TOBIAS MORETTI

TOBIAS MORETTI

Jedermann : Interview NEWS.at

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Tobias Moretti im Interview
Tobias Moretti en interview

Der neue "Jedermann" im Gespräch über seine neue Rolle bei den Salzburger Festspielen
Le nouveau Jedermann parle de son nouveau rôle lors du Festival de Salzbourg
Tobias Moretti ist Salzburgs neuer "Jedermann". Ab dem Sommer 2017 wird der Schauspieler am Domplatz in Hofmannsthals Traditionsstück als Nachfolger von Cornelius Obonya die Titelrolle spielen. Im Interview spricht der Schauspiel-Star über seine neue Rolle und deren Bedeutung.
Tobias Moretti est le nouveau Jedermann de Salzbourg. A partir de l'été 2017, l'acteur jouera le rôle titre sur la place de la Cathédrale dans la pièce traditionnelle d'Hofmannsthal en succédant à Cornelius Obonya. Dans l'interview, l'acteur Star parle de son nouveau rôle et de sa signification.

Herr Moretti, haben Sie sich, so wie viele Kollegen, den Jedermann seit Langem gewünscht?
Mr Moretti, avez-vous, comme tellement de collègues, souhaité jouer Jedermann depuis longtemps ? 

Gar nicht, weder seit Langem noch seit Kurzem. Ich wäre nicht einmal in Ansätzen darauf gekommen, mir das zu wünschen, weder was die Figur selbst noch was ihren Status betrifft. Ja, seinerzeit den Teufel zu spielen, das war eine wunderbare Geschichte. Beim Jedermann war’s anders. Zwar habe ich einmal damit spekuliert, weil meine mittlerweile verstorbene Agentin Erna Baumbauer vage etwas ins Rollen gebracht hatte, aber dann war’s doch so, dass ich mich zweimal rausgenommen habe.
Pas du tout, ni il y a longtemps, ni récemment.Je n'aurais même pas eu l'idée au début de souhaiter cela pour moi, que ce soit pour le personnage lui-même ou son statut. Oui, jouer le Diable en son temps, c'était une histoire merveilleuse. Pour Jedermann, c'était autre chose. Certes, j'ai spéculé une fois avec cela, car mon agent, Erna Baumbauer, qui est décédée entre temps, avait vaguement amené quelque chose dans le rôle, mais alors, c'était pourtant ainsi, que je me suis deux fois retiré.

Wann wurde er Ihnen denn angeboten?
Quand cela vous a t-il été proposé?

Zuerst für 2009, da war eine Neuinszenierung im Gespräch, die aber nicht kam. Und dann 2013, bei der nächsten Neuinszenierung, der aktuellen. Aber da hatte ich den Kopf woanders, da war ich in der Vorbereitung für die Paris-Dakar--Rallye. Und bei der dritten Anfrage dachte ich, eigentlich ist es mir zu früh, aber beim nächsten Mal ist es zu spät.
D'abord en 2009, il était question d'une nouvelle mise en scène, mais qui n'arrivait pas. Et puis en 2013, lors de la nouvelle mise en scène, l'actuelle.Mais là, j'avais la tête ailleurs, j'étais en préparation pour le Rallye Paris Dakar. Et lors de la troisième demande, je pensais en fait, c'est trop tôt pour moi, mais la prochaine fois, c'est trop tard.

Aber wie konnte Ihnen denn der Jedermann so wenig bedeuten?
Mais comment Jedermann pouvait-alors signifier si peu pour vous? 

Das hat damit nichts zu tun, das muss nur überlegt sein. Da die Bedeutung, die dieser Figur zugemessen wird, auch überschätzt wird. Vielleicht war das in den Sechziger-, Siebziger-, Achtzigerjahren so was wie eine Lebensrolle. Wenn man das gespielt hatte, war man sozusagen geadelt. Aber das ist heute Geschichte, obwohl wir Weltmeister im Selbstzelebrieren und Hochhalten unserer Tradition sind.
Cela n'a rien à voir avec cela, mais on doit seulement y réfléchir. Car l'importance, que l'on attribue à ce personnage est aussi surestimée. Peut-être que dans les années 60, 70,80, c'était quelque chose comme le rôle d'une vie. Quand on avait joué cela, on était pour ainsi dire anobli. Mais c'est aujourd'hui de l'histoire, bien que nous soyons champions du monde de l'auto-célébration et du maintien de notre tradition.

