TOBIAS MORETTI

TOBIAS MORETTI

Brandnächte : Critique Tittelbach

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http://www.tittelbach.tv/programm/fernsehfilm/artikel-4794.html

Eine Frau geht nach acht Jahren dem gewaltsamen Tod ihrer Schwester auf den Grund. „Brandnächte“ ist kein Krimi, sondern entpuppt sich bald als kapitales Seelen-Drama. Die Frage nach der Schuld ist hier keine juristisch-gesellschaftliche, sondern eine ethische. Und die Interaktionen, zumeist distanzierte Begegnungen von Verdängungskünstlern, laufen auf eine narrativ kunstvoll konstruierte, Reigenartige Verbindung zwischen den fünf Hauptfiguren und zwei Toten hinaus. Das Buch setzt auf Konzentration & Reduktion, die Informations-Vergabe wirkt beiläufig und ist rezeptionsästhetisch klug. Je weniger Großes erzählt wird, umso mehr erzählt das Kleine – erweist sich als das richtige Erzählprinzip. Bei Geschonneck ist ein solcher aufs Essenzielle & Existentielle abgespeckter Plot in den besten Händen. 
Une femme, huit ans après, veut approfondir les raisons de la mort violente de sa sœur. « Brandnächte » (Nuits de feux) n’est pas un film policier, mais se révèle bientôt être un drame psychologique capital. La question de la culpabilité ici n'est pas juridico-sociale, mais éthique. Et les interactions, la plupart du temps des rencontres distanciées d'artistes prédateurs, équivalent à une relation narrative astucieusement construite, une sorte de danse entre les cinq personnages principaux et deux morts. Le livre est basé sur la concentration et la réduction, la transmission de l'information fonctionne avec désinvolture et est esthétiquement sage en termes de réception. Moins on raconte, plus le petit détail raconte - en se révélant être le bon principe narratif. Avec Geschonneck, une telle intrigue réduite à l'essentiel et l'existentiel est entre de bonnes mains.

„Ihr habt den Falschen verurteilt. Acht Jahre Psychiatrie – und jetzt ist er tot. Warum wollen Sie die Wahrheit nicht wissen?“ Es ist nicht die erste Mail ohne Absender, die Julia Gerber (Sophie von Kessel) in den letzten Tagen bekommen hat. Auch wenn ihr Mann Nick (Thomas Loibl) abwinkt, vielleicht ist doch was dran an der Unschuld von Kolnick, vielleicht läuft ja der, der den Tod ihrer Schwester Sophia (Inez Björk David) in Wahrheit zu verantworten hat, noch frei herum. Und so macht sich Julia auf in die alte Heimat, ins Haus ihrer Eltern im Oberbayerischen, das sie eigentlich schon längst verkauft haben sollte. Dort sieht sie alle wieder, die mit dem Fall zu tun hatten – den mittlerweile suspendierten Kommissar Maurer (Tobias Moretti), der nach drei Tagen ein Geständnis des geistig behinderten Kolnick auf dem Tisch hatte, die Psychologin, Lisa (Barbara Auer), bei der der vermeintliche Täter in Behandlung war und die das Gutachten geschrieben hat, und Johannes Falk (Nikolaus Paryla), der boshafte uneheliche Vater des „Schwachsinnigen“, wie alle im Dorf Kolnick genannt haben. Jeder sagt nur das, was ihm nutzt. Julia entdeckt immer mehr Ungereimtheiten, selbst bei ihrem Mann, der ihre Recherchen für gar keine gute Idee hält. Da sie sich selbst eine Mitschuld gibt am Tod der Schwester, brechen bald die alten Wunden wieder auf. Und sollten sich die Behauptungen in den Mails bestätigen, könnte das Julia in große Gefahr bringen.
“Vous avez condamné la mauvaise personne. Huit ans de Psychiatrie – et maintenant, il est mort. Pourquoi ne voulez-vous pas savoir la vérité ? » Ce n’est pas le premier mail sans expéditeur que Julia Gerber (Sophie von Kessel) a reçu ces derniers jours. Même si son mari Nick (Thomas Loibl) le refuse, peut-être y-a-t-il là-dedans quelque chose à propos de l’innocence de Kolnick, peut-être qu’en vérité, celui qui doit répondre de la mort de sa sœur Sophia (Inez Björk David) est toujours en liberté. Et ainsi, Julia se rend dans sa vieille patrie, dans la maison de ses parents en Haute-Bavière, qu’en fait, elle aurait dû vendre depuis longtemps déjà. Là, elle revoit tous ceux qui avaient eu à faire avec le cas – le commissaire entre-temps suspendu Maurer (Tobias Moretti) qui après 3 jours d’interrogatoire avait obtenu des aveux de l’handicapé mental Kolnick, la psychologue Lisa (Barbara Auer) chez qui le présumé coupable était en traitement et qui a écrit le rapport, et Johannes Falk (Nikolaus Paryla) le père illégitime malveillant du «débile », ainsi que tous appellaient Kolnick dans le village. Chacun dit seulement, ce qui lui profite. Julia découvre de plus en plus d’incohérences, même chez son mari, qui considère que ses recherches ne sont pas une bonne idée. Comme elle pense elle-même avoir une part de responsabilité dans la mort de sa sœur, les vieilles blessures s’ouvrent bientôt de nouveau. Et si les allégations dans les mails devaient se confirmer, cela pourrait mettre Julia en grand danger.

