.
?Mobbing? d?Annette Pehnt est un roman compact et intelligent sur notre monde du travail
Über die heutige Arbeitswelt erfahren wir aus der neuen deutschen Literatur nicht allzu viel. Gelegentlich begleiten wir einen Agenturbetreiber oder
Werbetexter, der aus Traditionen Trademarks, aus Sinn Sentenzen und aus Werten Worthülsen macht. Meist mündet die semantische Befreiungsarbeit in schieren
Zynismus, und es kommt zur Katastrophe. Zwischendurch haben wir bestenfalls die industrielle Verfertigung des modischen Bewusstseins im Spiegel eines Einzelnen
gesehen. Die alte Arbeit existiert in der Literatur nicht mehr ? zu viel politischer Kulturauftrag wurde einstmals hier abgearbeitet. Die neuen flexiblen,
elektronisch gestützten Freelance-Kulturen suchen sich ihre eigene Ausdruckssphäre. Doch gelegentlich kommen Arbeit und Literatur glücklich zusammen.
So hat Rainer Merkel die futuristisch-fließende Sphäre der Arbeit an Firmenimage und Corporate Identity in dem Roman Das Jahr der Wunder ganz wolkig
wundersam in seiner Prosa weitergetrieben. Hier verschwinden alle konkreten sozialen Bedingungen in illusionsfördernder Überbelichtung. Keine Hierarchien,
feinste Glücksströme, alles fließt.
Nous n?apprenons pas grand chose du monde du travail d?aujourd?hui de la nouvelle littérature allemande. De temps en temps, nous rencontrons un directeur
d?agence ou un rédacteur publicitaire qui fait des slogans publicitaires à partir de marques traditionnelles, de paroles sensées et de valeurs.
Le plus souvent, le travail de libération sémantique conduit au pur cynisme et on en arrive à une catastrophe. Entre temps, nous avons vu dans le meilleur
des cas la fabrication industrielle de la conscience à la mode dans le miroir d?un célibataire. Le travail ancien n?existe plus dans la littérature ?
la commande culturelle trop politique était autrefois récupérée ici. Les nouvelles cultures Free lance flexibles, soutenues électroniquement cherchent leur
propre sphère d?expression. Mais parfois, le travail et la littérature s?harmonisent avec bonheur. Ainsi, Rainer Merkel a amené à merveille dans sa prose
la sphère futuriste fluide du travail dans l?image de l?entreprise et l?identité corporelle dans son roman « L?année du miracle ». Ici toutes les conditions
sociales concrètes disparaissent dans la surexposition encourageant l'illusion. Aucune hiérarchie, les courants les plus fins de bonheur, tout coule.
Annette Pehnt nun tut in ihrem neuen Roman Mobbing das genaue Gegenteil: Hier ist alles Hierarchie und Erstarrung, Misslingen und Strafe, Trennung und
Ausschluss. Eine bittere Form des Kommunikationsverlustes. Um welchen Beruf geht es? Joachim Rühler ist Verwaltungsangestellter einer mittelgroßen Stadt,
zuständig für solche extrem kommunikationsfordernden und -fördernden Bereiche wie Städtepartnerschaften, Kultur- und Jugendaustausch. Er ist also Teil
des hierzulande gegenüber privaten Dienstleistern gern als altbacken abqualifizierten öffentlichen Dienstes. Ist es das, was die Arbeitsverhältnisse
blockiert und zu Joachims Ausschluss führt, zu seiner zeitweiligen Entlassung und anschließenden Totaldemontage?
Maintenant, Annette Pehnt fait exactement le contraire dans son nouveau roman ?Mobbing?. Ici, tout est hiérarchie et stupéfaction, échec et punition,
isolement et exclusion. Une forme amère de la perte de communication. De quelle profession s?agit-il ? Joachim Rühler est employé administratif dans
une ville de taille moyenne, responsable des domaines extrêmement exigeants de la communication comme le jumelage de villes, les échanges culturels et
de la jeunesse. Il est donc en partie dénigré vis-à-vis des fournisseurs privés comme publics. Est-ce cela qui bloque les conditions de travail, mène
à l?exclusion de Joachim à son licenciement temporaire et au démontage total associé ?