Welcher Jedermann hat Sie denn besonders beeindruckt? Die Palette geht ja von den schmalen Intellektuellen, von Voss und Lohner, bis zum virilen Attila Hörbiger.
Quel Jedermann vous a alors particulièrement impressionné? La palette va de l'intellectuel borné, de Voss et Lohner jusqu'au viril Attila Hörbiger. 

Das kann man so nicht sagen, das geht von faszinierend bis befremdlich. Und im besten Fall waren die auch prototypisch für den Geist der Zeit. Hörbiger hat’s vorm Krieg gespielt, wir wissen alle, welcher Gesinnung Hörbiger angehört hat, und nach dem Krieg hat er’s anders gespielt, mit einer verinnerten Sicht. Curd Jürgens, eine Gewalt auf der Bühne und mit männerspielender Wucht im Stil der Sechzigerjahre. Tukur und Voss zynisch, Brandauer war als Jedermann der klassische Repräsentant seiner Zeit. Und, und, und … Ich muss die Figur für mich erst einmal nehmen, als wäre sie ganz neu. Da ist der erste Bogen: ein egozentrischer, schwerreicher Lebemann, ein unangenehmer Typ, der keinen Blick für die Konsequenzen seines Handelns hat. Ein Partytiger, der sich halb blasphemisch produziert, und dann der große Moment der Erkenntnis, der momentane Bruch, als ihm der Tod begegnet. Von da an geht es ihm nur noch larmoyant darum, dass ihn einer begleitet, es drohen ein paar Stunden Befindlichkeitsschreien. Das Peinlichkeitspotenzial des Stückes kann hoch sein, auch was die Beziehung zur Buhlschaft betrifft. Es muss doch einen anderen Grund geben, warum für so eine Figur der Höllenofen angefeuert wird.
On ne peut pas dire cela ainsi, cela va de fascinant à déconcertant. Et dans le meilleur de cas, c'était aussi prototypique pour l'esprit de l'époque. Hörbiger l'a joué avant la guerre, nous savons tous, quelles opinions Hörbiger a écouté, et après la guerre, il l'a joué autrement, avec une vue éloignée.Curd Jürgens, une force sur la scène et avec une violence masculine dans le style des années 60. Tukur et Voss cyniques. Brandauer était en tant que Jedermann le représentant classique de son époque. Et, et, et... Je dois seulement prendre le personnage pour moi, comme s'il était tout à fait nouveau. C'est le premier arc : un égocentrique, un viveur richissime, un type désagréable, qui n'a aucun regard sur les conséquence de ses actes. Un tigre fêtard, qui se produit à moitié de façon blasphématoire, et alors le grand moment de la connaissance, la cassure momentanée, lorsqu'il rencontre la mort. A partir de là, larmoyant, il ne vise plus qu'à être accompagné de quelqu'un, et deux heures de cris d'états d'âme nous menacent. Le potentiel de pénibilité de la pièce peut être important, également en ce qui concerne la relation avec la maîtresse. Il doit pourtant y avoir une autre raison pour que le feu de l'enfer soit allumé pour un tel personnage.

Zum Beispiel?
Par exemple? 

Die Zentralfrage unserer Zeit: Der Glaube ist im Stück die erlösende Figur. Vor 15 Jahren war das kein Thema, damals war die gesellschaftliche Situation eine ganz andere. Der Glaube war nicht wie heute Brennpunkt der Weltperspektive.
La question centrale de notre époque. La foi est dans la pièce le personnage rédempteur. Il y a 15 ans, ce n'était pas un problème, la situation sociale était à l'époque tout à fait différence. La foi n'était pas comme aujourd'hui le point brûlant de la perspective mondiale. 

Sie meinen das Vordringen des Islam?
Vous voulez dire l'avancée de l'Islam? 