Die ersten Bilder. Der Tag bricht an. Der See am Wald strahlt in kühlem Blau, und die Landschaft besitzt etwas seltsam Surreales. Das Frühjahr lässt noch auf sich warten. Auch wenn im ZDF-Fernsehfilm „Brandnächte“ immer wieder vom „Paradies“ die Rede ist – spätestens wenn die Menschen ins Spiel kommen, hat dieser Ort so gar nichts Paradiesisches mehr. Das Heimatdorf wird vielmehr im Film von Matti Geschonneck nach dem Drehbuch von Hannah Hollinger zum Schauplatz eines Sündenfalls. Der kranke junge Mann war das perfekte Opfer, seine Verurteilung nutzte irgendwie jedem – weshalb hätte man also das Geständnis in Frage stellen sollen?! Mit moralischen Grundsätzen überlebt in dieser dörflichen Enge keiner, mit ein paar Unwahrheiten aber kann das eigene Leben in dieser „Hölle“ offensichtlich sehr viel angenehmer werden. Dass dies ein Trugschluss ist, verdeutlicht die Drehbuchautorin mit Hilfe „des schönen Rachenengels“, wie Zyniker Falk Julia nennt. Alles Tun und Handeln wird in dieser Geschichte angetrieben vom ewigen Kampf gegen die Einsamkeit. Und doch hat man 90 Minuten lang den Eindruck, als ob hier jeder nur in seiner eigenen kleinen Welt lebt. Man kennt sich, man duzt sich, die Kommunikation bleibt kühl, distanziert, keine Berührung, keine Umarmung, Worte ohne Emotionen, eher Waffe als Medium. Nähe bleibt hier allenfalls ein Wunschbild. Und am Ende ist jeder allein.
Les premières images. Le jour se lève. Le lac dans la forêt rayonne d’un bleu froid, et le paysage a quelque chose d’étrangement surréaliste. Le printemps se fait encore attendre. Même s’il est souvent question de « Paradis » dans le téléfilm de ZDF « Brandnächte » - plus tard, quand les hommes entrent en jeu, cet endroit n’a plus rien du tout de paradisiaque. Le village local devient au contraire dans le film de Matti Geschonneck d’après le scénario d’Hannah Hollinger le théâtre de la chute originelle. Le jeune homme malade était la victime parfaite, sa condamnation rendait service à chacun – pourquoi donc aurait-on dû remettre ses aveux en question ?! Avec les principes moraux, personne ne survit dans cette étroitesse villageoise, mais avec quelques mensonges, la propre vie dans cet « enfer » peut évidemment devenir beaucoup plus agréable. Que cela soit un jugement fallacieux, la scénariste le rend évident avec l’aide du « bel ange de la vengeance » comme le cynique Falk appelle Julia. Tous les faits et gestes sont guidés dans cette histoire par l’éternel combat contre la solitude. Et pourtant, on a l’impression pendant 90 minutes que chacun vit ici seulement dans son propre petit monde. On se connaît, on se tutoie, la communication demeure froide, distante, sans contact, sans étreinte, des mots sans émotions, plutôt une arme qu’un moyen. La proximité reste ici tout au plus un vœu pieux. Et à la fin, chacun est seul.