Nein, auch die kommunale Verwaltung kann es locker. Dafür hat sie eigens eine hochmoderne Cappuccinomaschine fürs Büro angeschafft. Man steht locker
mit dem Becher voll Aufgeschäumtem beim Kollegen und treibt seine Projekte in einer Mischung aus Smalltalk und Brainstorming voran. Die Cappuccinomaschine
wird im Verlaufe des Romans zum Dingsymbol der Verfehlung: der puren Heuchelei einer kooperativen Arbeitsweise, in der Privates, Berufliches und Öffentliches
zwanglos miteinander zu verquicken wären.
Non, l?administration communale peut cela aussi facilement. Pour cela, elle a acquis exprès une machine à cappuccino ultramoderne pour le bureau. Là, on
se rapproche facilement des collègues avec un gobelet plein de mousse et on fait avancer ses projets dans un mélange de conversation et de remue-méninges.
La machine à cappuccino devient au cours du roman l?objet symbole de la faute : de la pure hypocrisie d'une méthode de travail coopérative dans laquelle
le privé, le professionnel et le public étaient à amalgamer sans contrainte les uns avec les autres.
Tatsächlich aber passiert, der Titel sagt es: Mobbing. Ein modischer Anglizismus, der seit etlichen Jahren neben Begriffen wie Burnout oder Cocooning
zum psychosozialen Basisvokabular kritischer Arbeitsplatzdarstellungen gehört. Aber was ist das? Nun gibt es viele Untersuchungen und Reportagen über
dieses Phänomen, aber man darf nach der Lektüre von Annette Pehnts Roman sagen, Literatur ist entgegen vielen ästhetischen Zweifeln bestens geeignet,
ins Innere eines solchen gesellschaftlichen Miniaturorkans wie zum Beispiel Mobbing vorzudringen.
Mais ce qui se passe en fait, le titre le dit : le harcèlement. Un anglicisme à la mode, qui depuis quelques années appartient à côté de notions comme
le Burnout (épuisement professionnel) et le cocooning au vocabulaire de base psycho-social des représentations professionnelles critiques. Mais qu?est-ce
que c?est ? Il y a maintenant beaucoup d?études et de reportages sur ce phénomène, mais on peut dire après la lecture du roman d?Annette Pehnt, la
littérature convient au mieux, contrairement à beaucoup de doutes esthétiques, pour entrer dans un tel ouragan miniature de société, comme par exemple
le harcèlement.
Schon mit ihrem vorigen Roman Haus der Schildkröten hat Annette Pehnt gezeigt, dass sie einen ganz konkreten, problemzentrierten Ausschnitt unserer
sozialen Realität realistisch genau und psychologisch einfühlsam gestalten kann. Dort war es die Realität des Altersheims und des Generationenkonflikts.
Die Grundfrage hier wie dort ist die nach Perspektive. In Mobbing erzählt Annette Pehnt aus der Sicht der zweifachen Mutter und Ehefrau des Mobbingopfers.
Sie hat als Übersetzerin aus dem Französischen gearbeitet, locker sozialisiert in der Verlagswelt. Mit der Geburt der Kinder hat sie ihren Beruf aufgegeben
und widmet sich der familiären Nahwelt. Man hat ein Reihenhaus, Freunde, ein Konzertabo, man wird gegrüßt und geachtet und freut sich auf den Urlaub.
Fast wirkt die etwas biedere Bürgerlichkeit übertrieben, wenn ausgerechnet an einem Valentinstag die grausame Exkommunikation des Ehemanns in
Erinnerungsschüben memoriert wird.
Déjà avec son précédent roman, la Maison des Tortues, Annette Pehnt a montré qu?elle peut présenter une part tout à fait concrète, concentrée sur
les problèmes de notre réalité sociale, exactement réaliste et psychologiquement empathique. Là il s?agit de la réalité des maisons de retraite et
du conflit de générations. La question principale ici comme là est la perspective de l?après. Dans Mobbing, Annette Pehnt raconte le point de vue
d?une mère de deux enfants et épouse de la victime du harcèlement. Elle a travaillé comme traductrice de français, vaguement impliquée dans le monde
de l?édition. Avec la naissance des enfants, elle a abandonné sa profession et se consacre à son petit monde familial. On a une maison mitoyenne,
des amis, un abonnement pour les concerts, on est salué et apprécié et on se réjouit des vacances. L?attitude bourgeoise honnête semble presque
exagérée, quand précisément un jour de Saint Valentin la cruelle excommunication du mari est mémorisée dans les tiroirs des souvenirs.