Nicht nur. Momentan ist das die Veränderung schlechthin. Wir stehen mitten in einem Glaubenskrieg, der die Welt in Brand gesetzt hat. Was ist denn Glaube in der heutigen Zeit? Für niemanden von uns, auch wenn er ein religiöser Mensch ist, steht in seiner realen Lebenswelt die Religion im Vordergrund. Das ist nun einmal so. Sie erscheint maximal als Empfindung von Dankbarkeit oder als kurze Reflexion. Und dann wird in diesem Stück plötzlich erzählt, dass man sich mit guten Werken und Glauben für das nächste Leben empfiehlt. Während die Welt in Glaubenskriegen brennt.
Pas seulement. Actuellement, c'est le changement par excellence. Nous nous trouvons au milieu d'une guerre de religion, qui a mis le feu au monde. Quelle est la foi dans le monde actuel? Pour aucun d'entre nous, même si c'est un homme religieux, la religion ne se trouve dans son monde vital réel au premier plan. C'est juste comme ça maintenant. Elle apparaît au maximum comme le sentiment de gratitude ou comme une courte réflexion. Et ensuite, dans cette pièce, il est soudain raconté, que l'on se recommande pour la vie prochaine avec de bonnes oeuvres et la foi. Pendant que le monde brûle dans les guerres de religion.

War es nicht immer lebensgefährlich, wenn Religion und Staat einander zu nahe kamen
N'est-ce pas toujours dangereux, quand la religion et l'état se rapprochent trop? 

Natürlich. Wir haben das bis vor Kurzem nicht mehr gekannt, und jetzt stehen wir davor. Der Punkt ist aber ein anderer: Weder eine säkularisierte noch eine religiös geprägte Gesellschaft kommen ohne Kultur aus. Wenn dann zwei Welten kulturlos aufeinanderprallen, weil es keine Analysen, keinen Diskurs, keine Haltung in der philosophischen Perspektive gibt, dann wird es gefährlich, denn dann verselbstständigen sich die Dinge. Und dann brennt es, und wir nehmen es immer noch nicht zur Kenntnis. Insofern ist dieses Stück, das zwischen zwei Weltkriegen nach Salzburg kam, doch sehr heutig.
Bien sûr. Nous n'avons plus connu cela jusqu'à récemment, et maintenant, nous nous trouvons devant. Mais le point est un autre; Ni une Société sécularisée ni une imprégnée de religion ne se passent de culture. Quand alors deux mondes sans culture entrent en collision, parce qu'il n'y a aucune analyse, aucun discours, aucune attitude dans la perspective philosophique, alors cela devient dangereux, car alors les choses deviennent indépendantes. Et alors cela prend feu et nous n'en prenons toujours pas conscience. Dans cette mesure, cette pièce, qui est arrivée à Salzbourg entre les deux guerres mondiales est très actuelle.

Sind Sie selbst religiös erzogen worden? Und wie ist das mit Ihren Kindern? Sind sie getauft, werden sie entsprechend eingewiesen,
Avez-vous vous-même été élevé religieusement? Et qu'en est-il pour vos enfants? Sont-ils baptisés, sont-ils instruits en conséquence?

„Eingewiesen“ gehört weder in mein pädagogisches noch in mein alltägliches Vokabular. Ich bin froh, dass ich in einem Weltbild erzogen worden bin, das geprägt war von unserer Gesellschaftskultur, von unserer Auffassung von Moral, vor allem, was den Blick auf sich selbst betrifft. Von Unfehlbarkeit kann ja gar nicht die Rede sein, wir sind ja alles Menschen, aber zumindest weiß ich die Richtlinie, wann ich Scheiße baue. Es ist einfach eine Selbstverständlichkeit, dass ich mir für das, was ich tue, die Frage stelle, ob das in Ordnung ist, ohne die psychologische Skrupelmaschine anzuwerfen. Und das versuche ich irgendwie, den Kindern vorzuleben, und das befreit mich gleichzeitig von dem Gruppenzwang der Konfession. Meine Anarchie ist genauso ein Teil von meinem Weltbild wie mein Glaube.
Das Stück handelt ja auch davon, dass es über Nacht mit der Sicherheit vorbei sein kann. Hätte der Literaturstar Hugo von Hofmannsthal etwas länger gelebt, wäre er als Jude an Leib und Leben bedroht gewesen.
"Instruire" n'appartient ni à mon vocabulaire pédagogique ni au quotidien. Je suis heureux, d'avoir grandi dans une vision du monde qui est imprégnée de notre culture de société, de notre conception de la morale, surtout lorsque cela concerne le regard sur soi. Il n'est pas du tout question d'infaillibilité, nous sommes tous des êtres humains, mais au moins, je sais le chemin quand je construis de la merde. C'est simplement une évidence que je me pose la question, pour ce que je fais, si c'est en ordre sans mettre en marche la machine à scrupules psychologique. Et j'essaie en quelque sorte de démontrer cela aux enfants, et cela me libère en même temps de la pression de groupe de la confession. Mon anarchie est exactement une partie de mon image du monde comme ma foi. Il s'agit aussi dans la pièce qu'en une nuit, la sécurité peut être finie. Si la star de la littérature Hugo von Hofmannsthal avait vécu un peu plus longtemps, il aurait été menacé en tant que juif sur sa vie et son intégrité physique.

