TOBIAS MORETTI

TOBIAS MORETTI

Kleine Zeitung Salon : Tobias & Martin Kusej (13/12/18)

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Kleine-Zeitung-Salon
Vom Lustprinzip und dem Wirken als "ungemütlicher Regisseur"
Schauspielstar Tobias Moretti und der nächste Burgtheater-Chef Martin Kusej standen Rede und Antwort: über politisches Theater, Haltung und den Heimatbegriff.
Von Julia Schafferhofer | 05.50 Uhr, 15. Dezember 2018

Das Lustprinzip, es eint sie: die Lust an der Auseinandersetzung. Die Lust, dorthin zu gehen, wo es schmerzt. Die Lust auf das Waghalsige, Streitbare, Tiefgründige. Die gemeinsamen Produktionen des designierten Burgtheater-Chefs Martin Kusej und des „Nebenerwerbsschauspielers“ und diplomierten Landwirts Tobias Moretti waren künstlerische Erfolge: „König Ottokars Glück und Ende“ bei den Salzburger Festspielen 2005, „Der Weibsteufel“ oder „Das weite Land“ 2011 am Münchner Residenztheater.
Die beiden „Extremkünstler“ (Moretti) antworteten beim Wiener Salon auf die Fragen von Kulturchefin Ute Baumhackl und Chefredakteur-Vize Thomas Götz. „Tobias ist, das ist in unserer Branche selten, ein wahrer, echter Freund geworden“, sagt Kusej über Moretti. „Er ruft mich nicht an, weil er eine Rolle haben will, sondern weil er Ski fahren gehen will oder gut essen.“ Moretti vertraue Kusej und sonst keinem Regisseur: „Er macht da weiter, wo andere aufhören.“ Und: „Ich kann mir nicht vorstellen, dass er einmal ein gemütlicher Regisseur wird.“
Im Juni 2017 wurde Kusej zum Hausherrn an der Burg bestellt und seitdem brodelt die Gerüchteküche: Wie will er das Nationalheiligtum ab Herbst 2019 erneuern? Wen bringt er mit? Und welche Inszenierungen? „Ich bin erst in einem halben Jahr Burgtheaterdirektor“, antwortet der Kärntner ausweichend. Um dann doch vor Zuhörern wie dem designierten Staatsopern-Direktor Bogdan Roscic oder Oscar-Preisträger Stefan Ruzowitzky Details zu verraten. Mit Verweis auf Deutschland erklärte er, er wolle stärker auf Effizienz setzen. „Man verwaltet ja Steuergeld.“ In Sätzen wie diesen untermauert er seine Haltung: „Wir sind keine Unterhaltungskünstler, sondern auch Kritiker einer Gesellschaft.“ Er sehe sich als öffentliche Person. Aber: „Ich kommentiere Kunst, Welt und Gesellschaft als Künstler.“
Grillparzer, Horváth oder Schnitzler hat Ku(s)ej bereits inszeniert. Wie sieht es mit zeitgenössischer österreichischer Dramatik von Autoren wie Peter Handke und Elfriede Jelinek bis Ferdinand Schmalz aus? „Ja, ich werde mich damit beschäftigen“, sagt Ku(s)ej. Vor zwei Tagen habe er auch Handke in Paris besucht. Was er vorhat: „Ich bin auf der Suche nach österreichischen Autoren und Autorinnen, die niemand mehr kennt“, sagt der Regisseur und nennt zwei Namen: Maria Lazar (1895–1948) und Marianne Fritz (1948–2007). Lazar verfasste ab den 1920ern „faszinierende“ Dramatik und den Roman „Die Eingeborenen von Maria Blut“. Die Prosa von Marianne Fritz bezeichnete er als „total verwegen“. Die jüngere österreichische Dramatik sei hingegen für kleine Theater wichtiger als für das Burgtheater.
https://de.wikipedia.org/wiki/Maria_Lazar
Verortung
Nach Jahren im Ausland kehrt Kusej mit seinem Burg-Engagement in die Heimat zurück. Er verbinde mit diesem Begriff das Dorf Globasnitz am Fuße der Petzen, wo er seine ersten Lebensjahre verbracht habe. „Da fahre ich jedes Jahr hin und sehe mir das Dorf an.“ Seine Heimat liege also etwa dort. „Ich stehe dazu: Ich bin Österreicher.“ Der Heimatbegriff sei jedoch ein schwieriger, mit dem in vielen Situationen viel zu fahrlässig umgegangen werde. Moretti fühlt sich in Tirol, auf seinem Bauernhof in Ranggen, verwurzelt: „Die Familie, die Erde und sie Sehnsucht, immer wegzuwollen“, so skizziert er seine Verortung. „Wenn man weg ist, zieht es einen immer wieder zurück.“ So renne er durchs Leben, sagte er, zog einen Schuh aus und gab der Kulturrunde eine kleine Rhythmus-Kostprobe, ehe er noch Peter Roseggers Humoreske „Die Entdeckung von Amerika“ vortrug.
Apropos Lustprinzip: „Ich bin jemand, der Lust darauf hat, dass die Leute im Theater nicht wegschnarchen“, sagt Kusej. Das musste er auch bei diesem Salon nicht befürchten.