„Brandnächte“ entpuppt sich bald als kapitales Seelen-Drama. Eine universale Rätselstruktur obsiegt deutlich über den realen Krimifall, der ohnehin für einen Whodunit zu wenig mögliche Täter anbieten würde. Die Frage nach der Schuld ist keine juristisch-gesellschaftliche, sondern eine ethische. Und immer wieder kommt die Frage auf: Wohin führt das Ganze, wohin bringt einen dieses Leben? Zwei sind bereits tot, aber welches Ende nimmt es mit den anderen? Dem alten Falk schlägt wohl bald das letzte Stündlein. Und der eigenbrötlerische Ex-Polizist sinniert illusionslos über die Tode, die man hier sterben kann: vom Berg erschlagen werden, im See ertrinken oder – wie die Schwester der Heldin – verbrennen. Mit klassischem Fernsehrealismus hat das alles erfreulicherweise nicht viel zu tun. Und die Kommunikation läuft auf eine narrativ kunstvoll konstruierte, fast Reigenartige Verbindung hinaus zwischen den fünf Hauptfiguren und den beiden Toten, dem, der zur falschen Zeit am falschen Ort war, und die, die sich mit Narzissmus, Verführung und Sex naiv das Leben schön spielte, bis sie irgendwann hinter die Fassade blickte. Jetzt hingegen fühlt sich deren Schwester dazu veranlasst, der Wahrheit ins Auge zu sehen. Auch sie scheint eine Verdrängungskünstlerin zu sein – was sich nicht zuletzt auch in ihrer Ehe zeigt, in der sie und ihr Mann kinderlos (und in einem nicht gerade geschmackvollen Münchner Ambiente) aneinander vorbei leben. 
“Brandnächte” se dévoile bientôt comme un drame psychologique capital. Une structure énigmatique universelle dépasse clairement le réel cas policier, qui de toutes façons, offrirait pour un film policier trop peu de coupables possibles. La question de la culpabilité n’est pas juridico-sociale, mais éthique. Et la question revient toujours : Où tout cela nous conduit-il? Où nous mène cette vie?
Deux sont déjà morts, mais comment cela se terminera-t-il avec les autres ? Le vieux Falk arrive bientôt à sa dernière heure. Et l’ancien policier original médite sans illusions sur la mort, sur la façon dont on peut mourir ici : être tué par la montagne, se noyer dans le lac ou – comme la sœur de l’héroïne – être brûlée. Cela n’a heureusement pas grand-chose à faire avec le classique réalisme de la télévision. Et la communication mène à un récit astucieusement construit, presque composé comme une danse entre les cinq personnages principaux et les deux morts, celui, qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment, et celle qui, avec du narcissisme, de la séduction et du sexe jouissait bien de la vie, jusqu’à ce qu’à un moment donné, elle regarde derrière la façade. Au contraire maintenant, sa sœur se sent de plus en plus poussée à regarder la vérité en face. Même si elle semble être une artiste refoulée – ce que ne montre finalement pas non plus son mariage, dans lequel son mari et elle, sans enfants (et dans une ambiance munichoise justement pas de bon goût) sont passés l’un à côté de l’autre.

Das Drehbuch gibt Konzentration und Reduktion als Erzählprinzipen vor, die Informations-Vergabe ist klug, wirkt beiläufig und lebensnah. Der Zuschauer nähert sich der Handlung mit dem Bewusstsein der Heldin, dass in diesem Dorf etwas faul ist. Anders als in einem Krimi wird er nicht sofort mit den wesentlichen Fakten versorgt. Erst nach und nach schält sich der Kern der Geschichte heraus, wird das, was damals geschehen ist, angesprochen. So wird man mehr und mehr in die Geschichte hineingezogen. Hollingers Erzählprinzip ist eine gute Voraussetzung für ein Drama, das einen mitdenken lässt: Je weniger Großes erzählt wird, umso mehr erzählt das Kleine; vorausgesetzt, die Erzählung besitzt nicht nur dramaturgische, sondern auch filmische Dichte. Bei Matti Geschonneck ist eine solche aufs Essenzielle und Existentielle abgespeckte Geschichte in den besten Händen. Es ist die 15. Zusammenarbeit der beiden in den letzten zwanzig Jahren. Schon zu Beginn legt sich der Score, das Unheil stimmungsvoll andeutend, aber nicht bedeutungsschwer, über die Landschaftsbilder. Dann nimmt die Kamera jene Dorfbewohner ins Visier, die mehr wissen von den Ereignissen vor acht Jahren. Jeder bekommt einige wenige Einstellungen, dann erst gerät die Hauptfigur in den Blick. Die von Sophie von Kessel gespielte, in München lebende Julia, eine Frau Marke ernsthaft und wenig lustvoll, ganz im Gegensatz zu ihrer lebenslustigen jüngeren Schwester, übernimmt die Initiative und kehrt an jenen Ort zurück, der – wie das Intro unverkennbar zu verstehen gibt – das Zentrum der Erzählung bildet: jenes Paradies, das die Hölle ist.
Le scénario prétexte la concentration et la réduction comme principe narratif, la distribution des informations est intelligente, semble accessoire et réaliste. Les spectateurs abordent l’intrigue avec la conscience de l’héroïne, que quelque chose dans ce village est pourri. Contrairement à un film policier, on ne s’occupe pas tout de suite des faits essentiels. Ce n’est que progressivement que le noyau de l’histoire se révèle être ce qui s’est passé à l’époque. Ainsi, on pénètre de plus en plus dans l’histoire. Le principe narratif d’Hollinger est une bonne condition pour un drame, qui laisse chacun réfléchir : Moins de grandes choses sont racontées, et plus en racontent les petites; à condition que le récit possède non seulement la dramaturgie mais aussi la densité cinématographique. Chez Matti Geschonnek, une telle histoire dépouillée à l'essentiel et l'existentiel est dans les meilleures mains. C’est la 15ème collaboration entre les deux dans les vingt dernières années. Dès le début, la valeur, suggérant l’angoisse, mais pas significative, se pose sur les images du paysage. 
Ensuite, la caméra cible chaque habitant du village, qui en savent plus sur les événements survenus huit ans auparavant. Chacun a droit à quelques prises de vues, ensuite, le personnage principal apparaît seulement. Julia, (jouée par Sophie von Kessel), qui vit à Munich, une Mme Marke sérieuse et peu avenante, tout à fait le contraire de sa jeune sœur heureuse de vivre, prend l’initiative et revient à cet endroit qui – comme l’introduction le fait indubitablement comprendre – représente le centre du récit : ce paradis, qui est l’enfer.