Kennen Sie selbst die Sorge, dass einem im Leben alles einstürzen kann
Connaissez-vous vous-même le souci, que dans la vie, en une fois, tout peut s'effondrer? 

Da muss man jetzt schon ein bissl die Kirche im Dorf lassen. Wenn einem selber was einstürzt, und selbst wenn es ein Leben ist oder seine Existenz, hat das noch einmal eine andere Dimension als der brutale Einsturz dieser ganzen Epoche. Was mich betrifft, bin ich vom Glück des Irdischen beseelt, in vielen Belangen, und es wäre dummdreist, zu glauben, es ginge immer so weiter. Die Endlichkeit ist ein Teil von unserem Leben, auch von unserem Beruf. Das macht ihn ja so spannend, und das macht uns letztlich reicher als das ganze Drumherum.
On doit maintenant garder les pieds sur terre. Si même quelqu'un s'écroule, et même si c'est une vie ou son existence, cela a encore une autre dimension que l'effondrement brutal de toute cette époque. En ce qui me concerne, je suis inspiré par le bonheur terrestre, à bien des égards, et ce serait imprudent de croire que cela continuerait toujours ainsi. La finalité est une partie de notre vie, de notre profession aussi. Cela la rend tellement passionnante et cela nous rend finalement plus riche que tout ce qu'il y a autour. 

Der Jedermann ist die Metapher für den Tod, vor dem man so verdrängend dahinlebt, und dann? Beunruhigt Sie das Gefühl, selbst ein Stück über der Lebensmitte zu stehen
Jederman est la métaphore pour la mort, devant laquelle on vit tellement en la refoulant, et alors? Le sentiment d'avoir dépassé le milieu de la vie vous inquiéte-t-il?? 

Ja, schon, und es gibt nur ein Mittel: seine Sache so gut machen, wie man kann. Ich bin dankbar, dass ich über meinen Beruf und mein Leben immer wieder angetrieben werde. Aber ich bin auch in einer Alterskategorie, wo Menschen in nahem Umkreis von grausamen Schicksalen heimgesucht werden. Es ist das Normale in unserem Alter, dass einem die Endlichkeit öfter begegnet. Wie Gert Voss gestorben ist, und Monate später seine Frau, das war so ein Beispiel, das hat mich sehr getroffen. Wenn man es allerdings dauernd vor Augen hat, kann man sich gleich erschießen. Joachim Ringelnatz hat den treffendsten Satz dazu geschrieben: „Lebe gut, lache gut, mache deine Sache gut.“ Der Punkt ist, dass man reflektiert und daraus seine Schlüsse zieht und dann vielleicht eine andere Ökonomie für sich findet. Die Frage ist nur: Will man das?
Oui, déjà, et il y a seulement un moyen : faire son affaire aussi bien que l'on peut. Je suis reconnaissant, d'être toujours poussé par ma profession et ma vie. Mais je suis aussi dans une catégorie d'âge où les gens dans le cercle des prpches sont touchés par un destin cruel. C'est normal dans nos âges, que l'on rencontre souvent la finitude. Comment Gert Voss est mort, et sa femme quelques mois plus tard, c'est ainsi un exemple, qui m'a beaucoup affecté. Si cependant, on a continuellement cela en vue, on peut tout de suite se tuer. Joachim Ringelnatz a écrit en plus cette phrase qui correspond bien "Vis bien, ris bien, fais bien tes affaires". Le point est, que l'on réfléchit et que l'on en tire ses conclusions et alors, on trouve peut-être une autre économie pour soi. La question est seulement: Veut-on cela ? 

Wollen Sie denn? Sie sind gerade eine Motorradrallye in Sardinien gefahren, das zeugt nicht von Ruhebedürfnis
Le voulez-vous alors? Vous venez juste de faire un rallye moto en Sardaigne, cela ne témoigne pas d'un besoin de repos.