Du principe de l’envie et du travail en tant que “metteur en scène inconfortable »
L’acteur Star Tobias Moretti et le prochain directeur du Burgtheater Martin Kusej /se posaient des questions et réponses/ ont répondu à des questions à propos du théâtre politique, de l’attitude et de notion de patrie.
Von Julia Schafferhofer | 05.50 Uhr, 15. Dezember 2018

Le principe de l’envie, cela les unit : l’envie d’une confrontation. L’envie d’aller à où ça fait mal. L’envie de prendre des risques, d’être combatif, d’approfondir. Les productions communes du Chef désigné du Burgtheater Martin Kusej et de l’acteur en profession secondaire et agriculteur diplômé Tobias Moretti étaient des succès artistiques : „König Ottokars Glück und Ende“ lors du Festival de Salzbourg 2005, « Der Weibsteufel » ou « Das weite Land » en 2011 au Residenztheater de Munich. 
Les deux “artistes de l’extrême” (Moretti) répondent dans le salon viennois aux questions de la chef de la culture Ute Baumhackl et du vice-rédacteur en chef Thomas Götz. « Tobias est devenu, ce qui est rare dans notre branche, un vrai, véritable ami » dit Kusej à propos de Moretti. « Il ne m’appelle pas, parce qu’il veut un rôle, mais parce qu’il veut aller faire du ski ou faire un bon repas ». Moretti fait confiance à Kusej et à aucun autre metteur en scène « ll continue, là où les autres s’arrêtent » Et « Je ne peux pas m’imaginer qu’il devienne un metteur en scène confortable » 
En juin 2017, Kusej a été nommé en tant que maître de maison du Burg et depuis lors, le moulin à rumeurs bouillonne: comment va-t-il rénover le sanctuaire national à partir de l'automne 2019? Qui apporte-t-il? Et quelles productions? "Je ne suis directeur du Burgtheater que dans six mois ", répond le carinthien. Et de révéler ensuite des détails à des auditeurs tels que le directeur désigné de l'Opéra national Bogdan Roscic ou le lauréat de l’Oscar, Stefan Ruzowitzky. En ce qui concerne l'Allemagne, il a déclaré qu'il souhaitait se concentrer davantage sur l'efficacité. "On gère l'argent des contribuables." Dans des phrases comme celles-ci, il conforte son attitude: "Nous ne sommes pas des artistes, mais aussi des critiques d’une Société." Il se voit comme une personne publique. Mais: "Je commente l'art, le monde et la société en tant qu'artistes"
Ku (s) ej a déjà mis en scène Grillparzer, Horváth ou Schnitzler. Qu'en est-il des dramaturgies contemporaines d'auteurs comme Peter Handke et Elfriede Jelinek à Ferdinand Schmalz? "Oui, je vais m'en occuper", dit Ku (s) ej. Il y a deux jours, il a également rendu visite à Handke à Paris. Ce qu'il fait: "Je recherche des auteurs autrichiens que personne ne connait plus", a déclaré le réalisateur, en nommant deux noms: Maria Lazar (1895-1948) et Marianne Fritz (1948-2007). Lazar a écrit à partir des années 1920 une oeuvre dramatique "fascinante" et le roman "Les indigènes de Maria Blood". Il décrit la prose de Marianne Fritz comme "totalement audacieuse". Les auteurs dramatiques autrichiens plus jeunes, en revanche, sont plus importants pour les petits théâtres que pour le Burgtheater.

Localisation
Après des années à l’étranger, avec son engagement au Burg, Kusej revient au pays. Il associe à ce terme le village de Globasnitz situé au pied du Petzen, où il passa ses premières années de vie. "Chaque année, je m’y rends et je regarde le village." Sa patrie se trouve là-bas. "Je suis d'accord avec cela: je suis autrichien." Cependant, le concept de patrie que dans de nombreuses situations, on traite avec trop de négligence, est difficile. Moretti se sent enraciné au Tyrol, dans sa ferme de Ranggen: "La famille, la terre et la nostalgie vous donnent toujours envie de revenir", explique-t-il. "Quand tu es parti, ça te tire toujours en arrière." Il a traversé la vie, dit-il, en enlevant une chaussure et en donnant un petit échantillon rythmé à l’assemblée culturelle avant de réciter le récit humoristique de Peter Rosegger "La découverte de l'Amérique". En parlant de principe de plaisir: "Je suis quelqu'un qui a envie que les gens au théâtre ne ronflent pas", déclare Kusej. Il n'avait pas à s'inquiéter de cela dans ce salon.
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