TOBIAS MORETTI

TOBIAS MORETTI

Künstlergespräch mit Tobias Moretti

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Salzburger Festspiele 2017: Im Künstlergespräch mit Tobias Moretti
Festival de Salzbourg 2017 : Conversation d’artiste avec Tobias Moretti. 

Posted on August 28, 2017 by helgaelisabetta

Normalerweise gehe ich zu den Künstlergesprächen, die für die Freunde der Salzburger Festspiele organisiert werden, wenn sie mit Sängern, Dirigenten oder anderen Musikern geführt werden. Diesmal machte ich eine Ausnahme: es fand ein Künstlergespräch mit dem „neuen“ Jedermann statt, dem österreichischen Schauspieler Tobias Moretti. Vielen von uns aus dem deutschsprachigen Raum ist Moretti aus der Fernsehserie des Österreichischen Fernsehens „Kommissar Rex“ bekannt. Moretti spielte dort den Kriminal-Kommissar, der einen Polizeihund führte mit dem Namen Rex. Das ist viele Jahre her, inzwischen hat sich der Schauspieler einen ausgezeichneten Namen erspielt und tritt in Charakter-Rollen auf der Bühne, im Film und in diesem Jahr bei den Festspielen auf.
Normalement, je vais aux conversations d’artistes, qui sont organisées pour les amis du Festival de Salzbourg, si elles sont menées avec des chanteurs, chefs d’orchestre ou autres musiciens. Cette fois, je faisais une exception : une conversation d’artiste avec le nouveau « Jedermann », l’acteur autrichien Tobias Moretti avait lieu. Beaucoup d’entre nous, dans l’espace germanophone, connaissent Moretti par la série( télévision) de la télévision autrichienne « Rex, chien flic ». Moretti y jouait le commissaire de la police criminelle, qui dirigeait un chien policier nommé Rex. C’était il y a beacoup d’années, entre temps, l’acteur a gagné un nom excellent et se produit dans des rôles de caractère sur la scène, au cinéma et cette année lors du Festival. 

Die Gesprächsgastgeberin war keine geringere als die Festspielpräsidentin, Frau Helga Rabl-Stadler selbst. Moretti kam mit Tirolerhut, einem Karo-Jackett und schwarzen Schuhen mit roten Schuhbändern. Frau Rabl-Stadler fragte, ob sich Herr Moretti nun dem Modegeschmack des Dirigenten Teodor Currentzis angeglichen hätte – dieser trägt ebenfalls rote Schuhbänder – , Moretti meinte aber, dass die originalen (schwarzen) Bänder gerissen wären und er nur roten Ersatz zu Hause gehabt hätte, seither wäre er zu faul gewesen diese zu wechseln……
L’hôtesse de l’entretien n’était rien de moins que la Présidente du Festival, Mme Helga Rabl-Stadler elle-même. Moretti arrivait avec un chapeau tyrolien, une veste à carreaux et des chaussures noires avec des lacets rouges. Mme Rabl-Stadler demandait si Mr Moretti s’était adapté aux goûts de la mode du chef d’orchestre Teodor Currentzis – celui-ci porte également des lacets de chaussures rouges – mais Moretti disait que les lacets originaux (noirs) s’étaient déchirés et qu’il n’avait à la maison que des rouges en remplacement, et que depuis, il avait été trop paresseux pour les changer….

Er wurde aber gleich ernst als man auf die Frage kam, warum er nach so langer Zeit erst die Herausforderung zu dieser Rolle des Jedermanns angenommen habe. Er versicherte uns, dass es keine Prestige- oder Statusfrage war, sondern, dass ihn die künstlerische Herausforderung gereizt hätte, außerdem konnte er sich gerade in diesem Sommer etwas Zeit freischaufeln und so zur Verfügung stehen.
Mais il devenait tout de suite sérieux lorsqu’on lui posait la question, pourquoi il avait accepté le défi de ce rôle de Jedermann seulement après tellement de temps. Il nous assurait que ce n’était pas une question de prestige ou de status, mais que le défi artistique l’avait attiré, en outre, il avait justement pu pendant cet été trouver du temps libre et se rendre disponible. 

Interessant auch die Antwort auf die Frage, warum nur er alleine in seiner Familie den Namen „Moretti“ trage, sein Bruder – auch Schauspieler – hieße doch Gregor Bloéb sowie zwei weitere Brüder auch. Wir erfuhren nun, dass seine Mutter eine geborene Moretti war und er seinen Großvater, ein Theaterregisseur und Komponist, sehr verehrt habe. In den frühen Jahren nach der Schauspielausbildung, hatte Moretti das Glück auf Georgio Strehler zu treffen, dieser riet ihm den italienischen Namen anzunehmen, um leichter eine Arbeitsgenehmigung in Italien zu erhalten. Das tat er und so ist er der einzige der Familie der den Familiennamen der Mutter trägt.
La réponse à la question, pourquoi lui seul dans sa famille portait le nom de « Moretti », son frère – acteur aussi – s’appelle pourtant Gregor Bloéb de même que les deux autres frères était intéressante aussi. Nous apprenions maintenant, que sa mère était née Moretti et qu’il avait beaucoup respecté son grand père, un metteur en scène de théâtre et compositeur. Au cours des premières années après sa formation d’acteur, Moretti avait la chance de rencontrer Georgio Strehler, qui lui conseillait de prendre le nom italien, pour obtenir plus facilement une autorisation de travail en Italie. C'est ce qu'il fit et c’est ainsi qu’il est le seul de la famille à porter le nom de famille de la mère. 