Geschonneck und seine Gewerke sorgen für das passende filmische Ambiente. Das Voralpenland ist im frühen Frühjahr ohnehin schon arm an Farben, die Bildgestaltung von Theo Bierkens sorgt für weitere ikonografische Trostlosigkeit. Die Sonne zeigt sich in diesem Film nicht. Selbst der Himmel wird bis auf einige Landschaftstotalen systematisch durch die Cadrage weggeschnitten. Grundfarbe Grau. Und die Enge des Dorfes wird noch gesteigert durch die Enge der Innenräume. Kleine Fenster, spartanische, wenig gemütliche Einrichtung, so sieht es in den Häusern aus – das Leben ein einziger Notbehelf. Und dann auch noch die Osterwoche, diese Feier, die an das Leiden und den Kreuztod Christi erinnert, bevor die Auferstehungsfeier den Tod transzendiert zu einem Fest der Freude. Der Film freilich spiegelt mehr die Stimmungslage der Karwoche wider als die eines optimistischen Neuanfangs. Das gilt auch und vor allem für die Charaktere und deren Schauspieler. Ein Lächeln ist so kostbar wie ein Sonnenstrahl. Und keinem bietet sich ein Grund dafür. Ob Sophie von Kessel, Tobias Moretti, Barbara Auer, Nikolaus Paryla oder Thomas Loibl – alle diese fünf Ausnahme-Schauspieler verkörpern ihre Figuren als Menschen, die gelernt haben, vorsichtig zu sein und die ihr Gegenüber belauern; sie sind wortkarg und schwer zu durchschauen. Einer spielt ein besonders bösartiges Spiel, ein anderer will einfach nur, dass alles ein Ende hat und die „alten Sachen“ endlich aus der Welt geschafft sind. Nur eine hatte für alle ein Lächeln.
Geschonneck et ses équipes s’occupent de l’ambiance cinématographique qui convient. Les contreforts des Alpes sont déjà pauvres en couleurs au début du printemps, la conception des images de Theo Bierkens assure une désolation iconographique plus poussée. Le soleil n'apparaît pas dans ce film. Même le ciel est systématiquement coupé par le cadre, à l'exception de quelques vues globales de paysage. Et l'étroitesse du village est renforcée par l'étroitesse des intérieurs. Petites fenêtres, spartiates, décor peu confortable, voilà à quoi ressemble l’intérieur des maisons – la vie est un unique pis-aller. Et puis il y a la semaine de Pâques, cette célébration qui commémore la souffrance et la crucifixion du Christ, avant que la célébration de la résurrection ne transcende la mort en une fête de la joie. Le film reflète certainement l'ambiance de la Semaine Sainte plus que celle d'un nouveau départ optimiste. Cela vaut aussi et surtout pour les personnages et leurs acteurs. Un sourire est aussi précieux qu'un rayon de soleil. Et il n'y a aucune raison pour cela. Que ce soit Sophie von Kessel, Tobias Moretti, Barbara Auer, Nikolaus Paryla ou Thomas Loibl, tous ces cinq acteurs exceptionnels incarnent leurs personnages comme des gens qui ont appris à être prudents et à veiller sur leurs homologues; ils sont taciturnes et difficiles à lire. L'un joue un jeu particulièrement malicieux, l'autre veut juste que tout ait une fin et que les «vieux trucs» finissent par faire le monde. Un seul avait le sourire pour tout le monde.
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TM1
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