Eine Rallye ist wie unsere Arbeit: eine ständige Herausforderung, ein ständiges Nach- vorne-Schauen und Sich-nach- vorne-Definieren. Das Spannende an beidem ist die Mischung zwischen Konzentration und Hasardeursakt mit dem Resultat des Überfliegens. Tricksen geht da nicht.
Un rallye est comme notre travail : un défi permanent, une continuelle vue d'avant en arrière et de se définir de l'arrière vers l'avant. Ce qui est captivant dans les deux est le mélange entre la concentration et la partie de hasard avec le résultat du survol. Il ne s'agit pas de tricher. 

Kann es sein, dass Sie sich mit solchen Abenteuern Jugend erzwingen wollen
Cela peut-il être que vous voulez forcer la jeunesse avec de telles aventures?

Nein, das hat mit Jugend nichts zu tun, außerdem fährt mir die Jugend eh um die Ohren in dieser Liga. Aber das ist ja wurscht. Das Entscheidende ist die mentale Stärke. Dieser Sport, so brutal er auch sein mag, zwingt, sich zu konzentrieren und zwei Ecken weiterzudenken: Dann hat die Angst keine Zeit mehr. Auch die psychische Situation ist ganz ähnlich wie beim Theater: diese Unbefindlichkeit einer ganz anderen Realität des Hier und Jetzt. In einer Sekunde kann es aus sein, wenn du nicht aufpasst. Im Theater schmeißt man sich mit demselben Kraftaufwand, mit demselben Wahnsinn und mit derselben Kühle hinein, sonst hat man verloren. Aber wenn es einen nicht schmeißt, trägt es einen dahin.
Non, cela n'a rien à voir avec la jeunesse. En outre, les jeunes m'en remontrent dans ce domaine. Mais peu importe. Ce qui est décisif est la force mentale. Ce sport, aussi brutal qu'il soit aussi, force à se concentrer et à continuer à y penser deux fois. Alors, il n' y a plus de temps pour la peur. La situation psychologique est tout à fait semblable au théâtre : Ce non état d'esprit d'une tout autre réalité de l'ici et maintenant. En une seconde, cela peut être terminé, si tu ne fais pas attention. Au théâtre, on se jette dedans avec la même force, la même folie et avec le même sang-froid, sinon, on a perdu. Mais si on ne s'y jette pas, alors cela t'y porte.

Sie drehen enorm viel und suchen Herausforderungen im Sport. Sind Sie zur Ruhe unbegabt
Vous tournez énormément et cherchez les défis dans le Sport? Etes-vous incapable d'être calme ?

Nein, im Gegenteil. Ruhe ist ein wichtiger Ankerpunkt meines Lebens. Ich lese, zwar viel zu wenig, aber daheim ist eine andere Realität, die mich hält, aber auch nicht bremst. Auch kommen da absurde Ideen.
Non, au contraire. Le calme est un point d'ancrage important de ma vie. Je lis, certes trop peu; mais à la maison, c'est une autre réalité qui me maintient, mais qui ne me freine pas non plus. Là viennent aussi des idées absurdes

Welche denn?
Lesquelles? 

Den Jedermann anzunehmen, zum Beispiel. Im Ernst, es scheint, als würde man so viel drehen, in Wirklichkeit ist die öffentliche Wahrnehmung versetzt: Man dreht zwei, drei Filme im Jahr, und im nächsten wieder einige, und dann kommen im dritten Jahr eben mehrere dieser Projekte gleichzeitig heraus.
Accepter Jedermann, par exemple. Sérieusement, cela paraît comme si on tournait énormément, en réalité la perception publique est décalée: On tourne deux, trois films dans l'année, et la prochaine encore quelques-uns, et puis la 3ème année, plusieurs de ces projets sortent juste en même temps. 

Kehren wir zum Jedermann zurück: Ist er nicht überholt? Nur noch dazu da, die anderen Produktionen zu finanzieren?
Revenons à Jedermann? N'est-il pas dépassé? Seulement là encore, pour financer les autres productions?

Nein, diesem Spektakel wohnt immer noch ein Zauber inne. Die Wirkung ist ungebrochen, es funktioniert, egal, welche Epoche es gerade bedient. In mir selbst löst es aber trotzdem eine gewisse Schizophrenie aus.
Non, ce spectacle véhicule toujours quelque chose de magique. L'effet est ininterrompu, cela fonctionne, peu importe quelle époque cela sert justement. Mais en moi, cela déclenche malgré tout une certaine schizophrénie.

Wie darf man sich die vorstellen?
Comment peut-on se la représenter? 