»?Das war?s? sagte Jo. Ich musterte sein Gesicht und sah trotzige Erleichterung. ?Ich bin erledigt? sagte er, aber es klang nicht so.« So beginnt der
Roman und erzählt in Bruchstücken abwechselnd und in zunehmender Durchdringung vom Leben im Büro und den Gesprächen zu Hause. Es herrscht Krieg.
Das ist eine Vokabel Jos, die von seiner Frau keineswegs toleriert wird. Wie unangemessen diese Metapher doch ist! Das meinen auch die Freunde.
Doch nach und nach, wenn das Verhältnis von Jo und seiner Frau in den Strudel von Misstrauen, Missverständnis und Schweigen hineingezogen wird,
kann auch sie sich dieser agonalen Deutung des Geschehens nicht mehr entziehen. Die Verzweiflung und der existenzielle Kraftaufwand fragen nicht
mehr nach öffentlicher Angemessenheit.
?C?était ça? disait Jo. J?observais son visage et voyais un soulagement obstiné. « Je suis foutu », disait-il mais cela ne résonnait pas ainsi.
Ainsi commence le roman et il raconte tour à tour des fragments de l'interpénétration croissante de la vie au bureau et des conversations à la maison.
La guerre règne. C?est un vocabulaire de Jo que sa femme ne peut pas tolérer. Pourtant, combien cette métaphore est inappropriée. Cela signifie
aussi les amis. Pourtant, peu à peu, quand la relation entre Jo et sa femme est transformée en un tourbillon de méfiance, d?incompréhension et
de silence, ils ne peuvent se soustraire à cette interprétation paroxysmique des événements. Le désespoir et la dépense d?énergie existentielle
ne demandent plus l?adéquation publique.
Wir erleben die Entwürdigungsgeschichte Joachim Rühlers vollständig durch die Augen seiner Frau. Und es wird bald klar, dass seine soziale Vergiftung
auch zu Hause weiterwirkt, dass sie infektiös ist, dass nicht einmal die kleinen Kinder davon verschont bleiben. Zur materiellen gehört die soziale
und psychische Beraubung, ja Letztere wirkt im Effekt weitaus gravierender. Wir Leser werden nicht einmal in die Lage versetzt, den beruflichen
Ausschlussprozess vollständig nachzuvollziehen ? so wenig nämlich wie Joachims Frau, die keinen Klartext zu hören bekommt, weil es den eben nicht
geben kann. Denn im Büro wird ebenfalls eine Scheinwelt errichtet, eine cappuccinomaschinenhafte Schaumwelt, hinter der sich Entscheidungen der
Sichtbarkeit entziehen.
Nous vivons complètement l?histoire de la dégradation de Joachim Rühler au travers des yeux de sa femme. Et il est bientôt clair, que son empoisonnement
social s?étend aussi à la maison, qu?elle est infectée et que même les petits enfants ne sont pas épargnés. Le dépouillement social et psychique appartient
aux choses matérielles, De sorte que l?effet de ce dernier semble beaucoup plus grave. Nous, lecteurs, ne sommes même pas capables de comprendre totalement
le processus d?exclusion professionnelle aussi peu en effet que la femme de Joachim, qui ne peut entendre aucune explication claire car justement
il n?y en a pas. Car au bureau, il se construit justement un monde illusoire, un monde de mousse de la machine à capuccino derrière laquelle la visibilité
des décisions s?échappe.
War Joachim zu aufsässig, hat er sich der neuen Abteilungsleiterin gegenüber unbotmäßig verhalten, wurde er von den Kollegen A und T denunziert,
und wenn ja, zu welchem Zweck? Ist er selbst arglos und blauäugig gewesen, zu »nett« für das berufliche Haifischbecken? Ist das womöglich ein Fehler?
Ist die Chefin einfach nur böse? Oder gibt er etwas nicht preis? Ist das alles überhaupt so passiert? Die Ehefrau darf nicht an ihrem Mann zweifeln,
es würde ihn zerstören; aber sie kann auch nicht nichtzweifeln. So gerät sie in die schwierigste Situation: Sie muss bei eklatanter kommunikativer
Unterversorgung den praktischen Familienbetrieb und die Psychoökologie zu Hause garantieren.
Joachim était-il trop rebelle, n?a-t-il pas fait preuve d?insubordination envers la nouvelle responsable, a-t-il été dénoncé par les collègues A et T,
et si oui, dans quel but ? Est-il lui même candide et naïf, trop « gentil » pour ce monde professionnel plein de requins? Peut-être cela est-il une faute ?