Die Fragen drehten sich wieder um den Jedermann. Wir erfuhren, dass es im Vorfeld Auseinandersetzungen mit der Regie gab – jener Regie der vergangenen Jahre – Moretti beanspruchte für sich eine andere Jedermann-Interpretation abzuliefern als sein direkter Vorgänger. Gefragt, wie er wolle, dass „sein“ Jedermann aufgefasst würde, erklärte er uns, dass er eine Person zeichnen wollte, die aus unbedachter Leichtigkeit dem Geld, der Lustbarkeit anhinge und so auch schuldig wurde und schließlich mit dem Tod bezahlen mußte. Die Rolle der Buhlschaft – nicht unumstritten – sah er in der Kontroverse der Zeit des Fin du Siecle wo man die neu entdeckte reifere, selbstbewusste Frau mit einer gewissen mütterlichen Erotik dem unschuldigen Mädchen – noch formbar durch den Liebhaber – gegenüberstellt. Vor allem wollte er keine konventionelle Figur als Buhlschaft haben, eine, die mit blonden Haaren, großem Busen und hübschem Gesicht sich präsentierte.
Les questions tournaient de nouveau autour de Jedermann. Nous apprenions qu’il y avait au préalable des discussions sur la mise en scène – la mise en scène des années précédentes – Moretti prétendait offrir une autre interprétation que celle de son prédécesseur direct. Interrogé sur la façon dont il voulait présenter « son Jedermann » , il nous expliquait, qu’il voulait dessiner une personne qui, par une inconscience inconsidérée s'attachait à l'argent, au plaisir, et ainsi aussi devenait coupable et devait finalement payer avec la mort. Il voyait le rôle de la maîtresse – pas incontesté – dans la controverse de l’époque de la fin du Siècle où l’on opposait la jeune femme mûre et confiante nouvellement découverte, avec un certain érotisme maternel , à la jeune fille innocente, encore malléable par son amant. Avant tout, il ne voulait pas avoir un personnage conventionnel comme maîtresse, une qui se présentait avec des cheveux blonds, une grosse poitrine et un joli visage. 

Man kam wieder zurück auf seine Jugend, seine Wurzeln. Man erfuhr, daß er ein begeisterter Motorradfahrer (auch Rennen) war, zusammen mit seinem Bruder Gregor Bloéb nahm er an der Dhakar-Rallye teil, in der Jugend war er, wie alle seine Brüder bei der Bergrettung in Tirol und heute bewirtschaftet er einen Bauernhof in der Nähe von Innsbruck, wo er mit seiner Familie lebt.
On revenait de nouveau à sa jeunesse, à ses racines. On apprenait qu’il était un pilote de moto (de courses aussi) passionné, avec son frère Gregor Bloéb, il a participé au rallye Paris-Dakar, dans sa jeunesse, il était, comme tous ses frères, sauveteur de montagne au Tyrol, et aujourd’hui, il exploite une ferme à proximité d’Innsbruck, où il vit avec sa famille. 

In der Zukunft wünscht er sich Regie-Arbeit. Vor allem Opern-Regie würde ihn interessieren. Mit dem deutschen Bariton Mathias Goerne (singt den Wozzek) verbindet ihn einiges und man darf hoffen, dass beide in Zukunft gemeinsam zu erleben sind.
A l’avenir, il souhaite faire du travail de mise en scène. Une mise en scène d’Opéra l’intéresserait surtout. Il est quelque peu lié avec le baryton allemand Mathias Goerne (qui chante Wozzek) et on peut espérer les voir ensemble à l’avenir. 

Gefragt nach der Oper, die ihm in diesem Sommer in Salzburg am besten gefallen habe, antwortete er nicht, schilderte uns jedoch, dass er musikalische Glücksmomente habe, die in einem Lied vorkommen können oder anderswo. Diese Augenblicke alleine lohnen sich und bedeuten „Kultur“ schlechthin. Welch weiser Abschluß! Ich wünsche mir Herrn Moretti noch oft in den nächsten Jahren erleben zu dürfen.
Interrogé sur l’Opéra qui lui a plu le mieux cet été à Salzbourg, il ne répondait pas, mais nous a dit, qu’il avait des moments de bonheur musicaux, qui pouvaient survenir dans une chanson ou ailleurs. Ces moments seuls valent la peine et signifient tout simplement la « culture ». Quelle sage conclusion ! Je souhaite pouvoir encore voir Mr Moretti souvent dans les prochaines années.
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