Ein Unbehagen hinsichtlich seiner einfach gestrickten Weltanschauung, dass am Ende mit Gottvertrauen alles gut ausgeht. Und trotzdem fasziniert es mich auch. Da jammert einer, dass er ja noch gar nicht gelebt hat, und die Antwort lautet: Doch, du hast gelebt, aber falsch. Shit happens! Da gibt es eine Diskrepanz zwischen dem schlichten Erklärungsmuster und dem, was wir alle von uns selber kennen. Wenn man sich dem stellt, muss man so etwas ja mit voller Überzeugung mittragen, und das kann ich erst jetzt, nach langen Gesprächen, die schon im Frühjahr begonnen haben. Auch der Aufbruch der neuen Festspielintendanz unter Markus Hinterhäuser und Bettina Hering, die dramaturgischen Verbindungen zwischen Musik und Schauspiel, haben mich letztlich überzeugt. Dabei war klar, dass die Inszenierung bleibt, aber einfach in etwas einzusteigen kam auch nicht infrage. Also habe ich die Regisseure Julian Crouch und Brian Mertes in New York getroffen. Wir haben vieles angerissen, und der Eindruck blieb, dass es für sie eine Herausforderung ist, sich mit neuen Impulsen diesem Stück neu zu nähern oder weiter daran zu arbeiten. Und wir haben eine Art Neubeginn vereinbart. Es ist also eine Chance für beide, solche Weiterentwicklungen bringen ja manchmal Überraschungen – wie die „Don Giovanni“-Inszenierung von Claus Guth, die er selber mindestens dreimal auf den Kopf gestellt und weitergesponnen hat. Wobei wir jetzt noch gar nicht wissen, in welche Richtung das geht und wie man es knackt.
Un sentiment de malaise inhérent à sa vision du monde simplette, qu'à la fin, en ayant foi en Dieu, tout se passe bien. Et malgré tout, cela me fascine aussi. Là, l'un se plaint, qu'il n'a pas encore vécu, et la réponse est : si, tu as vécu, mais faussement. La merde arrive! Il ya là une divergence entre le simple modèle explicatif et ce que nous connaissons tous de nous-mêmes. Quand on s'y met, on doit le porter avec une pleine conviction, et je peux cela seulement maintenant, après de longues discussions, qui ont commencé au printemps. Le renouveau de la nouvelle direction du Festival avec Markus Hinterhäuser et Bettina Hering, la liaison dramaturgique entre la musique et le spectacle, m'ont finalement convaincu. Avec cela, il était clair que la mise en scène restait, mais il n'était non plus pas du tout question de simplement pénétrer dans quelque chose comme cela. Donc, j'ai rencontré les metteurs en scène Julian Crouch et Brian Mertes à New York. Nous avons abordé beaucoup de choses, et il restait l'impression, que cela est un défi pour eux, de s'approcher de nouveau de cette pièce avec une nouvelle impulsion ou de continuer à y travailler. Et nous avons convenu d'une sorte de nouveau départ. C'est aussi une chance pour les deux, d'apporter de tels progrès, oui parfois des surprises - comme la mise de scène de Claus Guth de "Don Giovanni", qu'il a lui-même tout chamboulé au moins trois fois et a continué à inventer. Et nous ne savons pas du tout encore maintenant, dans quelle direction cela part et comment on y arrive. 

Gibt es denn da überhaupt etwas? Zwischen dem Stück und der Kritik herrscht ja praktisch Urfeindschaft.
Y a-t-il donc quelque chose? Entre la pièce et la critique, des inimitiés règnent pratiquement. 