La chef est-elle simplement seulement méchante ? Ou y-a-t-il quelque chose qu'il ne révèle pas ? Tout s?est donc passé ainsi ? L?épouse ne peut pas douter
de son mari, cela le détruirait, mais elle ne peut pas non plus ne pas douter. Elle se trouve ainsi dans la pire des situations. Elle doit garantir
le côté pratique de l?entreprise familiale et la psycho-écologie à la maison malgré le manque évident de communication
Es gehört zu den starken Seiten dieses Buches, wie Annette Pehnt das sehr konkrete soziale Dilemma über eine Logik misslingender und entzogener Kommunikation
entfaltet. Joachim bekommt keinen Zugang mehr zu seiner Vorgesetzten; selbst wenn er sie trifft, fordert sie ihn beim Schließen der Tür auf, E-Mails zu schreiben.
Seine Kollegen reden mit ihm freundlich, aber intrigieren hinter seinem Rücken. Joachim Rühler arbeitet sich in die Rolle des tief verletzten Kriegers hinein,
teils kämpferisch, teils resigniert, doch nicht in der Lage, sich wirklich mitzuteilen: »Wenn du das nicht erlebt hast, weißt du nicht, wovon ich spreche.«
Genau diese immer wiederholte Haltung, von der erzählenden Ehefrau beklagt, übernimmt sie schließlich selbst in ihren aggressiver werdenden Fluchtgesprächen
mit ihrer letzten verbliebenen Freundin. Vergiftung, Infektion.
C?est un des points forts de ce livre, la façon dont Annette Pehnt développe le très concret dilemme social à propos d?une logique de communication en échec
et supprimée. Joachim n?a plus aucun contact avec sa supérieure. Même lorsqu?il la rencontre, elle lui demande en fermant la porte de lui écrire des E-mails.
Ses collègues parlent amicalement avec lui, mais intriguent derrière son dos. Joachim Rühler fait son chemin dans le rôle du guerrier profondément blessé,
en partie combattant, en partie résigné, pourtant pas en position de vraiment partager « Si tu n?as jamais vécu cela, tu ne sais pas de quoi je parle »
C?est exactement de cette attitude toujours répétée dont se plaint la femme dans son récit, et elle finit par adopter elle-même cette attitude agressive
dans les conversations avec la dernière amie qui leur reste. Empoisonnement, infection.
Auf der anderen Seite hat die Frau noch ständig das Infans, das nicht sprechende Kleinstkind auf dem Arm, das seine ersten »Konsonantencluster« ausprobiert.
Es gibt also ein Vor und ein Nach der verständigen Rede. Das Baby und der Krieger. Lallen und Verstummen. Und es kommt noch drastischer und deutlicher:
Nach einem ersten Prozess vor dem Arbeitsgericht wird Joachim wieder eingestellt. Damit beginnt der kurze zweite Teil des Romans. Er wird in einen sommerlich
überhitzten Container gesteckt, ein Lager für ausgemusterte Bürokommunikationsmöbel! Mit Steckdose, doch ohne Telefonanschluss, wie es heißt. Und was hat er,
der Mann einer Übersetzerin aus dem Französischen, der selbst kein Französisch kann, zu tun? Er muss hoch kommunikativ ausgelegte Texte aus dem Französischen
übersetzen wie die Protokolle der Konferenzen über mediale Vernetzung. Die Chefin wird seine Texte am Ende der Woche wegwerfen, »so Jo«.
D?un autre côté, la femme a encore continuellement dans les bras l?enfant, le petit enfant qui ne parle pas encore, qui expérimente ses premiers mots.
Il y a donc un avant et un après le discours sensé. Le bébé et le combattant. Le bégaiement et le silence. Et cela devient encore plus dramatique et
clair. Après un premier procès aux Prud?Hommes, Joachim est réintégré. Là, commence la seconde partie courte du roman. Il est installé dans
un container surchauffé en été, un entrepôt pour le mobilier du bureau de communication mis au rebut. Avec branchement électrique, mais sans
connexion téléphonique. Et qu?a à faire, le mari d?une traductrice en français mais qui ne connaît pas lui-même le français ? Il doit traduire du
français des textes hautement communicatifs comme les protocoles de conférences à propos des réseaux médiatiques. La chef récupérera ses textes à la
fin de la semaine, selon Jo.