Ja, auch mit Recht. Dieses Stück hat sich irgendwie auch immer mehr vom Ursprung entfernt, Hofmannsthal hat die Figur immer mehr idealisiert, das heißt: in ein allegorisches Schwarz- Weiß-Muster. Als es 1911 in -Berlin uraufgeführt wurde, in einem Zirkus nämlich, waren die Verhältnisse vollkommen anders als 1920, im Jahr der ersten Salzburger Aufführung. Der Regisseur Max Reinhardt wollte später noch mal etwas Neues in New York damit beginnen. Dazwischen lagen der Erste Weltkrieg und der Untergang unserer Monarchie. Ein Spalt hatte sich aufgetan, die Welt war in ein Fest des Todes gestürzt, und dann kam es noch schlimmer. Es war die Zeit des ins Nichts, das zentrale Thema des 20. Jahrhunderts. Dem hat Hofmannsthal seinen wachsenden Konservativismus entgegengesetzt und seinen Protagonisten immer mehr vereinfacht. Deshalb wirkt das Stück aus der heutigen Perspektive auch so befremdlich. Da herumzugraben und herumzusuchen und herumzustierln ist auch eine gewaltige Herausforderung, um es aus der Apathie der Aufführungstradition ein bisschen herauszukitzeln. Ein großer Schauspieler hatte dem nächsten großen Schauspieler die Tradition des Immergleichen weiterzugeben. Eine der Figur innewohnende Verpflichtung, aus der es scheinbar kein Entkommen gibt.
Oui, avec raison aussi. Cette pièce s'est en quelque sorte toujours plus éloignée de l'origine. Hoffmansthal a idéalisé de plus en plus le personnage, cela signifie : un modèle allégorique en noir et blanc. Lorsque c'était représenté pour la 1ère fois à Berlin en 1911, dans un cirque en effet, les conditions étaient parfaitement différentes qu'en 1920, l'année de la 1ère représentation à Salzbourg. Le metteur en scène Max Reinhardt voulait plus tard commencer avec cela encore quelque chose de nouveau à New York. Entre temps, il y avait eu la première guerre mondiale et la chute de notre monarchie. Une fissure s'était faite, le monde était tombé dans une fête de la mort et puis, cela empirait encore. C'était l'époque du départ dans le néant, le sujet central des années 20. Hoffmansthal y a opposé son conservatisme grandissant et a simplifié toujours plus son protagoniste. C'est pourquoi la pièce paraît tellement étrange du point de vue actuel. Creuser autour et chercher autour et styliser autour est aussi un défi violent et démêler un peu cela de l'apathie de la tradition de la représentation. Un grand acteur avait transmis au prochain grand acteur la tradition du toujours similaire. Une des obligations inhérente au personnage, à laquelle apparemment personne n'a échappé.

Kann man aus dem Jedermann-Engagement schließen, dass Sie sich wieder mehr in Richtung Bühne entwickeln?
Peut-on déduire de l'engagement pour Jedermann, que vous vous développez de nouveau davantage en direction de la scène? 

Ich mache alle ein oder zwei Jahre etwas für die Bühne, zuletzt die „Dreigroschenoper“ im Theater an der Wien. Die Bühne bleibt also der Beruf.
Je fais tous les un ou deux ans quelque chose pour la scène. Dernièrement, "l'Opéra de quat' sous" au Theater an der Wien, La scène reste donc la profession. 

Jetzt wäre das Burgtheater angesagt. Man möchte Sie dort dringend, höre ich das richtig? 
Maintenant, le Burgtheater serait annoncé. On vous y voudrait d'urgence, ai-je compris correctement cela?

Es gibt interessante Aussichten, und das Burgtheater ist immer reizvoll, von den Stoffen, den Kollegen, den Regisseuren her. Wir sind da noch dran, aber sicher nicht vor 2018/19. Da könnte sich was ergeben. Würde mich freuen.
Il y a des perspectives intéressantes, et le Burgtheater est toujours attrayant, avec les matières, les collègues, les metteurs en scène. Nous y serons, mais certainement pas avant 2018/2019. Là, quelque chose pourrait arriver. Cela me ferait plaisir. 

Nun werden Sie Mittelpunkt der Salzburger Begehrlichkeiten, die Adabeis werden Sie im Lokal Triangel belauern. Freut Sie das wirklich? 
Vous êtes maintenant au centre des convoitises à Salzburg, On vous guetterait au Café Triangle comme quelqu'un que l'on voudrait absolument . Cela vous fait-il vraiment plaisir? 

Ob ich als Jedermann, als König Ottokar, als Teufel oder als Moretti am Triangel vorbeigehe, ist dasselbe, da ändert diese Entscheidung ja nichts dran. Oder meinen Sie, dass ich dereinst mit weißem Schal und Hut im Café Bazar oder im Tomaselli sitzen werde und herumblicke?
Que je passe devant le Triangle comme Jedermann, le roi Ottokar, le Diable ou Moretti, c'est pareil, cela ne change rien à cette décision. Ou voulez-vous dire, que je devrais m'asseoir avec une écharpe blanche et un chapeau dans le Café Bazar ou au Tomaselli et regarder autour de moi ?


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