Und trotzdem reißt der Familienfaden nicht endgültig. So scheint es. Aber an dieser Frage ist Annette Pehnt nicht mehr wirklich interessiert. Sie hat kein
Drama geschrieben, sondern eine erzählerische Etüde über die alle sozialen Bindungen gefährdenden Exzesse beruflicher Kommunikation. Am Ende fährt das sich
in Verzweiflung übende Ehepaar für zwei Tage zum Wandern. Auf ihre Feststellung hin, das Konto sei ziemlich leer, antwortet er: »Trotzdem bin ich froh.«
Daraufhin sie: »In diesem Moment gab ich auf« ? was uns ein schönes Rätsel aufgibt.
Et malgré tout, les liens familiaux ne sont pas brisés. Il semble en être ainsi. Mais Annette Pehnt ne s?est plus vraiment intéressée à cette question.
Elle n?a pas écrit un drame, mais une étude narrative à propos des excès mettant en danger tous les liens sociaux de la communication professionnelle.
A la fin, en désespoir de cause, le couple part pour deux jours en randonnée. Sur sa constatation « le compte est assez vide » il répond « Malgré tout,
je suis heureux » sur quoi, elle dit « En ce moment, j?abandonnais ».. ce qui nous donne un beau mystère.
Annette Pehnt, die ihre literarischen Mittel immer sehr gut verwaltet, hat sich in diesem Roman klug beschränkt. Jede Wendung dient der Kerngeschichte.
Keine Abschweifungen, keine Introspektionen, alles ist szenisch und dialogisch konkret, bis es einrastet und ein scharfes Bild ergibt. Dennoch glaubt man
einen gewissen Überschuss an Energie zu spüren, eine Empörung und eine Wut und einen Trotz. Abwehr von Wehleid. Und die Anstrengung, dies rational zu
kontrollieren. Viel weiter und viel mehr wäre nicht gegangen. Deshalb ist der abrupte Schluss doch plausibel.
Annette Pehnt, qui administre toujours bien ses ressources littéraires, s?est intelligemment limitée dans ce roman. Chaque revirement sert l?histoire
principale. Aucune digression, aucune introspection, tout est concret au point de vue scénique et de dialogues, jusqu?à ce que cela s?enclenche et
donne une image aiguisée. Pourtant, on croit détecter un certain excès d?énergie, une colère, une rage et un défi. Et l?effort de contrôler ce rationnel.
On n'aurait pas fait beaucoup plus. Pourtant, c'est pourquoi la conclusion abrupte est plausible.
Es ist bemerkenswert, welche Entwicklung die 40-jährige Annette Pehnt in den sieben Jahren ihrer schriftstellerischen Arbeit genommen hat. Man könnte sagen:
von fantastischen Fluchten zum sozialen Realismus. In ihrem Erstling Ich muß los flieht der charmant-anarchische Kauz Dorst bis zur Selbstbeschädigung jede
soziale Festlegung. In Insel 34 verliert sich ein hochbegabtes Mädchen an den Sehnsuchtsort einer fremden Insel. Dann der Umschwung: Fluchten und Sehnsüchte
sehen im Altersheim-Roman Haus der Schildkröten auf einmal ganz erbärmlich rührend nach unserer sozialen Realität aus; gedeihen sozusagen im Dunstkreis von
Seniorenwindeln. Und jetzt das: der Mobbing-Roman. Ist das noch Ausdruck von Schmerz oder schon Beginn der Heilung? Und: Ist das überhaupt eine ästhetische
Frage? Mobbing jedenfalls ist ein kluger kompakter Roman über einen beispielhaften Ausschnitt unserer Gesellschaft.
Il est à noter quel développement a pris Annette Pehnt, 40 ans durant les sept ans de son ?uvre littéraire. On peut dire de la fuite fantastique au réalisme
social. Dans son premier-né « Je dois fuir » le charmant anarchiste Kauz Dorst fuit jusqu?à l?auto-mutilation chaque détermination sociale. Dans "Ile 34",
une fille très douée se perd dans la nostalgie d?une île étrangère. Puis le revirement, la fuite et la nostalgie se voient dans le roman sur les maisons
de retraite « La maison des tortues » remuant tout à coup terriblement notre réalité sociale, progressant pour ainsi dire dans l?entourage des seniors.
Et maintenant cela : le roman sur le harcèlement. Est-ce encore l?expression de la douleur ou déjà le début de la guérison ? Est-ce donc une question
esthétique ? En tous cas, Mobbing est un roman intelligent et compact à propos d?une facette paticulière de notre Société.
Un grand MERCI à
pour la relecture et les corrections.